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Test du Realme C11 : une gargantuesque autonomie et un tout petit prix

Realme C11

Déterminé à se faire place sur le marché français, Realme, né dans le giron du constructeur Oppo, multiplie les smartphones toutes gammes confondues. L’entrée de gamme fait partie de son coeur de cible, au travers d’appareils mobiles ultra abordables notamment représentés par le Realme C11, commercialisé à l’été 2020 en France au prix agressif de 119 euros.

À ce prix-là, quels usages et performances sont proposés à l’utilisateur ? C’est tout l’objet de ce test.

Ce test a été effectué à partir d’un exemplaire prêté par Realme.

Design : digne d'un entrée de gamme

Au regard de son prix très doux, le Realme C11 n’emprunte clairement pas les codes esthétiques des smartphones haut de gamme. Ce n’est pas le but. À l’avant, l’appareil mobile s’équipe d’une dalle de 6,4 pouces entourée de bordures relativement larges. Celle du menton l’est encore plus. Ne soyez donc pas exigeant vis-à-vis de ce défaut qui n’en est finalement pas un pour un produit de cet acabit.

Toujours sur la façade avant, la caméra frontale vient se nicher dans une encoche centrale en forme de goutte d’eau. Là encore, cette tendance est aujourd’hui dépassée sur la plupart des terminaux, mais reste encore d’actualité pour la gamme la moins onéreuse. Pour résumer : l’avant est très classique, mais acceptable.

L’arrière profite d’un coloris vert menthe aux reflets légèrement brillants plutôt réussis. Un effet strié s’invite aussi à la fête, lequel est traversé verticalement par une bande plate où est apposé, en gros, le nom de la marque. Difficile de le rater. Le toucher légèrement râpeux facilite en tout cas la prise en main du téléphone.

En haut à gauche, un module carré aux coins arrondis accueille deux capteurs et un flash. Un choix esthétique bienvenu et agréable à l’œil, qui s’inspire d’homologues mieux positionnés. Le dos n’attrape pas les traces de doigts, mais un peu de poussières.

Sur la tranche gauche a été intégré l’emplacement réservé à deux cartes SIM et une carte MicroSD. Un bon point, qui lui permet de basculer d’un forfait à un autre si vous l’envie vous en prend, mais aussi et surtout d’étendre le stockage interne.

Sur la tranche droite, vous trouverez le bouton d’alimentation qui tombe parfaitement sous le pouce, surplombé par les boutons de volume qu’il faut cependant aller chercher avec son doigt. On aurait préféré les retrouver sur la tranche gauche afin de les manipuler avec notre index et faciliter les captures d'écran.

La tranche inférieure accueille quant elle la seule et unique grille de haut-parleur, la sortie MicroUSB (et non USB-C, malheureusement), et, bonne nouvelle pour les aficionados des casques audio filaires, une prise jack 3,5 mm.

En main, le Realme C11 est un beau bébé : son « côté massif » est accentué par son épaisseur de 9,1 mm, bien que sa largeur de 75,9 mm et sa longueur de 164,4 mm soient classiques. En revanche, son poids de 196 grammes -- selon la fiche technique du site officiel -- se fait légèrement ressentir, mais sans plus.

Qui dit smartphone entrée de gamme, dit généralement matériaux modestes : l’utilisation du plastique est donc une évidence pour cet appareil, ce qui lui permet d’ailleurs de se positionner à moins de 150 euros. Si les finitions moyennes ne posent pas de problème au regard de sa grille tarifaire, l’absence d’un capteur d’empreintes digitales à l’arrière est en revanche un vrai point noir en 2020.

Une dalle IPS HD+ en demi-teinte

Comme mentionné ci-dessus, le Realme C11 propose une dalle IPS de 6,5 pouces au format 20:9 dont la définition HD+ (1600 x 720 pixels) est correcte pour son prix. L’écran occupe par ailleurs 88,7 % de la face avant. Cette configuration est convenable pour lire des articles et des vidéos, mais ne casse pas non plus trois pattes à un canard. Mais encore une fois, tâchons de mettre en perspective ces caractéristiques avec son prix famélique.

