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Test du Poco X5 Pro 5G : un smartphone équilibré, bien équipé et performant

Poco est la marque à prix serré et orienté gaming de l’empire Xiaomi. Avec son nouveau Poco X5 Pro 5G, le constructeur se targue de nous proposer un smartphone élégant, puissant et doué en photographie, le tout pour moins de 400 euros. Une promesse que nous entendons souvent de la part des acteurs du marché du smartphone.

Ici, Poco aligne une fiche technique qui semble solide sur le papier : un processeur Snapdragon 778G 5G, un écran de 6,67 pouces au taux de rafraîchissement de 120 Hz adaptatifs, une caméra de 108 MP et même la charge rapide à 67 W. Néanmoins, il n’y a pas de miracles et pour réussir à maintenir un prix serré, Poco a du faire quelques sacrifices. Nous allons voir maintenant s’ils n’influent pas trop négativement sur les performances de ce mobile.

Fiche Technique

Ce test a été réalisé à l'aide d'un téléphone prêté par la marque.

Design

Poco nous propose ici un smartphone séduisant, à défaut d’offrir des lignes originales. En façade, nous avons un bloc rectangulaire délicatement arrondi au niveau des angles. La dalle de 6,67 pouces est recouverte de verre Gorilla Glass 5 et ceinturée par une fine bordure (environ 2 mm). Notez qu’à la différence de nombreux produits concurrents à moins de 400 euros, son menton n’a rien de proéminent bien au contraire. Une façade épurée donc avec juste un poinçon central en haut de l’écran.

Le dos est à la fois séduisant et déstabilisant. Ainsi, nous avons une très belle surface en plastique noir, bleu clair ou orange, version que nous avons testée. La surface offre un toucher soyeux et le rendu visuel l’est tout autant. Ainsi, le plastique coloré affiche un beau mat qui devient légèrement scintillant dès que vous placez le dos face à source de lumière.

La partie haute affiche un aplat noir qui encadre le bloc photo et le logo de la marque. La partie optique est assez compacte avec pourtant une épaisseur d’environ 4 mm. Ce qui le rendra instable une fois posé à plat. Les tranches sont de simples droites, sans une once de rondeur. Cela aurait pu être trop tranchant, mais au quotidien ce n’est pas le cas. Ainsi, les angles du mobile sont arrondis et la partie écran ressort légèrement en relief. Cela permet une préhension finalement confortable et qui n’est pas agressive pour notre peau.

Ce n’est pas le plus confortable en main, mais il sait l’être suffisamment pour ne pas devenir désagréable durant de longues sessions d’utilisation. Notez que les tranches en plastique sont également légèrement scintillantes sous la lumière. Sur la tranche droite, nous avons le bouton de sortie de mise en veille en jaune et ceux dédiés au volume en noir. Toutefois, si le bouton en couleur tombe naturellement sous le pouce, il faut décaler la main vers le haut pour interagir avec le volume.

Ce qui n’est pas des plus ergonomiques surtout avec des dimensions de 162,91 x 76,03 x 7,9 mm pour 181 g. Il ne se révèle pas être le plus compact et léger des smartphones à moins de 400 euros. Si vous avez de petites mains, il ne sera pas votre meilleur ami au quotidien. Sur la tranche inférieure, nous avons les aérations pour les haut-parleurs, un port USB3-C et enfin le cache donnant accès au port de carte double SIM 5G. Poco signe ici un smartphone élégant, bien fabriqué, mais qui ne profite d’aucune protection particulière contre l’eau et les poussières.

Écran

Le Poco X5 Pro 5G embarque une dalle pOled (pour plastique Oled) de 6,67 pouces, au ratio 20:9. Elle nous offre une belle finesse d’affichage avec une définition de 2400 x 1080 pixels pour une résolution de 394 ppi. Nous avons en plus un taux de rafraîchissement de 120 Hz adaptatif et pour moins de 400 euros cela se savoure à sa juste valeur.

Passons aux mesures de cet écran réalisée à l’aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Nous avons testé les deux modes modes d’affichage proposés par ce Poco. Le premier nommé Intense qui affiche un Delta E moyen de 3,92 contre 3 pour la valeur de référence. Nous avons donc une dérive vers les bleus qui est accentuée par une température des couleurs mesurée de 7281 K contre 6500 K pour la valeur de référence. Le mode Standard n’est pas plus équilibré avec un Delta E de 4,11 et une température des couleurs mesurée de 6378 K. Finalement c’est ce dernier qui offre le rendu le plus naturel, bien qu’il ne soit pas si si éloigné du mode Intense.

