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Test du Samsung 8K QE75Q950R : une expérience cinématographique de très haute volée

Dans les prochaines semaines, Samsung et The Explorers vont officiellement lancer en France le premier service de streaming vidéo 8K. Mais pour profiter d'une telle définition, il faudra évidemment disposer d'une connexion internet performante (à minima 25 Mbits/s stables) et, bien sûr, avoir une télé 8K dans son salon. Et c'est là que nous entrons en jeu. D'abord parce que nous vous publierons bientôt un article avec nos impressions sur ce streaming en 8K, mais aussi et surtout parce que nous vous partageons notre verdict sur ce QLED QE75Q950R. Un monstre de 75 pouces qui ne laisse personne indifférent… on vous le garantit.

Précisons tout d'abord que le Q950R est décliné en 55, 65, 75, 82 et 98 pouces. La 8K (7680 x 4320 pixels) chez Samsung constitue, après une quinzaine de mois seulement, une gamme complète de produits. C'est évident, les tarifs sont forcément plus élevés que les QLED 4K, voire stratosphérique pour la plus grande taille. Ainsi le 55” est proposé à 3300 euros, le 65” à 4500 euros, le 75” à 6000 euros, le 82” à 9000 euros et le 98”... 70 000 euros. Vous toussez ? On vous comprend, mais n'oubliez pas aujourd'hui que certains smartphones sont vendus plus de 1000 euros. OK, vous pouvez manifester vos réactions en commentaires.

Ci-dessous, pour éviter de vous faire une fiche technique à rallonge, nous avons décidé de nous concentrer sur les 65” et 75”. Le 75 pouces, parce qu'il s'agit du modèle que nous avons en test. Et le 65 pouces, car c'est selon nous la taille minimale pour que la 8K ait un quelconque intérêt. Peut-être que le prochain test du QE55Q950R pourra nous convaincre du contraire, mais d'ici là, nous ne saurions vous recommander de prendre un 55 pouces 8K.

Fiche technique du Samsung 8K QE75Q950R

Ce test a été réalisé avec un téléviseur 75 pouces prêté par Samsung. Toutes les mesures ont été réalisées avec la suite Calman For Business.

Un sans-faute sur le design ?

Déballer un téléviseur 75 pouces provoque toujours ces mêmes réactions. Un mal de dos, suivi d'un « c'est vraiment trop grand » qui devient rapidement « c'est carrément génial ». Et c'est d'autant plus vrai avec ce modèle que nous sommes toujours aussi fan du design, ou plutôt devrions-nous dire, de la conception. En effet, vue de face ce 75 pouces est simplement tout noir et d'une conception carrée très quelconque. Précisons par ailleurs qu'en raison des caractéristiques techniques de l'engin (dalle 8K, puissance de rétroéclairage, etc.), le châssis de 75 pouces est plus épais que les récents téléviseurs Samsung, même si on parle ici d'une épaisseur d'à peine 3 cm.

Première bonne idée : les pieds peuvent être installés à deux endroits au dos du téléviseur. Deux écartements de 150 cm et 64 cm sont disponibles pour les installer en fonction de la largeur du meuble qui accueillera la bête de près de 45 kilos. Notez aussi que la profondeur des pieds est d'environ 40 cm.

L'installation murale est possible et elle sera grandement optimisée par ce qui nous plait toujours autant chez Samsung, à savoir le boîtier One Connect. Désormais livré avec de nombreux téléviseurs Samsung (tel que le QE65Q85R que nous avons testé plus tôt cette année), rappelons que ce boîtier permet de déporter toute la connectique et de ne remonter au téléviseur qu'un seul et unique câble à peine plus gros que le fil électrique du chargeur de votre smartphone.

C'est d'autant plus impressionnant qu'au travers de cet unique câble le constructeur véhicule le son, l'image 8K et même l'alimentation du téléviseur. Voilà qui facilite grandement le passage des câbles, quelle que soit l'installation prévue.

Enfin, nous ne reviendrons pas sur la télécommande de Samsung. Cela fait maintenant plusieurs années que le constructeur a fait le choix du minimalisme pour sa zappette sur ces modèles haut de gamme. Et si nous regrettons toujours l'absence de plus de touches d'accès rapides aux sources ou encore aux modes de configuration de l'image et du son, il faut bien reconnaître que la présence de Bixby permet de le faire à la voix. Cet assistant vocal réagit à nombreuses commandes, dont la possibilité de régler le volume, choisir le mode d'affichage à la demande (ciné, mode jeu, etc.), consulter la météo ou encore connaître le nom des acteurs dans un film.

Encore faut-il penser à le faire, mais Samsung nous y aide d'ailleurs en faisant en sorte que le micro présent sur la télécommande soit désormais compatible avec une fonction mains-libres. À la manière de Google Assistant ou Amazon Alexa, l'IA est à l'écoute (ce qui ne sera pas du goût de tous, mais il est possible de désactiver la chose) et est prête à répondre à la moindre sollicitation précédée des mots clés « Hey Bixby ».

