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Test du Samsung Galaxy S21 : les bonnes concessions aux bons endroits

Le "premier prix" de la gamme Galaxy S21 est arrivé à la rédaction et nous avons ainsi pu tester le petit frère du S21 Ultra déjà noté dans nos colonnes. Proposé à partir de 860 euros tout de même, ce modèle réalise quelques compromis pour rester sous la barre des 1000 euros tout en misant sur l'expérience et la qualité.

Ce test du Samsung Galaxy S21 a été réalisé avec un smartphone (8/128 Go) prêté par la marque.

Fiche technique du Samsung Galaxy S21

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=WdETPNtq9fs

Du plastique, et alors ?

Évacuons tout de suite le sujet qui fâche : oui, le dos du Samsung Galaxy S21 est en plastique. Certains y voient là une économie de bouts de chandelle inacceptable pour du haut de gamme ou encore une baisse de qualité des finitions en comparaison aux S21+ et S21 Ultra qui pour leur part sont en verre. Des arguments qui peuvent éventuellement s'entendre lorsque les finitions sont bâclées, ce qui n'est clairement pas le cas ici.

Cette coque en plastique a clairement fait l'objet d'un soin tout particulier et ne présente pas certains des défauts inhérents au matériau. Elle ne craque pas, ne s'enfonce pas quand on appuie dessus et elle est parfaitement ajustée pour épouser les contours du bloc photo ou du cadre en aluminium. En revanche, on peut citer certaines qualités évidentes : le poids plume (le Galaxy S21 ne pèse que 169 grammes), et un toucher plus chaleureux.

Alors oui, c'est du plastique et il ne s'en cache pas, mais avant de jeter l'anathème sur ce Galaxy S21 pour cette simple raison sous prétexte qu'à ce prix un smartphone devrait absolument avoir un dos en verre, regardons ses autres caractéristiques.

Comme précisé plus tôt, le Galaxy S21 est léger, ce qui le rend agréable en main, même lors de longues utilisations. Par ailleurs, si l'on ne peut pas dire qu'il est compact, ses dimensions de 71,2 x 151,7 x 7,9 mm font de lui un téléphone ayant un gabarit dans la moyenne basse des flagships actuels tout en conservant une confortable diagonale d'écran de 6,2 pouces.

Ma première réaction en voyant que tous les boutons sont regroupés sur la tranche droite a été de pester, car c'est généralement synonyme d'une ergonomie tendancieuse, mais ce format relativement réduit permet justement d'accéder sans le moindre souci à toutes ces touches. Et une fois le S21 tourné en mode paysage, les contrôles du volume tombent parfaitement sous l'index. Judicieux !

En dehors de cela, le Galaxy S21 reprend le design distinctif de son adelphité avec un bloc photo vertical très bien intégré dans l'angle supérieur gauche de la façade arrière, faisant mine au premier coup d'œil de déborder sur ses tranches. Libre à chacun de se faire son propre avis sur la question, mais ce design semble en tout cas faire l'unanimité à la rédaction de Frandroid en plus d'avoir le mérite d'être original et bien pensé. Pour autant, ce bloc photo est un peu protubérant et génère une instabilité lorsque le téléphone est posé à plat. Cela ne dérangera pas tout le monde (notamment ceux qui mettent une coque à leur smartphone), mais il faut tout de même le souligner.

Terminons ce tour du propriétaire par la face avant, aux bordures quasi uniformes (le menton reste comme toujours un peu plus épais) et à la discrète bulle centrée. Pas d'originalité ici qui ne mérite qu'on s'y attarde, si ce n'est peut-être l'absence de bordures d'écran incurvées : c'est peut-être un peu moins esthétique, mais évite les contacts involontaires avec l'écran.

Bien sûr, n'espérez pas de Jack 3,5 mm en 2021, le seul port disponible est un USB-C.

