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Test du Motorola Moto G7 Plus : un beau smartphone bien équilibré

Nous avons pu tester le Motorola Moto G7 Plus. Ce smartphone commercialisé à 300 euros est-il bien armé pour contrecarrer les smartphones à prix cassé qui inondent le marché ? Réponse avec notre test.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d'un smartphone prêté par la marque.

Design exemplaire

Le Moto G7 Plus reprend là où le Moto G6 s'était arrêté. On retrouve dans l'ensemble les mêmes codes de design, mais remis au gout du jour avec les tendances de la fin d'année 2018. Ainsi, l'écran avec des bordures jugées « assez épaisses » l'année dernière laisse sa place à un écran aux bords plus fins, et surtout l'arrivée d'une encoche en forme de goutte.

Le lecteur d'empreinte ne se trouve plus à l'avant, mais est intelligemment placé à l'arrière au niveau du logo de la marque. Le reste ne change pas, on garde le dos en verre qui prend un peu les traces de doigts, et la prise en main globalement assez agréable de se smartphone milieu de gamme. Les finitions sont très bonnes dans l'ensemble. J'aime particulièrement le bouton d'alimentation strié qui permet de le démarquer facilement au touché des boutons de réglage du volume.

Motorola coche toutes les cases en intégrant un port USB Type-C et un port jack 3,5 mm sous le smartphone, et un logement double SIM + micro SD, au-dessus.

Écran classique

Motorola a choisi d'intégrer un écran LCD LTPS 6,2 pouces au format 19:9 avec une définition 2270 x 1080 pixels sur son Moto G7 Plus. Difficile d'évaluer la luminosité maximale en plein hiver où le soleil se fait absent, mais à l’œil nu, on constate déjà un petit manque comparé à ce que propose la concurrence.

Par défaut l'écran est configuré pour afficher des couleurs saturées. Cela se traduit par une luminosité maximale de 435 cd/m², un taux de contraste plutôt moyen de 1238:1 et des couleurs qui tirent trop vers le bleu, et pas assez vers le rouge. La température moyenne des couleurs qui en résulte est de 8000K. On peut modifier les paramètres d'affichage, mais nous n'avons pas constaté de changement sur nos mesures à la sonde.

Logiciel intuitif

Le smartphone embarque Android 9.0 Pie dès la sortie de la boite, avec les mises à jour de sécurité du 1er décembre 2018. Motorola ne change pas sa recette et propose une interface très proche de celle d'Android One, avec toutefois des ajouts bienvenus. On retrouve ainsi les « gestes Moto » qui permettent par exemple de lancer rapidement la lampe torche, couper la sonnerie en retournant le smartphone, ou encore de naviguer dans le système avec des gestes.

Motorola ajoute aussi des applications telles que la Radio FM, la gestion du son Dolby Audio, ou encore un utilitaire de capture d'écran un peu plus travaillé que celui proposé par Google par défaut.

La marque a ici la bonne démarche, celle de proposer un smartphone à jour avec un beau respect du travail de Google, qui permettra une uniformité esthétique avec les applications du géant, tout en corrigeant les lacunes grâce à des fonctions vraiment utiles et bienvenues. Ce n'est pas aussi complet qu'OxygenOS, mais c'est l'une des meilleures expériences proposées sur le marché pour qui n'aime pas les interfaces trop lourdes et éloignées de Google.

Le smartphone prend en charge le DRM Widevine L1, ce qui lui garantit un accès aux contenus en HD sur les services l'utilisant comme Netflix ou Molotov.

Performances équilibrées

Le Moto G7 Plus intègre une puce Qualcomm Snapdragon 636 avec 4 Go de RAM et 64 Go de stockage. À ce tarif, la concurrence propose souvent des puces plus performantes, en rognant sur d'autres composants du smartphone ou sur son coût de fabrication. Le Snapdragon 636 est malgré tout une puce qui a fait ses preuves.

Avec l'interface légère de Motorola, cette puce permet ici d'avoir une expérience parfaitement fluide. On passe d'une application à une autre sans aucun souci. Le vrai test se fera donc sur les performances graphiques, en jeu. Sur notre batterie de tests, on peut déjà voir le déficit de performance du Snapdragon 636 face au Snapdragon 845 qui équipe d'autres smartphones vendus eu même prix.

Pour autant, il faut garder à l'esprit l'usage réel du smartphone et les compromis réalisés par les autres marques pour intégrer un Snapdragon 845 sur un téléphone à 300 euros.

Par défaut, le jeu PUBG Mobile règle les paramètres graphiques au niveau le plus bas. Sans être totalement fluide, le jeu se montre parfaitement jouable dans de bonnes conditions, sans ralentissement majeur. Arena of Valor affiche, lui, les paramètres graphiques élevés par défaut, avec l'affichage HD désactivé et sans proposer le mode IPSE (qui permet d'aller jusqu'à 60 images par seconde). Tout au long de mes parties, le jeu s'est maintenu à 30 images par seconde et je n'ai noté qu'une seule chute de framerate, qui fut de courte durée.

