Test du Sony Xperia Z2 : entre musique et photo, son cœur balance
Sony sans Ericsson, ce sont depuis deux ans des Xperia Z qui se succèdent à une cadence impressionnante. Et au Mobile World Congress 2014, le Nippon espérait bien faire ombrage aux géants du milieu avec un Xperia Z2 dont le format et les options ne manquent pas d'avantages. Face au Samsung Galaxy S5 et au HTC One (M8), ses principaux rivaux disponibles dans la même période, Sony dispose-t-il des armes nécessaires pour mettre à terre la concurrence ? Nous avons passé pour vous le Z2 à la loupe, et vous livrons ici nos conclusions.
En moins de trois mois, Sony a apporté une foule de nouveaux modèles au monde de la téléphonie. Le Japonais a en effet dévoilé, lors du CES de janvier, un Xperia Z1 Compact, déclinaison plus petite d'un Xperia Z1 datant de septembre 2013, et a enchaîné en février sur un Xperia Z2 plein de promesses. Pratiquement de la même taille que son prédécesseur, il arbore pourtant un écran plus grand, mais aussi un hardware équivalent à celui de ses rivaux (Qualcomm Snapdragon 801 en tête) et un écran amélioré. En photo, on retrouve le fameux capteur Exmor RS de la marque, avec 20,7 mégapixels au compteur et un traitement amélioré, sans oublier une capacité à enregistrer des vidéos en 4K. Le bonus apporté par Sony : un système d'annulation de bruit active couplant fonctionnalité logicielle incluse au smartphone et matériel adapté, via un kit d'oreillettes avec une prise jack spécifique. Autant d'atouts pour convaincre, quand l'appareil sera facturé 699 euros ?
Caractéristiques techniques
Cette évolution du Xperia Z1 propose à peu près la même chose, mais en un peu mieux : le S801 est de la partie, 3 Go de RAM également, bref de quoi tenir la dragée haute au panier habituel des smartphones haut de gamme. Voici l'essentiel de ses caractéristiques :
Un Xperia Z1 avec un plus grand écran
Vous raillez certains constructeurs pour leur manque d'imagination en termes de design ? Sony ne fait certainement pas partie des plus innovants, puisque son Xperia Z2 ressemble presque traits pour traits au Xperia Z1 de septembre 2013.
Faisons la liste des similarités, puisque c'est ce qui frappe au premier abord : on retrouve ici un châssis en métal unibody habillé de plaques de verre trempé à l'arrière comme à l'avant (avec un petit film qui pourra être retiré en cas de rayures trop importantes). Grâce au dieu électricité statique, la poussière, comme d'habitude, se colle dans la joie et la bonne humeur sur l'appareil dès que vous le mettez dans un sac... (idem pour les traces de doigts, et même pour les rayures, qui n'épargnent pas l'appareil). Mais le verre confère au Z2 une allure élégante, un peu massive, peut-être même masculine. Le tout est très rectangulaire et plat, malgré des angles arrondis, un peu plus d'ailleurs que sur le Z1.
L'appareil mesure 146,8 x 73,3 x 8,2 mm pour un poids de 158 grammes, contre 144 x 74 x 8,5 mm pour 170 grammes chez le Xperia Z1 : malgré une régime substantiel, le Z2 mesure à peine plus que le Z1, s'allongeant légèrement mais étant plus fin et plus étroit. En main, c'est fort agréable, d'autant plus que l'écran de 5 pouces du Z1 laisse la place à une diagonale de 5,2 pouces. On n'est pas encore arrivé au borderless, mais il faut concéder au Z2 une belle amélioration de ce côté. Et puis, du moins dans sa version noire, le choix d'un métal plus mat et plus foncé apporte un surcroît de discrétion au smartphone, ce qui n'est pas déplaisant.
Au-dessus du smartphone, toujours une prise jack qu'aucune trappe ne vient cacher. Remarquez également un micro situé à son côté. En bas, la grille haut-parleur du Z1 laisse la place à trois petits trous correspondant au microphone. Le haut-parleur, lui, est caché tout en bas de l'écran, dans une petite fente qui ne paie certes pas de mine. Et à la comparaison, force est de constater que la puissance du Z2 l'emporte pourtant sur celle du Z1.
