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Test du Xiaomi Mi6 : la puissance du Snapdragon 835

Le 19 avril 2017, Xiaomi a officialisé le Mi 6, son nouveau flagship. Comme le Mi 5 avant lui, il tente de s'imposer sur le marché parallèle comme un flagship killer, ce smartphone doté d'une fiche technique à la pointe de la technologie, mais proposé à un prix défiant toute concurrence. Le pari est-il réussi ?

Du Snapdragon 835 sous le capot

Processeur S835, 6 Go de RAM, port USB-C et double capteur photo... le Xiaomi Mi 6 arbore fièrement une fiche technique identique à celle que l'on pourrait espérer sur un smartphone premium malgré son prix très bas. Seule déception, l'absence de compatibilité avec les bandes de fréquence 700 et 800 MHz, pourtant présentes sur le Mi Note 2.

 

Un agent pas très spécial

Après le Mi MIX qui a ouvert la voie aux smartphones borderless, on espérait un peu d'originalité et d'audace pour le Mi 6, qui se veut cette année le concurrent des Galaxy S8 et LG G6. Mais pour le coup, la marque chinoise a fait le choix de la sécurité en proposant un design très banal... mais somme toute assez réussi.

De face, il ressemble à un très grand nombre de téléphones du marché, à commencer par le Huawei P10. Ses bordures n'ont rien d'impressionnant et on retrouve les habituels capteurs au-dessus de l'écran, ainsi que le bouton home non cliquable en dessous, servant également de capteur d'empreintes, encadré de deux points indiquant l'emplacement des touches capacitives "retour" et "multitâche", elles-mêmes interchangeables.

Le revêtement de l'écran est doux, n'accroche pas le doigt et ses bords sont en 2,5D pour rendre l'utilisation plus agréable. Cette courbure se retrouve par ailleurs sur les 4 tranches, comme c'est la mode actuellement.

Au dos, c'est peu ou prou similaire puisque le Xiaomi Mi 6 dispose d'une coque vitrée (ou en céramique sur le modèle le plus cher) courbée sur les 4 côtés. Notons que cette coque semble un peu fragile, quelques fines rayures étant déjà apparues dessus après quelques jours d'utilisation seulement, mais marque assez peu pour ce genre de revêtement. En outre, sur le modèle noir que nous avons, les traces de doigts qui auraient décidé de rester sont très peu visibles. Comme quoi, Xiaomi pourrait donner des conseils à Apple au moins sur un point (noir de jais, c'est toi que je regarde). Comme c'est le cas avec ce genre de finitions, le Mi 6 est très glissant, mais sa prise en main est très confortable.

On note à l'arrière la présence du logo de Xiaomi, très visible, ainsi que trois lignes discrètes en anglais et en chinois, relativement sobres, mais qu'on aimerait plus discrètes.

Enfin, les trois boutons physiques (power, volume haut et volume bas) sont tous situés sur la tranche droites et sont très accessibles, même à une main, et le tiroir pour les deux cartes SIM se trouve sur la gauche. La tranche supérieure héberge quant à elle un port infrarouge et un micro d'environnement, tandis que la tranche inférieure accueille le port USB-C, le haut-parleur multimédia et... c'est tout ! Eh oui, Xiaomi a donc décidé de faire abstraction du port jack, remplacé par un adaptateur USB-C vers jack inclus dans la boite.

 

Un bel écran

L'écran du Xiaomi Mi 6 n'est pas exceptionnel par son absence de bordures, mais ses qualités intrinsèques ne peuvent pas être niées. Avec une luminosité de plus de 570 cd/m² selon notre sonde, on peut dire que le Mi 6 baigne dans le lux et ne présente aucun problème de lisibilité, même en plein soleil. Au pire peut-il arriver que des traces de doigts vienne gêner sur les zones les plus sombres de l'image, mais un simple coup de chiffon permet de régler ce problème très rapidement.

