Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test de la Sony SRS-XB23 : légère à tous points de vue

Seconde enceinte issue de la gamme d’enceintes Bluetooth Extra Bass qui comprend la minuscule SRS-XB13 et les très douées SRS-XB33 et 43, la Sony SRS-XB23 est directement dérivée de la XB33, dont elle reprend le principe d’une diffusion stéréo par deux haut-parleurs large bande associés à autant de radiateurs passifs pour la reproduction des basses fréquences. Légère et solide, la Sony SRS-XB23 peut être facilement emmenée avec soi en promenade grâce à sa dragonne et résiste aux immersions grâce à sa certification IP67. Elle présente la particularité de supporter la transmission audio de haute qualité Sony LDAC avec les smartphones Android.

Fiche technique de la Sony SRS-XB23

Ce test a été réalisé avec une enceinte achetée par le journaliste

Design de la Sony SRS-XB23

Pour la petite SRS-XB23, Sony a opté pour un design sobre et épuré, aux antipodes du look des enceintes SRS-XB33 ou 43. Pas de transducteurs à membranes blanches rétroéclairés par des LED de couleurs clignotantes, mais une simple robe en tissu maillé de même teinte que la structure en PVC de l’enceinte. La SRS-XB23 est fine (21 cm de long sur 6 de diamètre) et élégante.

Elle peut être positionnée à l’horizontale comme à la verticale et dispose d’un socle semi-ouvert pour ne pas gêner la diffusion du son radiateur passif inférieur. L’ensemble des boutons de commande est logé à l’arrière, aux côtés de LED d’état. L’unique connecteur de la SRS-XB23, un port USB-C pour sa recharge, est logé derrière une trappe en silicone.

Usage et application de la Sony SRS-XB23

Avec ses 580 grammes, la Sony SRS-XB23 est facile à emporter avec soi. Sa préhension est excellente, la présence d’une dragonne facilite son transport et permet aussi de la suspendre. Nous verrons plus loin que cela est intéressant d’un point de vue acoustique. Positionnée à la verticale, l’enceinte est parfaitement stable tant que la surface est bien plane. Dans le cas contraire, mieux vaut l’installer à l’horizontale, bien qu’elle ait tendance à rouler, faute de stabilisateurs.

Les boutons de contrôle sont simples à actionner, leur course courte terminée par un « clic » franc. Outre la mise sous et hors tension et le lancement de l’appairage Bluetooth, les principaux boutons autorisent de mettre en pause la lecture musicale, de prendre un appel audio entrant et d’ajuster le volume. Les trois derniers permettent de connaître l’état de charge de la batterie, de jumeler l’enceinte à un autre groupe d’enceintes Bluetooth Sony, ou bien avec deux enceintes, d’écouter en stéréo élargie.

App de contrôle simple et efficace

Sony propose l’app Music Center pour gérer l’enceinte SRS-XB23. On y trouve la possibilité de contrôler la mise en veille de l’enceinte, de passer en mode économie d’énergie (Stamina), de chaîner plusieurs enceintes Sony (modes Party et stéréo) et surtout d’égaliser le son.

Cette enceinte est compatible avec le protocole Google Fast Pair et se déclare automatiquement aux smartphones Android à proximité. Une pression à l’écran suffit à associer l’enceinte à tous les appareils Android connectés au même compte Google. Pour iOS, c’est la procédure d’appairage classique qu’il faut suivre. La liaison est stable jusqu’à 10 mètres lorsque le codec audio LDAC est sélectionné, et même au-delà de 10 mètres en SBC ou en AAC.

Enfin, l’enceinte supporte la connexion à deux appareils simultanément, à condition de ne pas choisir le codec audio LDAC qui requiert trop de bande passante pour une connexion multipoint. Le choix du codec peut être fait dans l’app Sony Music Center.

Audio de la Sony SRS-XB23

La Sony SRS-XB23 intègre une paire de haut-parleurs large bande de forme ovoïde de 6 cm de « diamètre » environ. Pour rappel, un haut-parleur large bande est conçu pour reproduire la plus large gamme de fréquences possibles, du grave à l’aigu. La membrane des transducteurs est flanquée d’un cône de diffraction et réalisée en PVC mélangé à du mica.

Ce minéral est fréquemment utilisé en hi-fi dans la conception des membranes de haut-parleurs large bande, pour maîtriser leurs vibrations, permettre des excursions plus rapides et ainsi monter plus haut en fréquence. Quant au cône central, il sert à réduire la directivité du son est élargit donc la couverture sonore.

Une charge accordée par radiateurs passifs

Comme la plupart de ses concurrentes, la petite Sony utilise une paire de radiateurs passifs pour reproduire les plus basses fréquences. Cette technique de charge permet de diffuser un volume plus important de basses fréquences que ne le permettrait l’emploi des transducteurs seuls. Ces derniers sont d’ailleurs empêchés de jouer sur la plage de fréquences des radiateurs passifs, ce qui diminue l’excursion de leurs membranes et améliore ainsi leur restitution des fréquences médiums et aiguës.

Bref, cette charge passive présente des bénéfices intéressants. Le seul bémol repose sur le grave un peu traînant aux fréquences de fonctionnement des radiateurs passifs, mais ce phénomène est vraiment négligeable avec de si petites enceintes.

