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Test du Samsung Galaxy S22 Ultra : le roi a perdu sa couronne

Mise à jour du 24 mars à 18h21 :

Nous avons intégré des changements près d'un mois après la publication initiale de ce test sur la partie performances après une mise à jour réglant une partie des soucis constatés. En conséquence, la sous-note pour cette partie est passé de 6 à 7.


L'année dernière, Samsung s'est illustré avec un smartphone souvent considéré comme le meilleur de 2021, le S21 Ultra. La firme de Séoul aurait pu tranquillement se reposer sur son tas d'or, nous servir une version légèrement modernisée et nous aurions été quittes. Il faut donc saluer la prise de risque (modérée hein, on parle du plus gros constructeur de smartphones au monde) que représente le Galaxy S22 Ultra.

Samsung a pris les bons fondamentaux posés par le S21 Ultra et y a ajouté quelques modifications, pour certaines radicales (le design, le S Pen), pour d'autres, un peu plus mesurées (la charge 45 W, l'Exynos 2200 gravé en 4 nm, quelques améliorations en photo et d'autres). Est-ce que cette prise de risque est payante ? On vous le dit tout de suite dans ce test.

Le test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=fQWX_zRbpWI

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec un exemplaire du smartphone prêté par la marque.

Design

Ne tournons pas autour du pot, le S22 Ultra est un Galaxy S21 Ultra qui a mangé un Galaxy Note. De la regrettée gamme centrée sur la productivité, on retrouve le S Pen, qui possède un petit logement en bas à gauche et qu'on peut déclipser d'une simple pression. Mais aussi et surtout le format plus « carré » du téléphone. Du S21 Ultra, on retrouve surtout l'emplacement des capteurs photo, expurgés de leur bloc photo.

La question est donc la suivante : est-ce que c'est plus ou moins agréable à prendre en main qu'un S21 Ultra ?

Après un rapide sondage autour de moi dans la rédaction, j'ai envie de vous dire que cela dépend de vos attentes sur un smartphone. Certains collègues fans de grands smartphones ou frappé par le deuil de la gamme Note se sont montrés plutôt enthousiastes.

Une chose est certaine : si vous n'appréciez pas les grands smartphones ou si vous avez des petits mains, il peut être intéressant de passer votre chemin. Le S22 Ultra est un vrai tank qu'il est bien difficile de n'utiliser qu'à une main.

Pour ce qui est du format carré, conjugué à la perte de poids que représente l'absence de bloc photo, le S22 Ultra est un smartphone qui tient bien en main et qui possède quelque chose de rassurant dans la prise en main. Cela étant, j'ai trouvé que le côté carré pouvait donner un caractère un peu massif à l'ensemble dont je ne suis pas particulièrement client.

Tant qu'à évoquer la solidité de l'appareil, là-dessus, le S22 Ultra s'offre un peu ce qu'on peut attendre de mieux en la matière : IP 68 pour l'étanchéité et Corning Gorilla Glass Victus+ à l'avant et à l'arrière pour la solidité. Je me dois toutefois de vous prévenir : cela ne m'a pas empêché de produire de discrètes, mais bien réelles rayures à l'arrière du téléphone. Oui, malgré les progrès en la matière, nous n'y échapperons pas encore cette année. Là où le dos tient toutes ses promesses toutefois, c'est sur sa capacité à masquer grandement les traces de doigt. Un vrai délice.

Dans l'ensemble, les finitions du smartphone sont vraiment impeccables et le confort au toucher est bien là, en particulier sur le cadre, où l'on sent à peine une différence entre l'écran et le contour. Par ailleurs, le capteur d'empreinte situé sous l'écran fonctionne du tac au tac.

La seule petite aspérité sur laquelle tout le monde pourra s'entendre, c'est sur ses angles plus prononcés que ce à quoi la gamme S nous avait habitués jusqu'ici. Rien de très gênant par ailleurs.

Terminons par le tour des boutons et de la connectique : la gestion du volume et le bouton d'alimentation sont assez classiquement situés à droite, tandis que la tranche basse du smartphone accueille tout le reste : tiroir Dual SIM, port USB C, l'un des deux haut-parleurs et le logement pour le stylet.

