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Test du Samsung Galaxy A22 5G : un pas en avant, deux pas en arrière

Officialisés le 3 juin 2021, les Galaxy A22 4G et 5G reflètent deux idées bien distinctes : le premier veut être le smartphone Samsung le moins onéreux avec de l’OLED, le second le plus abordable du catalogue ayant de la 5G. Forcément, des ajustements ont été réalisés pour offrir le dernier standard de la téléphonie mobile, tout en conservant un prix réduit.

Vendue 40 euros plus cher, la version 5G tire un trait sur quelques atouts intéressants, mais se démarque aussi avec une puce plus puissante, à titre d’exemple. L’expérience est-elle chamboulée d’une déclinaison à une autre ? Vaut-il la peine de craquer pour un tel modèle ? Réponse à toutes ces questions dans ce test.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d’un téléphone prêté par la marque.

Design

Le design du Galaxy A22 5G ne révolutionne pas le genre et reprend les principaux marqueurs esthétiques de… l’entrée de gamme : encoche en forme de goutte d’eau, larges bordures que l’on aurait préférées plus fines, module photo carré aux bords arrondis, le tout couplé à un emplacement pour deux SIM et une carte microSD pour le stockage.

Bref, rien de transcendant pour un téléphone vendu à plus de 250 euros. En revanche, son dos mat apporte une belle sensation de douceur à l’arrière. Aussi, presque aucune trace de doigts n’est visible à l’œil nu : c’est toujours plus agréable visuellement, même si la majorité des utilisateurs font généralement appel à une coque de protection.

Il n’empêche, le Galaxy A22 5G est un téléphone mastoc une fois en main : son écran est plus grand que son homologue 4G -- 6,6 pouces contre 6,4 pouces --, ce qui impact le poids : 203 grammes sur la balance, ce qui le place dans la partie relativement haute du tableau. Il est aussi plus épais : 9 mm, contre 8,4 mm.

Comme sur son cousin, les finitions un poil abruptes sur les bords ne favorisent pas la prise en main globale. En clair : vous avez un smartphone lourd, grand et légèrement incommodant en le tenant dans votre menotte. Ce n’est pas l’idéal.

Difficile aussi de ne pas critiquer la « poche d’air » perçue entre la couche externe et les composants internes : lorsque vous appuyez avec votre pouce, le dos a tendance à s’enfoncer légèrement. C’est moins flagrant que sur la version 4G, mais la chose reste présente. Les finitions ne plaident donc pas en sa faveur, c’est dommage.

Nichés sur la tranche droite, les boutons de volume auraient mérité un placement abaissé pour les atteindre sans difficulté. Pour les petits doigts, la manipulation se complique. Vous ne rencontrerez cependant aucun problème avec le bouton d’alimentation, sous lequel se cache le capteur d’empreintes digitales.

Sur la tranche inférieure, vous tomberez sur du grand classique : de gauche à droite, une prise jack 3,5 mm, la sortie USB-C et une grille de haut-parleur. La fiche produit ne mentionne aucune certification IP pour se prémunir de l’eau et la poussière ni de protection d’écran et de puce NFC.

Écran

Quelques différences notables sont à soulever entre l’écran du Galaxy A22 4G et 5G : comme précisé ci-dessus, notre protagoniste du jour profite d’une diagonale légèrement plus grande : 6,6 pouces. Mais surtout, l’appareil mobile dit adieu à la technologie OLED qui offre des contrastes infinis et opte pour du LCD.

Du Full HD pour se rattraper

C’est ici l’une des concessions à accepter pour profiter de la 5G… mais une concession rattrapée par une définition Full HD+ de 2408 x 1080 pixels. Pour rappel, celle du modèle 4G restait limitée à de la simple HD. Finalement, le tout s’équilibre à peu près et seuls vos critères d’achats relatifs à l’écran vous permettront de trancher.

Si l’on se penche avec plus d’attention sur l’écran, en faisant notamment appel à notre sonde et le logiciel Calman de Portrais Displays, le téléphone n’est pas exempt de tout reproche. Déjà, aucun mode d’affichage (saturé, normal, par exemple) n’est disponible : une seule option par défaut est au programme, et c’est tout.

