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Test du Motorola Moto G100 : entre performances et insuffisances

En avril 2020, Motorola levait le voile sur un nouveau smartphone haut de gamme répondant au nom de Motorola Edge. Un smartphone convaincant à nos yeux, qui marquait alors un retour en grâce de la firme d’outre-Atlantique sur ce segment d’appareils mobiles. Avec son Moto G100, le constructeur veut poursuivre dans cette dynamique.

Pour ce téléphone lancé mi-avril au prix de 549 euros, Motorola lui a réservé une fiche technique avantageuse : batterie de 5000 mAh, processeur Snapdragon 870, taux de rafraîchissement de 90 Hz et quadruple capteur photo. Le Moto G100 a-t-il les épaules pour venir titiller une solide concurrence à cette gamme de tarifs ? Réponse dans ce test.

Fiche technique du Motorola Moto G100

Ce test a été effectué à partir d’un exemplaire prêté par la marque.

Un dos séduisant, un gabarit imposant

Pour son Moto G100, Motorola n’a fait pas dans la demi-mesure. Nous avons ici affaire à un téléphone particulièrement épais -- 9,69 mm --, dont le gabarit donne l’impression de tenir un appareil mobile relativement mastoc. Son poids de 207 grammes ne plaide pas non plus en sa faveur, même si certains homologues pèsent encore plus lourd.

Le Moto G100 arbore des bordures noires que l’on aurait aimées plus fines, surtout au niveau du menton et du front. À ce prix-là, ce genre d’élément visuel commence à constituer un défaut. Bizarrement, Motorola donne en fait l’impression d’avoir régressé sur le plan du design, après un Motorola Edge aux lignes esthétiques convaincantes.

Tout n’est pas à jeter à la poubelle non plus : le dos en plastique -- un composant certes moins noble que le verre, mais aussi plus léger -- profite d’un effet diapré du plus bel effet. Trois couleurs se reflètent selon l’inclinaison du terminal : violet, vert et bleu, dans le coloris

Iridescent Ocean attribué à notre modèle de test.

Trois des capteurs photo sont par ailleurs entourés d’un liseré bleu qui fait office de rappel visuel par rapport à la façade arrière. Les caméras, justement, sont logées dans un modèle transparent agréable à l’œil. Autre bon point : le revêtement n’a pas énormément tendance à accrocher les traces de doigts. Globalement, l’arrière du Moto G100 est une réussite.

Quelques autres petits défauts viennent néanmoins ternir ce tour du propriétaire. À commencer par l’emplacement du bouton d’alimentation et des boutons de volume, que je juge personnellement trop haut pour les petits doigts. L’extrémité de mon pouce parvient à peine à effleurer le bouton d’alimentation sous lequel se niche le capteur d’empreintes.

En d’autres termes, la manipulation pour débloquer le téléphone s’avère délicate et incommodante lorsque celui-ci est disposé dans le creux de ma main. Sur la tranche latérale gauche, un bouton dédié à l’Assistant de Google a été installé. Un choix toujours aussi discutable.

Juste en dessous se trouve un emplacement hybride pour accueillir deux nano SIM (5G+4G) ou une nano SIM et une carte microSD toujours utile pour étendre le stockage interne. Une prise jack 3,5 mm et un seul et unique haut-parleur viennent compléter une formule orpheline de toute certification contre l’eau et la poussière.

La fiche technique du Moto G100 mentionne en effet un revêtement résistant aux éclaboussures et un verre Gorilla Glass 3 : c’est un peu léger à cette gamme de prix.

Un écran 90 Hz… mal calibré

Le Motorola Moto G100 se pare d’un écran LCD de 6,7 pouces d’une définition Full HD+ (2520 x 1080 Pixel). Le tout au ratio 21:9. Aussi, un taux de rafraîchissement de 90 Hz est proposé aux utilisateurs, ce qui apporte une fluidité et un confort visuel agréable. Mais au prix de 549 euros, on aurait pu s’attendre à une meilleure configuration.

En effet, certains téléphones à 300 euros comme le Redmi Note 10 Pro s’équipent d’écran à la fois OLED et 120 Hz. Les exigences sont donc plus élevées à un segment tarifaire supérieur à 500 euros. Sur ce point, le Moto G100 aurait donc pu hausser le niveau pour se montrer un poil plus concurrentiel que ça.