Rappelons pour les deux du fond qui n'ont pas lu la fiche technique en haut de ce test que le dernier-né de Xiaomi possède un écran Full HD de 5,15 pouces, ce qui est très standard aujourd'hui. Avec 428 PPP, la finesse d'affichage est déjà très bonne et il est inutile sur une telle diagonale de passer au WQHD, à moins de vouloir utiliser son smartphone pour la VR. Même Samsung l'a bien compris et propose désormais des téléphones réglés nativement en Full HD même lorsque leur dalle est capable de monter en WQHD.

Notons que sa dalle affiche également un très bon contraste de 1260:1, des angles de vision très larges, mais une colorimétrie volontairement un peu froide par défaut (plus de 7500 K là où la norme se situe davantage autour de 7000 K). Heureusement, une option permet de rendre les blancs un peu plus purs dans les paramètres du téléphone. Dommage que les possibilités ne soient pas aussi précises en revanche que chez d'autres marques où il est possible de choisir très précisément la teinte que l'on souhaite donner à son affichage.

 

MIUI, la culture chinoise au brouillon

L'interface MIUI a eu des moments de gloire, certaines versions étant en avance sur ce que proposaient les autres constructeurs à la même période. Ici, ce n'est pas le cas, et l'interface est clairement en retard. Précisons tout de même que la version testée ici repose sur Android 7.1.1, avec une interface MIUI Global 8.2 Stable, modifiée (et/ou traduite surtout) par Gearbest.

On retrouve ici ce qui faisait la force de MIUI à l'époque, à savoir une fluidité exemplaire et une certaine sobriété (toute proportions gardées en ce qui concerne les icônes ou le menu des paramètres). Malheureusement, elle n'a que peu évolué depuis ces dernières années, et pas forcément dans le bon sens.

L'absence de tiroir d'applications se fait toujours ressentir alors que certains constructeurs ont compris qu'il s'agit là d'un élément important pour certains utilisateurs occidentaux, et même si la marque ne s'exporte pas officiellement, elle ne peut ignorer le très grand nombre d'importateurs à travers le monde. Son seul véritable attrait est son application "thèmes" qui offre un grand nombre de personnalisations, mais encore insuffisantes.

L'interface fait cependant pâle figure concernant les fonctionnalités par rapport à ses concurrents. Quelques idées font mouche, comme le "Second espace" pour donner l'impression d'avoir deux appareils ou le clonage d'applications pour profiter de deux comptes différents, mais certaines options basiques comme le réglage du délai avant la mise en veille sont enfouies au fin fond des paramètres et difficiles à trouver quand elles ne sont pas tout bonnement absentes.

Les utilisateurs d'iOS en revanche apprécieront sa simplicité. Faudrait pas trop les chambouler les pauvres.

En outre, elle a beau être fluide, il lui arrive de rencontrer des instabilités sur des applications aussi essentielles que la Galerie, ce qui peut s'avérer lassant au quotidien.

 

Un monstre de performances

En dehors du Galaxy S8 américain, le Xiaomi Mi 6 est le premier smartphone à proposer un processeur Snapdragon 835. Une puce gravée en 10 nm qui promet de grandes choses, d'autant qu'elle est ici couplée à 6 Go de RAM et qu'elle est cadencée à 2,45 GHz, contre 2,35 GHz pour la version du Galaxy S8. Entre cela et la légèreté de MIUI, on peut donc s'attendre à de très bonnes performances de sa part.

C'est donc sans surprise que le Xiaomi Mi 6 se positionne comme l'un des smartphones les plus puissants du marché actuellement. Non seulement il laisse le Galaxy S8, le LG G6 et le Huawei P10 à la traine sur les benchmarks analytiques comme PCMark et 3DMark, mais il arrive également à afficher de très bons scores en mesure réelle sur Real Racing 3 et Hitman Sniper. Il affiche d'ailleurs un score étonnamment bon sur Real Racing, largement devant celui du SGS8.

On notera cependant que le Snapdragon 835 du Xiaomi Mi 6 chauffe légèrement plus que l'Exynos 8895 du Galaxy S8 que nous avons testé.

Au quotidien, la légèreté de la ROM couplée à la puissance du système rend l'ensemble particulièrement fluide, ce qui est vraiment agréable.