Le S Pen : bien pensé, mais assez gadget

Arrêtons-nous sur le S Pen un instant, principale nouveauté ici. J'ai apprécié le fait que la sortie et l'entrée du S Pen s'accompagnent de petites vibrations plutôt agréables. Un petit détail qu'on apprécie dans le segment premium.

Ce qu'on apprécie moins, c'est l'expérience de sortie et d'entrée du S Pen en elle-même. J'ai trouvé cela assez peu pratique. Déjà, son emplacement à gauche n'aide pas si vous êtes droitier comme votre serviteur, mais le fait de voir clipser ou déclipser le S Pen pour l'utiliser n'est pas forcément un modèle d'ergonomie.

Si l’on oublie ces quelques menus tracas, vous êtes assurément face à un S Pen bien plus utilisable que celui du Z Fold 3 par exemple, pour la simple et bonne raison que vous l'aurez toujours avec vous.

En plus de cela, Samsung a eu la bonne idée d'améliorer la vitesse d'échantillonnage du bougre : il ne lui faut plus que 2,8 ms pour enregistrer un mouvement, contre 9 ms avant. Ça peut paraître mince comme différence, mais on s'approche vraiment du rêve de base du stylet : on sent à peine la différence avec un carnet. De plus, si l'on appuie plus intensément sur l'écran avec certaines mines virtuelles (la plume ou le feutre par exemple), le trait tend à s'épaissir de manière assez organique.

S Pen plancher

L'intégration du S Pen à l'interface m'a paru assez ingénieuse. Chaque fois qu'on extrait le stylet, un volet de raccourci apparaît avec toutes les applications compatibles. On peut d'ailleurs personnaliser ce volet comme on le souhaite en ajoutant ou en retirant des apps, ou encore en choisissant dans quel ordre elles apparaissent.

Samsung a aussi ajouté un menu dédié dans les paramètres permettant de personnaliser très finement l'expérience. On peut par exemple s'amuser avec les « Air Actions », une série de raccourcis que l'on peut déclencher par de petits mouvements dans l'air. On peut aussi choisir qu'une note s'ouvre automatiquement dès que l'on sort le S Pen, ou encore activer ou non les vibrations et le son à son extraction. Bref il y a vraiment de quoi s'amuser et se créer sa propre petite expérience du S Pen.

Précisons que bien évidemment, nous n'avons pas pour habitude de consacrer une partie dédiée aux stylets dans nos tests de smartphone. C'est pourquoi le S Pen va surtout impacter deux sous-parties de la note finale du Galaxy S22 Ultra : le design et le logiciel.

Écran

Pour son Galaxy S22 Ultra, la firme de Séoul a intégré une dalle OLED de 6,8 pouces, avec la technologie LTPO 2.0, ce qui veut dire qu'il peut descendre jusqu'à 1 Hz au besoin, sauvegardant théoriquement un peu de batterie au passage. Il peut bien évidemment monter jusqu'à 120 Hz. Côté définition, on peut choisir entre du QHD+, du Full HD+ ou du HD+.

Nous avons mesuré les performances de la dalle à l'aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Pas de surprise côté performances de la dalle, la rumeur veut que Samsung se réserve toujours ses meilleurs écrans pour ses smartphones. Le Galaxy S22 Ultra perpétue la tradition.

Commençons par le plus impressionnant. Le Galaxy S22 Ultra affiche une luminosité maximale de 1058 cd/m², ce qui est tout bonnement exceptionnel (légèrement au-dessus de l'iPhone 13 Pro).

L'autre point qui nous a soufflé, c'est la couverture des différents spectres colorimétriques absolument exemplaire. Réglé en QHD+ avec le mode de couleurs vives, l'écran du S22 Ultra explose le sRGB avec une valeur de 185 %, il affiche assez tranquillement le DCI-P3 avec 124 % et n'est pas loin d'accrocher le BT.2020 avec 83 %. Impressionnant.

Si on passe sur le mode couleurs normales, on obtient quelque chose de plus sobre avec 103 % du sRGB et 69 % du DCI-P3. Nous n'avons pas constaté de différence en Full HD+.

Avec une telle couverture des couleurs, on s'attendait à quelques libertés prises avec la précision et c'est vrai qu'il s'agit peut-être de la seule faiblesse de l'écran ici. Le delta E moyen mesuré en normal est de 4,57 lorsqu'on vise idéalement un 3 et de 4,96 en mode couleurs vives.