Vif ou naturel, il faut choisir

Est-il nécessaire de rappeler que Samsung fabrique ses propres dalles et s'est imposé ces dernières années comme la référence immanquable sur ce marché ? Au premier regard, difficile donc de dire du mal de cet écran Amoled de 6,2 pouces en Full HD+ (2400 x 1080 pixels, soit 421 PPP), très lumineux et contrasté. Comme on peut s'y attendre sur cette gamme en 2021, il est en outre compatible HDR10+ pour une plage dynamique plus large et plus complète. Précisons également qu'il est protégé par un revêtement Gorilla Glass 7 Victus pour réduire les risques de casse et de rayures.

Sous notre sonde, avec le logiciel Calman Ultimate, nous avons mesuré une luminosité s'étalant de 1,58 à 800 cd/m². Des chiffres qui prouvent la capacité de cet écran à descendre très bas pour ne pas se cramer les rétines en consultant son téléphone en pleine nuit, mais aussi à montrer très haut pour rester lisible en plein soleil. Son revêtement, sans être mat, est d'ailleurs moins brillant que certains de ses concurrents, ce qui réduit la quantité de reflets, améliorant d'autant plus sa lisibilité. Point strictement logiciel : la gestion automatique de la luminosité pourrait être un peu plus réactive.

Pour ce qui est de la colorimétrie en revanche, on notera tout de même des résultats un peu différents en fonction des modes. De base, le Galaxy S21 est réglé en mode « Vif », avec une large couverture des spectres sRGB et DCI-P3 (respectivement 200 % et 150 % environ), mais avec une précision qui laisse à désirer. On le remarque d'ailleurs assez rapidement en jetant un œil à la température de son point blanc : 7400 K, bien loin des 6500 K de référence.

Dans les options du téléphone, il est cependant de passer l'écran en mode « Naturel » et la différence est immédiatement visible. Les couleurs sont beaucoup plus douces, à la limite du terne, avec moins de variété. Ainsi, si avec 6800 K et un delta E de 4,21 on se rapproche donc plus d'un calibrage qui intéressera les photographes et les vidéastes, on se retrouve également avec une plage colorimétrique plus réduite, bien qu'elle couvre toujours 100 % du spectre DCI-P3.

Cela dépendra bien évidemment de votre usage, mais il peut être intéressant de rester en Vif, plus agréable à l'œil, mais d'affiner la colorimétrie manuellement à l'aide des réglages de couleur disponibles dans les paramètres pour réduire cette impression de froideur de l'écran.

One UI, Android à son meilleur

Tout comme les autres Galaxy S21, le "petit" modèle de la gamme est commercialisé directement sous Android 11 avec l'interface maison de Samsung : One UI 3.1. À date de la rédaction de ce test, il embarque en outre le patch de sécurité du 1er janvier 2021, prouvant une nouvelle fois le statut de bon élève de Samsung en la matière. On peut d'ailleurs s'attendre à 3 ans de mises à jour majeures.

Omar a déjà détaillé dans les grandes lignes les principaux points forts de cette interface qui compte parmi les meilleures du marché aujourd'hui dans son test du Galaxy S21 Ultra. On y retrouve les points forts d'Android, à savoir le multitâche efficace, le thème sombre, l'accessibilité de tous les menus à une main ainsi qu'une très grande personnalisation offerte à l'utilisateur. On peut également choisir le moyen de déverrouillage biométrique de son choix, que ce soit par le lecteur d'empreintes sous l'écran, très réactif, ou la reconnaissance faciale 2D, qui pourrait être légèrement plus rapide.

Au quotidien, c'est une interface très agréable à utiliser, particulièrement fluide et aux animations léchées. Ces dernières ont d'ailleurs été accélérées pour ne plus donner cette impression de latence qu'il pouvait y avoir sur la génération des S10 par exemple. Couplé au taux de rafraichissement de l'écran à 120 Hz, c'est une douceur pour la rétine.