Concernant les espaces colorimétriques, le mode Standard est un peu décevant. L’écran n’y occupe que 94 % de l’espace sRGB, 63 % du DCI-P3 contre 142 % du sRGB et 95 % du DCI-P3 en mode Intense. Ce dernier tutoie presque le 100% du DCI-P3 ce qui est pas mal pour un smartphone de milieu de gamme. Comme souvent, le mode le plus fidèle est celui qui offre le moins de nuances colorimétriques, alors que celui qui tend le plus vers le bleu est celui qui en offrira plus.

Au niveau de la luminosité, nous avons mesuré 761 cd/m², un chiffre très honorable, mais loin derrière celui du Motorola Edge 30 Neo qui dispose lui aussi d’un écran pOLED.  Cela reste toutefois suffisant pour offrir un affichage efficace, sauf quand vous êtes en plein soleil ou sous une source lumineuse très puissante.

Logiciel

Android 12 et MIUI 14 sont à la manœuvre au niveau de l’OS et du logiciel. Nous avons donc la dernière mouture de l’interface présente dans les smartphones Xiaomi et Poco. L’inspiration Apple est très claire, avec un affichage élégant qui joue avec adresse de transparence. Si vous préférez les interfaces Google Stock vous pourriez fuir, main inutile. En effet, car niveau personnalisation avec ce Poco vous allez vous régaler.

Elle permet de personnaliser presque chaque composante de chaque écran, la taille des icônes ou encore des widgets. Vous pourrez donc autant enrichir visuellement l’interface, que de la simplifier au maximum. Petite particularité de MIUI, si vous faites un mouvement du doigt du haut de l’écran à son centre à droite du poinçon, vous obtenez le panneau des raccourcis système. Si vous réalisez le même mouvement à gauche du poinçon, vous accédez aux notifications.

Concernant les contenus vidéo issus des plateformes de sVoD, le DRM Wideline L1 est bien intégré et permet donc de les visionner en HD. Le téléphone ne profitera que de deux versions d'Android ainsi que d'un suivi de sécurité sur trois ans. Il n'ira donc pas plus loin qu'Android 14. Même s'il reste sur une gamme de prix basse où cela est monnaie courante, cela reste un défaut intrinsèque.

Photo

Le Poco X5 Pro 5G intègre trois capteurs photo :

Avec un capteur autant doté en pixels, nous espérions que Poco n’en fasse pas seulement un argument marketing. Ici, les clichés obtenus sont en 12 Mpx et un mode 108 Mpx est également présent. Les photos grand-angle en plein jour sont très honorables. En effet, nous obtenons une colorimétrie assez naturelle, mais elle est un peu plus pâle qu’elle ne devrait l’être. Nous avons un niveau de détail très acceptable et surtout supérieur à ce que nous propose d’habitude Poco. Bien souvent chez ce constructeur les détails sont gommés par un excès du lissage. Ici, ce traitement est moins agressif même s’il est encore trop présent sur de nombreux clichés.

Le mode ultra grand-angle arrive assez bien à maîtriser les déformations sur les bords de l’image, mais la colorimétrie est encore plus pâle qu’en mode grand-angle. De plus, si le centre de l’image profite d’un niveau de détail correct, tout ce qui est autour est trop lissé, nous avons un réel manque de précision. Chose qui n’est pas du tout le cas quand nous passons en mode grand-angle. Nous obtenons une bien meilleure dynamique, la précision est bien plus au rendez-vous. Certes, nous avons encore un certain niveau de lissage, mais assez léger pour ne gâcher les détails les plus visibles.

Le zoom optique x2 fait le job, mais sans briller. En effet, nous avons une réelle perte de détails, qui n’est pas flagrante, mais bien visible quand on y prête attention. Nous avons encore une fois une colorimétrie plus pâle qu’elle ne devrait l’être.

Le mode 108 MP est assez impressionnant et offre une image bien plus précise et complète, ainsi qu’une colorimétrie plus proche du réel. Comme vous pouvez le voir ci-dessous au niveau du vitrail et de ce qui semble être un chewing-gum, ils sont restitués avec plus de précision. Toutefois, vous n’avez aucun zoom et il faut vraiment être bien stable pour capturer une photo nette. Au quotidien, le mode normal 12Mp est le plus efficace.

Le mode nuit n’est pas le plus efficient que nous ayons rencontré, mais dans cette gamme de prix il s’en sort avec les honneurs. Certes, il ne fera pas de miracles sans une source de lumière en renfort, mais si elle est présente, le rendu est très acceptable. Toutefois, nous remarquons qu’il y a un manque de précision au niveau du vitrail et les autres parties de la photo voient le lissage gommer les détails.

En ultra grand-angle, le mode nuit est quasiment inutilisable. Trop sombre, trop de lissage, de bruit numérique et les déformations de l’image sur les bords sont moins bien maîtrisées. En mode grand-angle, le résultat est bien meilleur avec beaucoup plus de luminosité et une colorimétrie vive quand il y’a de la lumière, triste sans. Le lissage est encore une fois de la partie, mais beaucoup moins invasif.

