Renault : à quoi ressembleront ses voitures électriques de demain ?

 

Les futurs véhicules électriques de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s’appuieront sur une nouvelle plateforme répondant au nom de CMF-EV. Gilles Le Borgne, directeur de l’ingénierie de Renault, a livré quelques éléments à son sujet. L’occasion d’entrevoir les contours techniques de ses prochaines voitures branchées.

Renault Mégane eVision
Renault Mégane eVision // Source : Renault

Avec sa plateforme CMF-EV (Common Module Family Electric Vehicles), l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi passe la seconde en matière de véhicules électriques. De cette architecture modulaire résultera en effet la prochaine génération de voitures branchées signées Renault et Nissan.

La Nissan Ariya sera d’ailleurs la première à en profiter à partir du printemps 2021, suivie de la Mégane eVision de la firme au losange. Le directeur de l’ingénierie du Groupe Renault, en la personne de Gilles Le Borgne, a de son côté distillé quelques éléments techniques relatifs à la plateforme CMF-EV, dans le cadre d’une table ronde en ligne.

Polyvalence

Le site spécialisé Automotive News Europe a eu accès à ces informations, ensuite relayées par Automobile Magazine. L’occasion d’imaginer dans les grandes lignes à quoi ressembleront les prochains véhicules du groupe. D’un coût de 500 millions d’euros, la plateforme CMF-EV conviendra par exemple à des automobiles mesurant entre 4 et 4,7 mètres.

Nissan Ariya
La Nissan Ariya

En somme, ce gabarit correspond aux plus grands véhicules du segment B (citadines, polyvalentes), mais aussi et surtout aux quatre roues appartement au segment C (compacts). Et pourquoi pas quelques voitures du segment D (berlines familiales), sans oublier les SUV de petite et moyenne taille. Dans l’idée, Renault et Nissan vont donc se positionner sur plusieurs créneaux.

Trois configurations de batterie

Les électriques concernées auront le droit à deux configurations de moteur au choix : une double motorisation ou une transmission à traction. Du côté de la batterie, la plateforme offre une certaine flexibilité avec trois packs distincts : 40, 60 ou 87 kWh, selon les envies du constructeur.

Renault Mégane eVision
La Renault Mégane eVision // Source : Renault

Les batteries, justement, seront fournies par LG Chem : ses cellules seront constituées de 10 % de cobalt, matière première principalement extraite au Congo, où l’exploitation minière locale peut avoir recours à de la main-d’œuvre infantile. Certains constructeurs cherchent progressivement à se désolidariser de ce minerai, Tesla en première ligne.

Charge très rapide

La Mégane eVision nous donne déjà une idée du potentiel de la plateforme avec sa batterie de 60 kWh lui conférant une autonomie de 450 kilomètres. Gilles Le Borgne précise toutefois que ce rayon d’action correspond à une utilisation mixte. Ce seuil chute à 300 kilomètres lorsque le véhicule emprunte des autoroutes à une vitesse de 120 km/h, à titre d’exemple.

Ce n’est plus un secret, mais la plateforme CMF-EV ouvre la voie à la recharge rapide (DC) de 130 kW, qui permet de retrouver 200 kilomètres en l’espace de 20 minutes. À l’avenir, l’architecture pourrait même profiter à la marque sportive Alpine — propriété de Renault –, bien que l’idée n’en soit qu’au stade embryonnaire.


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