Appareil photo capricieux la nuit

Motorola a décidé de procéder à une belle mise à niveau de l'appareil photo avec le G7 Plus. Le smartphone intègre ainsi deux appareils photo au dos, le premier avec un capteur de 16 mégapixels (photosite de 1,22 µm) avec un objectif f/1,7 bénéficiant d'une stabilisation optique. Le second appareil est en fait un simple capteur de profondeur de 5 mégapixels.

De jour, le smartphone s'en sort plutôt bien, et on n’en attendait pas moins en 2019 pour un appareil vendu au-dessus des 300 euros. Le mode HDR parvient à différencier le ciel nuageux de la rue, et ne va donc pas brûler une partie du cliché. La photo des poivrons illustre toutefois les limites de ce mode, avec des reflets sur les poivrons jaunes à la limite du brûlé. La photo de la balle montre que la gestion des couleurs est bien maîtrisée.

J'avoue avoir été déçu par les résultats du téléphone sur les photos de nuit. Dans l'ensemble, il est capable de bien s'en sortir, mais il faut penser à bien multiplier les clichés, car malgré la stabilisation optique, les photos floues ou avec une mauvaise gestion de la lumière sont multiples. On peut en voir un exemple avec la photo de rue, où les éclairages sont brûlés. En revanche, la photo de la place de la République représente bien ce que peut proposer le téléphone, avec du détail au niveau de la statue, et l'absence de bruit numérique pour le ciel sombre.

Selfie

L'encoche en forme de goutte abrite le capteur frontal de 12 mégapixels (photosite de 1,25 µm). Les résultats à ce niveau sont plutôt mitigés. De jour, le téléphone propose un beau piqué, mais la gestion de la lumière laisse à désirer. Ce constat se répercute d'autant plus la nuit où les photos floues sont fréquentes. L'appareil photo en façade n'est pas le point fort de ce smartphone.

Autonomie au-dessus de la moyenne

Le Moto G7 Plus intègre une batterie de 3 000 mAh. C'est assez léger en 2019 alors qu'on a de plus en plus l'habitude de voir des batteries de 3 400, voire de 4 000 mAh. Si c'est l'autonomie qui vous intéresse, Motorola préféra vous conseiller son Moto G7 Power et sa batterie de 5000 mAh, mais ce modèle fait des concessions sur d'autres éléments, comme les performances ou l'appareil photo.

Sur notre test Viser, qui simule une utilisation variée du smartphone, le Moto G7 Plus a tenu 9 heures et 43 minutes. Cela le place dans la moyenne haute de nos smartphones testés jusqu'à présent, sans en faire un champion d'autonomie pour autant. Cela se traduit par un smartphone capable sans problème de tenir une bonne journée d'utilisation.

Le smartphone est fourni avec un chargeur USB Type-C 27W compatible TurboPower, le nom donné par Motorola à la charge rapide. Le smartphone prend parfaitement en charge le standard Power Delivery, aussi je n'ai eu aucun mal à le charger avec le bloc du Pixel 3 ou d'un XPS 13.

Le chargeur d'origine est plus que suffisant, il permet de passer de 3% à 83% en 30 minutes. Il a suffi de 50 minutes pour charger à 100% le smartphone. Cette vitesse de charge permet de compenser l'autonomie du smartphone. En effet, on se dit qu'il suffit de 30 minutes pour repartir avec une batterie quasi chargée, et donc une journée d'autonomie.

Le téléphone est fourni avec un câble USB Type-C vers USB Type-C. Cela signifie qu'il est plus simple de recharger un accessoire ou un autre appareil à l'aide du Moto G7 Plus, mais qu'il est nécessaire d'avoir un PC récent pour transférer des fichiers en filaire.

Réseau et communication

La partie réseau est l'une des parties sur lesquelles les marques aiment bien faire des compromis pour baisser le prix de vente du smartphone. Ce n'est pas le cas ici, puisque le Moto G7 Plus gère parfaitement la 4G LTE en France (bandes B1, B3, B7, B20, et B28), dont la fameuse bande 700 MHz, parfois oubliée des constructeurs.

À cela s'ajoute la gestion du Bluetooth 5.0 LE avec le codec aptX et du Wi-Fi 5 (802.11 a/b/g/n/ac) sur les deux bandes 2,4 et 5 GHz. Le NFC est lui aussi de la partie, particulièrement pratique en 2019 avec Google Pay.

Prix et disponibilité

Le Motorola Moto G7 Plus sort en février 2019, au prix de 329 euros.

À ce tarif, il se retrouve face aux smartphones avec des processeurs haut de gamme à prix cassé, comme les Honor Play et Pocophone F1. Si l'on fait exception de ces smartphones, le Huawei P Smart+ lancé à 299 euros est son concurrent le plus direct.

Nos photos du Moto G7 Plus