Un écran mal calibré, mais aux excellents contrastes

Avec cette configuration, la température de la dalle s’élève à 8110 K : c’est beaucoup, et cela a pour conséquence d’afficher une dominante bleue, lorsque l’on préférerait un résultat proche de 6500 K pour profiter d’un bel équilibre des couleurs. Heureusement, le très bon contraste de 1801:1 rattrape un peu le coup, tout comme le taux de rafraichissement de 90 Hz toujours bienvenu.

Sauf que la luminosité maximale plombe le Galaxy A22 5G. Avec seulement 404 cd/m², il n’est pas à la hauteur d’un smartphone LCD vendu à ce prix. En plein soleil, vous serez souvent obligé de plisser des yeux pour lire le contenu de votre téléphone. Bilan mitigé donc, d'autant plus que Samsung est réputé pour son savoir-faire en matière d’écran.

Logiciel

Comme d’habitude, l’interface One UI de Samsung est à la hauteur et se montre extrêmement plaisante à manipuler. Le géant coréen a réussi à créer une expérience logicielle cohérente, agréable et appréciée tant par la communauté que par la rédaction Frandroid. C’est généralement l’une des forces des appareils du groupe.

Basé sur Android 11, One UI s’adapte très bien aux grands écrans grâce à de nombreux éléments accessibles à une main. Bien évidemment, le thème sombre, la navigation par gestes et une ribambelle d’options de personnalisations sont proposés aux utilisateurs. Bref, un délicieux cocktail qui fait de One UI une réussite.

Sachez aussi que les lenteurs rencontrées sur le Galaxy A22 4G ne viendront nullement vous gêner ici. Cette version 5G fait la part belle à la fluidité, tant pour naviguer dans les paramètres, les paramètres rapides, le tiroir d’applications ou pour ouvrir une app. Il n’y a ici pas de mauvaise surprise. De son côté, le lecteur d'empreinte digitale réagit bien.

Regarder des contenus HD sur des plateformes SVOD comme Netflix ou Disney+ est aussi tout à fait envisageable grâce à sa certification Widevine L1. Chose dont le modèle 4G ne profitait pas. Là aussi, cette différence est à prendre en compte au moment de l’achat. La dernière mise à jour de sécurité date enfin de mai 2021 : c’est correct, mais sans plus.

Photo

Le Samsung Galaxy A22 5G ne propose pas la même configuration photo que son compère 4G : il fait l'impasse sur le capteur macro. C'est limite une bonne nouvelle, puisque ce mode s'avère très souvent inutile, d'autant plus à cette gamme de prix. Pour le reste, voici sa configuration photo :

Les belles conditions climatiques parisiennes ont permis de capturer des clichés dans de très bonnes dispositions, grâce à une excellente luminosité. Dans ce type de situation, le capteur principal du Galaxy A22 5G offre des photos agréables à l’œil, avec un bon biveau de détails et des couleurs qui ressortent bien.

Le résultat aurait encore pu être meilleur si la gestion de la dynamique avait été affinée sur des situations précises. C’est du détail, mais le détail compte lorsqu’en face, les Xiaomi Redmi Note 10 Pro et Realme 8 Pro ont du répondant. Prise en intérieur, l'image de la burrata n'est quant à elle pas très flatteuse.

En ultra grand-angle, tout se gâte. L’énorme perte de netteté, et par extension de détails, ruine la qualité des images. On y observe également une évolution colorimétrique moins flatteuse et quelques distorsions optiques relativement courantes pour un téléphone de cet acabit.

De nuit, un bruit numérique plus ou moins intense s’invite selon le niveau d’éclairage ambiant apporté par la ville. Lorsque celui-ci est faible, la photo se dégrade énormément. Dans le cas contraire, elle est relativement exploitable, sans que cela ne casse trois pattes à un canard.

Le mode nuit apporte une belle dose de luminosité, mais force sur la netteté pour apporter un peu plus de détails à l’image. Cette fonction a au moins le mérite de ne pas jaunir la photo comme cela peut souvent être le cas.

Le niveau de détails offert par le mode 48 mégapixels est minime. Mais surtout, la désaturation des couleurs lui porte préjudice. On s’en passera.