 

Réseau, communications et GPS

Contrairement au Mi Note 2 qui était compatible avec toutes nos bandes de fréquences, le Mi 6 n'est compatible qu'avec les bandes 1800 et 2600 MHz (les bandes 700 et 800 sont absentes). Résultat, même en plein cœur de Paris, il nous a été impossible de capter de la 4G sur le réseau d'Orange à la rédaction. Avec une carte Free, dont le réseau ne repose encore que très peu sur les bandes 700 MHz (et pas du tout sur les 800), le résultat est encore pire et ne dépasse pas les 2 Mbps.

Les communications sont quant à elles correctes et le GPS n'a présenté aucun problème flagrant lors de nos essais.

 

Un bon appareil photo, mais un peu aléatoire

Le Xiaomi Mi 6 possède un double capteur de 12 Mégapixels et deux objectifs à la focale différente, ce qui donne l'impression de profiter d'un zoom optique x2 par rapport au cadre de base. Une fonctionnalité très pratique, d'autant qu'on passe de l'un à l'autre en un clic, ce qui permet très rapidement de choisir l'un ou l'autre des cadres proposés. On peut ensuite pousser le zoom numérique jusqu'à 10x.

Malheureusement, la qualité même des photos est très aléatoire. Au meilleur de sa forme, le Xiaomi Mi 6 fait d'excellentes photos, contrastées, avec un bon piqué et une très bonne gestion de la couleur.

En revanche, il lui arrive de façon totalement erratique de souffrir d'aberrations chromatiques, de cramer une partie de l'image (généralement le ciel) ou de boucher les parties sombres. La mise au point est parfois très moyenne, ce qui ajoute un drôle de flou à l'ensemble.

Dans les conditions de faible luminosité, le capteur du Xiaomi Mi 6 s'en sort comme il peut. Les contours sont là, mais on sent que le logiciel est un peu trop timide sur la sensibilité de l'image, ce qui rend les images vraiment sombres, bien loin de ce que propose le LG G6 ou le Huawei P10 Plus par exemple. De nuit, on constate que les zones de forte luminosité sont totalement cramées et si le bruit est assez peu présent, on note que le piqué manque de finesse.

En ce qui concerne la vidéo, le Xiaomi Mi 6 permet de filmer jusqu'en Ultra HD (3840 x 2160 pixels). Les couleurs, et notamment le rouge, sont néanmoins beaucoup plus saturées que lors d'une prise de vue en Full HD. La gestion de sa luminosité est également plus difficile en UHD. On notera en revanche une bonne stabilisation lors de la prise de vidéos.

Une bonne autonomie... en utilisation

Avec une batterie de 3350 mAh, un écran de "seulement" 5,15 pouces et un Snapdragon 835 censé consommer moins que son prédécesseur, le Xiaomi Mi 6 possède toutes les cartes en main pour proposer une bonne autonomie.

Et c'est d'ailleurs ce que montre notre test d'autonomie habituel consistant à lire une vidéo d'une heure en WiFi sur YouTube avec la luminosité de l'écran réglée à 200 cd/m². Sur la période, le Mi 6 n'a perdu que 7 % d'autonomie, ce qui est l'un des meilleurs résultats que nous ayons jamais enregistré jusqu'ici.

Batterie restante après le test d'autonomie :

Ce très bon résultat ne se ressent pas cependant au quotidien. Sans puce et avec le GPS et le WiFi coupé, le téléphone peut perdre de 10 % à 20 % de batterie en une douzaine d'heures, en veille, ce qui est beaucoup trop. Avec une carte SIM, on ressent l'absence de certaines bandes et la recherche de réseau est plus difficile, ce qui fait fondre la batterie plus rapidement si la zone est mal couverte avec les bandes 1800 et 2600 MHz.

Au final, malgré un très bon score sur notre test, n'espérez donc pas tenir deux jours en utilisation mixte, ni même une journée et demi. La faute surement à un logiciel mal optimisé malgré des options permettant de gérer l'utilisation de la batterie.

 

Prix et disponibilité

Le Xiaomi Mi 6 est disponible uniquement en import. On le trouve chez GearBest à partir de 439 euros dans sa version 64 Go.

 

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