Les températures de couleurs sont plutôt bien senties, à savoir que le mode vives affiche 6997 K, soit une lumière légèrement bleuie par rapport aux 6500 K que l'on vise généralement pour un rendu naturel. En mode naturel justement, on obtient 6585 K, ce qui est proche de la perfection.

Nous y reviendrons dans la partie performances, mais nous avons rencontré un gros souci d'affichage sur notre exemplaire de test, corroboré par au moins un autre testeur d'une autre rédaction. Gardons l'espoir qu'une mise à jour pourra régler le problème.

Logiciel

On découvre ici la dernière version de l'expérience logicielle à la Samsung, à savoir One UI 4.1. L'interface reprend les points les plus intéressants d'Android 12 et les intègre efficacement. On salue également le suivi logiciel promis par Samsung, qui devrait mettre à jour le S22 Ultra jusqu'à Android 16 (!!). Si vous ne connaissez pas One UI 4, sachez simplement qu'il s'agit d'une interface plutôt claire et agréable, mais à qui il manque peut-être un peu de fluidité dans les animations. Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre test complet de One UI.

Les plus de One UI 4 :

Les moins de One UI :

Sur le S22 Ultra, les quelques différences avec la formule classique se font surtout sur les quelques ajouts du S Pen (traités plus haut) et la présence d'une option « luminosité supplémentaire » pour envoyer tout ce que l'écran peut produire comme lumière.

Pour terminer sur la partie logiciel, rassurez vous, vous pourrez à priori regarder du contenu vidéo sur vos sites de SVoD favoris sans problème en HD : le DRM Widevine L1 est bien de la partie.

Photo

Il a beau avoir perdu son bloc photo protubérant, le S22 Ultra n'en a pas moins gardé peu ou prou le même agencement de ses capteurs. Ceux-ci ont légèrement été améliorés au passage. Samsung évoque ainsi des capteurs avec des photosites légèrement plus grands. Le capteur principal, le X3 et le X10 ont également un angle légèrement plus grand de un ou deux degrés. Vous l'aurez compris, c'est donc davantage sur la partie logicielle que la firme coréenne s'appuie cette année, même si la configuration hardware reste aussi alléchante que l'année dernière.

Voici la configuration photo complète du S22 Ultra :

Avant de détailler chaque capteur, voici une petite idée de la cohérence colorimétrique entre chaque capteur arrière

Ce qui a pu ressortir de mes différentes sorties photo, c'est que le capteur ultra grand-angle avait tendance à être légèrement plus jaune que ses petits camarades, mais les quatre capteurs restent globalement cohérents.

Capteur principal

Le capteur principal en 108 mégapixels fait toujours autant des merveilles. Que l'on aime ou pas le rendu parfois un peu flatteur des clichés qu'on peut prendre avec, il n'en reste pas moins qu'il est compliqué de rater une photo avec.

Le focus est assez irréprochable, le HDR est bien géré, les couleurs ne virent pas trop au fluo, tout en restant vives (voir le ciel bleu ci-dessus). Bref, c'est du très bon. On aurait aimé un petit peu plus de piqué, en particulier sur les clichés où vous pouvez apercevoir de petits détails comme les arbres ci-dessus ou le grillage.

Petit bonus cette année : l'angle de prise de vue est légèrement plus important. Résultat : quand on s'approche de son sujet, on peut avoir d'étonnants résultats, tout en profitant du piqué extraordinaire en gros plan de ce capteur.

Ultra grand-angle

Passons à l'ultra grand-angle et débutons avec la différence d'angle de vue et de qualité avec le capteur principal.

La première chose qui saute aux yeux, c'est un résultat légèrement plus sombre et un piqué moins prononcé (voire la plante au premier plan ou le mur au fond par exemple).

L'ultra grand-angle se montre donc assez faiblard pour les scènes larges et on se voit mal le conseiller à qui que ce soit pour ce type d'utilisation. En revanche, comme vous pouvez le voir sur les scènes d'un peu plus près ci-dessous (si vous vous concentrez sur le stylo Guiness ou sur les yeux de mon collègue avec le masque), on arrive à obtenir un niveau de piqué assez hallucinant.

