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Test du Sony Xperia 1 II : un smartphone premium issu d'une dimension parallèle

Fiche technique du Sony Xperia 1 II

Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire fourni par la marque.

Un design industriel plutôt soigné

Après le Xperia 1 lancé l'an dernier, Sony revient en 2020, avec un nouveau smartphone haut de gamme baptisé Xperia 1 II. Une façon pour le constructeur japonais de mettre ses téléphones dans la même ligne que ses appareils photo. Comme on a pu avoir le Sony Alpha 7R, puis le Sony Alpha 7R II, jusqu'au Sony Alpha 7R IV on a désormais droit au Sony Xperia 1 II.

Il faut dire que de prime abord, le Sony Xperia 1 II rappelle très nettement le format du modèle de l'an dernier. On retrouve ainsi le format allongé qui fait désormais la particularité des smartphones Sony avec leur écran au format 21:9. C'est très allongé, et ce même si tous les constructeurs ont pris pour habitude d'aller plus loin que le simple 18:9. On a ainsi un appareil avec des dimensions de 166 x 72 x 7,9 mm. Malgré cela, le smartphone reste relativement confortable à prendre en main. Il faut dire que si le Sony Xperia 1 II est haut, il n'est pas particulièrement large. On a ainsi un poids total de 181 grammes qui ne vient pas détonner avec le reste du marché, surtout compte tenu de la diagonale d'écran de 6,5 pouces.

C'est surtout lorsqu'on regarde le Xperia 1 II de face que le smartphone va jouer sur sa particularité. Dans un marché de plus en plus uniformisé où les constructeurs ont pris l'habitude de proposer des dalles Oled aux bords incurvés et avec un poinçon pour l'appareil photo, Sony a fait le choix du conservatisme. On a en effet droit ici à des bordures en haut et en bas de l'appareil relativement larges en 2020 avec 7,5 mm en haut, là où est installée la caméra selfie, et 7 mm en bas. On aime ou on n'aime pas, mais l'appareil a au moins le mérite de ne pas se satisfaire des codes classiques. À titre personnel, je trouve ça dommage tant ces bordures viennent allonger un écran déjà suffisamment haut lorsqu'on le range dans une poche ou un brassard de sport.

Ces bordures présentent tout de même l'intérêt de permettre d'y intégrer les deux haut-parleurs stéréo du smartphone. Contrairement à ce qui se fait encore chez beaucoup de smartphones concurrents, on a ici deux haut-parleurs qui envoient le son en face de l'écran. Comme sur les anciens modèles de HTC ou le Google Pixel 3, le haut-parleur inférieur n'est ainsi pas dirigé en dessous du téléphone, mais vers l'utilisateur. Résultat, on profite d'un son de bonne qualité et égal entre les deux haut-parleurs, pour une véritable stéréo. On aurait apprécié un rendu avec davantage de basses, mais c'est toujours ça de pris.

Tant qu'on parle du son, abordons la connectique sur les tranches du smartphone. En effet, Sony semble être revenu sur ses pas et après avoir abandonné la prise casque sur le Xperia 1 l'an dernier, la firme japonaise l'a réintégré sur le Xperia 1 II en 2020, sur la tranche supérieure. Un retour bienvenu pour celles et ceux qui souhaitent continuer à utiliser leur casque filaire favori. Sur la tranche droite, on va trouver les boutons de volume, intégrés à une même barre. Juste en dessous, Sony a positionné son bouton de mise en veille qui se double d'un lecteur d'empreintes digitales. Un emplacement pratique puisqu'il tombe facilement sous le pouce. Encore plus bas, c'est le déclencheur de l'appareil photo que l'on va trouver. Là aussi, il tombe aisément sous l'index… à condition qu'on utilise le smartphone en mode paysage. À gauche, c'est là qu'on va retrouver le tiroir pour cartes nano-SIM et microSD. Enfin, sur la tranche inférieure, Sony a intégré une simple prise USB-C 3.1.

