Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test du Samsung Galaxy S5, est-il aussi bien armé qu’il le prétend ?

En tant que leader de la téléphonie, Samsung est attendu chaque année par une horde de passionnés, ainsi que quelques observateurs plus sceptiques. Encore une fois, Samsung veut taper très fort avec son Samsung Galaxy S5  pour éclipser ses concurrents. Néanmoins, cette année le challenge est encore plus délicat à relever. Nous avons testé le Galaxy S5. Voici nos conclusions.

Depuis son premier Galaxy S, sorti en 2010, Samsung s'est placé à la pointe de l'univers Android. Qu'on l'accuse de suivisme ou qu'on le considère comme le meilleur artisan des technologies connectées, il reste que ses terminaux savent donner le « la » à l'univers de la téléphonie. 200 millions d'unités de Galaxy, toutes gammes confondues plus tard, arrive le S5, annoncé en février mais disponible en cette mi-avril. Entre temps, un concurrent de choix s'est glissé dans l'arène : le One (M8) de HTC, disponible depuis la fin mars dernier, a grillé la politesse à son concurrent, espérant rafler au passage ses clients potentiels, tandis que le Sony Xperia Z2, son autre rival, répond encore aux abonnés absents. Ce Galaxy S5 présenté en (très) grande pompe au public, vanté pour ses performances globales, ses qualités de photophones et son ergonomie sans pareille, est-il aussi bien armé pour séduire qu'il le prétend ? C'est l'objet de ce test.

 

Coffret

Le Galaxy S5 est accompagné de son lot habituel d'accessoires. Dans son petit coffret, de plus en plus petit au fil des années alors que la taille du smartphone augmente, on trouve un pack classique d'accessoires. Un kit d'oreillettes intra-auriculaires (avec cordon plat pour éviter les nœuds), un chargeur secteur et un cordon USB servant au transfert de données et à la charge. Un point à noter : si le S5 est compatible avec le micro-USB 3.0, le câble fourni... est un micro-USB 2.0. Il n'y a pas de petites économies. Rappelons que le câble ad hoc était fournit tant avec le Galaxy Note 3 ainsi qu'avec la tablette Galaxy Note Pro 12.2.

 

Dans le ventre de la baleine

S'il n'a rien pour décevoir, le Galaxy S5 s'inscrit dans la droite lignée des smartphones haut de gamme du moment. Comprenez que chez lui comme chez les autres, il faut compter sur un écran Full HD 1080p (Super AMOLED et de 5,1 pouces pour ce cas précis), mais aussi sur un processeur Snapdragon 801 (MSM8974AC) à 2,5 GHZ, sur 2 Go de RAM et sur un capteur photo de 16 mégapixels. N'oublions pas le support réseau : à l'heure où Qualcomm annonce ses CPU compatibles avec la 4G de catégorie 6 pour 2015, nous avons ici affaire au support de la 4G de catégorie 4 promettant des débits jusqu'à 150 Mbps (débit descendant). Une flopée de capteurs viennent compléter le tout, dont notamment un capteur d'empreintes digitales situé sur la touche Home du smartphone. Car oui, les habitudes de Samsung ne changent pas : contrairement aux rumeurs, le Coréen n'a pas abandonné son habituelle touche physique, même s'il l'entoure non plus de touches Retour et Paramètres, mais de boutons Retour et Multitâches (selon les guidelines Android).

 

Plus grand, plus fort... et plus beau ?

Quand il s'agit de Samsung, et plus généralement de ses Galaxy S-quelque-chose, tout est question de goûts. Le premier de la série avait souvent été taxé de simili-iPhone GS, nous voici donc dans une mouvance qui n'est pas sans rappeler le dernier appareil d'Apple, l'iPhone 5S. On aime ou non, mais il faut bien rappeler que les coloris légèrement brillants - or, blanc, gris irisé, tout cela rappelle le fini métallique du smartphone à la pomme. Passons sur le bleu du Galaxy S5, loin d'être un modèle de discrétion en soi, mais qui a au moins le mérite d'être original.

Quid de la coque arrière ? Toujours amovible, elle arbore cet aspect piqué qui a rappelé aux plaisantins l'apparence des pansements traditionnels, et qui diffère du côté "faux cuir" des précédents Galaxy Note 3. Là encore, on apprécie ou non ce choix, mais la prise en main qui en résulte est agréable. D'ailleurs, les tranches striées de l'appareil - on repassera pour la discrétion, au vu du choix d'un aspect chromé - facilitent sa tenue. Mais la discrétion, reine chez les premiers Galaxy S (disons jusqu'au S3 dans sa mouture bleue) n'est plus vraiment de mise.