Côté luminosité, la copie est très moyenne : en intérieur, le téléphone s’en sort plutôt bien. Mais à l’extérieur avec un ciel lumineux, les couleurs du téléphone changent littéralement sous vos yeux. Sur YouTube, à titre d’exemple, le gris très foncé du thème sombre se transforme en un gris très clair.

Certes, la luminosité maximale de 464 cd/m² apporte une visibilité acceptable, mais les couleurs (surtout foncées) sont complètement dénaturées. Le Realme C11 affiche une meilleure mine au niveau des contrastes avec un très bon ratio de 2147:1. Configurée sur le mode « Par défaut », la température des couleurs tutoie de son côté les 7118 K, et tend donc un poil trop vers le bleu, ce qui donne généralement plus de peps à l’écran.

Rappelons que la température moyenne idéale, elle, se situe à 6500 K. Pour équilibrer le tout, vous pouvez donc toujours jouer sur le degré des températures en ajoutant un peu de chaleur à votre appareil.

Realme UI, le clone de ColorOS

En lançant Realme UI en janvier 2020, le constructeur chinois cherchait à s’émanciper d’Oppo. Mais force est de constater que son interface logicielle ressemble peu ou prou à celui de son cousin ColorOS. Basé sur Android 10 à son lancement, le Realme C11 propose, à l’identique, la même organisation des Paramètres que ColorOS.

En somme, cette copie conforme est un avantage, puisque l’interface d’Oppo a désormais fait ses preuves après de nombreuses améliorations. Realme UI vous donne ainsi l’opportunité de personnaliser comme il se doit votre expérience logicielle, de la forme des icônes d’applications (carré, rond, octogone) à la navigation par gestes en passant par le mode sombre natif.

Un tiroir d’applications est évidemment de mise (geste du bas vers le haut depuis n’importe quel endroit de l’écran), alors que le panneau de notifications est complet et configurable. Prendre une capture d’écran en glissant trois doigts vers le bas est tout à fait envisageable, tout comme toucher deux fois d’affilée la dalle pour l’allumer, pour citer quelques exemples d’options proposées.

Notons enfin la fonction « écran scindé » et le mode confort pour filtrer la lumière bleue. En revanche, les fonds d’écrans animés annoncés pour le lancement de Realme UI en début d’année sont toujours indisponibles, tout comme « la nouvelle barre latérale de raccourcis vers la capture d’écran », qui ressemble ici fortement à la barre latérale intelligente de ColorOS.

En l’absence de capteur d’empreintes digitales, votre choix se tournera vers un code chiffré comme au bon vieux temps, ou à une reconnaissance faciale 2D moins sécurisée que les systèmes avancés (3D) d’Apple, Huawei ou de Google. Pour le configurer, la capture se fait en à peine deux secondes. Pas très rassurant. J’ai d’ailleurs réussi à débloquer le téléphone avec un masque recouvrant une bonne partie de mon visage. Et lorsque le système reconnaît ce dernier, le téléphone est certes débloqué... mais il faut encore passer votre doigt sur l'écran pour accéder à votre interface d'accueil.

Par défaut, toutes les applications Google sont installées : Chrome, Gmail, Maps, YouTube, Drive, YouTube Music, Photos, Google One, Google Pay, etc. Toutefois, vous ne profiterez de vidéos HD sur vos plateformes SVoD. En effet, pour sa gestion des DRM, le Realme C11 est seulement certifié Widevine L3.

Contrairement à Widevine L1, le niveau de sécurité L3 est le plus faible. De ce fait, des services comme Netflix et Amazon Prime Video vous bloquent l’accès aux vidéos en haute définition : il faudra se contenter d’une qualité basse. Et croyez-moi, cela se voit à l’image.

Un capteur grand-angle correct

Le Realme C11 embarque à l’arrière un double capteur photo, dont voici les caractéristiques :

Sur le marché des smartphones, la qualité photographique des appareils est un élément important pour déterminer leur gamme, bien que certains constructeurs fassent parfois quelques concessions dessus. Ici, compte tenu du prix du produit, le résultat n’est pas flamboyant. Mais rassurez-vous : il y a aussi du bon à signaler.