Sinon, la dalle du Moto G100 profite d’un taux de contraste de 1500:1, ce qui est très bien sur du LCD. Sa luminosité maximale se situe à près de 485 cd/m2, ce qui suffit pour lire du contenu en extérieur à condition que vous ne vous trouviez pas sous une lumière trop forte... auquel cas il faudra plisser des yeux.

Nous avons soumis le Moto G100 à notre sonde colorimétrique associée au logiciel CalMAN de Portrait Displays. Pour des résultats parfois surprenants. Débutons par les bonnes nouvelles : l’écran couvre l’espace sRGB -- soit la palette de couleurs -- à hauteur de 147 %. C’est satisfaisant.

Constat plus délicat pour le DCI-P3 -- qui est plus difficile à gérer -- couvert à 99 %. C’est un peu juste, et le voir dépasser les 100 % n’aurait été de refus. Ça se complique encore plus avec un Delta E de 6,24 sur le DCI-P3, pour un indice de référence de 3. Autrement dit, la fidélité des couleurs n’est pas respectée, surtout au niveau des blancs et des beiges.

Cerise sur le gâteau : l’écran a tendance à énormément tirer vers le bleu avec sa température de 9400 K. C’est énorme. Pour tempérer ces résultats et lui donner une seconde chance, nous avons effectué une seconde fournée de calculs avec le mode « Couleur naturelle ». Pour autant, le bilan n’est pas parfait.

Pis : le Delta E grimpe légèrement à 6,24, lorsque la température perd en valeur et tombe à 7000 K, alors que l’idéal se situe à 6500 K. En clair, l’écran du Moto G100 bénéficie d’une intéressante définition et d’un agréable taux de rafraîchissement (bien qu’en dessous de certains concurrents), mais souffre d’un calibrage moyen, à la limite du mauvais.

Motorola se met à la page d’Android 11

Si vous n’êtes pas familier avec l’interface logicielle d’un téléphone Motorola, sachez qu’elle ressemble peu ou prou à celle de la gamme Pixel, commercialisée par Google. Depuis longtemps, le constructeur américain cherche à en effet à proposer une interface dite « pure », avec de très légères différences mais une philosophie similaire.

Ici, il n’est donc pas question de surcharger l’expérience. Bonne nouvelle : Android 11 est de la partie, avec un dernier correctif de sécurité qui date néanmoins du 1er janvier 2021 (c’est un poil long). En misant sur une interface épurée, Motorola devrait normalement être plus réactif sur les patchs, car il y a moins de fonctions à adapter.

Déployer une interface plus dépouillée et être « en retard » sur les mises à jour n’est généralement pas très bien vu. En clair : on s’attend à mieux en termes de suivi. Et avec un processeur de série 8 comme c’est le cas ici, on s’attend aussi à ce que le fabricant effectue des MAJ au moins tous les trimestres.

Le fait est qu’Android 11 apporte avec lui toutes les nouveautés prévues pour l’occasion, comme l’enregistreur natif, à titre d’exemple. Quelques petites options propres à Motorola sont aussi de mise, comme l’écran attentif, qui empêche la dalle de s’assombrir ou de se mettre en veille lorsque vous la regardez longtemps.

Style de la police, taille de la police, taille de l’affichage, couleur des icônes, forme des icônes, disposition des applications : autant de possibilités données à l’utilisateur pour customiser l’interface selon ses envies. Sans oublier un grand nombre de fonctionnalités dédiées à l’accessibilité et aux personnes ayant diverses situations de handicap.

Le menu des paramètres rapides aurait aussi mérité d’être un poil plus fourni en options : on aurait par exemple apprécié, par défaut, un accès direct au thème sombre, qu’il faut en fait configurer pour le faire apparaître dans le menu. J’ai par ailleurs rencontré des difficultés à réaliser des captures d’écran : il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour que le système comprenne bien votre action.

Aussi, les groupes d’applications ne permettent pas d’afficher toutes les applications rassemblées dans ladite catégorie. Frustrant. Du côté du capteur d’empreintes digitales, une rapidité plus marquée au moment du déblocage aurait été intéressante, sans que cela ne constitue un défaut rédhibitoire. Aucun problème pour lire des contenus Netflix, Disney+ ou Molotov en haute définition grâce à la compatibilité Widevine L1.