Une image super dynamique

Ce QE75Q950R intègre une dalle VA 10 bits 120 Hz affichant une image affichant 7680 pixels sur la largeur et 4320 pixels sur la hauteur. On fait le calcul pour vous, ce sont 33,17 millions de pixels qui s'affichent devant vos yeux et qui sont en l'occurrence boostés par un rétro éclairages composés de 480 zones. C'est ce que Samsung appelle l'Ultimate 8K Dimming… si ce n'est pas beau le marketing !

Bref, ce qu'il faut en retenir c'est que c'est un record sur le marché des téléviseurs LCD. Et l'intérêt d'avoir autant de zones se constate immédiatement par la précision de l'image. Avec autant de zones, les vidéos nous explosent aux yeux avec une précision et un dynamisme saisissant.

D'ailleurs lors de nos mesures techniques, notre sonde a relevé un pic lumineux remarquable de 1623 nits sous le mode Dynamique, le plus lumineux de tous. Et même si on ne recommande pas l'utilisation de cette configuration qui sature beaucoup trop l'image, en mode cinéma la dalle dispose d'une telle réserve de puissance qu'aucune zone de la dalle ne souffre d'un manque de contraste ou de lisibilité. Surtout pas avec de bons contenus HDR. Attention toutefois, à en croire nos mesures, Samsung a volontairement bridé le rétroéclairage de la dalle entre 200 et 220 nits environ en mode cinéma. Comme on peut le voir dans la courbe ci-dessous, quelle que soit la portion du carré blanc qui s'affiche à l'image (carré qui nous sert à réaliser la mesure de luminosité), l'électronique ajuste en permanence la puissance lumineuse.

Quoi qu'il en soit, la multiplication des zones permet aussi de mieux piloter le rétroéclairage de la dalle et ainsi d'atténuer l'effet de clouding, comprenez cette impression de halo lumineux dont souffrent les dalles LCD sous certaines situations.

Par exemple, un sous-titre de film qui s'affiche dans la barre noire d'une image en 16/9e laisse généralement apparaître une zone grisâtre autour du texte. Sauf qu'ici ce souci, qui est essentiellement vrai lorsqu'une portion de blanc est affichée sur une zone totalement noire, est très bien maîtrisé grâce au micro dimming et l'implantation de la technologie QLC.

Celle-ci utilise un filtre prismatique pour concentrer encore plus le rétroéclairage de la dalle. Nous en parlions lors du test du QE65Q85R. Il faut aussi reconnaître qu'avec ses 480 zones, le Q950R est capable de produire des noirs remarquables. D'ailleurs, notre sonde les mesure comme tout simplement excellents.

Évidemment ceux-ci sont parfaits sur un téléviseur OLED puisque les pixels peuvent être éteints indépendamment les uns des autres, mais sur ce LCD QLED, le résultat est vraiment bluffant ! Pour peu que vous laissiez le capteur de luminosité ambiante activé, l'image sera plus douce et les bandes noires… totalement noires !  En revanche, si la technologie QLED et ses boîtes quantiques permet à Samsung de booster l'intensité des couleurs, cela se ressent aussi nos mesures.

Le Delta mesuré en mode cinéma est de 3,1 sous le mode DCI-P3. Cela reste très bon dans la mesure où l'œil humain ne perçoit pas la différence de couleur en deçà de 3, mais c'est plutôt en retrait par rapport aux derniers téléviseurs OLED que nous avons testés (lire le test du Panasonic TX-GZ1500). Ce delta E plus élevé qu'avec une dalle OLED est « un défaut » que nous relevons régulièrement lors de nos tests de QLED. On voit d'ailleurs bien que les couleurs saturées sont : le rouge, le vert et le Cyan qui se rapproche du bleu.

Le résultat est en revanche parfait sous le mode REC709 avec un Delta E mesuré à 1,24 seulement. En dehors de toutes mesures, cette techno veut faire péter les couleurs parfois légèrement au détriment de la fidélité des, mais si vous prenez le temps de calibrer un peu la dalle, alors le résultat est impressionnant. On y gagne même en netteté. À noter que le Gamma est mesuré à 2,3 (ce qui est très bon), que la couverture colorimétrique en REC709 est de 99,6 % et de 87 % en DCI-P3.

Pas mal tout ça ! Dès la sortie du carton, ce téléviseur est très bon et très lumineux aussi. Lors de l'installation de ce téléviseur dans notre salon, les membres de la famille ont clairement demandé à ce que la luminosité soit revue à la baisse tant la dalle en a sous le pied. Et pourtant, nous avions laissé le mode intelligent activé (sauf pour les mesures qui sont réalisées dans le noir) qui se charge d'ajuster les réglages de la dalle en fonction de la luminosité ambiante.