Si vous décidez, utilisez le zoom x2 avec le mode nuit, vous noterez immédiatement le niveau de bruit numérique. Il faut vraiment avoir un bon soutien lumineux pour utiliser le zoom optique de nuit.

Des modes portraits inégaux

Le mode portrait de ce smartphone réussit des détourages corrects, mais les zones peu contrastées peuvent facilement le piéger. De plus, il a un beaucoup de mal avec les chevelures denses et rebelles, qui voient de nombreuses mèches placées au second plan et donc floutées. La carnation n’est pas non plus très naturelle et vous noterez que les zones très lumineuses comme le ciel nuageux ci-dessous sont comme brûlées.

Les amateurs de selfies disposent d’un capteur de 16 MP à leur service. Le détourage est meilleur que celui du capteur dorsal, même si ici aussi les chevelures rebelles le mettront en difficulté. Toutefois dans l’ensemble le résultat est bon même si la carnation manque ici encore de naturel et encore une fois les zones lumineuses ne sont pas aussi bien traitées qu’elles le devraient.

Performances

Poco mise ici sur un Qualcomm Snapdragon 778G 5G, qui est épaulé par 8 Go de RAM LPDDR4X et un GPU Adreno 642L. Ajoutez à cela un espace de stockage de 128 ou 256 Go en fonction de la configuration que vous choisirez. Une fiche technique qui a déjà fait ses preuves et qui bien optimisée peut d’offrir d’excellents résultats. Ce qui est le cas ici avec assez de puissance pour faire tourner Android et la majorité des apps, même gourmande, sans subir de ralentissements où alors ils seront exceptionnels.

Côté jeux vidéo, nous avons ici un téléphone qui tient très bien la route. Nous avons lancé Fortnite en poussant toutes les options graphiques au maximum. Nous obtenons alors un jeu stable à 30 FPS, avec quelques baisses à 28/29 FPS, mais rarement plus. En niveau de qualité Élevé, Fortnite affiche une fluidité instable entre 40 et 50 FPS au mieux.

Avec Genshin Impact, nous avons testé les performances en mode graphique Maximum et obtenons alors une animation relativement stable à 33/36 FPS. En mode graphique Élevé, le jeu tourne entre 39 et 42 FPS. Le mode Moyen lui est stable à 45 FPS.

Ce n’est clairement pas le roi des smartphones gaming, mais il sait faire le job. Si vous privilégiez la qualité graphique, vous ne pourrez jamais jouer au-delà de 30 FPS. Il vous faudra faire quelques sacrifices pour obtenir un meilleur framerate. Le mode Game Turbo vous permettra de gagner quelques FPS mais jamais plus de cinq. Cela au prix d’une autonomie plus faible et une température du processeur plus haute.

Après 5 minutes de jeu sur Genshin Impact, la chauffe commence à se faire sentir avec 35 bons degrés. Après 10 minutes, il monte à 43 degrés et peut atteindre les 50° et s’y stabilise. Si la température se fait sentir en main, ce Poco dispose d’une excellente dissipation de chaleur, qui permet de jouer longuement sans se risquer de se brûler. En revanche, de telles températures laissent présager une petite baisse de performances sur les longues sessions.

Autonomie

Avec une batterie de 5 000 mAh, le Poco X5 Pro intègre une batterie généreuse. Nous avons lancé notre logiciel ViSer qui simule l’utilisation active d’un smartphone (surf sur le web, SMS, appel, vidéo, écoute de musique, téléchargements…).

Le téléphone tient 12 heures et 48 minutes environ. Cela le place à la 34e place des 84 smartphones que nous avons testé avec ce protocole. Il est donc au-dessus de la moyenne et tient sans souci une journée et demie en usage gourmand. Si vous êtes économe, le Poco pourra aller tutotyer les deux jours.

La charge rapide est disponible en 67 W et Poco nous livre bien le bloc d'alimention. En partant de 0 %, nous obtenons 12 % de charge en 5 minutes, 23 % en 10 min et 56 % en 20 min, une charge complète prenant environ 45 à 50 minutes.

Réseau et communication

Ce smartphone supporte toutes les bandes de fréquences 5G. Ajoutez le Wi-Fi 5, le Bluetooth 5.1 et le NFC et vous voilà parés. En ce qui concerne les appels, rien à signaler.

Enfin, le GPS intégré fonctionne sans difficulté et nous n’avons pas noté de problème de géolocalisation.

Prix et disponibilité

Le Poco X5 Pro 128 Go est disponible au prix de 349 euros et le Poco X5 Pro 256 Go au tarif de 399 euros. Ce dernier profite d’une offre de lancement à 399 euros avec une Poco Watch (89,99 euros) et un bracelet Poco Watch (14,99 euros).

Nos questions fréquentes

Voici vos questions les plus souvent posées à propos du Poco X5 Pro 5G.