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Test de la Sony SmartWatch 3, la montre sportive

Le monde des montres connectées, et particulièrement quand elles fonctionnent sous Android Wear, est à la fois loué pour ses initiatives et décrié pour des fonctionnalités parfois limitées et des défauts de jeunesse. Néanmoins, les "grands constructeurs" se lancent tour à tour sur ce créneau. C'est aussi le cas de Sony qui sort sa SmartWatch 3 à quelques encablures de la fin de l'année. Et le constructeur nippon fait un pari osé par les temps qui courent : proposer une montre intelligente à l'attention des sportifs.

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La promesse

Avec sa Smartwatch 3, Sony se lance à son tour sur le segment des montres connectées, oui, mais sous Android Wear. Il est le quatrième constructeur à proposer un produit (disponible), après LG, Samsung et Motorola. En tant que grand acteur du marché des objets connectés, avec les précédentes SmartWatch ou le SmartBand, la firme nippone avait tout intérêt à ne pas se laisser distancer. C'est pour cela qu'elle propose sa propre idée de la montre Android Wear, mais avec une cible client légèrement différente. Ce ne sont pas les amoureux d'horlogerie et de technologie que Sony veut séduire, mais les sportifs avant tout.

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Pour l'argumentaire, il suffit de se rendre sur le site de Sony, où toute la promotion autour de cette SmartWatch 3 est basée sur le sport. La branche marketing fait comprendre aux sportifs que s'ils aiment Android Wear, c'est vers cet objet qu'ils devraient se tourner. En témoignent la présence répétée de l'application Lifelog, pur produit de Sony, sur l'écran de la montre sur les visuels, ou les mises en situation, où les acteurs ont les bras à nu, et les baskets aux pieds. Avec sa Gear Live, Samsung a opté pour le même credo, au risque de s'attirer quelques réflexions sur le design. Sony prend-il les mêmes risques ?

Pour courir, pas pour sortir

Caractéristiques principales

Ecran : 1,6 pouces en technologie transflective

Dimensions : 36 x 51 x 10 mm

Poids : 46 grammes

Connectivié: Bluetooth 4.0 LE

Stockage : 4 Go

Résistance à l’eau : Oui, IP67-

Processeur : Qualcomm Snapdragon 400 @ 1,2 Ghz, 512 Mo de RAM

Oui. Cette montre va assurément faire débat, et elle n'a rien à voir avec ce qu'on peut voir en termes de finitions sur la Moto 360 ou la LG G Watch R. Mais elle ne cherche pas à leur faire de l'ombre puisqu'elle ne s'inscrit pas sur le même segment de marché. Néanmoins, le seul nom de "montre" apposé à l'objet risque d'en décevoir certain. C'est un processus inconscient et involontaire, mais l'approche marketing est du coup difficile vis-à-vis d'un tel produit, et il serait intéressant de voir, dans un futur proche, comment Sony s'en sort en terme de ventes.

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Bref, qui dit sportive, dit plastique. Cette montre est une pièce de métal (cadran) serti d'un bracelet de caoutchouc qui épouse la totalité de l'objet. On lui trouve d'ailleurs un air de famille avec l'Apple Watch dans sa version sportive, et notamment en raison de la forme rectangulaire de l'écran, et de son épaisseur.

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Par contre, cette construction lui confère une légèreté accrue, et elle ne dépasse pas les 46 grammes. La différence est toutefois minime puisque les autres montres Android Wear s'affichent à 49 grammes (Moto 360) ou à 60 grammes (Samsung Gear Live). Et comme on le disait précédemment, avec son centimètre d'épaisseur, elle est la plus grosse de la bande.

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Pour rompre avec cette masse plastifiée, le cadre est donc en métal. Il semble assez solide, et possède la particularité d'être étanche, grâce notamment à un cache pour le port microUSB qui se trouve tout en bas de la partie intérieure, collée à votre poignet.

On émet quelques réserves sur l'attache de ce bracelet. Certes l'armature rigide donne un sentiment de sécurité mais on peut craindre que la montre se détache avec ce type d'attache plutôt qu'avec quelque chose de plus classique. Bon, en même temps, cela fait partie de l'esthétique sportive. À noter également, dans la catégorie des défauts, que le bracelet accroche beaucoup la poussière sur ce bracelet, mais aussi, dans la catégorie des avantages cette fois, que ce bracelet peut être réglé et s'adapte donc aux plus petits poignets.

Ecran

L'écran de cette SmartWatch a une diagonale de 1,6 pouce. C'est tout à fait dans la norme puisque celui de la Gear Live, dans ce même format rectangulaire, fait 1,63 pouce, tandis que ceux des écrans ronds sont plus réduits : 1,5 pouce pour la Moto 360 et 1,3 pouce pour lea G Watch R. Dans la théorie, on pense que cette taille plus importante pour les écrans rectangulaires confère une lisibilité améliorée, mais en réalité, cela dépend de l'intégration logicielle. On ne distingue par réellement de différence.