Plus habitué à Oxygen OS (OnePlus) ou à l'interface des Pixel de Google, je noterais néanmoins quelques axes d'améliorations, à commencer par les partitions A/B du système. Disponible depuis Android 7 Nougat, cette fonctionnalité permet de mettre à jour son smartphone de manière quasi invisible, à l'aide d'un simple redémarrage. Samsung ne l'utilise malheureusement pas, ce qui implique qu'une mise à jour bloque l'usage du téléphone pendant plusieurs minutes. Sans que ce soit un frein à l'achat, c'est une amélioration que l'on aimerait voir adopté par le premier constructeur de smartphones au monde.

Je note également que certains menus traditionnels manquent de clarté. Dans l'onglet Batterie par exemple, pour connaître l'usage d'énergie de chaque application, il faut cliquer sur la case « Utilisation depuis la dernière charge complète », qui au premier coup d'œil ne semble pas être cliquable.

Il est dommage également que le menu d'alimentation d'Android 11, permettant de gérer sa domotique et ses cartes de paiement sans contact, ne soit pas directement disponible en appuyant sur le bouton ON/OFF, obligeant à naviguer dans les menus pour retrouver ces fonctionnalités.

Enfin, j'aime personnaliser mon interface en choisissant mes icônes au cas par cas pour chaque application alors que Samsung ne propose que des packs complets. Encore une fois, rien de bien grave.

Toujours est-il que malgré ces quelques manques, One UI reste un exemple d'interface Android réussie et cette version 3.1 corrige certains des points qui me gênaient auparavant tout en apportant en plus un écosystème avec Windows qu'aucun autre constructeur ne propose à l'heure actuelle. Rien que cela comble largement ses quelques lacunes.

Notez également que l'on retrouve au premier démarrage une très grande quantité d'applications signées Samsung ou Microsoft, ainsi que Facebook et Spotify. On s'en passerait bien.

L'Exynos de retour... sauf pour Fortnite

Cela fait plusieurs années que les déclinaisons Exynos des Galaxy S sont en retrait par rapport aux variantes Snapdragon. 2021 est cependant l'année du renouveau avec un Exynos 2100 très prometteur sur le papier... et dans les faits.

Gravé en 5 nm, ce SoC octo-core a de quoi rivaliser avec le Snapdragon 888 et il s'en sort très bien au quotidien avec ses 8 Go de RAM. Sauter d'une application à l'autre se fait très rapidement, et même si l'on note parfois un rechargement global de l'app (avec l'apparition fugace de son splashscreen), son statut reste en mémoire et vous reprendrez donc votre activité là où vous l'aviez laissée. Sous bien des aspects, cela rappelle le Quick Resume de la Xbox Series X gardant dans sa mémoire l'état des applications en cours pour les relancer plus rapidement sans pour autant les garder en mémoire vive. Samsung utilisant de l'UFS 3.1 (le stockage le plus rapide actuellement disponible sur nos smartphones), ce ne serait pas étonnant qu'un principe similaire ait été mis en place.

Dans les benchmarks, le Galaxy S21 se débrouille par ailleurs très bien face à sa concurrence actuelle et d'autant plus en comparaison de la génération précédente, signe d'une amélioration notable. On note cependant que le Snapdragon 865 (du OnePlus 8T) n'est pas si loin derrière, laissant supposer que le Snapdragon 888 pourrait le surpasser. C'est d'ailleurs déjà le cas de l'A14 de l'iPhone 12, mais la comparaison avec un autre système est toujours moins évidente à faire.

Pour la partie graphique, l'Exynos 2100 se repose sur le Mali-G78, un GPU à 14 cœurs. Bien que performant, il se montre en pratique un poil décevant par rapport au gain attendu sur le papier. Dans l'ensemble, vous ne devriez pas avoir trop de mal à faire tourner n'importe quel jeu du Play Store, mais on a vu en 2020 des smartphones équipés d'un S865 s'en sortir un peu mieux.

Autant un Arena of Valor n'a aucun mal à tourner au maximum de ses capacités en tenant les 60 fps constants, autant Fortnite (en qualité Épique) oscille péniblement entre 40 et 60 FPS avec une moyenne générale autour des 50. Cela ne vous empêchera pas de faire TOP 1, mais quand un OnePlus 8 Pro tient facilement les 60 FPS constants, on se dit que c'est dommage pour le porte-étendard de Samsung.

