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Test du Realme 7i : l'entrée de gamme n'a qu'à bien se tenir

La fin du millésime 2020 a marqué l’arrivée d’une nouvelle catégorie de téléphones entrée de gamme tout particulièrement orientés vers l’autonomie. Comment ? Grâce à une immense batterie de 6000 mAh. Le Xiaomi Poco M3 a été le premier à l’inaugurer, talonné de près par le Realme 7i. Que vaut cet appareil vendu à 169 euros ? Nous l’avons testé, voici notre verdict.

Fiche technique du Realme 7i

Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire prêté par Realme.

Un design sans aucune surprise

À force de tester des téléphones à moins de 300 ou 200 euros, on commence à bien connaître la formule esthétique appliquée par les constructeurs. Si quelques appareils mobiles se démarquent des autres au travers d’une extravagance visuelle plus ou moins réussie, le Realme 7i, lui, rentre dans les rangs sans faire de vagues.

À l’avant, le produit arbore une encoche centrale en forme de goutte d’eau, le tout encadré par des bordures que l’on aurait préférées légèrement plus fines. Celle du menton se veut particulièrement épaisse. Tâchons cependant de ne pas trop lui jeter la pierre au regard de son positionnement tarifaire.

Bien que composé de plastique, le dos est selon moi une réussite. Son revêtement très finement strié se montre agréable au toucher, et offre un petit effet visuel sympathique avec l’apparition d’un double motif en forme de V selon l’inclinaison du téléphone. Attention néanmoins au capteur d’empreinte digitale placé légèrement trop haut pour les petits doigts.

Un module photo carré -- doté de trois caméras -- aux bords arrondis complète la façade arrière. Tout ce qu’il y a de plus classique. Les angles du téléphone se montrent suffisamment arrondis pour n’entraîner aucune gêne une fois posée dans le creux de votre main.

Mais attention : le Realme 7i ne fait pas dans la finesse avec son épaisseur de 9,8 mm, pour une longueur de 164,5 mm et une largeur 75,9 mm. Le revêtement en plastique maintient son poids dans la moyenne : 188 grammes. En clair : vous aurez tout de même un beau bébé entre vos doigts avec un dos agréable au toucher.

Au niveau de la connectique, nous retrouvons la seule et unique grille de haut-parleur sur la tranche inférieure, aux côtés de la sortie USB-C et d’une prise jack 3,5 mm toujours bienvenue. La possibilité d’ajouter une seconde SIM et une MicroSD pour étendre le stockage est aussi un point positif. Sur la tranche droite, se trouvent les boutons de volume et d’alimentation.

Attention cependant aux rayures, poussières et liquides : la fiche technique officielle du téléphone ne mentionne aucune étanchéité ni protection de verre Gorilla Glass (même si la version philippine du téléphone, à titre d’exemple, en possède une). La vigilance reste donc de mise lorsque vous le manipulez.

Écran HD et 60 Hz

D’une diagonale de 6,5 pouces, l’écran plat IPS du Realme 7i recouvre 88,7 % de la surface du téléphone. Sa définition HD+ de 1600 x 720 pixels n’est pas la meilleure du marché, mais on ne peut lui en vouloir au prix de 169 euros.

Commercialiser un terminal aussi abordable vous pousse forcément à faire des sacrifices : ici, Realme a donc volontairement choisi une technologie d’affichage et une définition moins coûteuse.

Le taux taux de rafraîchissement de 6à Hz qui lui apporte un confort visuel et une fluidité correcte. À cette gamme de prix, bénéficier d’une telle fréquence est somme toute classique.

Sa luminosité maximale -- 470 cd/m² -- se situe dans la moyenne des dalles LCD, et conviendra à la majorité des situations sans trop de difficultés, d’après les mesures de notre sonde et du logiciel CalMan de Portrait Displays.

L’appareil mobile profite aussi d’un très bon contraste grâce à un ratio de 1722:1. Sur ce point, vous ne serez pas déçu. Sa température de 6918 K tend un poil trop vers le bleu (sur le mode par défaut), mais les paramètres vous permettent de rajouter un peu de « chaud » pour rééquilibrer le tout.

Pour résumer, le Realme 7i fait dans le classique avec sa définition HD+ et son écran IPS, mais profite tout de même d'un taux de rafraîchissement de 90 Hz et d’une dalle plutôt bien équilibrée avec une bonne luminosité maximale.

Realme UI comme on aime

Doit-on encore présenter l’interface logicielle Realme UI ? Les téléphones du constructeur chinois ne sont pas les plus démocratisés, mais ils ont l’avantage de s’inspirer grandement de leur grand frère Oppo en matière de logiciel. Realme UI ressemble en effet comme deux gouttes d’eau à ColorOS, pour le meilleur… et le meilleur.