Au dos du Xperia 1 II, rien d'incroyable. Outre le logo Sony positionné au centre de la surface en verre brillant, on va seulement retrouver un module photo positionné en haut à gauche, à la verticale. Notons que ce module photo est assez peu épais et ne vient pas faire tanguer le smartphone lorsqu'on l'utilise à plat sur une table ou un bureau. Malgré le coloris noir qu'on a pu tester, généralement assez salissant, on apprécie que le smartphone ne capture pas trop les traces de doigts.

Dans l'ensemble, on a ici droit à un design empli de classicisme. Sony ne révolutionne pas le genre avec son Xperia 1 II, mais, alors que l'ensemble de l'industrie tend vers un design futuriste avec un écran largement mis en avant, le constructeur japonais mise sur un design industriel assez réussi avec des tranches droites et tout ce qu'on peut attendre d'un smartphone en 2020. Même l'étanchéité est de mise, puisque le Sony Xperia 1 II est certifié IP65 et IP68.

Un écran de haute volée… mais sans 120 ou 90 Hz

Pour l'écran de son Xperia 1 II, Sony a repris les mêmes caractéristiques que sur le modèle de l'an dernier. On retrouve ainsi un écran avec quasiment l'ensemble des caractéristiques qu'on peut attendre sur un smartphone haut de gamme en 2020. On a ainsi droit à une diagonale d'écran de 6,5 pouces au format 21:9, pour une définition Ultra HD de 3840 x 1644 pixels. De quoi proposer une densité de 642 pixels par pouce (ppp) assez inégalable sur le marché. Tant et si bien qu'on se demande encore à quoi une telle définition peut servir sur un écran de smartphone.

Là où ce choix est d'autant plus discutable, c'est que le Xperia 1 II ne propose qu'un écran avec un taux de rafraîchissement classique, à 60 Hz. Pas de 90 ni de 120 Hz comme on peut en voir chez la concurrence. Un choix de technologie d'autant plus étrange que si le 120 Hz peut se distinguer sur un écran de smartphone, c'est loin d'être le cas d'une dalle 4K. Au-dessus de 400 ppp, il devient de toute façon extrêmement difficile de distinguer entre deux pixels en dehors de certains usages spécifiques comme la réalité virtuelle.

Du côté de Sony, on justifie ce choix technologique en expliquant vouloir se rapprocher le plus possible d'une expérience cinéma. Or, si les films sont bien diffusés en 4K, ils restent dans la plupart des cas cantonnés à un débit de 24 images par seconde. Une réponse qui peine cependant à convaincre tant la définition 4K reste anecdotique sur un smartphone.

À l'usage, on a droit à un écran assez plaisant avec son calibrage par défaut en mode « standard », même s'il semble tendre clairement vers le bleu. La luminosité est à la hauteur, tout comme le contraste. On notera cependant une luminosité automatique de l'écran assez capricieuse, qui peut avoir du mal à s'adapter à la luminosité ambiante, aussi bien lorsque l'écran est trop lumineux que lorsqu'il est trop sombre.

À l'aide du logiciel Calman Ultimate de Portrait Displays et de notre sonde, j'ai pu mesurer, avec le paramètre standard, une luminosité maximale à 566 cd/m², une couverture à 143 % du spectre sRGB et à 96 % du spectre DCI-P3. On a donc un mode par défaut qui permet bien d'afficher des couleurs vives avec une bonne luminosité maximale. Cependant, avec ce paramètre, le delta E va monter à 5,57 sur l'espace DCI-P3, un chiffre un peu trop élevé qui dénote une fidélité assez moyenne des couleurs. La température des blancs est quant à elle mesurée à 8164K, un chiffre bien trop élevé par rapport à 6500K de la lumière blanche du soleil, et qui montre ainsi que l'écran tire en effet bien trop vers le bleu.

Le Xperia 1 II propose également un mode qualifié de « créateur ». Celui-ci va se rapprocher des couleurs d'un mode cinéma sur un téléviseur en affichant des couleurs moins vives et plus chaudes. Néanmoins, ce mode couvre logiquement une plage colorimétrique plus faible, à 105 % du spectre sRGB et 71 % du spectre DCI-P3, sans améliorer la fidélité des couleurs sur l'espace DCI-P3 avec un delta E 2000 à 5,26.