Des technologies de traitement numérique maison

Clear Audio+, DSEE, EXTRA BASS, Sony n’est pas avare de technologies brevetées pour valoriser son enceinte. Les deux premières traitent le signal audio numérique entrant en améliorant la spatialisation (Clear Audio+) et en renforçant les fréquences aiguës (DSEE). Ces technologies sont censées compenser la perte de qualité due à la compression audio Bluetooth. En pratique, la désactivation de Clear Audio + dans l’app Sony — automatique lorsqu’on égalise le son — ne s’entend pas. L’apport de la technologie DSEE est également difficilement quantifiable, car la signature sonore de l’enceinte n’est pas bien généreuse dans l’aigu. Quant au mode Extra Bass, qui renforce les sons graves, il peut être désactivé afin de préserver l’autonomie de l’enceinte. Mais dans ce cas, la restitution manque cruellement d’assise et de générosité. Mieux vaut le laisser actif en permanence, d’autant que le gain d’autonomie est mince.

Toutes ces technologies sont directement intégrées à l’amplificateur, qui gère la transmission audio Bluetooth SBC, AAC et Sony LDAC. Dans ce dernier cas, le son est transmis presque sans compression détériorante, mais au prix d’une légère baisse d’autonomie.

Configuration de test

L’enceinte Sony SRS-XB23 a été testée avec un iPhone 13 Pro Max (AAC) et un Xiaomi Mi 11 Lite 5G (LDAC depuis Apple Music, réglage lossless). Elle m’a accompagné à l’occasion de sorties nature et en bord de mer. Les différences entre les sources Bluetooth sont minimes et le codec LDAC n’apporte ici pas grand-chose comparé à l’AAC.

Signature sonore de la Sony SRS-XB23

Sortie de son emballage, l’enceinte Sony SRS-XB23 est un peu déconcertante, encore plus si l’on a déjà écouté ses grandes sœurs (SRS-XB32, 33, 43…). En effet, la signature sonore de la XB23 est sèche et manque de clarté. Pour peu qu’on la pose sur une table où haut grave et bas médium sont amplifiés mécaniquement, sa signature semble étouffée. Ainsi, la signature par défaut de l’enceinte manque d’intelligibilité et n’est pas bien entraînante.

Fort heureusement, on peut corriger un peu cette signature et ramener la SRS-XB23 à un meilleur comportement. Pour cela, il suffit de jouer de l’égaliseur dans l’app Sony, en ajoutant environ 8 dB dans l’aigu. On gagne alors en équilibre et en aération.

Une enceinte qu’il vaut mieux suspendre et ne pas trop pousser

Le positionnement de l’enceinte impacte donc sa restitution des basses fréquences : posée à la verticale sur un plan de travail, elle produit un haut grave boursouflé qui masque les sons médiums, tandis qu’à l’horizontale l’équilibre s’améliore un peu. C’est en réalité lorsque la SRS-XB23 est suspendue par sa dragonne qu’elle délivre le son le plus agréable.

Autre bémol, la balance tonale de la Sony SRS-XB23 est maintenue seulement jusqu’à 30 % du volume environ. Au-delà, les basses fréquences sont réduites drastiquement, comme lorsque le Stamina est enclenché. C’est bien dommage, car à 30 % du volume, l’enceinte ne joue pas bien fort ! En extérieur, où il est très fréquent de devoir pousser le volume au-delà de 50 %, c’est un son décharné qui est délivré. Aïe !

Comportement dynamique et scène sonore

L’amplification intégrée n’est ni très dynamique, ni très puissante. Les variations d’intensité du message sonore sont peu marquées et la restitution manque de réalisme. On a beau servir à la Sony SRS-XB23 quelques titres de Marylin Manson ou du Major Lazer, elle n’en fait rien de séduisant, malgré une source lossless et la transmission LDAC. Avec des musiques plus paisibles, la faiblesse du comportement dynamique de l’enceinte est moins flagrante.

Mieux vaut la réserver à cette application. Pour autant, la spatialisation est réussie et la SRS-XB23 étage convenablement les plans sonores dans l’axe frontal. Quant à la largeur de la scène, l’enceinte a beau être stéréo, le son est très centré.

Micro de la Sony SRS-XB23

Bon point, l’enceinte Sony SRS-XB23 est équipée d’un microphone pour passer des appels. Malheureusement, la qualité de captation est moyenne et l’on est mal entendu par son interlocuteur, en raison notamment d’un filtrage agressif des bruits environnants. C’est dommage, car à l’inverse on entend très bien la personne appelée.

Autonomie de la Sony SRS-XB23

Sony annonce jusqu’à 12 heures d’autonomie, en désactivant le mode Extra Bass, et 10 heures avec. Dans le cadre de ce test, à un tiers du volume environ (à 50 % la balance est désagréable), l’enceinte a tenu 10h30.

Prix et disponibilité

La Sony SRS-XB23 est disponible dans les coloris rouge, vert, bleu, gris et noir, et proposée au prix de 89 €. Un prix inférieur d’environ 50 € à celui des Huawei Sound Joy ou JBL Flip 6, d’un format comparable, mais nettement plus expressives, puissantes et plaisantes à écouter.