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Test du Xiaomi Mi Note 3 : le milieu de gamme satisfaisant

Après un Mi Note 2 qui avait fait sensation, Xiaomi propose une nouvelle itération de sa phablette, et il faut dire que la formule a beaucoup changé, puisque le constructeur a décidé de baisser en gamme.

Le Mi Note 3 partage une fiche technique similaire au Mi 6, à part pour le processeur, ce qui le place pour le coup dans la tranche haute du milieu de gamme.

Beau, mais sans plus

On commence sur la partie visuelle de l'appareil et il faut dire que Xiaomi n'est pas l'Apple chinois pour rien : les smartphones du constructeur bénéficient toujours d'une esthétique soignée, avec une finition premium des plus agréables. Toutefois, le fabricant suit la même voie que son homologue américain. Le design du Mi Note 3 est un simple copier-coller du Mi 6 dans un format légèrement agrandi, avec des bords non pas complètement incurvés, mais un peu biseautés sur la face avant. À force de ne changer que quelques éléments et numéros, difficile de s'y retrouver tant la limite est fine.

Le terminal affiche donc un capteur d'empreintes sur la face avant, qui sert également de bouton d'accueil, accompagné de part et d'autre par des boutons capacitifs rétroéclairés : nul menu hamburger ni de flèche, ce sont les même que sur le Mi 6, matérialisés par un simple point. Le déverrouillage est instantané et effectif dans presque tous les cas. Ensuite, sur la tranche inférieure sont logés le microphone, le port USB-C (un adaptateur est fourni, RIP le jack) et le haut-parleur.

En faisait le tour, on passe à la touche Power surmontée par les boutons associés au volume. La partie haute de l'appareil accueille le traditionnel port infrarouge qui est de série chez Xiaomi, tandis que le côté gauche laisse apparaître un tiroir qui ne sert qu'à insérer une ou deux cartes SIM (hélas non, pas de support MicroSD). Le pourtour de l'appareil, en aluminium, est discret et s'intègre plutôt bien avec le reste du châssis. Doit-on préciser que le logo constructeur apparaît sur la face arrière ?

Tout comme le Mi 6, le dos du Mi Note 3 est arrondi sur les bords et composé au choix de verre ou céramique selon la version. Et, forcément, le constat est identique : ce Mi Note 3 est agréable à la prise en main, mais très glissant, voire fragile, car même en étant soigneux des rayures peuvent facilement endommager le revêtement. Après utilisation, les traces de doigt ne sont pas trop visibles, en tout cas, moins que sur la face mate du Mi 5X. Heureusement, comme avec le Mi Note 2, une coque de protection est gracieusement fournie, mais celle-ci se raye trop rapidement...

Houston, on a un problème

Comme à son habitude, la firme dissimule son haut-parleur sur le côté droit de la tranche inférieure, avec le petit problème d'obstruction pour qui a tendance à poser ses doigts par là en mode paysage. En revanche, agréable surprise, le haut-parleur dédié normalement qu'aux appels est activé par défaut, ce qui offre au Mi Note 3 de l'audio stéréo ! Si au départ cela peut sembler être une bonne idée, la position asymétrique des deux haut-parleurs (l'un sur le haut de la façade, l'autre orienté à 90° en bas) pose quelques soucis lors d'une utilisation multimédia. En effet, ces deux dispositifs ne sont pas calibrés correctement, ce qui provoque un certain degré d'inconfort acoustique, peu importe la position adoptée, car le haut-parleur du bas crache plus que l'autre. Nous n'avons pas situé d'option dédiée dans les paramètres qui permettrait de régler l'équilibre de la balance audio, voire de désactiver l'un des deux haut-parleurs à la volée.

L'écran presque irréprochable

Le Mi Note 3 bénéficie d'un bel écran de 5,5 pouces à technologie IPS, avec une résolution de 1080 x 1920 pixels pour une densité de pixels de 403 ppp ce qui représente une très bonne finesse d'affichage. Côté luminosité, on atteint les 500 cd/m² ce qui permet de voir l'écran sans souci même en plein soleil, à cela on rajoute un contraste de 1500:1 et des angles de vision excellents.

Le seul vrai défaut se situe dans la colorimétrie qui tire de manière exagérée vers les teintes chaudes, avec des blancs ressemblant davantage à de l'orange. Bien qu'il soit possible de corriger cette déviance via les paramètres système, le curseur ne propose que trois choix distincts, ce qui n'arrange pas les choses pour qui aime calibrer de façon plus détaillée les couleurs affichées.