On préférera donc rester sur le mode standard avec une balance des blancs chaude. De quoi permettre de garder une couverture à 94 % de l'espace DCI-P3 avec une température plus chaude, à 6990K, et un delta E mesuré à 5,02 pour des couleurs plus fidèles.

Une interface très proche de celle de Google

Du côté du logiciel, le Sony Xperia 1 II est doté d'Android 10 avec le patch de sécurité du 1er juin 2020. Sony a également intégré de nombreuses applications Google, parmi lesquelles ont peut citer Messages pour les SMS, Podcasts, Téléphone ou Discover, pour afficher des informations et des actualités pertinentes à gauche de l'écran d'accueil.

Dans l'ensemble, on va retrouver une interface très proche de celle de la version stock d'Android, avec des menus globalement similaires. Cependant, Sony va un peu plus loin en intégrant quelques fonctionnalités supplémentaires. C'est le cas notamment de la détection latérale. En fait, entre le bord de l'écran et la tranche, Sony a intégré une surface tactile qui peut être utilisée pour différentes fonctions. Avec un double appui, on va ainsi pouvoir ouvrir un volet latéral avec différents raccourcis vers des paramètres ou applications. Des gestes permettent également de répondre directement au téléphone en approchant le smartphone de l'oreille par exemple.

Bien évidemment, on va également retrouver des fonctionnalités bien plus convenues comme le thème sombre globale, la navigation gestuelle ou le bien-être numérique. On apprécie également la présence d'une LED de notifications en haut de l'écran, une fonctionnalité qui se fait désormais extrêmement rare sur Android. Dans l'ensemble, on a donc droit à une interface bien pensée, même si on aurait apprécié un peu plus d'options de personnalisation comme le proposent Samsung ou OnePlus.

Du côté du déverrouillage biométrique, malheureusement, le Sony Xperia 1 II pose quelques soucis. D'abord, il n'est pas doté d'un système de reconnaissance faciale, même en 2 D. Un problème qui n'en serait pas un si son lecteur d'empreintes fonctionnait bien. Vous l'aurez compris : ce n'est pas le cas. Malgré son emplacement sur la tranche droite, il m'a fallu très m'y reprendre à deux ou trois fois avant que le capteur ne reconnaisse mon pouce. Plus embêtant, à force d'essais, le téléphone s'est parfois bloqué et il m'a fallu le déverrouiller avec mon code PIN, comme en 2015. Sauf qu'en 2015 je n'utilisais pas de code de déverrouillage parce que je trouvais ça pénible à utiliser. Ici, plutôt que de simplifier la vie, le lecteur d'empreintes vient donc la compliquer.

Concernant la gestion des DRM, heureusement, le Xperia 1 II ne pose aucun souci puisqu'il est compatible avec Widevine avec le niveau L1. En d'autres termes, le smartphone peut donc permet donc de regarder des vidéos en HD sur Molotov, Netflix, myCanal ou Disney Plus.

Un Snapdragon 865 particulièrement puissant

Le Sony Xperia 1 II est doté du Snapdragon 865. Il 'agit actuellement du processeur le plus puissant disponible sur Android. À cela, Sony a jouté 8 Go de RAM LPDDR5 et 256 Go de stockage UFS 3.1 extensible par carte microSD, jusqu'à 1 To.

À l'usage, on a donc droit à un smartphone particulièrement puissant, parmi les plus fluides du marché. Au quotidien, le Sony Xperia 1 II ne vient jamais ralentir, quel que soit l'utilisation qui en est faite. On peut ainsi sans souci utiliser le smartphone pour le multitâche, pour naviguer de manière fluide entre les applications, pour naviguer sur Internet, pour lancer des jeux 2D et même jouer à des jeux 3D plutôt exigeants en ressources graphiques.

Pour Call of Duty Mobile par exemple, le jeu se lance par défaut en qualité graphique très élevée, avec une fréquence d'image élevée. J'ai pu sans souci atteindre les paramètres les plus élevés proposés par le FPS d'Activision, avec une fréquence passée au niveau « max » tout en activant l'anticrénelage. Avec cette configuration, le jeu a su rester fluide et si j'ai perdu ma partie, soyons lucides, c'est davantage à cause de mon niveau médiocre qu'en raison d'un manque de fluidité.