L’interface basée sur Android 10 est très agréable à utiliser au quotidien et le degré de personnalisation vous permet de créer une expérience propre à vos envies. La navigation par gestes est évidemment de mise, tout comme le mode sombre natif directement disponible dans le panneau des paramètres rapides. Ce dernier se montre d’ailleurs très complet.

Choisir le style des icônes d’applications, intégrer une barre latérale intelligente pour accéder à des applications à une main, gérer ses claviers font partie des fonctionnalités proposées, pour ne citer qu’elles. N’oublions pas le mode confort pour filtrer la lumière bleue et l’écran scindé pour utiliser deux applications en simultané.

Seul petit bémol : le sempiternel problème de traduction -- « appariement » au moment d’appareiller un casque audio Bluetooth. Rien de bien méchant, en somme. Le capteur d’empreintes digitales répond à la perfection et se montre ultra réactif au moment de poser votre doigt. Un vrai bonheur.

Vous pourrez aussi vous tourner vers la reconnaissance faciale 2D -- forcément moins sécurisée que les systèmes 3D de Google, Apple ou Huawei -- si l’envie vous prend. On regrette en revanche la certification Widevine L3, qui ne vous donne pas accès aux contenus HD sur les plateformes SVOD comme Netflix. Regrettable.

Il se débrouille en photo, mais il y a un gros hic

Le Realme 7i adopte un triple capteur photo arrière, combiné à une seule et unique caméra frontale. Voici leurs caractéristiques respectives :

Sachez tout d’abord que nous avons eu main un premier Realme 7i non dénué de bugs. Le mode portrait en selfie ne fonctionnait pas, tout comme le mode nuit. Impossible également -- mais dans un autre registre --, de télécharger les applications de benchmarks et leurs APK. Realme nous a donc envoyé un second téléphone en parfait état.

Du côté du capteur principal, l’appareil offre des photos agréables à l’œil lorsque les conditions sont bonnes. Le niveau de détails est satisfaisant, mais pêche parfois dans certaines situations (photo dans le parc, à titre d’exemple). La gestion de la dynamique reste correcte. Sur la photo du coucher du soleil, les roches situées en bas en gauche auraient cependant mérité un poil plus de luminosité.

Le niveau de saturation n’est pas poussé à l’extrême. J’ai néanmoins remarqué un léger manque d’authenticité entre les couleurs perçues dans la réalité et celles des clichés du téléphone. Mais pour son prix, l’appareil mobile s’en sort plutôt bien.

De nuit, la tâche s’avère plus complexe. Tout particulièrement sur la gestion des sources lumineuses : les lampadaires ont en effet tendance à créer un halo prononcé qui vient forcément gâcher la scène. Un bruit numérique est également perceptible.

Pour continuer dans les environnements nocturnes, attardons-nous sur le mode nuit… quelque peu étonnant. Non, vous ne rêvez pas : la photo située à gauche a été prise sans ledit mode, lorsque la photo à droite en a bénéficié. Et pourtant, une impression évidente domine ce comparatif : le cliché capturé avec le mode nuit est moins lumineux.

Certes, mais il n’en reste pas moins plus beau. La première photo se pare d’un voile blanc qui pique les yeux et manque clairement de netteté. Alors que la seconde image profite d’un rendu plus joli et moins flou. On aurait quand tout de même apprécié un poil plus de luminosité sur les buissons.

Le mode 48 mégapixels du Realme 7i trouve ici une utilité avec un contraste plus prononcé et une meilleure visibilité des mots affichés sur la pancarte. Ce n’est pas parfait, mais on remarque une vraie différence entre l’avant et l’après.

Le capteur ultra grand-angle tombe dans les principaux pièges que l’on peut observer sur la majorité des téléphones entrée de gamme, voire même milieu de gamme. À savoir le fameux phénomène de distorsion, même si l’on a déjà vu pire, mais aussi un flou assez marqué sur les bords des clichés. J’ai également remarqué un manque de cohérence colorimétrique flagrant entre le capteur grand-angle et l’ultra grand-angle.

L'option macro, elle, reste très anecdotique. Il faudra vous lever tôt avant d'obtenir un résultat potable. Ce capteur n'apporte pas de vraie plus-value et les images sont souvent floues.

Pour le mode portrait, l’appareil a du mal à bien contourner les mèches de cheveux assez complexes à gérer. Ce n’est pas le premier appareil entrée de gamme à rencontrer ce type de difficulté, et ce ne sera pas le dernier. Le reste du sujet est relativement bien mis en valeur.

Le mode portrait en selfie vire à la catastrophe… non pas dans le résultat final, mais au niveau de l’usage en lui-même. Comme sur le premier Realme 7i fournit par la marque, le téléphone semble souffrir d’un sacré problème de logiciel : le mode portrait ne s’active tout bonnement pas, ou du moins une fois sur vingt ou trente tentatives, sans vouloir être Marseillais.