Notez également, en façade, un blanc piqueté de petits points qui casse le visuel uni du smartphone. Un défaut tout de même à la prise en main : les contours du GS5 dépassent légèrement au niveau de l'écran, et accrochent légèrement la main. Allez, nous sommes sur du haut de gamme, c'est le moment ou jamais de chipoter.

Si l'on fait le tour du produit, on remarquera la présence, sur la tranche inférieure, d'un port micro-USB 3.0 caché par une trappe. Une pratique abandonnée par Samsung depuis quelques générations... à l'époque où la certification IP67 n'était pas de mise. Pas très esthétique, mais pratique pour qui investira dans le câble adapté.

À gauche, une barre de réglage du volume qui se fond presque dans le décor, et à droite, comme toujours chez le Coréen, une touche Power qui tombe bien au niveau du doigt. Au-dessus, on retrouvera un port infrarouge pour transformer le smartphone en télécommande, mais aussi une prise Jack 3,5 mm qu'aucune protection ne vient isoler de l'eau, comme chez les Xperia Z (1 et 2) de Sony.

A l'arrière, on ne pourra pas rater un capteur photo de 16 mégapixels (ISOCELL) légèrement protubérant, ni le flash, quant à lui en creux, et qui servira lorsque l'on pose le doigt dessus à capter le rythme cardiaque de l'utilisateur. Rappelons que le bouton en façade sert, lui, de lecteur d'empreintes digitales. Toujours à l'arrière, Samsung a opté pour un fini irisé gris, blanc, champagne ou bleu... Vous aimez ?

Tous à l'eau !

Rappelons que le Galaxy S5 est certifié IP67. Il est donc totalement résistant à la poussière, mais aussi à l'eau, dans laquelle il peut être immergé pendant 30 minutes jusqu'à un mètre de profondeur. Sans surprise, le smartphone a survécu à une immersion dans notre salle de tortures ; notez que l'écran peut rester allumé lorsque l'appareil est dans l'eau, mais il n'est plus possible d'interagir avec lui. Attention tout de même à ne pas oublier de refermer la prise micro-USB, désormais recouverte d'une trappe, quand la prise jack reste à l'air libre.

 

L'écran total

Samsung a pris l’habitude d’agrandir à chaque génération l’écran du Galaxy. Pour le Galaxy S5, l’écran passe donc à 5,1 pouces. La définition n’est pas modifiée par rapport au Galaxy S4 et conserve le 1080 x 1920 pixels. Ce qui nous donne une résolution en légère baisse, à 432 ppp contre 441 ppp pour le Galaxy S4 (tout comme le HTC One M8 actuel).

La dalle est toujours de type AMOLED en lieu et place de la technologie LCD et notamment sa version IPS que l’on retrouve d’habitude dans les smartphones haut de gamme. L’AMOLED de Samsung a beaucoup évolué depuis la première version du Galaxy S et ses défauts de colorimétrie ne sont plus présents, bien au contraire. C'est ce que nous allons voir plus bas.

Pour rappel, la technologie AMOLED est coûteuse à produire mais supérieure au LCD sur certains points. Le rendu colorimétrique est très bon et le contraste est presque infini. En effet, les noirs sont naturels, puisqu'il suffit d’éteindre les diodes alors que sur un LCD, le rétro éclairage est allumé en permanence.

Galaxy S5

Le Super AMOLED du Galaxy S5 reprend la même technologie que sur le S4 qui permet d’augmenter la définition de la dalle sans augmenter ses dimensions : le PenTile RGBG. Au lieu d’être constitués de 3 sous pixels vert, rouge et bleu, chaque pixel est constitué de seulement 2 sous pixels. Soit deux pixels rouges et vert soit deux pixels bleu et vert. Les sous-pixels bleu et rouge sont donc moins nombreux que les verts. Pour compenser cela, Samsung utilise des pixels en forme de diamants et fait varier la taille des sous pixels selon leur couleur.

La taille des sous-pixels a été revue par rapport au Galaxy S4 afin d’avoir un meilleur rendu des couleurs. Les sous-pixels vert (les plus nombreux) ont une diagonale de 19 µm contre 27 µm pour les sous-pixels rouge et bleu. Sur le Galaxy S4, les sous-pixels verts (23 µm) étaient également les plus petits mais les bleus (36 µm) étaient plus grands que les rouges (31 µm). Ce qui signifie que la technologie OLED a évolué afin de gommer la différence existant entre l’efficacité de ces couleurs.