De son côté, Fortnite Mobile s'est lancé par défaut avec une fréquence de 30 images par seconde -- le maximum proposé par Epic Games au moment de ce test -- avec une qualité graphique épique et une résolution 3D à 75 %. En passant la résolution 3D à 100 %, j'ai tout de même pu conserver un jeu fluide, stable entre 29 et 30 FPS malgré une petite chute à 20 FPS au moment du saut en parachute.

Afin de comparer les performances du Sony Xperia 1 II à celles de ses principaux concurrents, nous l'avons soumis à une batterie de benchmarks. Nous avons ensuite comparé ses résultats à ceux d'autres smartphones lancés à un prix équivalent : le Oppo Find X2 Pro, le Samsung Galaxy S20 Ultra et le Xiaomi Mi 10 Pro. Nous avons également comparé les résultats à ceux de son prédécesseur, le Sony Xperia 1.

On a donc droit à un smartphone particulièrement puissant, bien davantage en tout cas que le Sony Xperia 1 de l'an dernier. Néanmoins, dans l'ensemble, le Sony Xperia 1 II fait jeu égal, voire moins bien que d'autres appareils lancés à un prix similaire. C'est notamment le cas de l'Oppo Find X2 Pro et du Xiaomi Mi 10 Pro, pourtant tous deux dotés de la même puce Snapdragon 865.

Un appareil photo assez peu intuitif

Pour la photo, le Sony Xperia 1 II est doté d'un module avec trois appareils photo au dos. On retrouve ainsi de haut en bas :

De quoi permettre ainsi une bonne polyvalence en matière de photo allant de l'ultra grand-angle au zoom optique x3… du moins sur le papier. À l'usage, c'est une autre paire de manches. Il faut dire que Sony propose pas moins de trois applications pour gérer la photo et la vidéo sur son Xperia 1 II. On retrouve bien évidemment l'application photo standard, mais également deux autres modes baptisés Photo Pro et Cinema Pro. Ces deux autres applications permettent, comme leur nom l'indique, d'accéder à des paramètres bien plus poussés lors de la prise de vue.

Ainsi, Photo Pro va afficher une vue semblable à celle que l'on aurait sur un appareil photo expert du constructeur. On va pouvoir gérer les différents modes entre le mode manuel (M), le mode priorité vitesse (S), le mode programme (M) ou le mode automatique. Évidemment, l'ouverture étant fixe sur un smartphone, impossible de modifier ce paramètre et on n'a donc pas accès au mode A. L'application va également donner accès à de nombreux autres paramètres comme la correction d'exposition (EV), la balance des blancs, le type d'autofocus utilisé, la sensibilité ou la vitesse d'obturation. Du côté de Cinéma Pro, on retrouve une interface qui s'inspire là aussi des caméras professionnelles de Sony, mais avec un système de projets et de profil colorimétrique.

Dans l'ensemble, si ces fonctions peuvent être une bonne idée pour permettre aux utilisateurs de comprendre les paramètres photo d'un smartphone, l'interface s'avère pour le moins rédhibitoire pour le grand public. Surtout, tout l'intérêt d'un smartphone vient du fait qu'il nous accompagne partout et qu'à la différence d'un appareil reflex, il est très rapide de l'utiliser pour prendre une photo. Passer par ces modes professionnels peut être une perte de temps, a fortiori en 2020, alors que les algorithmes des constructeurs de smartphones proposent désormais des clichés de bien meilleure facture en mode automatique qu'en mode manuel.

Les photos utilisées pour cette partie du test ont donc toutes été capturées avec l'appareil photo basique du Sony Xperia 1 II, en allant de l'ultra grand-angle au zoom optique x2 :

Il y a de nombreuses choses à noter dans ces différentes scènes. D'abord, on constate que le Sony Xperia 1 II propose une excellente balance colorimétrique entre les différents capteurs. On ne va pas avoir, comme c'est parfois le cas, un appareil photo ultra grand-angle qui tire vers le vert quand le module grand-angle tire vers le bleu. Ici, les photos sont cohérentes d'un bout à l'autre de la plage focale.