Finissons le tour du propriétaire avec les tranches de l'appareil. À droite, on trouve toujours un port micro-SD (jusqu'à 128 Go ici) fermé par une trappe, mais aussi un bouton veille tout rond, et une barre de réglage du volume qui reste aussi petite que par le passé. Trop, diront les râleurs. On pourra également reprocher à Sony d'avoir opté pour un bouton déclencheur photo un peu plastique, avec un peu de jeu. Dommage, le métal du bouton veille nous plaisait mieux.
À gauche du smartphone, on ne trouve plus deux, mais une seule trappe réunissant le port micro-SIM et le port micro-USB. Autant dire qu'il s'agit ici de limiter les occasions de noyer le smartphone en oubliant de les fermer - puisqu'il est nécessaire d'y faire attention pour bénéficier de la certification IP58 offerte par Sony. La prise pour dock - toujours pas fourni en pack - trône toujours au milieu de l'appareil, pas très utile ni très esthétique.
L'arrière des Xperia Z1 et Z2 est pratiquement semblable en tous points. Qu'est-ce qui change ? Le flash est légèrement plus éloigné du capteur photo (un Exmor RS de 20,7 mégapixels). De là à dire que cela influe sur les résultats...
N'oublions pas un des points forts des Sony Xperia depuis plusieurs générations : l'étanchéité. Comme ses prédécesseurs, il est certifié IP58. Il peut donc rester plongé dans de l'eau pendant 30 minutes et jusqu'à 1 mètre de profondeur.
Notez que quand vous allumez l'écran sans refermer une trappe, un message s'ouvre sous forme de pop-up afin de vous avertir du "risque" que vous prenez.
Écran : cap sur la couleur
Sony est réputé dans le domaine des téléviseurs avec ses TV Bravia et ses processeurs d’analyse et de traitement de l’image.
Tout d’abord, la technologie Triluminos utilise les quantum dots que nous avons abordés dans notre dossier consacré aux écrans.
L’autre technologie, X-Reality Engine, permet d’analyser l’image et de lui appliquer des traitements pour rajouter du contraste, de la saturation, de la netteté et réduit le bruit numérique.
La définition reste en 1920 x 1080 pixels mais l’écran gagne en diagonale, ce qui fait baisser la résolution par rapport au Z1 de 441 à 424 ppp.
Pour la qualité de la dalle, nous avons comparé le Xperia Z2 avec son prédécesseur, le Xperia Z1 ainsi qu’au Galaxy S5 de Samsung.
Les blancs sont moins gris que sur le Z1 et le Galaxy S5.
Les noirs sont moins profonds que le Z1, sûrement à cause d’une luminosité supérieure.
Concernant les couleurs, elles sont légèrement moins vives que sur le Galaxy S5 mais beaucoup plus contrastées.
La grande nouveauté par rapport au Xperia Z1, c’est les angles de visions de la dalle IPS.
Nous avons également testé la fonction X-Reality Engine pour tenter de distinguer la différence avec la technologie activée et désactivée pour le rendu des photos. Le terminal de Sony applique tout un tas de corrections sur l’image pour tenter de la rendre plus agréable à l’œil. Si certains apprécieront le résultat un peu plus flashy au niveau des couleurs, d’autres préféreront désactiver la fonction pour garder une image plus brute. Sur la photo, comme on pouvait s’y attendre, le contraste et la saturation sont augmentés afin de rendre la photo plus agréable à l’œil. Mais certaines zones comme le clocher peuvent sembler peu réalistes. Une question de goûts, mais qui peut nuire à la fidélité des couleurs.
Logiciel
La partie logicielle du Xperia Z2 confirme la continuité qui unit le Z1 à son successeur. De fait, quand le Galaxy S5 de Samsung, voire le One M8 de HTC inaugurent de nouvelles version de leur interface, les nouveautés sont particulièrement discrètes chez le Nippon. Volonté d'apporter du nouveau sans brusquer l'utilisateur ou léger manque d'imagination ? La discrétion nippone est à l'honneur chez le Z2, qui innove sans chercher à le montrer.