Le capteur principal du Realme C11 ne propose logiquement pas de zoom optique, mais un zoom numérique x2 et x4. Ci-dessous, vous trouverez plusieurs séries mettant à l’épreuve son appareil. Dans de bonnes conditions extérieures, la caméra propose une partition tout à fait correcte en grand-angle, avec un ensemble un poil plus contrasté par rapport à la réalité. Rien de gênant, en somme. Cela rajoute même un peu de peps aux photos.

En revanche, les zooms numériques x2 et x4 sont à la peine. Avec le premier, la photo (série n°1) manque de piqué, notamment au niveau des arbres. La photo est exploitable, mais n’est clairement pas transcendante. Avec le second zoom, le cliché est encore plus flou sur sa partie supérieure avec un manque de détails global assez flagrant. En clair : le zoom, ce n’est pas son fort.

Notons également un manque de cohérence colorimétrique entre les différents niveaux de zoom, tout particulièrement sur la première série. Les faiblesses observées sur cette dernière sont cependant moins flagrantes sur la deuxième série. Le capteur grand-angle assure d'ailleurs une bonne gestion de la dynamique en mode normal, mais rencontre trop de difficultés à gérer les fortes sources de luminosité en zoom x2 (photo n°2). Le ciel est en effet « cramé ».

Voici quelques autres clichés de la vie de tous les jours capturés avec le capteur grand-angle :

Le second capteur de deux mégapixels dédié au mode portrait s’en sort avec les honneurs sur des sujets simples et moyennement complexes. Il réussit par exemple à bien délimiter une plante grasse aux multiples branches, chose que l’Oppo Reno 4 Pro à 800 euros ne parvenait pas à réaliser. Définir un flou autour d’une bouteille d’inox est un jeu d’enfant, au même titre qu’une personne à la coupe de cheveux bien définie.

La tâche s’annonce plus ardue sur une coupe de cheveux ébouriffée (photo n°4), puisqu’un effet bokeh apparaît sur quelques mèches rebelles en arrière-plan. La main est quant à elle bien délimitée. Pour un smartphone à 119 euros, le mode portrait du Realme C11 est globalement une réussite.

Le mode portrait est également disponible en selfie. Et là, c’est la catastrophe, comme dirait l’autre. Le flou est grossièrement appliqué sur une partie de mes cheveux arrière, sans prendre en compte la moindre délimitation. Ce constat peut être observé aussi bien sur la photo n°1 avec les cheveux détachés, que la photo n°2 avec les cheveux attachés. La photo n°3 correspond à un selfie en mode normal, pour un résultat classique, mais pas remarquable non plus.

De nuit, le Realme C11 peine à convaincre : la gestion des halos lumineux est perfectible, alors que l’image manque clairement de netteté. Ça l’est d’autant plus en zoom x2 et x4.

Deux autres exemples de photos de nuit :

Le téléphone a aussi le droit à un mode nuit, testé sur une situation très sombre et une autre légèrement plus claire grâce à la lumière des lampadaires. Sur la première, le résultat est à peine perceptible, lorsque la photo a tendance à jaunir sur la seconde. Bref : privilégiez des photos de jour.

Le Realme C11 est enfin capable de filmer en 1080p/30 FPS, ou 720p/30 FPS.

Performances : polyvalence et latence

Soyez prévenu : le Realme C11 n’est pas une bête de course embarquant le processeur dernier cri de Qualcomm ou Samsung. Non, le téléphone embarque en lieu et place un SoC MediaTek Helio G35 à huit cœurs cadencé à 2,3 GHz et gravé en 12 nm. Le tout épaulé par seulement 2 Go de RAM et 32 Go de stockage (extensible jusqu’à 256 Go). C’est peu. À peine 20 applications installées et quelques photos capturées qu’il ne reste déjà que 9 Go. 

Sur des tâches simples, comme l’ouverture d’application ou la navigation internet, une petite latence est observée pour chaque action. L’application Google Chrome peut même mettre plusieurs secondes à s’ouvrir pour accéder à la barre de recherche. Globalement, l’expérience reste assez lente : ne soyez donc pas pas exigeant vis-à-vis de ce critère.

