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Test du Wiko View 4 : l'autonomie pour véritable argument

Fiche technique du Wiko View 4

Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire fourni par la marque.

Un design des plus classiques

Après une gamme View 3 plutôt réussie l'an dernier, Wiko a lancé en 2020 une nouvelle gamme View 4 (ou View4) avec deux modèles, les Wiko View 4 et View 4 Lite. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette nouvelle génération reste cantonnée aux standards de l'an passé.

Oubliez les smartphones avec écran poinçonné comme on en trouve chez Xiaomi, ici Wiko a intégré en façade un écran de 6,52 pouces avec une encoche en forme de goutte d'eau en haut de l'écran. Bien évidemment, compte tenu du segment tarifaire de l'appareil, il faut se contenter d'un écran plat. Dommage également, on retrouve, tout autour de la dalle, des bordures assez larges. Comptez 4 mm sur les côtés, 5,5 mm en haut et jusqu'à 10 mm en bas pour ce qu'on qualifie généralement de menton. Autant le dire de suite, si on a bien affaire à un smartphone avec un écran au format 20:9, le Wiko View 4 n'est pas un smartphone borderless pour autant.

Au dos du smartphone, on va retrouver une surface en plastique avec le logo de la marque et une imitation verre. Rien de très original à souligner sur ce point, sinon qu'on pourra regretter que l'appareil capture facilement les traces de doigt, même avec le coloris doré, plutôt clair, qu'on a pu tester. Dans l'angle supérieur gauche, la marque française a intégré un module avec trois appareils photo positionnés à la verticale et, juste en dessous, le flash.

C'est là que dans la plupart des cas on vous signalerait également la présence d'un lecteur d'empreintes digitales. Mais non. Wiko a décidé de s'en passer sur le View 4. Il n'est présent ni au dos de l'appareil, ni sur la tranche, et encore moins sous l'écran. Il vous faudra donc nécessairement passer par le schéma ou le code PIN à l'écran pour déverrouiller votre smartphone. On y reviendra dans la partie logicielle.

Sur les tranches du Wiko View 4, on va retrouver à droite les boutons de mise en veille et de volume, qui tombent facilement sous le doigt avec un clic agréable. En haut, Wiko a intégré une prise casque bienvenue pour utiliser son casque filaire. Mais cette présence s'explique également par la connectique USB utilisée, puisque Wiko a fait l'impasse sur l'USB-C pour intégrer une prise micro-USB, qui ne peut donc pas faire passer de flux audio. C'est également sur la tranche inférieure qu'on va retrouver le haut-parleur.

Enfin, sur le côté gauche, on va retrouver un tiroir complet avec la possibilité d'insérer deux cartes nano-SIm en plus d'une carte microSD. C'est également sur ce côté que Wiko a positionné le bouton Google Assistant qui permet, comme son nom l'indique, de lancer l'assistant vocal simplement d'une touche.

Dans l'ensemble, on a droit à un smartphone assez imposant, particulièrement en largeur. Avec son format de 165,7 x 75,8 x 8,85 mm, le Wiko View 4 n'est pas des plus évidents à utiliser à une main et conviendra davantage à une utilisation à deux mains. Heureusement, le smartphone reste relativement léger, compte tenu de son gabarit, avec un poids de 180 grammes. Un poids qui peut notamment s'expliquer par l'utilisation d'un dos en plastique et non en verre.

Un écran plutôt lumineux

Concernant l'écran, le Wiko View 4 est équipé d'une dalle assez imposante de 6,52 pouces. Elle utilise une technologie LCD et vient afficher 1600 x 720 pixels. Si on a donc droit à un écran HD dans le sens le plus strict du mot, puisqu'elle dépasse les 720 p, on a tout de même une définition bien en deçà du Full HD. Qui dit grand écran avec petite définition dit également faible densité de pixels. En effet, le Wiko View 4 ne parvient à afficher que 269 pixels par pouce (ppp). On est loin des 400 ppp que l'on retrouve généralement sur le marché. Concrètement, cela signifie qu'on peut distinguer assez facilement les pixels à l'écran à condition de les chercher. Ça ne sera pas gênant dans la plupart des cas, mais il en résulte un manque de netteté et un aliasing qui peut être désagréable.

À l'usage, le Wiko View 4 propose un écran plutôt lumineux pour un téléphone d'entrée de gamme. Même en plein soleil, la dalle reste suffisamment lumineuse pour pouvoir consulter les contenus confortablement en extérieur. Revers de la médaille, on notera une luminosité un peu trop forte de l'écran, même en le réglant sur le cran le plus bas, lorsqu'on est dans le noir complet. Le contraste, n'est quant à lui pas le point fort du téléphone de Wiko et les pixels noirs sont bien visibles avec une faible lumière ambiante. Enfin, notons que le téléphone a un écran qui tire légèrement vers le bleu.