Si vous n'êtes pas un joueur du célèbre Battle Royale et qu'avoir le meilleur du meilleur importe peu pour vous, ce détail ne devrait pas vous choquer, loin de là, le S21 ayant assez de puissance sous le capot pour tous vos besoins. On aurait apprécié cependant qu'il réagisse au moins aussi bien, si ce n'est mieux qu'un smartphone de 2020 sur un jeu aussi populaire, qui plus est disponible sur la boutique de Samsung (Galaxy Apps).

De bons haut-parleurs qui n'aiment pas les extrêmes

Comme bon nombre de smartphones, le Samsung Galaxy S21 propose deux haut-parleurs pour un son stéréo : le premier sur la tranche inférieure, à côté du port USB, et le second discrètement logé au-dessus de l'écran, servant également pour les appels. Inéluctablement, on se retrouve avec le principal défaut de cette configuration : le haut-parleur secondaire est moins bon et moins puissant que le principal, créant un manque d'équilibre sur le son stéréo lorsqu'on positionne le téléphone bien face à soi.

Malgré cela, le son du Samsung Galaxy S21 est plutôt bon et puissant avec une bonne clarté autour de 80-90 % de volume. Au-dessus, on commence à sentir une saturation et une perte de précision du son dans les extrêmes. On notera également que, format oblige, le haut-parleur reste très petit et peine donc à reproduire des basses profondes. L'usage au casque restera forcément préférable pour de la musique, mais vous n'aurez aucun mal à profiter de formats comme des vidéos YouTube ou des podcasts, les voix étant bien retranscrites, même à plein volume.

Pour les amateurs de casques ou d'écouteurs sans fil, le Galaxy S21 est compatible avec les codecs SBC, AAC, aptX et LDAC. Notons que contrairement au S21 Ultra qui est compatible Bluetooth 5.2, le S21 se contente du Bluetooth 5.0. Ce n'est pas là toutefois un point particulièrement gênant, même sur le long terme.

Il propose en outre une compatibilité Dolby Atmos et un égaliseur directement intégré à son logiciel, ainsi qu'un son adaptatif pour régler les différentes fréquences automatiquement en fonction de votre âge (avec un test d'audition).

Un appareil photo efficace

Moins bien équipés que le Galaxy S21 Ultra, les Galaxy S21 et S21+ embarquent tout de même trois véritables capteurs photo utiles :

Avant de parler de la qualité intrinsèque de l'appareil lui-même, évoquons tout d'abord l'application photo de Samsung qui se montre particulièrement complète avec de nombreuses options, comme le scan de QR codes, l'aide au cadrage, la création d'un GIF, le support des formats RAW et HEIF, déclenchement vocal... les possibilités sont très nombreuses.

L'ensemble mériterait d'ailleurs d'être peut-être un peu mieux rangé et plus accessible. Par exemple l'application propose par défaut 3 modes : Photo, Vidéo et... « Single Take » dont je n'ai compris l'intérêt qu'après l'avoir essayé. Il faut se rendre dans le menu « Plus » pour trouver des modes aujourd'hui très utilisés comme le mode portrait ou le mode nuit, et à nouveau comprendre qu'on peut les glisser dans le menu principal pour réarranger les raccourcis à notre guide. L'idée est excellente et permet un niveau de personnalisation élevé, mais l'exécution pourrait être plus intuitive.

Un bon équilibre entre le grand-angle et le zoom

Pour ce qui est des clichés en eux-mêmes, le capteur principal de 12 Mpx fait son travail avec un bon piqué, rivalisant avec certains capteurs de 48 Mpx, et ce sur une grande partie de l'image, preuve de la bonne qualité de l'optique utilisée (ou de l'énorme travail effectué sur l'IA). La colorimétrie est par ailleurs équilibrée, de même que la gestion de la luminosité.