Le Realme C11 n’est pas un expert non plus pour gérer le multitâche. En revanche, il est capable de se débrouiller sur certains jeux 3D comme PUBG Mobile, mais en basse qualité (Fluide ou Equilibré, les niveaux HD, HDR, Ultra HD et UHD n’étant pas compatibles avec l’appareil), en en fréquence d’images moyenne, soit la limite maximale proposée par l'application. L’expérience est globalement fluide, mais souffre de quelques latences de temps à autre.

Les jeux moins gourmands comme Among Us n’ont aucun souci pour tourner sur le téléphone. Envie d’un Top 1 sur Fortnite ? Veuillez repasser messieurs-dames : le populaire battle royale n’accepte pas le Realme C11, dont la puissance est visiblement jugée trop faiblarde pour supporter l’exigence graphique du titre.

Pour un smartphone à 119 euros, le C11 propose une bonne polyvalence en matière d’usages, bien que la fluidité ne sera pas vraiment au rendez-vous au quotidien. Frustrant.

Un monstre d’autonomie

S’il y a un bien un point sur lequel le Realme C11 se démarque, c’est l’autonomie. Avec sa gargantuesque batterie de 5000 mAh, le téléphone peut, selon sa page produit officielle, « tenir 12 heures de session gaming, 21h de visionnage audiovisuel et 32 h d’appel ». Nous n’avons pas poussé notre test jusque-là, mais force est de constater que l’appareil bénéficie d’une endurance à couper le souffle.

Constatez par vous-même : il m’a fallu une journée et vingt heures pour chuter de 100 à 12 %… avec une durée d’écran allumée de 12h15. C’est juste colossal. Au cours de la première journée, YouTube et Netflix ont été utilisés pendant 4h15 et 3h, respectivement. De nombreuses applications ont aussi été téléchargées, pour un écran allumé pendant 8h au total. À ce moment précis, la batterie affichait 52 %.

Le deuxième jour, l’appareil photo et les applications de benchmark ont constitué les principaux usages. Aussi, le téléphone n’a perdu que 3 % durant une nuit de neuf heures. Avec un usage modéré, le Realme C11 devrait facilement tenir pendant trois jours. Voilà un compagnon parfait qui ne risque pas de vous faire faux bond après une journée d’utilisation.

C’est en revanche la soupe à la grimace du côté de la recharge : le chargeur tutoie les 10 W et ne propose donc pas de charge rapide. Comptez 1h05 de chargement pour grimper de 5 à 50 %, 45 minutes supplémentaires pour chatouiller les 80 % et enfin 1h de plus pour atteindre les 100 %. Durée totale : 2h50. Heureusement que le smartphone affiche une très belle endurance, nécessitant une session de chargement tous les deux ou trois jours seulement.

Évidemment, au prix de 119 euros, le Realme C11 n’est pas compatible avec la charge sans fil.

Réseau et communication du Realme C11

Comme évoqué dans ce test, le Realme C11 est doté d'un double emplacement pour accueillir deux cartes SIM. Le téléphone est compatible avec le Wi-Fi 802.11 b/g/n, le Bluetooth 5.0 et toutes les bandes de fréquences françaises dédiées à la 4G. Vous n’aurez donc aucun problème à capter, quel que soit votre opérateur.

Néanmoins, la qualité des appels n’atteint pas les sommets : votre voix est parfois saturée (grésillement), la moindre rafale de vent se montre très gênante pour votre interlocuteur, certaines nuisances sonores (travaux, tiges métalliques) sont font entendre, tout comme le bruit des gros scooters. Le téléphone arrive tout de même à bien filtrer le vrombissement des voitures.

Sur Google Maps, le GPS indique globalement bien la direction. Le Realme C11 n’embarque pas de puce NFC, qui vous donne habituellement accès au paiement sans contact ou aux titres de transport dématérialisés.

Prix et disponibilité du Realme C11

Le Realme C11 est disponible sur le site officiel du constructeur au prix de 119 euros, en coloris vert menthe uniquement. Sa configuration est la suivante : 2 Go de RAM et 32 Go de stockage interne (extensible 256 Go). Plusieurs sites marchands le proposent à un tarif légèrement plus bas.