Lorsque l'on allume le Galaxy S5, la qualité de l’écran saute réellement aux yeux. Les couleurs sont éclatantes et la luminosité excellente. Il est possible de choisir cinq modes différents. Celui qui a retenu notre attention est le mode Cinema qui offre un rendu des couleurs le plus proche des couleurs naturelles. Le mode Professionnel permet de rendre la totalité de l’espace de couleur Adobe RGB.

Nous avons comparé l’écran du Galaxy S5 avec trois autres smartphones. Nous avons choisi trois appareils équipés de dalles LCD IPS. Le HTC One M8 qui s’était distingué par la qualité de son écran dans notre test. Le LG G2 qui possède également une dalle avec un très bon rendu des couleurs. Et enfin, le Sony Xperia Z1, dans la mesure où nous n’avons pas encore pu tester le Z2 qui sortira prochainement.

Les noirs du Galaxy S5 sont excellents, comme on pouvait s’y attendre sur un écran AMOLED. Les blancs ne sont pas parfaits et tirent vers le gris, ce qui est également dû à la technologie AMOLED.

Galaxy S5

Concernant les couleurs, comme précisé plus haut, elles sont vraiment bonnes même si l’écran tire légèrement sur le bleu. Le vert manque légèrement de luminosité, mais ça ne se ressent pas à l’usage.

Galaxy S5

Galaxy

La luminosité du smartphone est très bonne. La fonction de luminosité automatique permet d’aller encore plus haut que de manière manuelle, ce qui est très pratique lorsqu’on est en extérieur. Grâce à cela, il devient enfin possible de lire du contenu en plein soleil sur un écran AMOLED. Avec pour contrepartie une consommation d'énergie bien supérieure...

 

Performances

Évaluer les performances d’un smartphone, cela ne se résume pas à lancer deux tests de “benchmark”. Il faut sélectionner les bons outils, les analyser et comparer les données avec des appareils équivalents. Pour le coup, nous venons de tester le HTC One M8, et allons donc pouvoir comparer efficacement les deux appareils qui possèdent une architecture similaire.

Bien que Samsung ait été le premier constructeur majeur à être pris à tricher sur les tests de benchmark, le Coréen semble avoir complètement abandonné cette pratique. AnandTech, spécialiste hardware, n’a pas été capable de trouver la moindre preuve de tricherie.

Comme vous pouvez le remarquer sur le tableau, le Samsung Galaxy S5 obtient des scores assez similaires au HTC One (M8).

Pourtant, les deux architectures ne sont pas tout à fait les mêmes : sur le Galaxy S5, on retrouve la version MSM8974AC et sur le HTC One M8 la version MSM8974AB. Qu’est-ce que cela change ?

La version MSM8974AC, le plus puissant des Snapdragon 801 propose une fréquence de ses cœurs allant jusqu’à 2,5 GHz combinée à une fréquence de son chipset graphique de 578 MHz et un ISP (Image signal Processor) cadencé à 465 MHz. Enfin la mémoire flash (NAND) est  cadencée à 933 MHz. Les deux autres modèles : le MSM8974AB qui tourne à 2,3 GHz avec les mêmes fréquences que le MSM8974AC pour ses composants ; et le MSM8974AA avec des caractéristiques abaissées, soit une fréquence d’horloge à 2,3 GHz et un GPU cadencé à 450 MHz (contre 578 MHz pour les autres modèles), sans oublier l’ISP limité à 320 MHz au lieu de 465 MHz et la mémoire flash (NAND) avec une fréquence de 800 MHz contre 933 MHz pour les deux autres.

Théoriquement donc, le Galaxy S5 est plus puissant que le HTC One (M8) ou encore que le Sony Xperia Z2. C’est la théorie. En pratique, le HTC One M8 s’avère plus puissant dans de nombreux tests. La différence est minime, néanmoins elle peut s’expliquer par une meilleure optimisation logicielle (au niveau du kernel) ou par la coque métallique du HTC One (M8) qui permettrait de mieux dissiper la chaleur (que le plastique qui compose celle du Galaxy S5). La dernière hypothèse : l’interface TouchWiz serait plus gourmande que l’interface HTC Sense. Encore une fois : ces différences sont minimes, elles seront imperceptibles pour les Humains que nous sommes.

Maintenant que nous vous avons rassurés sur les performances du nouveau flagship coréen, il est intéressant de le confronter à l’iPhone 5S. La comparaison est délicate, mais elle est possible. Nous avons utilisé deux outils de comparaison qui permettent de calculer la puissance brute des appareils.