Malheureusement, en raison du télétravail toujours en place chez Frandroid, je n'ai pas eu l'occasion de tester à la sonde le Wiko View 4. J'ai cependant pu comparer son écran à celui du Samsung Galaxy Note 10 Lite. Il faut dire que le smartphone du constructeur coréen a une dalle particulièrement bien calibrée, avec une température des couleurs mesurée à 6486 K. C'est extrêmement proche des 6500 K de la lumière blanche du soleil et l'écran va ici nous servir de référence. Comme pressenti, le Wiko View 4 tire bien davantage vers le bleu et propose donc un écran à la teinte bien plus froide que celui du Galaxy Note 10 Lite.

Notons néanmoins que Wiko propose quelques options de calibration dans les paramètres d’affichage. Il n'est pas ici question de mode de couleurs vives ou naturelles, mais simplement de régler la balance de blancs vers des couleurs plus froides ou plus chaudes. De quoi s'approcher, avec le niveau le plus chaud, de la température du Galaxy Note 10 Lite.

Une interface logicielle à la sauce Google

Le Wiko View 3 est équipé d'Android 10 avec la mise à jour de sécurité du 5 janvier 2020. Testé en juin 2020, autant dire qu'on aurait apprécié une mise à jour un peu plus récente.

Dans l'ensemble, on a droit à une interface Wiko très proche de celle proposée de base par Google avec ses Pixel, Sony sur Xperia ou Motorola sur ses propres appareils. On a ainsi droit à une navigation similaire avec, sur l'écran d'accueil, un tiroir d'application qui peut s'ouvrir d'un coup de pouce vers le haut, ou un écran de notifications d'un glissement vers le doigt, depuis n'importe où sur l'écran. On va également retrouver nombre d'applications Google préinstallées sur l'appareil comme Google Agenda, Google podcasts ou Google Discover. Un bon choix de la part de Wiko, puisqu'il s'agit de l'un des meilleurs écrans de découvertes disponibles sur le marché.

On va également retrouver un thème sombre, accessible depuis les paramètres d'affichage du smartphone, et à une navigation gestuelle qui peut être activée depuis les « fonctionnalités Wiko ». Parce qu'en plus des fonctionnalités intégrées nativement par Google sur Android 10, Wiko a également ajouté quelques fonctionnalités.

C'est ainsi depuis ces paramètres que l'on va retrouver le mode d'utilisation du smartphone à une seule main, les paramètres de l'écran d'accueil -- qui ne permettent d'afficher malheureusement que des lignes de trois icônes -- l'option pour masquer l'encoche avec une bande noire, le mode jeu ou le témoin lumineux. Pour cette dernière option, signalons en effet que le Wiko View 4 est équipé d'une LED de notifications qui va s'afficher en vert ou en rouge en fonction du type de notification. Malheureusement, on ne peut pas programmer d'autres couleurs.

Enfin, c'est également dans ce menu que l'on va retrouver le système de reconnaissance faciale 2D intégré par Wiko. Parce que si le smartphone est dépourvu de lecteur d'empreintes, il profite heureusement d'un système de reconnaissance faciale pour compenser. Si ce type de système est moins sécurisé qu'un lecteur d'empreintes ou qu'un système de reconnaissance 3D, il reste cependant bienvenu dans un usage quotidien pour éviter d'avoir à rentrer systématiquement son code PIN ou son schéma de déverrouillage. Ça n'excuse pas l'absence de lecteur d'empreintes, mais ça a au moins le mérite de la rendre aigre-douce.

On l'a vu plus haut, le Wiko View 4 est doté d'un bouton Google Assistant. Tout bêtement, il va ainsi lancer l'assistant vocal de Google lorsque vous appuyez dessus. Et c'est tout. Ne comptez pas sur des interactions différentes selon si vous appuyez une fois, deux fois ou de manière prolongée. Le bouton a pour seul mérite de fonctionner même lorsque le smartphone est en veille. Dommage également, Wiko ne propose pas nativement de réattribuer ce bouton pour une autre fonctionnalité. On aurait par exemple apprécié de pouvoir appuyer deux fois dessus pour ouvrir le flash du smartphone, ou mettre sa musique en pause. À moins de bidouille ou de passer par une application tierce, c'est tout bonnement impossible.