Tant qu'à faire, autant s'approcher encore plus. C'est là où l'ultra grand-angle s'en sort le mieux. Il nous permet de débloquer un pseudo mode macro très agréable à utiliser. La mise au point est cependant parfois hasardeuse comme vous pouvez le voir ci-dessous et il faudra s'y reprendre souvent à plusieurs fois.

Téléobjectif x3

L'objectif X3 du Galaxy S22 Ultra s'en sort relativement bien quand il sert à s'approcher d'un sujet un peu éloigné, plutôt que de lui coller le smartphone au visage. Comme vous pouvez le voir sur la photo du père Noël ci-dessous, du chat ou de mon collègue Grégoire, le piqué est satisfaisant, la mise au point se fait bien. Bref, cela fonctionne comme prévu et on peut obtenir de chouettes clichés.

En revanche, dès qu'on lui demande de s'intéresser à des scènes un peu plus larges, on a le sentiment que le Galaxy S22 Ultra ne sait plus trop bien sur quoi mettre l'accent. En résultent des clichés parfois un peu flou, et un peu « noyé », pastel ou délavé.

L'autre souci majeur que l'on a rencontré de nombreuses fois, c'est que sur certains clichés comme les deux ci-dessus, il y a comme un voile blanc sur l'image, comme pour masquer un manque de détail.

Téléobjectif x10

On retrouve avec un plaisir non dissimulé le X10 déjà présent sur le S21 Ultra. Comme avant, sa grande force réside dans l'immense liberté de prise de vue qu'il nous offre. Sur des objets relativement fixes, on obtient de beaux résultats bien nets qui raviront vos mirettes.

En revanche, dans certaines scènes un peu plus compliquées, comme un oiseau qui bouge ou de la circulation, le résultat convainc moins. Et puis, parfois, il nous étonne en rendant une copie incroyablement bien détaillée comme avec le feu de bois ci-dessous.

On retrouve globalement les mêmes difficultés d'éclairage du X3 et ce petit voile blanc qui s'invite sur certains clichés.

Si la partition n'est pas parfaite, il reste toutefois difficile d'en vouloir à ce X10 tant il réussit ce qu'il entreprend avec un brio insolent lorsque tout va bien.

Zoom numérique X30 et X100, la surprise du chef

Le Galaxy S22 Ultra vous permet de vous rapprocher encore un peu plus près de vos sujets en proposant un mode X30 convaincant. Alors certes, cela reste un peu baroque parfois, avec, on le sent bien, une tentative des algorithmes de créer de l'information là où il n'y en a pas. Mais certains résultats sont tout simplement bluffants.

On ne peut pas en dire autant du X100, largement mis en avant par Samsung. Ceci étant, Samsung est quasiment le seul constructeur (avec Huawei) à proposer cette feature qui a, comme le veut l'expression le mérite d'exister et permet donc d'attraper des clichés qu'on ne pourrait pas faire autrement.

Portrait

En matière de mode portrait, Samsung est connu pour sa capacité à bien détourer son sujet. À part lorsque l'effet de flou décide carrément de sauter (voir la photo du chat assis ci-dessous), la mission est globalement remplie avec brio, tant qu'on s'arrête à l'utiliser avec le capteur principal. Même en contrejour (voir la photo avec la fenêtre), il s'en sort correctement, non sans couper parfois un peu vite le sujet (voir le chat sur la première photo où la coupe manque de finesse) flouter de manière un peu brutale les cheveux comme sur la dernière photo, ou en proposant un rendu assez flou (voir troisième photo de la galerie).

Parfois, en intérieur, le mode portrait rate un peu son coup sans qu'on sache bien pourquoi, sans changement notable dans les conditions de prise de vue.

En X3, nous avons été beaucoup moins convaincus. Il y a là encore comme un espèce de voile sur le sujet qui amène le piqué général de la photo à chuter complètement. Cela dit, dans les bonnes conditions (voir la première photo ci-dessous), il s'en sort assez bien.

Selfie

Le capteur selfie est au niveau de ce qu'on peut attendre en 2022 d'un flagship en la matière. Dans les bonnes conditions de luminosité, ma barbe et mes cheveux sont nettement détaillés. Le focus ne pose aucune difficulté et on a même un HDR efficace pour l'arrière-plan. Top.