Sur GeekBench 3, on retrouve un système de notation qui sépare la performance single-core et de la performance multi-core. A ce jeu, sans surprise l’iPhone 5S obtient le meilleur score en single-core grâce à son architecture 64 bits et une meilleure optimisation, néanmoins l’architecture quadruple-cœur du Galaxy S5 lui permet d’obtenir le meilleur score en multi-core.

GFX Bench permet de comparer les performances graphiques. C’est un des tests les plus complets, on retrouve un test d'autonomie et de stabilité : une scène complexe est répétée 30 fois, ce qui correspond à un temps suffisant pour déclencher les éventuels mécanismes de protection thermique du SoC. Enfin, on retrouve un test de qualité de rendu : pas forcément visible à l'œil nu, ce test est révélé par une mesure objective de la qualité de l'image calculée par rapport à une image de référence. Dans ce test, il est pertinent de comparer les tests avec l’écran OFF, étant donné la différence de définitions d’écran dans deux téléphones : 1920 x 1080 pixels pour le Galaxy S5, 1136 x 640 pixels pour l’iPhone 5S.

Et ces résultats ? Le GPU de l’iPhone 5S avec une puce d’Imagination (PowerVR Series 6 G6430), qui prend en charge OpenGL 3.0, DirectX 10 et OpenCL 1.x, se débrouille mieux que le GPU Qualcomm Adreno 330. Les différences ne sont pas énormes, néanmoins cela peut s’expliquer par des différences sur les composants annexes (comme la mémoire). Pour information, l’Adreno 330 possède une meilleure puissance de calcul (jusqu’à 158,4 GFlops). Comme dirait notre ami Pirelli, la puissance n'est rien sans la maîtrise.

Enfin sur SunSpider en version 1.0.2, un benchmark JavaScript largement utilisé dans le monde, et ici l’iPhone 5S réalise un  meilleur score que le Galaxy S5.

En attendant des monstres de puissance comme le Qualcomm Snapdragon 805 (ou encore le S810) ou le NVIDIA Tegra K1, ce Qualcomm Snapdragon 801 est la puce la plus puissance du marché Android. Grâce au travail d’optimisation de Samsung sur la couche logicielle, le Galaxy S5 donnera entière satisfaction sur le plan des performances.

 

Logiciel, le mot d’ordre : ex-haus-ti-vi-té

À quoi bon posséder l’un des téléphones les plus puissant du moment si c’est pour ne pas y trouver des applications digne de ce nom ? Il est difficile de faire court sur la partie logicielle du Galaxy S5 tant Samsung a mis le paquet sur le sujet. Si le mot d’ordre est bien l’exhaustivité, il faut également admettre que cela s’est fait parfois aux dépens de la lisibilité. Le menu paramètre est la première victime de cette gourmandise : il fait 5 kilomètres de long ! Il est tellement long d’ailleurs qu’on se demande pourquoi Samsung ne l’a pas séparé dans des onglets. Les premiers pas dans l’interface sont fastidieux et on a bien du mal à trouver une fonction précise sans regarder une à une les (jolies) icônes de ce TouchWiz (version Android 4.4.2) cuvée 2014.

Mais soit. Après tout, les vieux briscards des téléphones portables le savent bien, la maîtrise et la connaissance des menus n’est qu’une question de temps. D’ailleurs, on apprécie la légère refonte graphique qu’a effectué Samsung sur TouchWiz. Son interface flat design - dans l’air du temps - est dans l’ensemble réussie, avec des icônes rondes et dans des tons de bleus différents. Si le tout se révèle assez pratique à l’usage, on est toutefois encore un bon cran derrière la beauté et la simplicité de Sense 6 que l’on avait pu apercevoir sur le HTC One (M8). Surtout, comparée à cette dernière, il n’est pas possible de changer les couleurs ou d’avoir des thèmes différents. Samsung progresse donc au niveau de son interface mais ne parvient pas encore à égaler les cadors du genre.

On a beau râler sur ce menu paramètre, il est possible de le passer en mode grille, liste et même onglet.

Avant même de rentrer dans le détail des possibilités du téléphone, attardons-nous un peu sur la grosse nouveauté de ce Galaxy S5 : le capteur d’empreintes digitales, situé sur le bouton physique Home du téléphone. En allant dans le menu paramètre pour activer le capteur, le Galaxy S5 demande alors de passer son doigt sur le capteur 8 fois de suite avant de la reconnaître de façon certaine. Une fois l’empreinte enregistrée, il demande alors à l’utilisateur d’entrer un mot de passe de secours si, pour une raison malheureuse, votre doigt n’est pas disponible.