On notera également que contrairement à de nombreux constructeurs, Sony ne propose pas de zoom hybride. Le constructeur japonais s'est arrêté au zoom optique x2 et, s'il est possible de zoomer jusqu'à x3 en numérique avec cet objectif, cela se fera avec perte de données. Il faut dire que chaque appareil photo est indépendant et que la définition de 12 mégapixels du capteur principal ne permet pas d'aller beaucoup plus loin en croppant dans l'image.

Cela se constate d'ailleurs particulièrement sur les photos de nuit. Alors que nombre de smartphones utilisent désormais le module photo principal pour le zoom lorsque la lumière vient à manquer, ce n'est pas le choix qu'a fait Sony. Ici, à partir du moment où l'utilisateur a choisi de passer sur le téléobjectif, c'est cet appareil photo qui sera utilisé… même s'il est bien moins lumineux que le module principal. Il faut dire que malgré sa plus grande taille et la plus grande ouverture focale de son objectif, l'appareil principal reste limité à 12 mégapixels. Là encore, il est donc impossible pour lui de zoomer numériquement dans l'image sans perdre énormément en qualité. Dommage, parce que la grande taille du capteur principal, ainsi que son objectif lumineux, permet de prendre des clichés de bonne qualité, avec de nombreux détails, même en basse lumière.

Et tant qu'on parle des clichés en basse lumière, on en arrive à l'un des principaux soucis en photo de ce Xperia 1 II. En effet, le smartphone ne dispose pas d'un véritable mode cliché nocturne activable manuellement. Il se contente d'une indication du mode automatique pour activer les paramètres automatiques en basse luminosité. Si ça peut suffire pour les scènes en pleine rue avec de bons éclairages, c'est bien plus contraignant lorsque les sources de lumière viennent à manquer, notamment pour l'ultra grand-angle ou le téléobjectif. On pourrait comprendre ce choix de Sony si la firme n'avait pas développé un mode cliché nocturne pour son Xperia 10 II, un smartphone milieu de gamme. Malheureusement, le constructeur japonais considère que le Xperia 1 II est destiné aux photographes experts et qu'ils n'en ont donc pas besoin. Encore dommage.

À défaut de mode cliché nocturne, le Sony Xperia 1 II intègre cependant bel et bien un mode portrait avec flou d'arrière-plan. Sur les photos ci-dessous, j'ai donc pu me prendre en photo avec le mode automatique et avec le mode portrait.

Dans l'ensemble, on a un Sony Xperia 1 II qui s'en sort très bien pour les portraits. Il faut dire que le smartphone a récupéré la technologie de mise au point automatique sur les yeux du sujet pour avoir des portraits les plus nets possible. Pour l'effet bokeh, on aurait cependant apprécié une meilleure gestion notamment au niveau des cheveux. On voit bien sur la troisième série, avec la bibliothèque en arrière-plan, que le haut des cheveux paraît lissé.

Pour les selfies, le Sony Xperia 1 II est doté d'un capteur de 8 mégapixels avec un objectif ouvrant à f/2,0.

Là encore, on a un appareil photo qui s'en sort plutôt bien et qui parvient à gérer les hautes plages dynamiques comme on le voit sur la première photo, à contrejour. Malheureusement, il n'est pas possible d'activer de mode bokeh avec flou d'arrière-plan pour les selfies.

Pour la vidéo, notons que le Sony Xperia 1 II est capable de tourner des séquences en 4 K HDR à 60 images par seconde.

Dans l'ensemble, c'est une expérience photo déstabilisante que propose le Sony Xperia 1 II. Le téléphone propose une belle qualité d'image avec son capteur photo principal, associé à l'optique grand-angle. Il propose également une bonne polyvalence avec de l'ultra grand-angle et un téléobjectif. Néanmoins, Sony donne l'impression de ne s'adresser qu'aux professionnels de la photo, ou aux puristes qui ne souhaiteraient que prendre des photos en mode manuel. Pas de zoom hybride, pas de mode cliché nocturne, pas de mode portrait pour les selfies, des photos sombres en basse lumière. Beaucoup de fonctions que nombre de concurrents ont su intégrer grâce à de l'algorithme, mais auxquelles Sony ne semble pas vouloir toucher.