Nightography oui, mais...

Venons-en à un des arguments principaux de Samsung lors de la présentation de son téléphone. La firme coréenne a mis en avant la « nightography » de son S22 Ultra, censé témoigner des avancées sur la photo basse luminosité de la firme.

La première chose que l'on peut dire, c'est que oui, Samsung s'est amélioré. Le niveau de bruit a baissé dans la plupart des clichés et on peine beaucoup moins à obtenir des photos non floues. Alors certes, c'est toujours la fête aux lens flares, mais dans des conditions très peu lumineuses, on arrive à des résultats très convaincants. On peut le voir notamment avec la photo d'une descente de parking et une personne de dos. Le S22 Ultra récupère beaucoup d'informations. En revanche, même si l'éclairage était bel et bien orange sur mes clichés, la colorimétrie pousse un peu plus dans les jaunes que ce que j'ai pu voir dans la réalité.

Le capteur ultra grand-angle est beaucoup plus sombre si on doit le comparer au principal, mais il bénéficie lui aussi des avancées « nightographiques » de la marque.

On retrouve finalement les défauts et avantages de ce capteur qu'on a pu rencontrés en plein jour (voire la façade de la mairie très floue ci-dessous). De loin, c'est très approximatif et baroque, mais de près, on arrive à des clichés super détaillés.

Disons le tout net, le X3 est impressionnant de nuit. Il gère parfaitement les lumières artificielles, le niveau de piqué est très bon si on regarde les clichés au général. En revanche, tout n'est pas parfait. Dès qu'on zoome un peu dans l'image, on remarque qu'il y a tout de même pas mal de flou. En très basse lumière (voir la guirlande), le X3 ne parvient juste pas à faire la mise au point. C'est une situation tout de même très difficile.

De nuit, le X10 nous sert systématiquement des clichés assez délavés. Un module photo à éviter donc en basse luminosité.

Terminons ce tour d'horizon de la photo de nuit avec quelques clichés en intérieur. De ce côté-là, c'est un peu la loterie. On a à la fois des clichés enthousiasmant comme ceux de l'étagère avec la chouette en carton qui, on ne s'en rend pas compte, sont réalisés avec très très peu de lumière. Dans d'autres situations, particulièrement en zoom X3, le cliché est plat et sans saveur.

Ajoutons que le mode nuit ne sauve pas grand-chose sur les clichés réalisés avec le zoom. Il se contente de booster la luminosité captée, mais on perd beaucoup en piqué au passage.

108 Mégapixels

Le mode 108 mégapixels permet de capturer des clichés dans une définition bien supérieure. Force est de constater qu'il fait bien son office. La façade possède beaucoup plus de détails, paraît moins plate, on perçoit davantage sa granularité.

Vidéo

Sur la partie vidéo, le S22 Ultra peut filmer jusqu'en 8K à 24 FPS, ou encore en 4K 60 FPS, le tout en HDR10+ et avec une stabilisation accrue par rapport à l'ancienne génération.

Voici en image ce que donne la nouvelle stabilisation. Cela ne se voit pas forcément mais dans cette séquence, je ne faisais absolument aucun effort pour tenir la caméra. En faisant un minimum attention, cela permet même de rattraper des grosses erreurs.

https://www.youtube.com/watch?v=FbMCkx_fH4s

Autre mode beaucoup mis en avant par Samsung, le mode super ralenti peut permettre de faire du 960 FPS en 720p. Le résultat n'est pas très flatteur, mais c'est plutôt amusant. On aurait cependant aimé que l'interface soit plus claire sur le moment où la caméra commence à tourner.

https://www.youtube.com/watch?v=MBP2CJqTJAw

Voici la qualité à attendre d'une vidéo plus classique du S22 Ultra en 1080p/60 FPS pour vous donner une idée.

https://www.youtube.com/watch?v=6TrTj608ne8

C'est très correct, mais on est encore loin de ce que proposent les iPhone par exemple.

Performances

Toute la gamme des Galaxy S22 existe en deux versions : l'une en Europe et chez nous avec un Exynos 2200 conçu par Samsung et une seconde pour le reste du monde avec un Snapdragon 8 Gen 1. Il n'existe pas de version 4G du S22. Pour le cas du S22 Ultra, on ajoute 8 à 12 Go de RAM (la version 12 Go étant la plus distribuée et celle que nous avons eue entre les mains) et de 128 à 1 To de stockage.

