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Test du TCL 65C825 : une TV Mini-LED avec un très bon contraste mais qui ne gomme pas le blooming

Avec sa technologie de rétroéclairage Mini-LED, le téléviseur TCL 65C825 entend proposer une image Ultra HD avec un contraste optimisé, des effets de blooming réduits, ou au moins maîtrisés, et tant qu’à faire une large compatibilité avec les dernières technologies pour les jeux vidéo dont le VRR, l’ALLM et un temps de retard à l’affichage aussi minime que possible. Tout cela pour un prix plutôt abordable. Le pari est-il réussi ? C’est ce que nous allons voir au cours de ce test.

Fiche technique

L'exemplaire de test nous a été prêté par la marque.

Design

Le téléviseur TCL 65C825 propose un design assez réussi, selon nous, même s’il n’a pas l’épaisseur d’un modèle OLED extrêmement fin -- seulement quelques millimètres. Ici, il faut plutôt compter sur une épaisseur maximale de 6 cm et minimale de 2,5 cm. D’ailleurs, à titre de comparaison, le téléviseur TCL 65X10 de l’an dernier, qui utilise la même technologie Mini-LED, est à peu près deux fois moins épais…

Mais il est vrai que l’on ne regarde pas une télévision de profil et, de face, le 65C825 fait plutôt bonne figure. Son écran est souligné par une barre de son signée Onkyo avec un revêtement en tissu acoustiquement transparent. Il y a également une barre chromée entre la barre et la dalle du téléviseur marquant la séparation entre l’image et le son.

Le pied du téléviseur est rectangulaire et mesure 43 cm de largeur pour 30 cm de profondeur ce qui fait que l’appareil tient sans problème sur un petit meuble, le pied étant central. Il est maintenu à l’écran par 4 vis et son montage ne représente aucune difficulté. Ainsi installé, l’écran est surélevé de 2 cm par rapport au meuble sur lequel il est posé, ce qui empêche tout placement d’une barre de son devant, à moins d’en avoir une particulièrement fine pour la poser sur le pied, reposant alors en équilibre…

Si on passe derrière le téléviseur, le dos ressemble un peu à celui proposé sur le Panasonic JZ2000, par exemple avec ce que l’on pourrait appeler une sorte de cheminée qui part vers le haut, mais les similitudes s’arrêtent là, car chez Panasonic, ce design de dos est conçu pour proposer différentes orientations des haut-parleurs afin de satisfaire les bandes sonores Dolby Atmos. Même si la TV TCL est compatible avec ce format, il est seulement question d’un caisson de basses que l’on voit bien, marqué du logo du partenaire audio, Onkyo. Notez aussi la présence d’un bouton pour couper physiquement le microphone intégré dans le téléviseur afin de garantir la confidentialité.

Enfin, et c’est beaucoup plus original, le téléviseur peut accueillir une webcam baptisée Magic Camera, sur sa partie supérieure. Le haut de la « cheminée » dispose effectivement d’un emplacement magnétisé dans lequel il suffit de glisser le tronc de la caméra pour pouvoir l’utiliser pendant un appel en vidéo notamment avec l’application de Google Duo. Lorsque l’appel est terminé, on peut l’enlever très facilement ou positionner le cache en plastique devant l’objectif pour garantir la confidentialité. Il est vrai qu’avec la situation actuelle et parfois les restrictions de déplacements auxquelles nous pourrions être soumis, les échanges se font de plus en plus en mode vidéo alors autant en profiter sur un écran aussi grand que possible, celui d’une télévision.

C’est un petit plus qui peut être bienvenu, mais, disons-le, ce n’est pas cet accessoire qui va vous faire craquer ou non pour ce modèle. Mais cela pourrait peut-être changer avec le temps puisque le constructeur promet une mise à jour qui permettrait d’utiliser des gestes devant la caméra pour contrôler certaines fonctions du téléviseur, voire à pouvoir faire de la reconnaissance faciale afin d’afficher, par exemple, l’interface du téléspectateur qui s’assoit devant et pas celle d’une autre personne.