On commence par de légères touches situées dans la barre de notifications, qui va à l'encontre de ce que l'on connaît chez les autres constructeurs. Au lieu de multiplier les informations présentes au même endroit, il s'agit de dissocier la barre en deux onglets : l'un est dédié aux notifications, et l'autre aux réglages rapides. Vous pourrez ajouter des toggles supplémentaires si vous le souhaitez en passant par les paramètres. Mais tout cela, si vous avez un Xperia Z1 sous KitKat, vous le connaissez déjà : c'est très exactement l'interface que propose le terminal sorti en septembre 2013. Car de fait, vous ne trouverez pas réellement de nouveauté de ce côté chez le Xperia Z2.
Une véritable nouveauté fait son entrée sur le Xperia Z2 : la possibilité de choisir un type d'écran d'accueil. Vous pourrez donc opter pour l'accueil Xperia (sélectionné par défaut) ou pour un "Accueil simple". Celui-ci, qui rappellera un mode simplifié également présent chez les derniers appareils Acer (et bien sûr les Doro adaptés aux séniors), propose un écran d'accueil recouvert de très larges icônes. Ne nous leurrons pas, seul l'accueil change, et l'interface des applications reste identique. Pour l'activer : Réglages > Appareil > Accueil. Pour en sortir, cliquez sur l'icône Réglages puis sur "Quitter l'accueil simple". Si on apprécie l'intégration d'un tel affichage, utile pour des néophytes découvrant les smartphones (mais voulant commencer avec un très bon produit) ou pour des malvoyants, on regrettera la nécessité de passer par la casse Accessibilité (dans les Paramètres également) pour régler la taille des caractères notamment. Une fois l'accueil passé, le reste du smartphone reste aussi délicat à maîtriser, sauf le menu d'applications, affiché sous forme de liste en grands caractères où les apps sont classées par ordre alphabétique.
Pour le reste, aucune nouveauté particulière à repérer. On retrouve les applications standard de Sony - Walkman pour la musique, Album pour la photo, Films et PlayStation Mobile pour le jeu, mais aussi TrackID pour la reconnaissance musicale gratuite et TrackID TV pour son pendant télévisuel. Une petite nouveauté avec What's new (en application mais aussi avec un widget), un système de recommandation de films, de musique et de jeux PlayStation. Pour l'agrégation de réseaux sociaux, il faudra passer par le service Socialife inauguré il y a maintenant plus d'un an. D'autres applications déjà vues sur le Z1 et autres Sony Xperia sont également de la partie, telle Smart Connect, dont l'objet est plutôt sympathique : il s'agit de définir des profils de pré-réglages quand on y connecte un appareil (par exemple un chargeur).
Dernière application, cette fois nouvelle : Social Live. Celle-ci vous permet de streamer des vidéos directement sur votre compte Facebook. Nous avons essayé la fonctionnalité, plutôt sympathique pour partager les joies d'un concert à ses amis par exemple, et elle s'avère efficace, pour qui dispose d'une connexion réseau convenable - la 4G semble particulièrement indiquée. Vous ressentirez quelques secondes de décalage, rien de plus.
Performances
Après le HTC One M8 et le Samsung Galaxy S5, le Sony Xperia Z2 reprend une architecture que nous commençons à bien connaître : le Qualcomm Snapdragon 801. Cette architecture dévoilée lors du Mobile World Congress est une amélioration mineure du S800 qui équipe la génération précédente de smartphones haut de gamme (LG G2, Sony Xperia Z1).
La version intégrée au Xperia Z2 est la variante MSM8974AB qui tourne à 2,3 GHz, la même que chez le HTC One M8.
Le géant de la puce s'est vanté sur des améliorations du S801 (par rapport au S800) plutôt avantageuses : 14 % plus rapide sur les cœurs Krait 400, 28 % plus rapide pour la puce Adreno 330, une amélioration de 45 % pour la vitesse de traitement du capteur de la caméra.