L'enjeu de l'Exynos 2200 est simple : Samsung propose un SoC en 4 nm pour venir concurrencer les poids lourds du secteur, Qualcomm et son Snapdragon 8 Gen 1 et désormais MediaTek avec son Dimensity 9000.

Il se trouve qu'au moment du test nous avions deux smartphones témoins équipés d'un Snapdragon 8 Gen 1. Voici les résultats :

Lors de notre premier test, le S22 Ultra a sorti des valeurs bien en dessous de ses petits camarades. Nous lui avons donné une seconde chance en relançant les benchmarks sans les enchaîner trop vite pour laisser le temps au téléphone de refroidir, et les résultats sont bien meilleurs. Cela est bien inquiétant quant aux performances de cette puce sur de longues cessions de jeu, voire même pour l'autonomie.

D'une manière générale, le S22 Ultra joue à jeu égal sur la partie CPU, mais il perd pas mal de terrain sur la partie GPU. Sans être capable de battre ses adversaires, l'Exynos 2200 s'en sort donc avec les honneurs et vous ne devriez pas trop manquer de puissance avec lui. En l'utilisant quotidiennement, le S22 Ultra m'a paru être un smartphone extrêmement réactif, du niveau qu'on attend d'un téléphone à ce prix.

En revanche, le GPU conçu par AMD sous architecture RNDA 2, forcément très attendu, semble être la plus grande faiblesse de ce SoC. Sur des jeux 3D, le tableau est un peu moins flatteur. Sur Fortnite, nous avons à plusieurs reprises vécu des parties pour le moins... étranges.

En plus de ce rendu compliqué, les arbres dans le célèbre jeu de Battle Royale étaient tous en violet, un peu comme si les textures n'avaient pas chargé.

Sur Genshin Impact, souvent considéré comme l'un des jeux les plus exigeants sur smartphone, avec les graphismes réglés sur faible et le taux de rafraichissement sur 30 FPS, il nous a semblé que le résultat n'était pas à la hauteur. Scintillement désagréable, souci d'anticrénelage, fluidité hasardeuse, ce n'est pas génial. Contacté, Samsung n'avait pas répondu à l'heure où ce test a été publié.

On serait même tenté de vous dire que si le jeu revêt une importance primordiale dans l'achat de votre smartphone, il vaudrait mieux se tourner vers un autre téléphone. Même un Snapdragon 888 s'en sort mieux en jeu.

Après la première importante mise à jour, nous avons relancé Fortnite et Genshin Impact sur le S22 Ultra. Verdict : les performances sont légèrement meilleures, mais pas vraiment flamboyantes non plus, voire carrément en retard sur la concurrence. Pour plus de détails, voici l'article en question.

Gros raté d'affichage

Malheureusement, les ennuis ne se sont pas arrêtés là. Nous avons rencontré une série de bugs plutôt inquiétants lors de notre test. Cela a commencé avec l'écran de verrouillage, qui affichait des artefacts graphiques très étranges lorsque nous utilisions le capteur d'empreinte.

Un peu dans le même goût, sur YouTube et Netflix en plein écran, nous sommes tombés sur ce souci majeur d'affichage. Jugez plutôt.

En quittant le plein écran, le bug s'estompait. Le lendemain, nous avons cessé de le rencontrer, mais nous nous devions de vous en parler. D'autant que nous ne sommes pas les seuls à l'avoir rencontré. Des utilisateurs s'en sont par exemple ému sur le forum de Samsung, nous ne sommes donc pas les seuls. Contacté, Samsung n'avait pas encore répondu à l'heure où nous avons publié ce test.

Précisons que ce bug a fini par disparaître sur le modèle testé après une importante mise à jour du téléphone.

Batterie et autonomie

Avec sa batterie de 5000 mAh et son SoC gravé en 4 nanomètres, on s'attendait à une certaine plus-value en matière d'autonomie. À l'arrivée, on se retrouve avec un résultat similaire, sinon moins bon que le S21 Ultra. Ceci étant, la batterie du S22 Ultra tiendra sans souci une journée complète avec un usage modéré, mais sans pouvoir vous emmener au bout de la nuit non plus.