Notons d'ailleurs que cet équilibrage colorimétrique vaut aussi pour le zoom, globalement très proche du capteur principal. Très pratique pour rendre plus net un sujet lointain, il n'a bien sûr pas la polyvalence du zoom x10 du S21 Ultra, mais apporte une réelle utilité sans tomber dans la démesure.

Pour ce qui est de l'ultra grand-angle en revanche, on sent que l'équilibre colorimétrique est plus difficile à maintenir, surtout de nuit (voir plus bas). On perd également en piqué, mais ce n'est pas étonnant sur ce genre d'optique. En revanche, il est étonnant de voir le très bon travail réalisé par Samsung pour éviter les trop fortes distorsions inhérentes à ce genre d'objectif jusque dans les angles.

En basse luminosité

En intérieur, même de nuit, le Galaxy S21 arrive à obtenir une bonne netteté de l'image à courte portée, y compris sur des cibles qui ne sont habituellement pas faciles à capturer. À longue distance, c'est bien évidemment une autre affaire, mais il ne s'en sort pas trop mal, tout du moins au centre de l'image. Dès que le regard s'éloigne de trop du sujet principal, on remarque rapidement que les couleurs ont tendance à baver, mais c'est là une limitation technique propre au marché qu'on retrouve chez tous les concurrents.

Dans l'ensemble, il s'en sort donc plutôt bien, tout du moins avec son capteur principal. Le téléobjectif en revanche se montre tout de suite bien moins pertinent en basse lumière et il devient rapidement plus intéressant de zoomer/recadrer numériquement dans la photo du grand-angle plutôt que d'utiliser le téléobjectif.

L'ultra grand-angle, il fallait s'y attendre, est pour sa part plutôt médiocre dans ces conditions et montre rapidement ses limites : certaines zones sont bouchées, la mise au point est difficile même au centre de l'image... Ce n'est pas une focale pensée pour travailler de nuit.

Mode portrait et mode nuit

Si le mode nuit est caché dans un sous-menu, ce n'est pas pour rien. Il s'active en effet par défaut lorsque la lumière vient à manquer et donne tout de suite beaucoup plus de clarté à la scène, peut-être même un peu trop, donnant l'impression qu'un projecteur de 500 W éclaire le tout.

Le mode portrait en revanche a été très bien peaufiné depuis l'année dernière et propose désormais un détourage vraiment très propre du sujet.

Des selfies, seul ou à plusieurs

À l'avant, c'est une caméra selfie de 10 Mpx qui fait son office, avec un mode permettant de détecter automatiquement la présence d'une deuxième personne dans le cadre pour passer en mode ultra grand-angle. Une bonne idée pour ceux qui aiment faire des photos de groupe. Ou tout du moins qui aimeraient un jour avoir l'occasion d'en refaire.

Les selfies sont nets lorsque la lumière est au rendez-vous, mais on sent rapidement que le capteur n'est pas très grand lorsque les conditions deviennent un peu plus difficiles. C'est bien sûr loin d'être affreux, mais on note une précision moins grande dès lors que l'on se trouve en intérieur loin d'une fenêtre. Il arrive également que l'intelligence artificielle ait du mal à gérer les hautes lumières. Si la différence entre la capture et le cliché fini est impressionnante, il arrive que certains gardent une zone bien cramée.

Un manque flagrant de stabilisation en vidéo

Pour la vidéo, le Galaxy S21 peut filmer en 8K à 24 images par seconde, en 4K à 30 ou 60 ips et en Full HD à 30 ou 60 ips également. Jusqu'en 4K, c'est le capteur principal qui fait son office alors qu'en 8K, le capteur de 64 Mpx, moins lumineux et moins bien stabilisé, prend le relais.

Quoi qu'il en soit, que ce soit en 1080p, en 4K ou en 8K, il faut avouer que le résultat est décevant. La plage dynamique et la colorimétrie sont bonnes, mais le piqué et surtout la stabilisation sont loin d'être au niveau de ce que l'on attend d'un smartphone à ce prix. L'image n'est pas aussi nette que l'on pourrait espérer et la stabilisation ne gère qu'une toute petite amplitude de mouvement. Au-delà, c'est comme si elle était inexistante, même en Full HD.

