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Test du Motorola Moto G8 Plus : tout dans la batterie

Motorola étend la famille des Moto G avec un G8 Plus qui ne manque pas d'atouts sur le papier. Équipé d'un Snapdragon 665, une batterie de 4 000 mAh et d'un quadruple module photo dorsal, le smartphone est commercialisé au prix alléchant de 279,99 euros. À ce tarif, il fait face aux Huawei P smart Z et Xiaomi Redmi Note 8 Pro.

Fiche Technique

Ce test a été réalisé à partir d’un smartphone fourni par la marque.

Classique mais efficace

Motorola a choisi un design des plus classiques pour son Moto G8 Plus. Même si ce ne sont pas les plus fines qui puissent exister, les bordures prennent déjà moins de place que sur un Motorola One Macro, testé il y a peu. Le notch en forme de goutte d'eau notamment s'intègre assez discrètement dans la dalle.

Même si son revêtement en plastique ne trompe personne, le dos jouit d'un dégradé violet du plus bel effet, brillant et mat à la fois. Le fameux logo « M » de la marque se trouve apposé sur le lecteur d'empreintes. L'index tombe parfaitement sur ce dernier. Les modules photo ont le malheur d'être en relief, ce qui a la fâcheuse tendance à déstabiliser l'appareil quand il est posé à plat sur une surface.

La tranche droite accueille un bouton grip pour la mise en tension/verrouillage/déverrouillage ainsi que pour le réglage de volume audio. À l'opposé se place un tiroir à cartes capable de contenir deux nano SIM ou une nano SIM et une micro SD jusqu'à 512 Go maximum. La prise jack se situe sur le bord supérieur tandis que l'inférieur héberge un port USB Type-C flanqué d'un micro et d'une grille de haut-parleurs.

Le Moto G8 Plus tient parfaitement en main et les différentes touches se montrent accessibles même d'une seule main. Pour éviter de le rayer, une coque en silicone est fournie dans le packaging. Ça n'a rien de bien esthétique, mais ça dépanne.

Un écran peu réaliste

Pour son écran de 6,3 pouces, Motorola s'est tournée vers la technologie IPS (LCD), moins contrasté que l'OLED, mais dans cette gamme de prix il vaut mieux se laisser tenter par un bon LCD qu'un mauvais AMOLED. Et on peut dire que cette dalle est plutôt bonne dans ses grandes lignes puisqu'elle atteint une luminosité maximale de 498 cd/m² et un -- très bon -- taux de contraste de 1625:1, ce qui lui permet d'être facilement lisible, même en plein soleil. La définition reste quant à elle un classique Full HD+ (2 280 x 1 080 pixels) pour une résolution confortable de 400 ppp. Vous ne devriez pas être gênés sur ce point.

C'est plutôt sur le calibrage que l'on va reprocher à Motorola de ne pas s'être suffisamment appliqué. Avec une température des couleurs de 8 311 K, le point blanc de l'écran s'éloigne de beaucoup des valeurs idéales (6 500 K). Même en comparant avec les standards du marché qui tournent souvent autour de 7 500 K, on est donc bien trop haut dans le spectre froid. Comprenez par là que les couleurs auront tendance à tirer sur le bleu et dans les faits, ça manque de chaleur pour se rapprocher d'un effet réaliste.

L'écran arrive d'ailleurs à couvrir 123 % de l'espace colorimétrique sRGB et 82 % du DCI-P3, ce qui le place dans le même ordre de grandeur que ses principaux concurrents. Son delta E sur le spectre DCI-P3 (la différence moyenne de retranscription des couleurs) est d'ailleurs de 5,42. On attend d'un écran correct de rester sous la barre des 5, voire des 3 pour les meilleurs d'entre eux.

Android 9 Pie et les atouts Moto

Comme à l'accoutumée avec les smartphones de Motorola, la partie logicielle se rapproche d'Android Stock. Pas de label Android One cependant, l'appareil fait tourner Android 9 Pie avec quelques fonctionnalités signées de la main du constructeur comme les gestes et les préférences d'affichage. Des petits plus bienvenus qui complètent l'expérience présentée par l'OS de Google. Il lui manque cependant la navigation par geste et un mode sombre, une fonctionnalité de plus en plus présente à laquelle nous nous sommes vite habitués !

Pour le reste, pas de surprise, l'organisation se veut simple et intuitive. Nous retrouvons le panneau de notifications et de raccourcis des paramètres en un glissement de doigt vers le bas et le tiroir d'applications en effectuant le geste opposé.

Le dernier correctif de sécurité Android date du 1er septembre. Ce n'est pas encore alarmant, mais nous espérons voir arriver une mise à jour prochainement.

Le Snapdragon 665

Motorola a fait le choix d'un Snapdragon 665, couplé à 4 Go de RAM et 64 Go de mémoire interne. Il s'agit d'un SoC que nous connaissons déjà puisqu'il équipe les Xiaomi Redmi Note 8T et Mi A3. Soit, des smartphones un peu moins onéreux. Ses concurrents directs, les Huawei P smart Z et Redmi Note 8 Pro comptent respectivement sur un Kirin 710 et un MediaTek Helio G90T. La navigation et les tâches exécutées se déroulent sans entrave et avec assez de fluidité. Seules les ouvertures d'applications se font un peu désirer.