Pour le moment, ce capteur ne sert qu’à trois choses : débloquer l’écran d’accueil, passer le téléphone en mode privé (on y revient) et faire des achats sur Paypal. Il faut également préciser que, contrairement à l’iPhone 5S, ce capteur peut-être utilisé par des applications tierces. Le Galaxy S5 peut retenir trois empreintes digitales au maximum. Si vous êtes célibataire (et un peu paresseux), il est tout à fait possible de prendre des empreintes de plusieurs doigts de votre main. Attention toutefois, le capteur est capricieux quand on décide de ne pas apposer le doigt sur le capteur à la verticale, comme le logiciel le demande. Il est possible de faire retenir une empreinte d’un pouce passé latéralement (comme quand on tient le téléphone a une seule main), mais dans ce cas le S5 reconnaîtra une fois sur deux votre empreinte. Ce n’est pas tant un défaut du capteur qu’une sensibilité un peu trop accrue. Le capteur supporte mal les passages sur le capteur trop rapides ou trop lents ainsi que des doigts qui ne sont pas posés à plat. À moins d’être un véritable accro de la sécurité, il est peu probable que monsieur tout le monde utilise ce capteur d’empreintes au quotidien. Un schéma de déverrouillage est beaucoup plus pratique pour une utilisation régulière.

Le menu du capteur d'empreintes digitales. Pour le moment, son utilisation est limitée.

Outre le déblocage de l’écran d’accueil, ce capteur d’empreintes peut également servir à entrer dans le mode privé. Il s’agit d’un mode dans lequel on peut restreindre l’accès à certaines photos, clichés ou fichiers grâce à un code, une empreinte de doigt ou un dessin. Une fonction qu’on retrouve chez peu de concurrents et qu’on apprécie beaucoup.

La deuxième nouveauté logicielle du Galaxy S5 concerne l’ajout de My Magazine. L’interface est conçue par Flipboard et s’avère toujours aussi jolie et agréable à l’utilisation. On peut y afficher des fluxs de news (actualité générale, technologie, sport, etc.) et des réseaux sociaux mais aussi partager très rapidement des liens. Hélas, et contrairement au BlinkFeed de HTC, il est impossible de le personnaliser correctement. Impossible d’ajouter des flux d’actus de sites précis, des flux RSS de ses sites préférés ou de faire de la veille sur des thèmes précis. La bonne nouvelle toutefois, c’est qu’il est possible de le désactiver.

My Magazine est joli. Mais il fera parti des bidules que vous désactiverez au bout de deux semaines.

La barre des notifications reprend grossièrement celle déjà entrevue sur les tablettes Galaxy Pro. On retrouve les deux boutons inamovibles S Finder (pour rechercher une fonction du téléphone à l’aide d’un mot) et Connexion Rapide (pour connecter son téléphone à un appareil à proximité : écran, appareils Bluetooth…) ainsi qu’une barre de luminosité qu’il est possible d’enlever pour gagner de l’espace. La bonne idée de cette barre de notification, c’est qu’en branchant un casque sur le téléphone, une liste d’applications recommandée apparaît automatiquement. Par défaut, elle affiche les contacts, la bibliothèque de musique et de vidéo, YouTube et il est possible de la personnaliser. Enfin, tout en haut de cette barre de notification se trouve les traditionnels icônes de raccourcis rondes et bleues que l’on connaît bien depuis le Galaxy S3. Il n’y a finalement pas grand chose à reprocher à cette interface si ce n’est qu’elle est pratique mais pas particulièrement esthétique. Samsung restera toujours Samsung…

La barre de notification est austère. Comme d'habitude chez Samsung on a envie de dire.

Et puis, il y a tous les petits plus by Samsung que la marque coréenne a ajoutés à son téléphone. La boîte à outils par exemple est une petite îcone ronde et flottante qui suit l’utilisateur partout. En cliquant dessus, un menu déroulant affiche 5 raccourcis vers des applications précises que l’on peut modifier à sa guise. Elle est relativement discrète, parfaitement modulable (on peut la déplacer où l’on veut sur l’écran, à tout moment) et rudement pratique pour ceux qui aiment jongler entre diverses fenêtres. Samsung a également intégré les options de fenêtres multiples pour afficher deux applications en même temps sur l’écran, ou encore Air View (afficher des informations sur une vidéo sans toucher l’écran), des gestures spécifiques, etc, etc. Une application Smart Remote utilisera le port infrarouge du téléphone pour le transformer en télécommande pour n’importe quelle TV.

A gauche, la boîte à outil. A droite, la fonction Smart Booster : elle permet de télécharger un fichier à l'aide conjointe du WiFi et de la 4G.