Plus gênant : les bordures d'écran. Elles ne sont pas uniformes, celle du bas faisant 7 mm tandis que celle du haut est à 3,7 mm et celles de droit et de gauche sont à 3,5 mm. Cela donne l'étrange impression que l'écran est relativement petit.

La chose intéressante concernant cet écran, c'est que la technologie est dite transflective. Il faut savoir qu'un écran transflectif combine deux technologies : transmissive, par le biais d’un éclairage interne situé derrière la dalle de l’écran, et réflective, en captant la lumière ambiante située devant la dalle. Grâce à ce procédé, certains problèmes de lisibilité dus à une luminosité importante sont réglés, et plus la luminosité extérieure est importante, plus l’écran est lumineux. Cela permet donc, en théorie, d'avoir un meilleur affichage en plein soleil.

En revanche, cet écran affiche des couleurs très moyennes. On trouve l'écran très jaune, et lorsqu'on le compare aux autres montres connectées, c'est d'autant plus flagrant. C'est une déception. Pour le reste, on a un affichage de 320 par 320 pixels, et donc la même (bonne) qualité d'affichage que ce qui se fait chez la concurrence.

 

Performances : du classique, mais avec un GPS

Côté performances, la SmartWatch 3 joue dans la même cour que ses concurrentes. Elle est équipée d'un processeur Snapdragon 400, avec quatre coeurs Cortex-A7, et couplé à 512 Mo de mémoire vive. Une combinaison que l'on connaît bien puisque c'est celle qu'on retrouve sur les deux montres de LG, sur la Samsung Gear Live, et sur la Asus ZenWatch. Seule la Moto 360 intègre un processeur TI OMAP 3.

Plus intéressant, c'est l'intégration d'un GPS, qui rend cette montre plus autonome. C'est encore une fois un choix orienté "sport" puisque c'est pour l'instant la seule à intégrer un outil de localisation. Mais tant qu'à faire dans le sportif, pourquoi ne pas avoir mis un capteur de rythme cardiaque pour un tel produit ? Mystère.

L'autre élément intéressant de cette montre, c'est donc sa résistance à l'eau et la certification IP 68. Il est tout à fait possible de prendre une douche avec ou d'aller faire un peu de nage. En plus, avec un bracelet plastique, il n'y a aucune raison qu'elle s'abime outre mesure.

Un jour Lifelog viendra

Le logiciel, vous le connaissez, c'est évidemment Android Wear et ce qu'on connait de lui. La version présente sur la SW3 est la même que sur les autres montres, et on ne trouve aucune nouveauté de ce côté.

Sony met à l'honneur son application maison, Lifelog, avec un teasing appuyé sur le produit et l'application, mais c'est sans compter sur un fâcheux problème. En effet, Lifelog est incapable de se synchroniser avec Android Wear alors que la montre est déjà sortie dans le commerce. En réalité, c'est comme si l'application de Sony n'avait jamais été compatible avec l'objet. C'est tout de même dommage, surtout qu'elle doit permettre d'enregistrer des données sportives, comme les pas et les calories brûlées, sans avoir besoin que le smartphone soit docilement posé à côté. Quand Lifelog sera enfin accessible, nous serons curieux de voir si les utilisateurs de la montre préfèrent cette application à celle d'Android Wear : Google Fit. Chaque constructeur semble vouloir proposer sa propre vision de l'application santé, et il risque d'y avoir embouteillage sous peu.

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L'absence de compatibilité avec Lifelog rend pour l'instant le GPS moins utile. Même avec d'autres applications sportives, comme Runtastic, dès que la relation entre le téléphone et la montre est coupée, il ne se passe plus rien. Seuls quelques titres, tels My Tracks ou View Ranger se chargent donc d'enregistrer vos traces GPS sans connexion au smartphone. C'est assez léger niveau fonctionnalités, bien que l'application View Ranger soit d'ailleurs particulièrement bien faite et bien intégrée, avec des données sur la position, l'enregistrement de l'altitude, de l'évolution de la position, et de la vitesse. D'ailleurs, si le Nippon se décide à rendre compatible tout son écosystème, cette montre pourrait réellement gagner en intérêt.

Enfin une autonomie correcte

Avec 420 mAh de capacité de batterie, on s'attendait évidemment à ce que cette montre soit meilleure que ses concurrentes dans le domaine de l'autonomie. C'est effectivement le cas puisque cette montre tient plus de 2 jours en utilisation modérée. C'est un avantage certain, beaucoup de personnes ne voulant pas avoir à recharger leur montre tous les soirs.

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Lors de notre utilisation, la montre a donc tenue deux jours à chaque fois, bien qu'elle ait été testée par plusieurs personnes. Les usages les plus divers ne semblent pas affecter cette autonomie. Il serait temps que tous les constructeurs, et que la prochaine génération de montres, prennent en compte ce critère de l'autonomie qui est essentiel pour le consommateur. Sony a un peu mieux réussi ce pari que les autres.