Si, visuellement, le bokeh en arrière-plan est une réussite, son niveau de précision est quant à lui un échec. Sur des sujets simples, le système floute des zones qui devraient pourtant être mises en valeur -- les antennes du bugdroid, par exemple. Pourtant bien coiffés, les cheveux de ma collègue subissent également les approximations du capteur.

En façade, la caméra frontale de 8 mégapixels se contente de photos moyennes en mode portrait, encore une fois en raison de plusieurs imprécisions. Pour les selfies en mode classique, les images restent exploitables sans non plus époustoufler.

En vidéo, le Samsung Galaxy A22 5G est capable d'enregistrer en 2K à 30 FPS.

Performances

Grâce à sa puce Dimensity 700 fournie par MediaTek, qui a aussi équipé l’itération 4G avec son SoC Helio G80, le Galaxy A22 5G s’en sort avec les honneurs comparés à son homologue. Sur la majorité des benchmarks mesurés, le téléphone domine les débats. Seule la partie graphique (GFX Bench) pêche un peu.

Au quotidien, le téléphone jouit d’une puissance suffisamment bonne pour remplir des tâches classiques. Sur ce point, le Galaxy A22 5G fait bien le job. En revanche, il n’a clairement pas été taillé pour les jeux 3D gourmands. Oubliez Fortnite, qui est tout bonnement impossible à installer en raison de ses performances insuffisantes.

Le Galaxy A22 5G n’écarte pas non plus toute la concurrence du segment. Pour seulement 20 euros de plus, le Xiaomi Redmi Note 10 Pro a lui aussi son mot à dire -- il peut d’ailleurs faire tourner Fortnite -- et profite aussi et surtout d’une expérience globale plus aboutie. Il est donc important de tempérer les résultats du téléphone Samsung.

Autonomie

Avec une batterie de 5000 mAh sous son capot, on peut s’attendre à une belle autonomie de la part du Samsung Galaxy A22 5G. Promesse tenue, puisque le téléphone peut tranquillement tenir une journée et demie voire deux jours avec un usage relativement modéré avant de tomber en rade d’énergie.

Lors de notre protocole de test personnalisé ViSer, le téléphone a enregistré un score de 14h39, soit une belle performance qui le place à la hauteur du Xiaomi Poco F3 et du Redmi Note 9 Pro, réputés pour leur endurance. Bref, vous n’aurez pas entre les mains un terminal qui vous lâche au beau milieu de la journée.

Une charge aussi rapide qu'un escargot

En revanche, c’est la soupe à la grimace du côté de la recharge. Certes compatible avec une puissance de 15 W, le Galaxy A22 5G n’est accompagné que d’un bloc de 7,75 W. Autrement dit, la charge est lente, très lente. En témoignent les chiffres relevés lors de nos essais :

Réseau et communication

Ce Galaxy A22 veut se démarquer avec sa compatibilité 5G accessible à un prix abordable. Avec ce téléphone, vous avez donc accès au dernier standard de la téléphonie mobile grâce à plusieurs bandes de fréquences : celles qui s’appuient sur les infrastructures 4G par exemple, à savoir les n1 (2100 MHz), n3 (1800 MHz), n7 (2600 MHz), n20 (800 MHz) et n28 (700 MHz).

Ce téléphone profite aussi des bandes de la 5G sub-6, la n78 (3,5 GHz) en l’occurrence. Autre point fort : la présence d’une puce NFC toujours utile pour les paiements sans contact et les titres de transport dématérialisés. Comptez également sur du Bluetooth 5.0 et les services de géolocalisation GPS, Glonass, Beidou et Galileo.

Du côté des appels, le téléphone gomme correctement les nuisances sonores provoquées par les voitures. On ne peut pas en dire autant pour les voix de passants et les klaxons. Bien qu’un peu compressée, votre voix restera en revanche extrêmement intelligible pour que votre interlocuteur saisisse votre propos. Dans l’ensemble, cela reste donc très correct.

Prix et date de sortie

Le Samsung Galaxy A22 5G est décliné en coloris Noir, Blanc et Lavande, au prix conseillé de 259 euros en configuration 4/128 Go, à partir de fin juillet 2021.