Le téléviseur peut parfaitement être accroché à un mur, le cas échéant, avec une fixation à la norme VESA 400x400. Le cadre de l’écran est assez fin mesurant 1 cm environ ce qui laisse une belle place à l’image sur une diagonale ici de 65 pouces. Notez que le téléviseur est également disponible en version 55 pouces. Le téléviseur TCL 65C825 prêté par la marque pour réaliser ce test profitait une qualité de fabrication tout à fait satisfaisante avec des finitions impeccables. Le cadre est chromé, comme le pied.

Connectiques du TCL 65C825

Une seule bande de connectiques suffit pour toutes les intégrer, ce qui signifie que toutes les prises sont orientées vers le côté de l’appareil facilitant une accroche murale, le cas échéant. Elles sont à droite lorsqu’on regarde le téléviseur de face, et plutôt complètes. On peut compter sur la présence de deux prises HDMI 2.1, dont une eARC, les deux supportant des signaux Ultra HD à 120 Hz, ce qui est intéressant pour les jeux vidéo. Les deux autres entrées HDMI acceptent de l’Ultra HD à 60 Hz maximum. Il y a également une prise USB pour lire des contenus multimédia, un port Ethernet, une entrée Antenne et une autre pour le satellite.

Une sortie audio optique numérique permet d’atteindre un système audio et une entrée Composite est disponible si vous souhaitez brancher un caméscope analogique dessus. Enfin, notez la présence d’une prise casque qui peut avoir son utilité.

Au niveau du pied, à l’arrière, une encoche permet de guider les câbles vers l’arrière. Par contre, il n’y a pas d’autres accroches pour parfaitement agencer les fils avant leur fuite vers le pied central comme c’est le cas sur le Sony XR-75Z9J, par exemple. On s’en contentera. Le TCL 65C825 est Bluetooth et WiFi. Il intègre Google Assistant et donc compatible Chromecast. Par contre, il fait l’impasse sur AirPlay et Homekit d’Apple. Pour l’assistant Alexa, il faut nécessairement avoir une enceinte connectée Amazon à la maison pour communiquer avec le téléviseur.

Image

Le téléviseur TCL 65C825 utilise donc une dalle VA LCD avec un rétroéclairage Mini-LED fabriquée par TCL. Il dispose également d’un panneau Quantum Dot, comme chez Samsung pour les couleurs.

Il est compatible avec tous les formats HLG, HDR10, HDR10+ et Dolby Vision IQ avec un capteur de luminosité qui adapte les réglages de l’image automatiquement selon les conditions d’éclairage de la pièce. On peut ainsi avoir du Dolby Vision sombre (pour un visionnage dans l’obscurité) ou du Dolby Vision lumineux (pour un visionnage en plein jour). Notez également la possibilité de passer en mode jeu avec la compatibilité Dolby Vision. À titre de comparaison, le TCL 65X10 de l’année dernière n’a pas de capteur de luminosité. Notez également que le téléviseur propose un mode IMAX Enhanced, uniquement pour des sources HDR ce qui implique une compatibilité avec le format audio DTS.

Nous avons pu tester la TV en version (produit) V8-T615T01-LF1X017 avec une mise à jour fournie par le fabricant. Sur des images de la TNT, nous avons pu constater que le moteur de mise à l’échelle -- ou upscaling -- est plus performant que celui intégré au sein de la TCL 65X10. Le téléviseur s’efforce de proposer des images détaillées sans trop les lisser malgré tout. Les séquences produites profitent d’un bon piqué et d’une profondeur de champ intéressante. La mise à l’échelle n’est pas parfaite non plus, mais il faut reconnaître qu’il y a un mieux par rapport à l’année précédente, même si on reste en deçà des systèmes proposés par Panasonic ou Sony, par exemple.

La fluidité des images s’est également améliorée, même si on peut encore parfois constater quelques légers décrochages de certaines zones qui ont du mal à suivre les mouvements très rapides. Concernant les phénomènes de blooming, quelle que soit la source, le téléviseur n’arrive pas à gommer les halos autour de certains contenus sur fond noir. La technologie Mini-LED n’est donc pas capable, à ce stade, de proposer un rendu aussi précis qu’une dalle OLED capable d’éteindre chaque pixel et ainsi d'éviter l'affichage d'un halo lumineux. Malgré tout, il faut reconnaître que l’effet est atténué par rapport à ce que nous avions pu constater sur le 65X10, mais toujours présent.