Enfin, concernant la gestion des DRM, le Wiko View 4 n'est compatible avec Widevine qu'au niveau L3. Concrètement, cela signifie qu'il est impossible de lancer Netflix, Molotov, Disney Plus ou myCanal en HD sur le smartphone.

Des performances médiocres

Le Wiko View 4 est équipé d'une puce Helio A25 de MediaTek adossée à 3 Go de RAM et 64 Go de stockage. Autant le dire de suite, ce n'est pas un foudre de guerre, loin de là. Le smartphone pourrait même se caractériser par sa lenteur lors du chargement des applications, l'ouverture du clavier virtuel et même le multitâche. Même sur les pages Web, le Wiko View 4 peut prendre quelques secondes de plus qu'un smartphone normal.

Il faut dire que si le Helio A25 est une puce récente de MediaTek, lancée en février dernier, il s'agit d'une puce d'entrée de gamme conçue pour les smartphones les moins chers du marché. C'est d'ailleurs le même processeur que l'on va également retrouver sur le Wiko View 4 Lite, lancé à 129 euros. La puce Helio A25 est en fait dotée d'un processeur avec huit cœurs basse consommation Cortex A53 à 1,8 GHz et d'un GPU IMG powerVR GE8320.

Dans les jeux 3D, c'est la débandade. Fortnite refuse tout bonnement de s'installer sur le Wiko View 4. Quant à PUBG Mobile, si le jeu se lance bel et bien, il est paramétré par défaut avec des graphismes faibles et une fréquence d'images par seconde réglée sur moyenne. On peut cependant passer la fréquence sur élevée, mais pas activer l'anticrénelage, les ombres ou les ragdoll. Avec une fréquence élevée et malgré des graphismes faibles, le smartphone a bien du mal à suivre la cadence du jeu et on se retrouve fréquemment avec quelques freeze assez handicapant à l'écran, surtout dans un jeu de tir aussi nerveux.

Afin d'évaluer les performances du Wiko View 4, nous l'avons soumis à une batterie de benchmarks déjà passés par certains de ses concurrents, le Realme 6 et les Xiaomi Redmi Note 9 et Redmi Note 8T. Ou plutôt, nous avons tenté de le soumettre à ces benchmarks. Dans certains cas, comme AnTuTu v8, le test s'est arrêté en cours de route, et ce à chaque reprise. Impossible donc d'obtenir la note du View 4 sur ce test.

C'est bien simple, quel que soit le test pris en compte, le Wiko View 4 fait partie des smartphones les moins performants. Alors certes, le Realme 6 est lancé à 50 euros de plus et le Redmi Note 9 s'affiche à 200 euros, mais le Redmi Note 8T, lancé il y a un an, est désormais proposé à un prix similaire.

Un appareil photo tout juste convenable

Pour la photo, le Wiko View 4 reprend une configuration somme toute assez classique pour un smartphone d'entrée de gamme. On va ainsi retrouver un module avec trois appareils photo au dos comprenant, de haut en bas :

Si le Wiko View 4 fait donc l'impasse sur le zoom optique ou hybride -- mais propose bien un zoom numérique -- il propose cependant une polyvalence optique cohérente pour son niveau de prix. Les clichés suivants ont tous été capturés en mode automatique :

Dans l'ensemble, le Wiko View 4 a bien du mal à gérer les fortes plages dynamiques avec un ciel qui paraît facilement brûlé, même avec l'appareil photo principal. Par ailleurs, on notera une très grande disparité entre les deux appareils avec des couleurs bien plus vives sur le grand-angle que sur l'ultra grand-angle. En zoomant dans l'image, même le niveau de détails est assez moyen comme on peut le voir sur la photo de l'étagère. Mais c'est bien évidemment en base lumière que le Wiko View 4 va avoir le plus de mal. Heureusement, pour compenser, il intègre un mode nuit que l'on qualifiera poliment de discutable.

C'est simple à constater, le Wiko View 4 ne propose aucune différence notable entre le mode automatique et le mode nuit. Notons également que le mode nuit ne fonctionne qu'avec le capteur principal.

Pour les portraits, le Wiko View 4 est doté d'un mode... portrait. Logique, puisque le constructeur a même intégré un troisième capteur au dos censé gérer le flou d'arrière-plan. On appréciera notamment la possibilité de gérer au mieux ce flou logiciel avec un curseur allant de f/16 à f/0,95. Le flou peut par ailleurs être retouché a posteriori grâce au visionneur de photo de Google.