Des photos trop justes

Le Motorola Moto G100 s’appuie sur un quadruple capteur photo arrière et d’un double capteur photo avant. Voici la configuration technique du module placé sur le dos :

Avant de rentrer dans le vif du sujet, plongeons-nous quelques instants dans les paramètres de l’application appareil photo, et plus particulièrement les fonctionnalités proposées. Certaines d’entre elles ont le mérite d’exister, comme l’option qui vous permet d’appuyer n’importe où sur l’écran pour capturer un cliché. En mode selfie, vous pouvez aussi montrer la paume de votre main pour que l’appareil s’enclenche dans la foulée.

La fonctionnalité « Conserver le dernier mode » s’avère pratique : en fermant votre application, vous retrouverez ou pas (selon l’option activée) le dernier mode photographique (ultra grand-angle, portrait, vidéo) utilisé.

Plus concrètement, le capteur principal du Moto G100 offre des photos équilibrées qui ne déçoivent pas, mais qui n’impressionnent pas non plus. Le téléphone gère sans encombre les plages dynamiques et la colorimétrie, sans pousser trop loin dans la saturation des couleurs. En revanche, le piqué global aurait mérité un meilleur traitement pour apporter plus de détails. Le niveau de netteté n’est pas assez bon pour un téléphone de cet acabit.

À ce prix-là, et même pour moins cher, un OnePlus 8T ou un Google Pixel 4a comblera mieux vos mirettes.

En ultra grand-angle, le Moto G100 souffre et s’essouffle. Premier constat : la gestion de la dynamique baisse en régime, comme observée sur la place de la Bastille où certaines zones se retrouvent sous-exposées. Le capteur principal, lui, ne réagissait pas de la sorte.

Le second constat porte sur la disparité des couleurs. L’ultra grand-angle a tendance à augmenter leur saturation, provoquant donc une incohérence colorimétrique d’un objectif à un autre. La perte de détails sur les bords et l’effet de distorsion optique sont également flagrants sur certaines images.

Comme vous pouvez le constater, le Moto G100 délivre une partition catastrophique de nuit. Très prononcés, les effets lens flare entraînent l’apparition d’un voile blanc désagréable, le tout couplé à un bruit numérique parfois marqué. La perte de détails est aussi très présente. Bref, ce smartphone souffre dans des environnements nocturnes.

Le mode nuit apporte quant à lui un degré de luminosité intéressant, mais force énormément pour offrir un cliché avec du détail. Le résultat reste décevant.

Malheureusement, le mode 64 mégapixels ne rencontre pas l’effet escompté. Certes, aucune évolution colorimétrique criante n’est à déplorer, mais la différence avec le capteur classique en termes de détails et de netteté ne saute pas aux yeux.

Pour une fois qu’un constructeur ne rajoute pas de capteur dédié au macro, mais utilise l’objectif ultra grand-angle pour gérer ce mode. Il n’empêche, le résultat est un poil meilleur qu’à l’accoutumée, sans non plus être incroyable.

Le Moto G100 ne récolte aucune louange pour son mode portrait, qui se montre décevant à bien des égards. La délimitation d’un sujet manque de précision, certaines mèches de cheveux pourtant simples à gérer sont parfois floutées et même les antennes du bugdroid donnent l’impression de profiter du mode bokeh.

Le Moto G100 embarque un double capteur avant, l’un de 16 mégapixels, l’autre de 8 mégapixels dédié à l’ultra grand-angle. Pour le pousser dans ses retranchements, nous avons donc testé le mode portrait en ultra grand-angle, pour un résultat médiocre, à la limite du comique. Le premier cliché a été réalisé en format portrait, le second en format paysage.

Pour des raisons que j'ignore, le mode portrait n'a jamais fonctionné avec le capteur de 16 mégapixels dédié au selfie. D'une manière plus générale, l'ultra grand-angle en selfie peut s'avérer pratique pour prendre des photos de groupe. Mais attention à la perte de détails. Pour les selfies classiques, le téléphone est bon, mais sans plus.

Le Motorola Moto G100 est capable de filmer en 6K à 30 FPS, ou 4K à 60 FPS.

Le Moto G100 performe en performances

Avec son processeur Snapdragon 870 couplé à 8 Go de RAM, le Moto G100 en a clairement dans le ventre. Cette puce a été présentée en janvier 2021 et s’adresse avant tout aux téléphones haut de gamme. Elle reprend par ailleurs une bonne partie de la fiche technique du Snapdragon 865, soit des bases déjà bien solides.