Comme les autres téléviseurs, celui-ci propose plusieurs modes d’image avec différents réglages : Dynamique, Standard, Film, Amélioration HDR, Sports, Jeu et Ordinateur en SDR. De plus, lorsque l’on passe en HDR, on gagne le mode IMAX Enhanced.

En SDR, avec le mode Film, le meilleur pour visionner des films et des séries, le téléviseur propose une colorimétrie correcte, mais qui peut être optimisée : nous avons mesuré un Delta E moyen de 3,76, soit une valeur supérieure à 3, seuil en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre ce qui est affiché à l’écran et la couleur demandée. La température des couleurs est légèrement chaude par rapport à la valeur cible de 6500 K puisque nous avons pu trouver une valeur moyenne de 5987 K.

Concernant le contraste, le téléviseur tente de produire les noirs les plus sombres possible. Nous avons pu mesurer un taux de contraste de 14 500:1 avec le même protocole que sur le 65X10 de l’année dernière qui avait obtenu 4670:1, soit une belle progression. Si ce chiffre est très élevé, on ne peut toutefois pas le comparer aux résultats produits par les dalles OLED dont les noirs sont considérés comme infinis. Pourtant, à côté de cela, le téléviseur est aussi capable d’éteindre certaines zones de son rétroéclairage pour proposer des noirs aussi profonds que possible même si elles peuvent être « parasitées » par les zones adjacentes. Cela donne d’excellents résultats sur certaines scènes sombres. Par contre, sur le générique de la Formule 1 sur Canal+ où des flashs très colorés viennent illuminer l’écran, le tout sur un fond noir, on remarque que le téléviseur arrive à éteindre certaines zones, mais pas toujours, les mouvements étant alors trop rapides pour que la dalle réagisse livrant ainsi une alternance de noirs vraiment noirs, et d’autres beaucoup plus gris. C’est un exercice très difficile pour les TV LCD, mais réussi haut la main par les TV OLED.

Là où la technologie LCD va prendre le pas sur l’OLED, c’est sur la luminosité. Avec nos instruments en mode Film avec des mires HDR, nous avons pu relever une luminosité maximale de 1050 cd/m² là où les OLED n’arrivent pas encore à dépasser les 1000 cd/m² en mode Cinéma ou Filmmaker, l’équivalent. Dans ces conditions, nous avons mesuré un Delta E moyen de 2,53, soit un résultat inférieur à 3 donc satisfaisant, mais qui, encore une fois pourrait être optimisé.

À l’image, la luminosité est effectivement importante, mais pas trop non plus lorsqu’il s’agit d’en profiter dans la pénombre. Par rapport à une TV OLED, le TCL 65C825 s’en sort mieux dans les pièces baignées de lumière. Son filtre antireflet est correct. Il se montre assez efficace avec des petites sources de lumière, mais ne peut pas gommer totalement une baie vitrée placée devant.

Enfin, concernant les couvertures des espaces colorimétriques, nous avons pu relever 96 % pour le DCI-3 et 80 % pour le BT2020, soit, pour ce dernier, la valeur la plus haute que nous ayons pu mesurer jusqu’ici toutes marques et technologies confondues. Cela signifie que le téléviseur est capable d’afficher plus de couleurs que les autres sur l’espace colorimétrique le plus exigeant.

Gaming

Pour satisfaire les joueurs et plus particulièrement les plus exigeants, il faut embarquer toutes les technologies aujourd’hui disponibles sur les dernières consoles de jeu. Ainsi, le téléviseur supporte le VRR (Variable Rate Refresh) pour limiter les déchirures d’images, l’ALLM (Auto Latency Low Mode) pour réduire la latence à son minimum et propose deux ports HDMI pouvant accepter des signaux Ultra HD à 120 Hz. Toutefois, comme chez Sony, il n’est pas possible, avant une prochaine mise à jour, de profiter à la fois du Dolby Vision et de l’Ultra HD à 120 Hz.