Une autonomie correcte de deux jours

Le Sony Xperia 1 II est équipé d'une batterie de 4000 mAh, de quoi permettre au smartphone de tenir très facilement la journée, voire une journée complète supplémentaire. Durant ma semaine de test, je n'ai ainsi eu besoin de recharger le smartphone que trois fois.

La première fois, le Xperia 1 II a ainsi pu tenir pendant 40 heures avant de tomber à 12 % de batterie. Durant cette période, l'écran est resté allumé pendant 4h41, dont 1h10 sur Chrome, 1h sur YouTube, 1h sur Twitter et 1h sur Facebook Messenger. Au deuxième cycle, le Xperia 1 II aura tenu 30 heures, dont 5h avec l'écran allumé, avant de descendre à 9 % de batterie, dont 46 minutes de Fortnite, 20 minutes de benchmarks et 10 minutes de Chrome. Enfin, au troisième cycle, le Xperia 1 II aura tenu 33 heures, dont 4h43 d'écran allumé, avec 1h7 de Chrome, 50 minutes de Twitter et 35 minutes de YouTube.

Dans l'ensemble, le Sony Xperia 1 II propose une autonomie correcte, qui s'avère en tous cas suffisamment confortable pour tenir la journée entière. Pour la recharge, le téléphone est fourni avec un chargeur 18 W (9 V, 2 A). Celui-ci permet de passer de 10 à 54 % de batterie en 30 minutes et de récupérer la batterie jusqu'à 100 % en 1h47. Notons également que le Sony Xperia 1 II est compatible avec la charge sans fil.

Réseau & communication du Sony Xperia 1 II

Le Sony Xperia 1 II est doté d'un emplacement pour une seule carte nano-SIM. Le smartphone est compatible avec l'ensemble des fréquences 4G disponibles en France, y compris la bande B28 des 700 MHz, surtout utilisée par Free Mobile.

Le smartphone est également compatible 5G avec les bandes n1 (2100 MHz), n3 (1800 MHz), n28 (700 MHz), n77 (3700 MHz) et n78 (3500 MHz). Il sera donc compatible avec les bandes 4G qui seront utilisées en France au lancement commercial de la prochaine génération de réseau mobile. Néanmoins, il n'est pas compatible avec les bandes millimétriques, au-dessus des 6 GHz.

Pour le Wi-Fi, le Sony Xperia 1 II est compatible avec la dernière norme en date, le Wi-Fi 6 (802.11a/b/g/n/ac/ax). Idem pour le Bluetooth avec le support du Bluetooth 5.1 et des codecs Bluetooth audio SBC, AAC, aptX, aptX HD, LDAC, aptX Adaptative et aptX TWS+. Enfin, pour la géolocalisation, le Sony Xperia 1 II est compatible avec les satellites GPS, Galileo et Glonass.

Pour les appels vocaux, Sony repose, comme on l'a vu, sur l'application Téléphone de Google. La qualité des appels audio est bonne, dans le sens où la voix n'est pas compressée du tout. En revanche, c'est une autre paire de manches pour les bruits ambiants. Alors que l'immense majorité des smartphones permet désormais de filtrer les bruits ambiants pour que votre interlocuteur ne distingue que votre voix, ce n'est pas -- ou à peine -- le cas du Sony Xperia 1 II. En appelant mon interlocuteur avec des sons de circulation automobile diffusés sur mes haut-parleurs, il pouvait tout entendre, aussi bien les sifflets que les camions ou les voitures, à tel point qu'il a qualifié la conversation de « désagréable ».

Prix et disponibilité du Sony Xperia 1 II

Le Sony Xperia 1 II est d'ores et déjà disponible. Deux coloris sont proposés : noir ou violet. Le smartphone est proposé dans une configuration unique, avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage au prix de 1199 euros.

À ce tarif, le Sony Xperia 1 II fait face à l'Oppo Find X2 Pro, mais également au Samsung Galaxy S20 Ultra ou à l'iPhone 11 Pro Max.