Ce que l’on remarque dans ce tableau avec les différents scores obtenus : les performances liées au CPU sont très similaires avec les configurations testées, le Snapdragon 801 arrive tout de même à faire la différence sur les performances graphiques.
On peut également relever des différences sur le temps de traitement du capteur photo : enregistrement de vidéos en 4K, capture de vidéo en HDR (temps réel), mise au point sélective… Un “plus” pour le capteur de 20,7 mégapixels du Xperia Z2.
Bref, l’architecture qui équipe le Sony Xperia Z2 est la référence du marché à l’heure actuelle, il faudra patienter encore quelques semaines pour pouvoir trouver des appareils Android plus performants.
Un Walkman digne de ce nom
Sony oblige, le Z2 est fourni d’office avec l’application Walkman.
Une fois la musique lancée, Walkman va s’intégrer à la fois dans la barre de notification et sur l’écran de verrouillage. Là encore, un discret lecteur se charge d’afficher le minimum d’informations (nom de la piste, mettre en pause et passer à la musique suivante ou précédente) avec force élégance. Le seul reproche qu’on peut adresser à Walkman concerne son intégration forcée à Music Unlimited, l’application d’écoute de musique en streaming de Sony. Il est toutefois possible de désactiver Music Unlimited en fouillant un peu dans les menus.
Notez également que Walkman intègre de base quelques pré-réglages sympathiques, comme le réglage dynamique du son, pour minimiser la différence de volume entre deux pistes quand on passe d’un genre à l’autre. Les plus pointilleux pourront même toucher à un égaliseur sonore et pourront enregistrer leurs réglages dans des profils. Bref, rien à dire sur cette partie logicielle, elle est à la fois complète et pratique.
Le Xperia Z2 est vendu avec des écouteurs intra-auriculaires MDR-NC31EM.
Et à l’usage, il faut bien admettre que c’est tout simplement bluffant. Pour l’avoir testé à la fois dans les transport en commun ou au bureau, la sensation d’isolement est particulièrement bien rendue. Les bruits environnants sont atténués et la musique ressort très clairement. Au bureau, je travaille dans un open-space avec des collègues à moins de deux mètres de moi. Avec ces écouteurs, je sais qu’ils parlent mais je ne comprends jamais distinctement ce qu’ils disent. La musique est très proche et je n’ai pas eu besoin de monter le son pour être dans ma bulle. Une véritable réussite. Alors bien sûr, ces écouteurs restent des intra-auriculaires « classiques » : les basses sont très présentes. Et c’est un euphémisme. Ils sont en revanche assez confortable à porter et peuvent être utilisés pour faire du sport sans problème. En revanche ils sont vraiment laids et gros. Sur ce point, tout le monde est d’accord.
L’autre petite nouveauté du Z2 par rapport à son aîné concerne les haut-parleurs que Sony a musclés. La principale différence, c’est que les haut-parleurs du Z2 sont désormais au nombre de deux, contre un pour le Z1. Cela signifie concrètement que le son est stéréo sur le Z2 et que la qualité est bien meilleure que celle du Z1. Et c’est vrai que lorsque l’on compare les deux téléphones, la différence est flagrante. Le son est beaucoup plus net et plus profond sur le Z2, avec une puissance théorique jusqu’à 75 dB. On peut par exemple enfin écouter distinctement les paroles sur du rap quand il fallait autrefois vraiment porter beaucoup d’attention sur le Z1. S’il y a eu des progrès, on est toutefois encore bien loin de ce que propose le HTC One (M8) et ses deux gros haut-parleurs BoomSound en façade. Ces derniers apportaient un son très propre que ne parvient toutefois pas à égaler le Z2. Disons que la qualité de ces haut parleurs est honnête sans être fracassante mais suffisante pour regarder quelques vidéos de temps en temps.
Sony Xperia Z2 est-il le fameux photophone dont chacun rêve ?
L’enjeu du Z2 était grand, très grand.