Jeux vidéo

Avec Arena of Valor, l'écran oscille entre les 60 et 59 fps. Cette petite chute de framerate n'affecte pas la fluidité du titre. Dans Call of Duty Mobile, la qualité graphique et la fréquence d'images par seconde sont paramétrés par défaut sur « élevé ». Malheureusement, l'image est bien souvent saccadée. Nous vous conseillons donc de baisser les réglages sur « moyen » pour plus de fluidité.

Peu importe dans quel sens vous tenez le G8 Plus, la petite encoche ne dérange pas. L'appareil chauffe pendant les parties de jeux gourmands en ressources comme ceux cités ci-dessus. Cette chaleur se concentre surtout autour des modules photo, mais ne se montre pas gênante pour la prise en main.

L'expérience photo

Le Moto G8 Plus jouit d'un quadruple module photo dorsal : un capteur principal de 48 mégapixels, un second ultra grand-angle (117 degrés) de 16 mégapixels pour la vidéo uniquement, un troisième de profondeur et de 5 mégapixels et enfin, un capteur ToF.

De jour, les photos profitent de couleurs naturelles et d'un bon contraste. Néanmoins, cela manque de piqué. Le nombre de détails ne satisfait pas, il suffit de zoomer sur un cliché pour se rendre compte que, même dans des conditions lumineuses idéales, le traitement logiciel se montre trop lourd pour rendre compte des textures et autres détails. Nous observons même parfois du bruit là où on ne penserait pas en voir. Certaines scènes souffrent de surexposition, comme celle des plantes photographiées ci-dessous.

De nuit, le résultat se montre un peu trop lissé et les sources de lumières artificielles s'entourent de halos lumineux. Nous repérons également la présence de bruit à certains endroits comme le ciel, ainsi que des zones de flou. Le mode nuit améliore un peu les scènes et gère mieux la lumière notamment. Mais dans l'ensemble, l'expérience photo nocturne ne se montre pas tellement à la hauteur, comparé à la concurrence.

Le mode portrait

De jour, le mode portrait n'offre déjà pas de cliché mémorable. Les couleurs sont un peu fades, l'ensemble manque de détails, la faute notamment à un traitement logiciel assez lourd. Le détourage du sujet accuse par ailleurs quelques ratés. De nuit, l'effet flou en arrière-plan n'a rien de très naturel et donne une impression d'image collée par-dessus une autre.

Les autoportraits

Sous la lumière, les selfies peuvent souffrir de surexposition. Le découpage du sujet photographié n'est pas parfait, avec des mèches et des lobes d'oreilles passés à la trappe. La peau semble un peu trop lissée et ne laisse pas apparaître assez de détails pour satisfaire pleinement. Nous observons aussi quelques zones floues non désirées. En basses lumières, la délimitation ne s'arrange pas, mangeant carrément les cheveux par poignées. Cela convient pour un partage sur les réseaux sociaux, mais n'espérez pas plus.

Réseaux et Communication

Le Moto G8 Plus est compatible avec l'ensemble des bandes de fréquences 4G, même la B28 si chère aux abonné·e·s à Free Mobile, souvent boudée. Il bénéficie d'une connexion Bluetooth 5.0 et des services de géolocalisation GPS, A-GPS, GLONASS et Galileo. Notez que la boussole se montre un peu capricieuse, il convient donc de bien la calibrer avant de se lancer dans un itinéraire.

Pour la qualité des appels téléphoniques, les conversations sont audibles et le bruit ambiant atténué.

Un smartphone très endurant

Motorola avance une autonomie de 40 heures grâce à une batterie de 4 000 mAh. Notre protocole de test SmartViser a calculé un temps de 15 heures et 10 minutes. C'est franchement pas mal du tout et au-dessus de la concurrence. Par exemple le Huawei P smart Z ne dépassait pas les 10 heures et 53 minutes et le Redmi Note 8 Pro 14 heures et 22 minutes. En pratique, l'appareil a su tenir un peu plus de deux jours d'usage divers et varié. Une excellente prestation que nous fournit là le constructeur.

Le G8 Plus ne bénéficie pas de la charge rapide. Avec l'adaptateur fourni et ses 15 W, il faut attendre deux heures tout rond pour passer de 3 à 100 %.

Prix et Disponibilité

Le Moto G8 Plus est commercialisé dès à présent au prix de 279,99 euros directement depuis le site Lenovo et chez la plupart des boutiques en ligne habituelles. Il se place en concurrence directe avec le Huawei P smart Z et au redoutable Xiaomi Redmi Note 8 Pro. Ce dernier se trouve même moins cher (249,90 euros) pour une configuration similaire de 6/64 Go. Au même prix que le G8 Plus, vous pouvez obtenir 128 Go d'espace de stockage.

[index title="Galerie Photo"]Nos photos du Moto G8 Plus