Sur mes nombreux essais, j’ai tout de même réussi à capturer un selfie en mode portrait, pour un résultat perfectible : un flou est visible au niveau du casque audio, à gauche.

Au niveau des selfies, le téléphone n’excelle pas en la matière, mais propose des clichés exploitables qui auraient pu profiter d’un peu plus de piqué.

Le Realme 7i est enfin capable de filmer en 1080p à 30 FPS. L’ultra grand-angle est compatible avec la vidéo.

De bonnes performances

Realme a opté pour un processeur présenté en début d’année 2020 : le Mediatek Helio G85, qui équipe notamment le Redmi Note 9, le tout épaulé par 4 Go de RAM. Rentrons de suite dans le vif du sujet : le Realme 7i n’est pas fait pour les gamers invétérés. Son SoC ne lui permet tout bonnement pas d’installer l’incontournable Fortnite, car incompatible en matière de puissances.

Vous pouvez toujours vous rabattre sur des titres moins gourmands comme Among Us, mais ne vous attendez clairement pas à profiter de jeux 3D avec de magnifiques graphismes.

Mais mine de rien, le Realme 7i m’a agréablement surpris. Certes, ce n’est pas une bête de course, mais le téléphone s’est montré relativement fluide au moment d’effectuer des tâches simples. Le Samsung Galaxy A42 5G, à titre d’exemple, n’a rien à lui envier -- l’expérience est même pire -- malgré son prix supérieur de 200 euros.

J'ai donc globalement apprécié l'expérience avec un téléphone pourtant vendu moins de 200 euros.

Une autonomie à couper le souffle

En intégrant une batterie de 6000 mAh sous le capot du Realme 7i, le fabricant de l’Empire du Milieu mise beaucoup sur l’autonomie. Au même titre que le Xiaomi Poco M3, doté du même accumulateur. Et il est vrai qu’avec une telle capacité, le téléphone est un monstre d’autonomie au quotidien.

Utiliser YouTube pendant 5h30 et Netflix durant 3h30, soit 9h de contenus audiovisuels non-stop, a fait chuter l’autonomie à 65 % restants. En sachant qu’une telle consommation de vidéos n’arrive presque jamais, si ce n’est jamais, au cours d’une journée, cela vous donne une idée de son potentiel.

Je m’en suis ensuite servi avec une parcimonie extrême pour observer ses capacités : quelques sessions Messenger par ci, un peu de navigation internet par-là, le tout saupoudré de plusieurs sessions photos. Le Realme 7i est parvenu à tenir une semaine. Mais je le répète : je ne l’ai que très peu utilisé.

Realme 7i

Dans l’idée, l’appareil mobile devrait facilement fonctionner trois, si ce n’est quatre jours, avant de tomber en rade d’énergie. Dans ce cas, branchez-le avec son « chargeur rapide » de 18 W… qui ne se montre pas si rapide que ça. Après tout, une batterie de 6000 mAh, ça met forcément du temps à se revigorer.

Il m’a fallu 2h40 pour grimper de 0 à 100 %. Pour retrouver 30 % d’autonomie, comptez 36 minutes, contre 1h47 de 0 à 80 %. Bref, c’est très lent, au même titre que la recharge du Xiaomi Poco M3.

Réseau et communication du Realme 7i

Le Realme 7i n’est pas compatible 5G et ne peut donc profiter du dernier standard de la téléphonie mobile. Le téléphone est tout de même compatible avec toutes les bandes de fréquence 4G de France : vous n’aurez donc aucun problème à capter du réseau, quel que soit votre opérateur.

L’appareil mobile prend aussi en charge le Bluetooth 5.0 la géolocalisation par satellites GPS/AGPS, Beidou et Glonass. Oubliez en revanche les paiements sans contact et les titres de transport dématérialisés, absence de puce NFC oblige. La double SIM sauve tout de même la mise, tout comme la MicroSD pour ajouter du stockage interne.

La qualité des appels téléphoniques est quant à elle très satisfaisante : le téléphone gomme bien les nuisances sonores extérieures et rend votre voix bien intelligible malgré une légère compression. En intérieur, ladite compression a tendance à s’évanouir. Sur le global, le Realme 7i remplira parfaitement sa tâche.

Prix et disponibilité du Realme 7i

Le Realme 7i est disponible sur le site officiel du constructeur au prix conseillé de 169 euros, soit 10 euros de plus que son principal concurrent Poco M3. Electro Dépôt le met également en vente sur son site internet. Configuration : 4 Go de RAM et 64 Go de stockage. Coloris : Argent éclatant ou Bleu victorieux.