Enfin, Samsung a inclus d’office dans son téléphone une application S Health. Elle est assez basique. Elle permet tout juste de savoir le nombre de pas que l’on fait dans la journée (en courant, en marchant ou à vélo), d’avoir connaissance du nombre de calorie brûlée, ou encore de prendre son pouls via un capteur situé sur le dos du téléphone.

Un onglet de l’application permettra à l’avenir de télécharger d’autres applications de santé liés au podomètre et au capteur de pouls. Pourquoi pas… On restera sur la réserve quant à cette dernière fonctionnalité, l’intégration d‘un capteur de rythme cardiaque semblant plus pertinente sur un bracelet connecté que sur un smartphone (sur le Gear Fit, par exemple). Néanmoins, les différents tests effectués semblent donner des résultats cohérents, par rapport à d'autres dispositifs. Evidemment, cela ne vaudra jamais la précision d'un tensiomètre médical, ou d'un accessoire dédié au sport.

 

 

Un capteur dorsal très performant... avec ses faiblesses

Nombreux sont les smartphones haut de gamme à vendre leurs services en matière de photo. Sony a mis un point d’honneur à créer des smartphones très tournés vers la photo. On peut citer le Xperia Z1 et son capteur arrière de 20,7 millions de pixels. Sur son successeur, le Z2 devrait normalement faire aussi bien. Naturellement, la technologie UltaPixel de HTC, incorporée dans le HTC M8, est censée fournir d’aussi bons résultats avec un capteur 4 mégapixels qu’un appareil doté d’une qualité de 16 millions de pixels – un pari ambitieux.

Enfin, Samsung a progressivement monté le nombre de pixels disponibles sur les appareils photos de ses terminaux. Pour mémoire, le Galaxy S3 avait un capteur arrière de 8 mégapixels, le Galaxy S4 de 13 mégapixels et enfin, le dernier de la série, le Galaxy S5 se promène avec un appareil photo numérique arrière de 16 millions de pixels.

Bien des conceptions différentes s’affrontent donc autour de la photo, et ce n’est pas un hasard si nous avons retenu les deux frères ennemis du moment -Galaxy S5 et HTC One (M8)-, en attendant le Sony Xperia Z2.

Options photo/vidéo, réglages à gogo

Galaxy-S5

Il y a tellement d’options, de réglages, de choses à découvrir dans les options photos et vidéo du Galaxy S5 qu’il en devient pratiquement une jungle. Il y a en tout cas largement de quoi faire pour l’utilisateur profane, avec parfois, quelques réglages assez pointus à destination des clients les plus avancés. On peut notamment changer de mode de mesure, étape obligée pour lutter contre les contre-jours (en plus du mode HDR). C’est une option présente sur la plupart des appareils photo professionnels. Vous pouvez manipuler les options pour les ranger directement sur la barre du haut d’écran, ce qui vous donnera un gain de temps. De 6 mégapixels à 16 mégapixels en passant pour la plupart des définitions par le mode 16:9. La précision a son importance car une photo prise en 16 millions de pixels pèse environ 4 Mo.

 Galaxy-S5

Curieusement, les effets photo sont situés directement dans les réglages. C’est là que l’on retrouve la plupart des effets apportés aux photos, dont les traditionnels filtres.

La mode est aujourd’hui au bokeh créé artificiellement sur les clichés pris avec des smartphones haut de gamme. Si leur petit capteur ne leur permet pas d’obtenir naturellement cet effet d’arrière-plan flou avec une mise au point au premier plan (ou à l’arrière), le logiciel vient au secours des fabricants de téléphones. Avec Selective Focus, Samsung n’échappe pas à la règle - tout comme HTC sur son One (M8) et Sony sur son Xperia Z2. L’approche n’est pas la même que chez HTC : il s’agit non pas de modifier la photo après coup, mais bien de cocher l’option sur l’écran a priori, au prix d’un temps de traitement assez important lors du déclenchement. Comptez quelque cinq secondes pour valider le cliché, qui doit comporter une profondeur assez importante et un objet au premier plan distant d’au moins 50 centimètres. Si vous respectez ces impératifs, cela ira comme sur des roulettes. Toutefois, le traitement peut être modifié dans un second plan, et le bât blesse parfois alors. Vous pourrez notamment faire basculer la mise au point à l’arrière-plan, auquel cas l’objet au premier plan sera comme détouré, au risque d’être entouré d’un halo peu naturel. Les contours de l’objet au premier plan, lorsque la mise au point le concerne, est parfois un peu aléatoire. Pour obtenir des résultats parfaits, mieux vaudra de bonnes conditions de luminosité et un peu de patience.