Comme tout smartphone haut de gamme, le Sony Xperia Z2 devait présenter un bon choix de modes photos. Le contrat est réussi, dans l’ensemble. Comme pour le Samsung Galaxy S5, il est possible de télécharger des modes supplémentaires directement depuis l’appareil : la recette, sur le fond, est donc la même.
On retrouve le traditionnel effet réalité augmenté, qui permet d’inclure des dinosaures, des fleurs, un chapeau… dans votre image.
Le mode automatique décidera quel est le meilleur pour vous, selon la luminosité, le mouvement ou les plans de la photo.
Bien sûr, on retrouvera une option de floutage d’arrière-plan, décidément la marotte des constructeurs de smartphones en ce premier semestre (Samsung comme HTC nous ont eux aussi livré leur version de cette option). Notons, pour commencer, que l’objectif arrière du Z2 est suffisant, en lui-même, pour flouter l’image sans passer par le mode, puisqu'il assure une bonne restitution de la profondeur de champs. Il suffit juste de sélectionner la zone de premier plan pour flouter (légèrement) l'arrière-plan.
Pour le mode de floutage en tant que tel, le traitement se fait au moment de la capture, qui prendra quelques secondes au déclenchement. Pour activer l’option, pas de touche sur l’interface photo mais une plongée dans les modes de capture (via le bouton en bas à droite, réglé sur auto intelligent par défaut). On apprécie cet aspect de customisation mais, comme chez la concurrence, le traitement est sujet à des petits ratés si les plans photographiques ne sont pas suffisamment distincts. Le mode de floutage d’arrière-plan est bien issu d’un traitement post-photographique qui peut avoir des ratés. Concrètement, vous devez activer le mode, définir le premier plan, prendre la photo puis choisir l’intensité du flou d’arrière plan ainsi que son sens.
Le succès de l’opération dépendra de comment l’appareil interprète le premier plan et l’arrière-plan. Ce qui pose des soucis quand un objet se trouve entre le premier et l’arrière-plan, comme le montre cette photo de bouquet de fleurs.
Grosso modo, les résolutions d’image en photo s’étirent de 2 mégapixels à 20,7 mégapixels (définition 5248 x 3936 pixels) avec des formats variant entre le 16:9 et 4:3.
Le mode “Video de Timeshift” est bel est bien nouveau. C’est vraiment le pendant animé du mode photo Timeshift, originellement présent sur le Sony Xperia Z1 : tournez votre vidéo puis sélectionnez le moment qui vous convient pour ralentir l’action.
La définition (720p) chute sur ce mode, c’est le compromis nécessaire pour l’augmentation du nombre d’image par seconde (120 images) au lieu des 30 images traditionnelles.
https://www.youtube.com/watch?v=9j9IqC-625o
Ce mode est une bonne idée, quoique l’on pourra objecter le manque de qualité d’une vidéo prise en 720p.
Il est donc possible d’enregistrer des vidéos dans cette définition vous transformant, ou presque, en réalisateur de cinéma. Nous étions dubitatifs face à cette fonctionnalité, certaines versions encore prototypes de l’appareil montrant un problème de chauffe – ou plutôt de surchauffe – en cas d’enregistrement dépassant quelques minutes. Dans notre cas, le smartphone a chauffé – on n’en attendait pas moins pour ce type d’usage – mais pas excessivement. Au bout de 7 minutes de 4K, ce qui sera certainement assez si vous ne souhaitez pas encombrer démesurément la mémoire de votre smartphone, nous n’avons pas dû affronter le fameux message d’erreur demandant à l’utilisateur impatient d’attendre un peu avant de jouer les Tarantino. Un bon point. Si vous voulez évaluer la place que vous la 4K vous prendra, comptez près de 150 Mo pour une vingtaine de secondes d’enregistrement : avant de vous lancer dans les films de mariage, il faudra tout de même y réfléchir à deux fois…
https://www.youtube.com/watch?v=C42tkaW_J8c
Sony Xperia Z2 vs Samsung Galaxy S5, le combat !
Heureusement, le Galaxy S5 était encore à la rédaction.