Dans l'ensemble, on notera tout de même de nombreux défauts sur ce mode portrait. Il a en effet du mal à bien détourer correctement la silhouette, comme on le voit à droite du cou sur la deuxième série. Surtout, comme en mode automatique, le View 4 peine à bien gérer les hautes plages dynamiques. Enfin, en basse lumière, non seulement le smartphone peine à produire le flou d'arrière-plan, mais en plus la photo devient particulièrement bruitée.

Pour les selfies, le Wiko View 4 embarque un appareil photo de 8 mégapixels en façade, au sein de l'encoche. Celui-ci est doté d'un objectif équivalent 25 mm ouvrant à f/2,0.

Malheureusement, le Wiko View 4 ne permet pas de profiter du mode cliché nocturne ou du mode portrait en selfie. Il faudra donc se contenter de clichés en mode automatique. Et dans l'ensemble, bien que le smartphone puisse théoriquement gérer les fortes plages dynamiques, ne comptez pas trop sur les selfies à contrejour. Le téléphone a tendance à capturer des clichés avec une plage dynamique assez faible, tant et si bien que ma peau est carrément blanche sur la première photo et qu'on n'aperçoit pas l'arrière-plan sur la troisième. Cependant, on pourra apprécier un bon niveau de détails dans l'ensemble, à condition de profiter d'une bonne luminosité.

Pour les vidéos, le smartphone de Wiko permet de capturer des séquences en 1080p à 30 images par seconde au maximum, que ce soit avec l'appareil photo frontal ou avec le module arrière.

Une excellente autonomie

Le Wiko View 4 est doté d'une batterie d'une capacité de 5000 mAh. De quoi permettre, selon les mesures du constructeur, de faire tenir le smartphone pendant 3 jours avant qu'il ne tombe à court de batterie.

Dans les faits, j'ai cependant pu tenir plus longtemps encore. En chargeant le Wiko View 4 lundi après-midi, le smartphone aura tenu jusqu'au vendredi matin avant de tomber à 10 % de batterie, pour un total de 87 heures et 48 minutes. Sur cette période, l'écran a été utilisé pendant 6h54, dont plus de deux heures sur YouTube, une heure sur Messenger, une heure sur Twitter et une demi-heure sur Chrome. J'ai également pu faire les tests de benchmarks et deux parties de Call of Duty sur cette période. Concrètement, le Wiko View 4 offre donc bel et bien une excellente autonomie qui devrait largement vous permettre de tenir deux jours complets, quel que soit votre usage.

En revanche, il en est tout autre pour la recharge. Forcément, qui dit grosse batterie dit longue durée pour la recharge. Surtout que le View 4 n'est pas aidé par le chargeur 10 W fourni par Wiko. En une heure de charge, le smartphone passe de 10 à 47 % de batterie. En deux heures, il monte à 84 % de batterie, en 3h à 99 % et il faudra patienter 3h05 avant que le smartphone ne soit complètement chargé.

Bien évidemment le Wiko View 4 n'est pas compatible avec la charge sans fil, mais on ne saurait lui en tenir rigueur compte tenu de son prix.

Réseau & communication du Wiko View 4

Le Wiko View 4 est doté d'un tiroir permettant d'intégrer deux cartes nano-SIM en plus d'une carte microSD. Un bon point pour ce smartphone. Du côté des bandes 4G, il est compatible avec l'ensemble des bandes 4G disponibles en France, à savoir les bandes B1 (2100 MHz), B3 (1800 MHz), B7 (2600 MHz), B20 (800 MHz) et B28 (700 MHz). Il ne profite cependant pas de la 5G qui sera déployée en France dans les prochains mois.

Pour le Wi-Fi, le Wiko View 4 se contente de la norme 802.11 b/g/n. Certes, on n'oserait espérer du Wi-Fi 6 sur ce segment de prix, mais dommage de ne pas avoir au moins intégré du Wi-Fi 5 pour un meilleur débit. Il en va de même pour le Bluetooth où le Wiko View 4 n'est compatible qu'avec la version 4.2. Enfin, notons que le Wiko View 4 n'est pas équipé d'une puce NFC.

Du côté de la qualité des appels, le Wiko View 4 s'en sort correctement. S'il a légèrement tendance à compresser la voix, il parvient correctement à filtrer les bruits ambiants avec le trafic routier, y compris les camions qui passeraient à proximité.

Prix et disponibilité du Wiko View 4

Le Wiko View 4 est disponible depuis le mois de mars 2020. Il est proposé en trois coloris -- cosmic blue, cosmic gold ou cosmic green -- et dans une seule configuration, 3/64 Go, au prix de 169,99 euros.

À ce tarif, le Wiko View 4 fait face aux Xiaomi Redmi Note 9, Xiaomi Redmi 9 et Realme C3.