Côté vidéo, les définitions vont de 480p à 2160p. Sachez toutefois que vous serez limité au niveau temps pour filmer en 4K. Judicieux pour votre mémoire, mais aussi pour éviter à votre S5 de se transformer en fer à repasser. Filmer en 4K vous coupera également d’un bon nombre d’option.

Galaxy-S5-Frandroid-4K

Les principaux modes photos sont regroupés directement dans une fenêtre à part.

Mode photo S5

Le mode automatique est le mode que vous utilisez pour laisser le Galaxy S5 décider ce qu’il est de meilleur pour lui. On a bien aimé le mode Dual Camera, car non, il ne s’agit pas de l’invention proposée par le HTC One (M8), mais bien d’incruster l’image d’un premier capteur sur celle d’un second. Par exemple, vous prenez une photo avec le capteur arrière et vous aurez droit à votre selfie en même temps. Il est possible de varier les plaisirs en choisissant des calques (cœur, post-it, rond et même de définir les bords d’inscrustation). Aussi vrai que vous pourrez faire de la photo en dual camera, vous pourrez également filmer. Ce qui donne un effet très sympa. Toutefois, sachez que l’utilisation en double des capteurs met à rude épreuve le terminal, qui chauffe grandement à l’usage.

En ce qui concerne le mode portrait, c’est le même que nous avons connu sur le Samsung Galaxy S4. Le mode visite guidée sera parfait pour montrer aux gens où vous vivez, ce que vous avez visité au cours d’un voyage. Il permet de cumuler des panoramas et de les regrouper sur une petite carte.

Le mode panorama est performant, il est en effet difficile de voir l’assemblage des photos. Malgré le manque de lumière de la ruelle dans laquelle nous avons fait ce panorama, cela n’a pas gêné l’expérience.

Pano-GS5

On termine enfin avec Cliché Plus, un mode assez intéressant. Il prend les photos en rafale et vous proposera la meilleure. Il repère également les sourires pour les corriger a posteriori. Une fonction, là encore, assez utile.

Galaxy-S5-cliche?-plus

Il vous sera également possible d’exclure des éléments précis avec une fonction gomme. Le résultat sera toutefois assez variable.

 Galaxy-S5-Frandroid-cliché-gomme

Pour la vidéo, le capteur propose moult définitons et résolutions.

Galaxy-S5

Voici un échantillon de vidéos pour vous faire une idée.

https://www.youtube.com/watch?v=yemGTNDgoac

https://www.youtube.com/watch?v=VhdS6lCg7ZI

https://www.youtube.com/watch?v=CsddyQef-3Y

 

Galaxy S5 et HTC One (M8), duel de capteurs

Passons au cœur du produit : le capteur arrière du Galaxy S5. Comme nous avions sous la main le HTC One (M8), il nous a paru bon de voir si un capteur de 4 mégapixels pouvait rivaliser avec les 16 millions de pixels du GS5.

Galaxy-S5-vs-HTC-One-M8-capteur

Sur ce test de photo de circuit imprimé, les résultats sont surprenants. Chaque cliché a été réalisé au même moment, avec la même luminosité de 200, 400 et 800 iso (du haut vers le bas).

android test frandroid samsung galaxy s5 qualité appareil photo iso 200 400 800 vs.</span> <span class=htc one m8 image 01" width="572" height="820">

Les clichés qui obtiennent le plus de précision sont indubitablement ceux de droite… et ces derniers appartiennent au HTC One (M8). Vraiment troublant comme résultat.

Si le capteur du M8 reste taillé pour les basses luminosités, il en gagne pas à tous les coups. Ci-dessous, deux photos prises dans une cage d'escalier, en environnement sombre. A droite est la photo fournie par le HTC One (M8) et à gauche, celle du Galaxy S5. Ce dernier se défend quand même bien dans les faibles lumières.

 galaxy-s5-bugdroids

Le Samsung Galaxy S5 reprend clairement le dessus avec la luminosité : les clichés sont vraiment de qualité en mode automatique et en mode HDR, surpassant les réalisation du HTC One (M8).

Rue-Sans-HDR-M8-Galaxy-S5-photo

HDR-S5-GS5-M8-HDR

Zoom-et-HDR

Les basses luminosités sont les ennemis de tous smartphone. Le Galaxy S5 n’échappe pas à la règle. En mode nuit, le smartphone a du mal à lutter contre le bruit (sensibilité). Il n’est clairement pas dans son élément.