En pratique, ce SoC gravé en 7 Nm se montre à la hauteur de nos attentes. Au quotidien, il ne souffre d’aucun défaut majeur pour le multitâche, le surf sur Internet ou l’ouverture d’application. Le téléphone jouit d’une très belle fluidité qui rassure et rend agréable l’expérience de navigation.

Au niveau du gaming, le Snapdragon 870 assume son rôle et parvient à faire tourner Fortnite en qualité Épique (la plus élevée), à 30 FPS et avec la résolution 3D à 75 %. Tout n’est pas parfait, puisque quelques ralentissements dus à des chutes de FPS saccadent parfois votre partie. Mais dans l’ensemble, c’est tout à fait jouable.

J’ai par exemple réussi à atteindre le Top 2 lors d’une session de 20 minutes de jeu, sans que la partie performance ne fasse des siennes au point de me handicaper durant le jeu. Pour une expérience encore plus fluide, n’hésitez pas à baisser les paramètres graphiques. Cela sera forcément moins beau, mais le titre devrait mieux tourner.

Au jeu des benchmarks, le Snapdragon 870 sort les muscles et montre sa supériorité sur tous les domaines face au Qualcomm Snapdragon 865 qui équipe les Realme X50 Pro5G, OnePlus 8T et Xiaomi Mi 10T Pro. Le dernier téléphone haut de gamme de la marque, le Motorola Edge, souffre quant à lui de comparaison avec son Snapdragon 765.

L’endurance en point fort

Pour vous accompagner au quotidien, le Motorola Moto G100 jouit une batterie de 5000 mAh qui encaisse très bien les coups. Certes, une session de Fortnite d’une durée de 20 minutes lui a fait perdre 8 % de batterie, contre 6 à 7 % en moyenne, mais de longs visionnages YouTube et Netflix ne lui font clairement pas peur.

Comptez 18 % d’énergie en moins après deux heures sur YouTube et 17 % amputés à la suite d’un film Netflix de 2h20. En pratique, le Moto G100 tient donc bien la marée, et ne vous laissera pas tomber au beau milieu de la journée. Comptez entre une journée et demie et deux jours selon vos usages, ce qui devrait combler la majorité des utilisateurs.

En revanche, c’est la soupe à la grimace du côté de la recharge. Le bloc de 20 W ressemble davantage à un tracteur qu’à une Tesla Model S Plaid+ en matière de rapidité, surtout pour grimper à 100 %. Voyez par vous-même avec les données relevées au cours du test :

Quand des concurrents comme le OnePlus 8T ou le Realme X50 Pro profitent chacun d’une charge ultra rapide de 65 W, le Moto G100, dans ce cas, souffre de la comparaison.

Réseau et communication du Motorola Moto G100

Comme vous avez pu le remarquer, la majorité des smartphones vendus plus de 500 euros en 2021 ont le droit à la 5G. C’est logiquement le cas pour le Motorola Moto G100, compatible avec les bandes françaises n1 (2100 MHz), n3 (1800 MHz), n5 (850 MHz), n7 (2600 MHz), n28 (700 MHz), n38 (2600 MHz) et n78 (3500 MHz).

La fiche produit du téléphone précise néanmoins qu’il ne supporte pas les ondes millimétriques au-delà des 6 Ghz, qui arriveront d’ici quelques années. Le Moto G100 prend aussi en charge toutes les bandes de fréquences dédiées à la 4G. Bref, il est à la fois paré pour le nouveau et l’ancien standard de la téléphone mobile.

Un emplacement hybride lui permet par ailleurs d’accueillir deux cartes SIM, pour basculer par exemple d’un forfait professionnel à un forfait personnel. Si vous préférez insérer une seule et unique carte SIM, vous aurez alors l’opportunité d’y ajouter une carte MicroSD pour étendre les 128 Go de stockage de base.

Toujours bonne à prendre, la compatibilité avec le Wi-Fi 6 lui offre un meilleur débit et une meilleure stabilisation. Comptez aussi sur du Bluetooth 5.1 et les satellites GPS, AGPS, LTEPP, SUPL, GLONASS, Galileo du côté de la géolocalisation. Les appels téléphoniques sont quant à eux clairs, intelligibles, mais votre voix est assez compressée. Le téléphone gomme très bien les nuisances sonores ambiantes.

Prix et disponibilité du Motorola Moto G100

Le Motorola Moto G100 est disponible sur le site officiel de la marque à 549 euros en configuration 8 + 128 Go et en coloris Iridescent Ocean, Iridescent Sky et Iridescent Grey.