Mode HDR désactivé
L'un des soucis du Z2 est que le mode automatique de l'appareil a tendance à fournir des résultats un peu décevants.
Mode HDR activé
Heureusement, le mode HDR corrige le tir sur le Z2 en surpassant légèrement celui du S5.
Les photos de nuit
En matière de photo de nuit, les deux smartphones font aussi bien que mal, l'un comme l'autre.
Si le dégradé du ciel est dans l'ensemble le même pour les deux smartphones, les lumières sont toujours aussi jaunâtres. Le Z2 donne une teinte légèrement plus claire que le S5, mais il est difficile de dire quelle photo est la plus belle. Peut mieux faire pour les deux ?
Photos prises avec le Xperia Z2
Sur cette première photo de nuit, la photo a été prise en mode automatique (résolution 8 mégapixels en format 4:3).
La deuxième a été prise en mode manuel (20,7 mégapixels en format 16:9). Notez les différences de couleurs.
Une illustration de la sélection de plan, sans avoir recours au mode de floutage d'arrière-plan.
La qualité reste très bonne au niveau des couleurs, ici en mode automatique pour un cliché pris à la volée.
Un scone aux abricots (cher à Laure) pris en léger contre-jour, là encore en mode automatique.
Autonomie
Avec sa batterie de 3200 mAh, le Xperia Z2 gagne quelque 200 mAh sur son prédécesseur, le Xperia Z1, dont il conserve l'écran Full HD (mais légèrement plus grand), associé à un processeur Snapdragon 801 supposé être moins gourmand en énergie. Le Z1 était déjà très satisfaisant en soi, mais on constate que le Z2 a gagné en optimisation. De fait, lorsque l'on perdait environ 5 % de batterie en 20 minutes de lecture vidéo en streaming (WiFi) chez le Z1, 45 minutes chez le Z2, dans les mêmes conditions, ne consomment qu'à peine 9 % de batterie. C'est mieux que nos tests réalisés avec le HTC One (M8), dont la batterie est plus exiguë, et légèrement mieux que sur le Galaxy S5. Notez que nous n'avons pas ménagé la bête, puisque nous avons utilisé le système d'annulation de bruit active, qui nécessite l'alimentation des écouteurs par le smartphone (un pôle de consommation supplémentaire), et poussé la luminosité comme le volume à fond. Il est évident que dans des conditions standard, vous ne devriez pas en demander autant à votre Z2.
Dans l'ensemble, on saluera les performances du Z2 en matière d'autonomie, d'autant plus que le smartphone chauffe moins que prévu, du moins lors de notre test. Il devrait sans peine atteindre une journée et demie d'utilisation standard (mêlant appels, sms, emails et un peu de web) voire deux pour les plus économes. Rappelons que le mode Stamina, dédié à la désactivation de certains pôles de consommation en fonction de profils prédéfinis, sera votre allié en la matière. Il ne vous permettra pas de tenir une soirée avec 5 % de batterie, mais vous permettra de gagner quelques points en fin de journée, ce qui n'est pas négligeable. Pensez à placer son toggle dans la barre de notifications !
Communications et GPS
Côté géolocalisation, le Sony Xperia Z2 est d’une efficacité conforme à ce que l’on peut attendre pour un smartphone haut de gamme. Le Z2 fournit un premier temps de fixation en GPS non assisté de 54 secondes avec une précision de 8 mètres. Ce qui est honorable. Et puis si vous êtes perdu(e) dans la pampa sans réseau, vous saurez toujours où vous vous trouvez en moins d’une minute.
Évident, quand on passe au GPS-A, aidé par le WiFi, le temps de fixation est inférieur et la précision s’améliore : 4 secondes pour une précision de 5 mètres.
Côté téléphonie, puisque c'est tout de même ce qui nous intéresse, aucun problème majeur à signaler. La qualité sonore est satisfaisante, de même que l'accroche réseau. La compatibilité 4G de catégorie 4 (jusqu'à 150 Mbps en débit descendant) doit être soulignée, puisqu'elle correspond au maximum actuellement disponible dans nos contrées.