Galaxy-S5

Galaxy-S5

Le retour de la luminosité ramène des couleurs au capteur.

20140410_073718

20140410_072854

Concluons avec le zoom proposé par le S5. Il est relativement bon mais démontre clairement ses limites.

Galacy-S5

Conclusion, le capteur du Galaxy S5 est un bon capteur à condition qu’il fasse jour. Il ne sera pas le meilleur dans les basses luminosités ni dans la netteté. Il perd la main sur le capteur du HTC One (M8) qui dispose d’un très bon capteur. Mais le S5 propose quand même un large choix d’option, de fonctionnalités, d’outils pour améliorer l’expérience photo de son utilisateur. Le contrat photo est rempli pour un smartphone haut de gamme comme le Galaxy S5. On notera quand même ses rares faiblesses, compensées par une très bonne définition et des options fournies.

Communication et GPS

Le Galaxy S5 a beau multiplier les fonctionnalités qui l'éloignent fort du monde de la téléphonie, il n'en reste pas moins dédié aux communications. Pour notre usage, le terminal a révélé une qualité sonore d'appel conforme aux expériences assurées par le Galaxy S4 ou le Galaxy S3. La qualité sonore est au rendez-vous et on rappellera que la 4G de catégorie 4 (à 150 Mbps) est de la partie, pour les abonnés chez un opérateur la proposant.

Côté messagerie, bonne surprise : Samsung a revu son clavier habituel. D'aucuns lui reprocheront de s'être inspiré de celui de l'iPhone, mais c'est finalement tant mieux. On retrouve ici des lettres plus espacées qu'à l'accoutumée, ce qui facilitera la vie des habitués de la faute de frappe.

Le GPS, lui non plus, ne démérite pas. En mode non-assisté, on obtient un fixe à 4 mètres de précision en trois secondes. De très bons scores qui rappelleront l'essentiel : le smartphone ne devrait pas vous lâcher en cas de soucis d'orientation.

Galaxy S5

Autonomie

Afin de chiffrer de manière précise l’autonomie et vérifier si ce sentiment se vérifie, nous avons réalisé un “stress-test” en quatre étapes. Nous avons pris un panel peu classique de terminaux Android, d’un côté le HTC One M8, de l’autre le Samsung Galaxy S5. Ces deux terminaux ont effectué le test simultanément, sur le même réseau et avec une configuration similaire.

Petit rappel des tests effectués :

Galaxy S5

Au final et en utilisation classique (mails, navigation…), le Galaxy S5 tiendra allègrement une journée. Il peut même se permettre de tenir la concurrence face aux phablettes, et pourrait bien tenir une journée et demie, voire deux journées en ajustant quelques paramètres. Il ne détrône pas les classiques Galaxy Note 2 et 3, excellent sur l’autonomie, néanmoins il semble faire mieux que le Galaxy S4, et s’impose face au HTC One M8.

Ultra power saving : 24 heures avec 10 % de batterie ?

Face au mode stamina de Sony, Samsung a dévoilé le mode Ultra Power Saving (ou Mode Ultra économie d'énergie en français). Vous connaissez sûrement le mode d’économie d’énergie “classique” qui permet de ralentir la fréquence d’horloge à 1,5 GHz, tout en baissant la luminosité de l’écran. Le mode Ultra va encore plus loin.

Galaxy S5

Quand ce mode est activé, le WiFi est coupé, le Bluetooth également, la luminosité est bridée à 87 nits et le taux de rafraîchissement de l'affichage est réduit de 60 Hz à 30Hz. Enfin, deux des quatre Krait 400 sont désactivés. En pratique, votre smartphone est ralenti, l’écran est en noir et blanc mais vous pouvez toujours surfer en 3G et effectuer des appels téléphoniques. L'écran étant AMOLED, la partie noire est donc synonyme de rétroéclairage éteint.

La promesse de Samsung : tenir 24 heures en veille avec seulement 10 % de batterie. En pratique, vous allez globalement doubler l’autonomie de votre appareil. Effectivement, de quoi sauver des fins de soirées.

L’autonomie du Galaxy S5 s’avère donc très bonne, grâce aux évolutions du Snapdragon 801 et son passage à un processus en 28 nm HPM (High Performace Mobile Computing). Avec une batterie de capacité inférieure ainsi qu’une technologie d’écran plus énergivore, le HTC One M8 se classe derrière le S5. Il nous restera ensuite à tester le Xperia Z2, qui ne devrait pas tarder.

Retrouvez le Samsung Galaxy S5 à 679 euros chez Materiel.net !

Le forum dédié au Galaxy S5