Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

NVIDIA SHIELD, la console Android TV propulsée par le Tegra X1

La SHIELD c’est son nom, il s’agit pas de la console portable que nous connaissons, mais d’une nouvelle console de salon que NVIDIA vient d’annoncer dans son événement MADE TO GAME. Et elle tourne sous Android TV avec son Tegra X1.

SHIELD_and_SHIELD_controller

En guise d’ouverture du GDC (Game Développer conférence), le salon de San Francisco dédié aux jeux vidéo, NVIDIA nous avais donné rendez-vous pour une annonce orientée gaming.

NVIDIA n'est pas peu fier de son TEGRA X1 dévoilé au CES. C’est un processeur mobile, mais sa consommation énergétique et ses performances en font un processeur multimédia. Il est au centre de la NVIDIA SHIELD. Il dispose huit cœurs CPU (quatre Cortex-A57 et quatre Cortex-A53), de 256 cœurs GPU et de 3 Go de RAM. La console intègre 16 Go d'espace de stockage, un port micro-SD (128 Go maximum), deux ports USB 3.0, le Wi-Fi 802.11ac (2x2 MIMO), le Bluetooth 4.1 et un port infrarouge pour les télécommandes. Nvidia précise qu'il est compatible Logitech Harmony.

L’appareil est présenté comme trois en un :

Avant tout une Android TV

NVIDIA compare la SHIELD à l’Apple TV, la Fire TV d'Amazon ou le Nexus Player de Google. A l’image de Netflix, c’est à ses yeux la façon dont va être consommée la TV dans les années à venir.

C’est une Android TV assez classique, nous avons donc toutes les fonctions habituelles présente sur Android : Album, Photo, applications via le Play Store, etc. A sa sortie, il y en aura donc pour tout les goûts.

La fonction de Google de recherche vocale est surtout mise en avant, et pour cause : une nouvelle télécommande est disponible pour cet appareil.

Nommée « simple remote », elle est pourtant bourrée de fonctions., avec entre autres :

Le design de l’ensemble est une réussite : la SHIELD est fine (130 x 210 x 25 mm pour un poids de 654 grammes) est esthétique, un brin futuriste comme toute console bien dans son époque.  La télécommande, par exemple, affiche un dos en aluminium et une façade lisse.

SHIELD_remote

C’est bien sûr côté performances qu’elle se distingue : elle encode et décode les vidéos UHD / 4K à 60 images par seconde, en H.264, H.265 / HEVC et en VP9. Pour le son, elle supporte le surround 24 bits / 192 kHz en pass through via son port HDMI 2.0. Elle prend donc une longueur d’avance sur les autres Android TV.

Mais aussi une console de salon 

Au coeur de la console, le TEGRA X1. C’est un processeur mobile puissant et sans équivalent. Il ne s’agit quand même pas de se positionner en face de la PS4 et la Xbox One. La SHIELD va bien sûr être moins puissante que ces consoles next gen. Mais elle permet de faire une console / Android TV silencieuse et compacte.

Nous avons pu voir tourner le moteur d’Half life 2, les moteurs de rendu Unreal Engine et Crysis 3 nativement sous Android. Rien n'a craindre donc du côté performances, on devrait pouvoir profiter des jeux actuels et à venir.

La manette arbore un format déjà connu par le biais de la NVIDIA Shield Tablet, puisqu'il s'agit de la Shield Controler. Elle adopte cependant les nouvelles fonctions apportées par la simple remote, comme le récepteur Bluetooth et le micro voice. Pour ne pas gêner l’expérience, elle dispose de 40 heures d'autonomie.

Une cinquantaine de jeux Android sera disponible dès le lancement de la console. La sélection nous semble honnête et très intéressante puisque cette Shield permet d'accueillir sur Android les éditeurs de jeux vidéo qui boudaient auparavant les plateformes mobiles. On trouve ainsi Crysis 3, Doom 3: BFG Edition ou encore Borderlands: TPS.