Alors que nous avions relevé un temps de retard à l’affichage de 17,6 ms, ce nouveau modèle propose un délai de 13,1 ms soit une belle progression, même si cela reste plus lent que les Samsung ou LG qui proposent des temps de retard à l’affichage à environ 10 ms, sur les derniers modèles. Sur le TCL, cela correspond à moins d’une image de retard entre le moment où on appuie sur la touche de la manette et où l’action est exécutée à l’écran. C’est donc tout à fait satisfaisant.

Audio

Pour la partie audio, le téléviseur propose un ensemble de deux haut-parleurs à l’avant, au niveau de la barre sous l’écran proposant 2x15 Watts RMS. Ils sont accompagnés par un woofer à l’arrière délivrant une puissance de 30 Watts RMS. On est loin des 125 Watts proposés par le Panasonic 65JZ2000, par exemple. On est aussi assez éloigné du rendu proposé par ce dernier qui offre, selon nous, le meilleur son pour une télévision.

Ici, avec le TCL 65C825, on a droit à un rendu audio qui est correct à faible volume, mais qui part un peu dans tous les sens dès qu’on monte. Nous aurions cru que le woofer aurait un peu plus de présence. Il y a des graves, mais peut-être pas autant qu’attendu. On ne parle pas d’effets vers le haut ici puisqu’ils sont absents.

Interface

Le téléviseur est animé par le système Google TV avec un menu d’accueil en plein écran organisé par types de contenus et non plus par plateforme comme c’était le cas sous Android TV. On profite donc d’un large choix d’applications dont les principales plateformes de vidéo en streaming que sont Netflix, Disney+, Amazon Prime Video, Rakuten TV, etc. On peut aussi compter sur une compatibilité Chromecast pour envoyer des contenus audio ou vidéo vers le téléviseur depuis un smartphone ou une tablette tactile, par exemple.

Le système s’est montré fluide même s’il faut lui laisser un peu de temps après le démarrage pour ne pas souffrir de ralentissements.

La navigation est ergonomique et facile. Même si on peut regretter qu’il faille parcourir deux menus pour changer le mode d’image ou les réglages du son, par exemple. En outre, le téléviseur dispose d’un lecteur de médias intégré ce qui lui permet de lire des contenus depuis une clé USB ou depuis un NAS, via le réseau domestique par exemple. Toutefois, nous n’avons pas réussi à visionner le film Gemini Man en qualité Ultra HD avec un très haut débit de 80 Mbit/s via les applications proposées. Pour des débits moindres, ça passe.

Deux télécommandes, mais aucune rétroéclairée

Le téléviseur est livré avec deux télécommandes. L’une est compacte tandis que l’autre est plus grande tout en restant assez fine. Malheureusement, aucune n’est rétroéclairée. La plus petite est Bluetooth et elle contient les touches principales pour s’en sortir au quotidien alors que, finalement, la grande sert très peu, voire quasiment pas. Une seule touche de raccourcis, vers Netflix, est proposée alors que certaines télécommandes proposent jusqu’à 4 plateformes immédiatement accessibles. On peut lancer l’assistant Google et parler à la télécommande puisqu’elle dispose d’un microphone intégré.

Consommation

En matière de consommation électrique, nous avons mesuré ce que consommait le téléviseur pendant la diffusion d’une série, « les 100 » sur Netflix (HD 5.1) pendant 4 heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur Film. Dans ces conditions, que nous allons reproduire pour tous les prochains tests de téléviseurs, le TCL 65C825 consommait 97 Wh ce qui est assez important notamment lorsque l’on compare ce résultat avec la consommation proposée par la TV Panasonic 65JZ2000 qui est de 70 Wh (mode Filmmaker). En veille, le téléviseur consomme 0,5 Watt.

Prix et date de sortie

La série TCL C825 est déclinée en 55 et 65 pouces pour des prix respectifs de 1090 euros et 1590 euros.