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Xbox Series X : une configuration AMD dans la continuité de la Xbox One X

Un processeur AMD Ryzen 3000 amputé d'une partie de son cache, 16 Go de GDDR6 scindés en deux portions, un GPU AMD RDNA2 plutôt musclé, mais castré lui aussi, et une partie audio pour le moins aguicheuse. Voilà en substance ce qu'est une Xbox Series X, une fois que l'on en retire tous les atours marketing, que l'on ignore les annonces un brin grandiloquentes et que l'on jette, grâce à l'intervention de Microsoft lors de la conférence Hot Chips 2020, un oeil dans le châssis de cette Xbox One X améliorée.

La console est prometteuse, mais qui ne marquera pas de bond en avant majeur sur le plan technologique. Elle rattrape juste son retard sur le monde PC, avec quelques très bonnes idées en prime, tout de même.

Une console sous architecture ZEN 2 / RDNA 2 un peu tronquée

Microsoft avait déjà évoqué les grandes lignes de la fiche technique de sa nouvelle console. La conférence Hot Chips, qui s'est tenue en début de semaine, aura donc été l'occasion de rentrer plus dans le détail de ces spécifications. Comme prévu, c'est une partie CPU très proche des processeurs Ryzen de troisième génération que l'on retrouve dans la Series X, à ceci près que la mémoire cache a été revue à la baisse pour se limiter à un total de 12 Mo seulement, contre 32 à 36 Mo sur les CPU d'AMD. Pour le reste, on retrouve bien 8 coeurs ZEN 2 cadencés à 3,8 GHz (une fréquence qui descend à 3,6 GHz lorsque le multithreading 'SMT' est activé).

Côté mémoire vive, Microsoft avait déjà annoncé avoir opté pour 16 Go de GDDR6. Dans les faits, le compte est bien là, mais cette quantité de mémoire est divisée en deux parties. La première de 10 Go de « high memory interleave », la seconde de 6 Go de « low memory interleave ». Comme le rappelle Xboxygen, la mémoire interleave s'apparente au dispositif RAID 0 et permet de stocker un fichier ou des données sur deux modules mémoire à la fois pour en combiner les performances. Cette division asymétrique de la mémoire vive, en complément d'un SSD développé depuis 2007, devrait permettre à la Xbox Series X de mieux gérer les flux de données et le chargement de certains éléments en jeu.

Côté GPU, il faut compter à nouveau sur AMD et sur son architecture RDNA2, sous une forme un peu tronquée. Microsoft mise ainsi sur une puce regroupant 56 unités de calcul, mais a fait le choix de désactiver 4 de ces unités pour améliorer le rendement en production, nous apprend Xboxygen. La Series X se contente donc d'un GPU RDNA2 doté de 52 unités de calcul actives au total. Chacune d'entre elles dispose de sa propre sous-unité dédiée au traitement matériel du ray tracing. L'organisation globale de ces Compute Units reprend, en revanche, celle adoptée par AMD pour son architecture RDNA 1, qui anime par exemple la Radeon RX 5700XT.

De l'aveu même de Microsoft, le traitement du ray tracing tiendra plus d'une « mise à niveau économique du rendu traditionnel, et non d'un remplacement complet ». Il faudrait dans les faits s'attendre, au mieux, à un ray tracing proche de celui proposé par Nvidia avec ses GeForce RTX 2000 et non à une rupture technologique.

Un volet audio qui aura du mordant

Reste ce qui pourrait être l'une des grandes forces de la Series X : sa gestion de l'audio. De ce côté, Microsoft explique que le die (circuit intégré) de la console comprend une partie exclusivement consacrée au son, ainsi qu'un système pour l'instant désigné sous l'appellation « Project Acoustics ». Cette puce dédiée à l'audio serait capable à elle seule de résoudre plus de calculs mathématiques que les 8 coeurs du SoC de la Xbox One X. On profitera aussi de deux unités de calcul SMID et de 4 FP Engines. Le support du format audio Opus, un nouveau format permettant une latence supérieure aux traditionnels MP3, AAC, ou encore Vorbis, est aussi évoqué.

Cette puce audio pourrait (notez bien le conditionnel) permettre à la Xbox Series X de gérer le « Ray Tracing Audio », pour une expérience encore plus immersive sur les systèmes audio haut de gamme. Affaire à suivre.