Cette réserve de puissance présente en revanche un intérêt indiscutable si le téléviseur est installé dans une pièce lumineuse. À aucun moment on ne trouve à y redire sur la visibilité des scènes à l'écran. D'autant que pour parfaire le tout, ce QE75Q950R intègre le même traitement anti-reflets au second filtre de la technologie QLC qui nous avait là encore déjà impressionné à l'occasion du test du QE65Q85R. Selon nous, le traitement anti-reflets ici appliqué par Samsung est sans aucun doute l'un des meilleurs du marché. C'est heureux d'ailleurs, car le fait que la dalle LCD soit de type VA privilégie les contrastes (ce qui explique aussi la dispersion de la lumière bien maîtrisée) aux larges angles de vision. Mais ici, compte tenu de la puissante luminosité et du traitement anti-reflets, cela se passe plutôt bien… selon notre œil de spectateur.

Samsung Real Game Enhancer : “s'pèce de tchitteur va !”

Côté gaming, nous vous invitons aussi à consulter notre test du Q85R pour en savoir plus sur la technologie Real Game Enhancer de Samsung. Celle-ci, qui permet de booster dynamiquement les zones sombres dans un jeu vidéo, est aussi présente dans ce téléviseur 8 K. Sauf qu'ici la réserve de puissance lumineuse est telle que le résultat est encore plus marqué.

Accepterez-vous alors de devenir un « cheater » durant vos parties de jeu en ligne où cette techno vous permettra clairement de voir des choses que vos adversaires ne verront pas. Enfin, ajoutons que nous avons mesuré un retard à l’affichage (input lag) de 16 ms -- ce qui est excellent -- et que nous n’avons remarqué aucune latence particulière de la dalle lors de nos tests de jeux vidéo.

Rappelons que la dalle de Samsung supporte également la technologie VRR (Variable Refresh Rate) permettant d'ajuster en temps réel la fréquence de rafraîchissement de la dalle en fonction de ce « qu'envoie » la source connectée au téléviseur. L'intérêt est indiscutable dans le monde du jeu vidéo puisque cela améliore autant la netteté que la fluidité.

Sacré boulot du Quantum Processor

Comme nous le disions plus haut, nous ne manquerons pas de vous livrer nos avis sur le service The Explorers et le résultat de cette diffusion de la 8K. En l'état actuel des choses, il faut donc s'en remettre au Quantum Processor pour améliorer les images 4K et Full HD sur cette immense dalle de 190 cm de diagonale. Pour info, vous avez peut-être vu sur YouTube que certaines vidéos portent l'appellation 8K dans leurs noms, mais sachez que lorsqu'elles sont lues, leur définition ne dépasse pas la 4K, comme l'atteste l'outil intégré à YouTube.

Ne ce n'est pas un problème de débit, mais bel et bien un problème de lecteur puisque l'application YouTube présente sur les téléviseurs ne supporte pas la 8K. Ce qui n'empêche pas à ce Q950R de nous en mettre plein la vue, aussi bien avec des contenus 4K issues de YouTube que des contenus Netflix ou Amazon Prime Video. Pour en revenir à Netflix, il est même étonnant de voir à quel point le résultat est convenable sur ce 75 pouces avec un flux vidéo désormais d'une dizaine de Mbits/s.

On pardonnera aussi les quelques artefacts sur les chaînes TNT. Dans l'ensemble, c'est là aussi tout à fait acceptable, même si certaines publicités et leurs textes qui défilent dans le bas de l'écran font parfois peine à voir. Mais pour tout le reste, c'est bluffant ! Piqué, fluidité, contraste, luminosité… toutes les clés d'une belle image sont réunies, y compris sur ces vidéos du web. Le Quantum Processor 8K réalise un travail d'upscaling remarquable sur cette immense dalle et il nous tarde de voir le résultat lors des tests du service The Explorers. Nous y reviendrons dans le courant des premiers jours de décembre.

Tizen OS et ses innombrables fonctions

Voilà pour l'essentiel des nouveautés apportées par ce QE75Q950R. Pour autant il y a encore bien des choses à dire… ou dans le cas présent, à redire. C'est pourquoi nous vous invitons une fois de plus à consulter notre test du QE65Q85R pour lequel nous avions abordé en détail la fonction « Ambient Mode ». Rappelons que cette techno permet au téléviseur de se fondre (plus ou moins bien) dans le décor. Pour cela une procédure très simple à réaliser via un pas-à-pas à suivre sur son smartphone permet de reproduire la texture, la couleur ou les motifs de votre mur sur la dalle du téléviseur, lorsque celui-ci est bascule sur le « Ambient Mode ».

Le résultat est convaincant, surtout depuis les dernières améliorations apportées à cette fonction. Et puis cela fait une vraie différence de ne plus avoir dans son salon cette immense dalle 75 pouces totalement noire. Reste que, vous vous en doutez, pour afficher les différentes images il faut que la dalle soit allumée, ce qui engendre une consommation électrique qui peut atteindre, selon nos mesures, les 170 watts sur les animations les plus lumineuses. À noter par ailleurs que la conso s'élève à 473 watts en mode jeu et entre 150 et 190 watts environ lorsqu'on regarde une série sur Netflix en mode cinéma.

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