Il existe bien un mode "Super stabilité" pour tenter d'améliorer les choses, mais il est limité au Full HD à 30 ips et le résultat donne une impression de flottement bizarre et semble générer de la latence lors de l'enregistrement.

Enfin une autonomie à la hauteur

Les "petits" modèles de Galaxy S des générations précédentes n'étaient clairement pas satisfaisant sur le plan de l'autonomie. Avec mon usage plutôt intensif, il m'était impensable de terminer une journée complète avec le Galaxy S10 ou S20 sans passer par la case recharge en cours de route. Une nouvelle fois, le passage au 5 nm de l'Exynos 2100 fait le plus grand bien au Galaxy S21 qui s'offre ici une autonomie beaucoup plus rassurante avec sa batterie de 4000 mAh.

Avec un usage plutôt régulier, comprenant de la lecture vidéo en streaming, de la navigation web, des réseaux sociaux, un peu de photo et même de vidéo et parfois un peu de jeux peu gourmands, vous pourrez compter sur environ 7 à 8 heures d'utilisation d'écran. Ce n'est pas exceptionnel aujourd'hui, mais largement suffisant pour tenir une journée complète sans se demander si l'on aura assez de batterie pour ouvrir son GPS ou appeler un VTC en fin de soirée (lorsque le couvre-feu à 18 heures ne sera plus d'actualité). Il restera peut-être par contre encore un peu juste pour tenir deux jours, à moins de restreindre drastiquement son usage.

Autre déception : sa recharge. S'il peut se recharger sans fil jusqu'à 12 W, sa recharge filaire est limitée à 25 W, avec en outre un bloc secteur vendu séparément. Comptez entre 1h30 et 1h45 pour une charge complète avec un adapteur Power Delivery qui fera pas mal chauffer le téléphone. À une époque où certains constructeurs multiplient les prouesses avec du 65, 100, voire 120 W capable de recharger un smartphone en une poignée de minutes, on s'attendait à mieux de la part du leader du marché.

Notez que le Galaxy S21 peut également partager sa batterie avec un autre appareil avec de la recharge sans fil inversée. Il suffit de poser une montre, des écouteurs ou un autre smartphone compatible sur son dos pour recharger l'appareil en question.

Un très bon réseau

Comme tout flagship qui se respecte en 2021, le Samsung Galaxy S21 est compatible avec toutes les bandes de fréquence 4G, mais aussi avec la 5G (NSA et SA) sur les bandes sub-6.

Sans surprise, la connectivité en 4G du Galaxy S21 est, comme ses prédécesseurs, excellente. En intérieur, on monte facilement à 200 Mb/s en débit descendant et 60 Mb/s en débit montant, le tout avec une très bonne stabilité. La ville de Paris n'étant pas encore couverte en 5G et la situation sanitaire limitant nos déplacements, nous n'avons pas pu réaliser de tests de débit en 5G.

Le Galaxy S21 est par ailleurs compatibles WiFi 6 pour des débits allant jusqu'à 1,2 Gb/s (contre 2,4 Gb/s pour le S21 Ultra). Il est néanmoins dépourvu de l'Ultra Wide Band (UWB) présent sur les S21+ et S21 Ultra et pensé aux communications rapides entre différents objets connectés (entre deux smartphones, wearables ou IoT).

Les communications sont claires et intelligibles aussi bien en émission qu'en réception, avec une bonne atténuation des bruits ambiants. On reste ici dans la continuité du savoir-faire de Samsung.

Où acheter le Samsung Galaxy S21 ?

Le Samsung Galaxy S21 est disponible depuis le 28 janvier 2021 au prix conseillé de 859 euros dans sa version dotée de 128 Go de stockage, et 909 euros avec 256 Go de stockage. Réfléchissez bien au stockage dont vous aurez besoin, le S21 n'a pas de port microSD.

Si vous n'en avez pas chez vous, pensez également à vous munir d'un chargeur rapide, il n'y en a pas dans la boîte.