MIUI moi non plus

À sa sortie, le Mi Note 3 n'est même pas livré avec MIUI 9, la mouture étant encore en cours de finalisation. Par conséquent, la phablette se découvre alors sous Android 7.1.1 avec du MIUI 8.5.12.0 (NCHCNED). Nous aurions bien aimé y installer la dernière version, mais il était de toute manière impossible de déverrouiller le terminal en raison de problèmes avec les serveurs de Xiaomi.

Quoi qu'il en soit, la couche logicielle ne bouge pas, avec ses problèmes et ses particularités (notamment des possibilités de personnalisation avancées). L'absence d'intégration des services Google peut repousser certains utilisateurs, bien que cela peut être réglé en restaurant une sauvegarde incluant le pack qui va bien. En revanche, cette solution n'est pas miraculeuse, puisqu'il nous a été impossible de lancer une vidéo YouTube via Chrome ou l'application officielle, tandis que la lecture s'effectue sans souci via Mi Browser, le navigateur maison.

Le S660 fait le job

Le couple Snapdragon 660 (CPU octo-core à 2,2 GHz) et Adreno 512 s'en sort bien, surtout lorsqu'il est accompagné par 6 Go de mémoire vive. Résultat, l'expérience est fluide, les jeux tournent bien, et au niveau des benchmarks on arrive à un score qui dépasse la barre des 100 000 points sur AnTuTu (soit des perfs globales, bien qu'assez peu représentatives de la puissance ressentie, supérieures au haut de gamme de début 2016, à savoir le Mi 5). Cela promet donc une utilisation fluide et sans saccade dans la plupart des situations.

Pour un milieu de gamme, le Mi Note 3 fait le job et s'en sort haut la main. Difficile de comprendre toutefois pourquoi Xiaomi a déclassé ce modèle en comparaison de son prédécesseur -- qui embarquait un Snapdragon de série 8xx --, alors qu'il aurait pu devenir lui aussi un monstre de puissance.

Un double capteur en retrait

Malgré un double capteur 12 Mégapixels, et comme pour les autres modèles que nous avons testés, certains points négatifs sont encore présents : les photos manquent de netteté et sont baveuses par endroits, le bruit omniprésent, les détails lissés, les blancs cramés.

Le ciel est souvent surréaliste à cause d'un mode HDR qui pousse vers les extrêmes en provoquant des halos sur les nuances de gris et contours (bien entendu, cela ne se voit pas, ou très peu, via la galerie du terminal).

En basse luminosité, le résultat s'avère – sans surprise – très moyen.

Nous ressentons toujours ce caractère aléatoire avec lequel il faut composer à chaque fois que nous dégainons le smartphone pour prendre une photo. Malgré cette tendance au surréalisme, il existe fort heureusement des moments où l'appareil photo peut saisir de bons clichés.

À noter que l'on peut également profiter du système de double capteur pour obtenir un effet de zoom optique x2 et un zoom numérique x10, ce qui peut s'avérer pratique dans certains cas. Pour la prise de vidéos, il y a possibilité d'enregistrer en 4K – même si le 1080p suffit largement et évite de créer des fichiers trop volumineux – et de bénéficier d'une stabilisation sur 4 axes.

Peut mieux faire

Adieu la batterie haute capacité (4 070 mAh) du Mi Note 2, son successeur se contente d'une alimentation de  3 500 mAh et cela s'en ressent sur l'autonomie, même si la revue à la baisse de la fiche technique entraîne une consommation d'énergie moindre. L'appareil tient donc aisément la journée, mais en utilisation intensive le niveau de batterie baisse plutôt vite, surtout en luminosité élevée.

Fort heureusement, le Mi Note 3 est compatible Quick Charge 3.0, même si la recharge n'est pas aussi rapide qu'attendue avec les accessoires d'origine, sans doute dû au fonctionnement différent de MIUI.

 

GPS ok, 4G à revoir

Face au Mi Note 2, le Mi Note 3 se retrouve amputé des fréquences internationales (pas de 700 et 800 MHz au programme), ce qui rend la chose difficile pour qui veut capter de la 4G. Du fait, la phablette est plus souvent connectée au réseau de troisième génération.

Concernant la géolocalisation, aucun problème à signaler, et déterminer la position à l'intérieur d'un bâtiment assez isolé aux murs épais en téléchargeant les données GPS a été plutôt rapide, le tout avec une précision plutôt impressionnante.

Le Mi Note 3 sous tous les angles

Prix et disponibilité

Le Xiaomi Mi Note 3 est affiché à 350 euros chez Gearbest.