 

Un terminal "cloud gaming"

Rappel du principe : au lieu de tourner sur le processeur localement, les calculs nécessaires aux rendus des graphismes se font sur un serveur distant. Lorsque l’on clique sur un bouton, l’action est envoyée aux serveurs qui renvoient l’image du jeu sous forme de flux vidéo. Il faut donc une une connexion à toute épreuve avec une latence (un ping) très faible. Mais il faut aussi des appareils qui n’empirent pas la situation. Serveur, décodage vidéo etc. : NVIDIA a réalisé un travail important pour chasser toutes les milli-secondes qui peuvent être  évitées. C’est pour cela par exemple que la manette se connecte en Wi-Fi direct, bien plus efficace que le Bluetooth. Cette boucle est faite en moins de 100ms.

Ce service de cloud gaming, c’est le Grid de NVIDIA. Ils est d'ores et déjà disponible et en profite pour sortir de sa bêta. Nous avions déjà pu le tester avec la Shield Tablet. C’est un effet de bord du cloud gaming : pourvoir jouer sur mobile à des jeux PC lorsque l’on dispose d’une bonne connexion Internet.

Nous avons pu tester différent jeux (y compris des FPS et Street Fighter) avec une bonne connexion les jeux sont jouables au premier abord.

Comme pour tout éditeur de console, l’offre disponible va être, pour NVIDIA, le nerf de la guerre. Nous avons donc pu voir sur scène un grand nombre d’éditeurs :

grid 50 games

Nvidia Grid devient payant avec deux offres

Pour ce service de streaming de jeux PC, une cinquantaine de titres sera disponible au lancement de la console. Il faudra souscrire à l'un des deux abonnements disponibles (Basic ou Premium) pour accéder au service et bénéficier du catalogue de 50 titres gratuits qui grossira chaque semaine. L'abonnement Premium devrait intégrer plus de titres et la possibilité de jouer en 1080p à 60 FPS contre 720p à 30 FPS pour l'abonnement de base. Par la suite, il sera possible d'acheter des titres fraîchement sortis pour les ajouter à son catalogue personnel Grid. Nvidia donne l'exemple de Batman Arkham Night qui sera disponible à 60 dollars.

Pour le moment, Nvidia n'a pas annoncé le prix de ces deux formules mais la segmentation entre les deux offres et la nécessité de payer le jeu dématérialisé le même prix que sa version PC refroidit tout de même un peu.

Moins de 200 dollars dès le mois de mai

Le prix sera de 199 dollars avec une disponibilité qui débutera au mois de mai en France. La manette Shield Controler sera incluse dans le pack, mais pas la simple remote.

nvidia shield 199

Le problème d’avoir « raison trop tôt »  ?

Ce produit de NVIDIA est intéressant, il revendique de le fait d’être une nouvelle génération de console où la puissance ne serait plus uniquement local, tout en apportant une solution prête pour la télé de demain (4K et application Android pour TV). De plus, la Shield devrait permettre de pousser l'industrie du jeu vidéo sous Android dans le bon sens afin d'essayer d'être davantage concurrentiel par rapport à iOS dont les réalisations sont souvent plus soignées.

Cependant, elle nous fait poser beaucoup de questions. Tout d’abord, les gamers vont-ils se laisser convaincre ? Nous avons déjà mis du temps à acheter en dématérialisé et à accepter la connexion permanente. Allons-nous accepter que les jeux ne soit plus sur nos appareils et donc devoir payer un abonnement pour y accéder ? Est-ce que l’abonnement est un bon modèle pour le jeu, surtout pour le jeu occasionnel ?

Quelques questions restent aussi en suspens : quels titres Android pourront tourner en 4K ? Twitch pourra t-il enregistrer en 4K ? Nous les avons soumises à Nvidia qui devrait nous répondre rapidement.

NVIDIA, au contraire, avance que cloud gaming répond à des tels besoins (démarrage instantané des jeux, mobilité, puissance disponible etc.) par un aspect pratique qui l’emportera sur les problèmes techniques. Encore faut-il disposer d'une très bonne connexion, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Pour ceux là, il reste la fonctionnalité GameStream depuis son PC personnel en local.