Ma journée d'installation et de benchmarks, avec seulement 3h30 d'écran allumé ne m'a pas laissé beaucoup de liberté et a réduit à la batterie à 19 % dès 18h. Mais si cette journée anormalement intense était (trop) serrée, j'ai ressenti cela également sur des journées plus traditionnelles. Avec un usage plus commun de 9h à 23h (comptez 5h d'écran allumé), le Galaxy S22 Ultra a retrouvé son chargeur avec seulement 15 % d'autonomie restante en fin de journée, me laissant songeur quant à sa possibilité d'atteindre minuit sans se transformer en citrouille inactive. Bref, le S22 Ultra tient une journée à peine, mais n'espérez pas aller plus loin.

C'est d'ailleurs ce que semble confirmer notre test d'autonomie sur le logiciel Viser, qui simule une activité mixte en continu jusqu'à atteindre les 10 % d'autonomie. À ce petit jeu là, le Galaxy S22 Ultra atteint les 10h07 d'utilisation en 120 Hz et 13h04 en 60 Hz. Si le score en 60 Hz est plutôt moyen, celui en 120 Hz le place clairement en bas de tableau des smartphones que nous avons testé en 2021 et 2020. Rien d'irréparable, mais pas brillant non plus. D'autant que le S21 Ultra en son temps avait dépassé les 16h sur ce même test.

Heureusement, avec la série S22, l'Ultra passe la vitesse supérieure sur la charge en proposant une puissance de 45 W contre 25 W anciennement. Cette belle amélioration ramène la batterie à 69 % en une trentaine de minutes, mais aussi un départ canon avec 24 % au bout de seulement 10 minutes de charge. De quoi largement contrebalancer l'autonomie moyenne du téléphone. Voici ses résultats en charge en partant de 0.

On notera que la vitesse de charge diminue de manière conséquente à la fin, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour la durée de vie de la batterie. Un vrai plus qui aurait été encore plus appréciable si Samsung avait fourni le chargeur nouvelle génération avec le téléphone.

Audio

Deux haut-parleurs stéréo équilibrés, un son plutôt rond du côté des médiums, sans grésillements notables, une spatialisation correcte : la partition sonore du S22 Ultra est globalement très satisfaisante.

Encore plus impressionnant, le volume sonore est vraiment un plus. À mi-volume, on obtient sans peine de quoi écouter de la musique avec une machine à laver qui tourne dans la pièce d'à côté. En poussant la barre à fond, vous aurez une petite enceinte à votre disposition pour des soirées à quelques personnes. Bien sûr, le son a tendance à quelque peu grésiller lorsqu'on atteint les 90 % de volume sonore, mais cela reste très audible.

Réseaux et communications

En appel, le S22 Ultra est un très bon élève. Sur un boulevard extrêmement bruyant et fréquenté, mon interlocuteur m'a indiqué pouvoir m'entendre très clairement avec un léger voile compression par-dessus la voix.

Le Samsung Galaxy S22 Ultra est un smartphone 5G, sans plus de précision sur les bandes couvertes en France. Niveau connectivité, il embarque toutes les dernières technologies en vigueur : Bluetooth 5.2, WiFi 6E (le S22+ aussi) et même l'Ultra Wide Band. Ce dernier point le distingue d'ailleurs de ses petits camarades plus accessibles, les S22 et S22 Plus.

Côté guidage par satellite, nous avons essentiellement utilisé le GPS qui s'est montré d'une précision sans faille. Rien à redire là-dessus.

Prix et date de sortie

Le S22 Ultra est disponible à partir de 1259 euros avec sa configuration la plus basse, 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. Pour mettre la main sur la configuration de base avec ses 12 Go de RAM et ses 256 Go de stockage, vous devrez dépenser 1359 euros. Un disque de 512 Go vous coûtera 1459 euros et la version 1 To s'élève à 1659 euros.

Quatre coloris sont disponibles, Phantom Black, Phantom White, vert et bordeaux.

Vos questions fréquentes

Que choisir entre le S22 et le S22 Ultra, quelles sont les couleurs disponibles, quelle carte SIM utiliser ? Autant de questions, pour lesquelles nous avons