Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test du Xiaomi Redmi 9 : un très bon smartphone pour un tout petit prix

Comme tous les ans, en plus de sa gamme Redmi Note, Xiaomi a également lancé un modèle plus accessible, en l'occurrence le Redmi 9. Alors que son prédécesseur avait été une semi-déception, que vaut ce nouveau smartphone ? C'est ce qu'on va voir dans ce test complet.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire fourni par Xiaomi

Design

Le Xiaomi Redmi 9 ne jure pas fondamentalement avec les codes de design des smartphones en 2020, mais il reprend surtout le langage de 2019. En façade, on a va ainsi retrouver un grand écran de 6,53 avec une fine encoche dans la partie supérieure des des bordures plutôt larges tout autour.

N'espérez pas retrouver le design borderless d'un smartphone haut de gamme, on est ici sur un modèle d'entrée de gamme et ça se ressent notamment au niveau de l'épaisseur du menton. Reste que pour cette gamme de prix, le smartphone n'a pas à rougir de sa face avant.

Au dos, le Redmi 9 se fait un peu plus original. On va retrouver un module avec trois appareils photo positionnés en haut de l'appareil, en son centre. Sur la droite, un quatrième appareil est intégré, juste au-dessus du flash. Dans le prolongement des trois appareils principaux, Xiaomi a intégré un lecteur d'empreintes digitales. Un positionnement qui le rend un peu haut et on aurait qu'il soit plus près du centre du smartphone pour un accès plus simple.

Surtout, le dos du smartphone est assez original par ses matériaux. On retrouve en effet une coque en plastique, mais striée de manière à reproduire le cercle autour du module photo sur l'ensemble du dos. Un effet plutôt discret et qui se verra surtout de près, mais qui a l'avantage de faciliter la prise en main du smartphone.

Au niveau des tranches, le Xiaomi Redmi 9 profite d'une prise USB-C en bas, à côté du haut-parleur et de la prise casque. Sur la tranche gauche, on va retrouver le tiroir pour carte SIM -- avec un emplacement pour deux cartes nano-SIM et une carte microSD -- tandis qu'à droite se trouvent les touches de volume et le bouton de mise en veille.

Dans l'ensemble, le format du Xiaomi Redmi 9 est plutôt classique et ne vient pas particulièrement surprendre par son originalité. On appréciera la présence d'une connectique complète et une bonne prise en main. Notons néanmoins que le smartphone n'est pas certifié pour l'étanchéité, même si ça n'est pas une surprise à ce niveau de prix.

Écran

Le Xiaomi Redmi 9 est doté d'un écran de 6,53 pouces. Fait plutôt rare pour cette gamme de prix, il affiche une définition non pas en 720p, mais bel et bien en Full HD+, avec 2340 pixels par 1080, de quoi afficher une densité de 394 pixels par pouce. C'est plutôt confortable pour lire des contenus à l'écran et sera largement suffisant pour ne pas permettre de distinguer entre deux pixels dans un usage classique, en dehors de la réalité virtuelle.

Un manque de luminosité

À l'usage, l'écran LCD du Xiaomi Redmi 9 n'impressionne pas particulièrement. Il aura bien du mal à monter à une luminosité élevée pour contrebalancer un ciel particulièrement lumineux en extérieur par exemple. De même, l'affichage avec le mode par défaut, réglé sur « Auto » avec une température par défaut, tire bien trop vers le bleu. Le contraste semble cependant plutôt correct avec des noirs relativement sombres même à luminosité maximale.

Ces impressions ont été confirmées par nos mesures. À l'aide d'une sonde et du logiciel Calman Ultimate de Portrait Displays, j'ai en effet pu mesurer une luminosité maximale de 333 cd/m², bien en deçà des 400 cd/m² annoncés par Xiaomi. Pour le contraste en revanche, le Xiaomi Redmi 9 s'en est mieux sorti dans mes mesures que sur les chiffres annoncés par Xiaomi. Si le constructeur communique sur un taux de contraste de 1500:1, j'ai pu relever de mon côté un taux à 1993:1 très correct pour du LCD.

En revanche, comme c'est souvent le cas pour des modèles d'entrée de gamme, c'est bel et bien sur la balance des blancs que le Redmi 9 pêche. Le smartphone propose une température moyenne à 7999K par défaut, bien éloigné des 6500 K recommandés pour s'approcher de la lumière blanche du soleil. On pourra faire descendre cette teinte très bleue en activant l'option « chaud » dans les paramètres d'affichages, pour descendre à 7162K, mais on recommandera surtout de passer sur le schéma de couleurs standard, tout en conservant le paramètre chaud, pour passer à 6724K.

Logiciel : MIUI 11

Pour le logiciel, le Xiaomi Redmi 9 est équipé d'Android en version 10 et de l'interface MIUI 11 du constructeur. Pour le patch de sécurité, le smartphone embarque la version de mai 2020. On aurait cependant apprécié une version un peu plus récente.

Du côté de MIUI 11, on retrouve les mêmes défauts et les mêmes avantages que sur la plupart des smartphones Xiaomi. Il faut dire que MIUI 11 est une interface Android qui s'éloigne grandement de la vision de Google. On retrouve ainsi pléthore de fonctions de personnalisation. Par défaut, le smartphone propose par exemple une navigation par barre avec le bouton retour à droite et le multitâche à gauche. Il est cependant possible d'inverser ces touches, mais aussi d'opter pour une navigation gestuelle. De même, le smartphone n'intègre à l'allumage aucun tiroir d'application, mais il est possible de l'activer dans les paramètres. On retrouve également un menu paramètre plutôt complet.

Les principaux reproches sont à faire du côté de la navigation dans les menus, puisqu'il peut être complexe de s'y repérer. Par exemple, il faudra aller dans « affichage complet » pour modifier les touches de navigation. Un autre reproche, que l'on fait régulièrement à MIUI, est la présence d'une analyse antivirus aux allures de page publicitaire au moment de l'installation des applications, y compris de celle du Google Play Store. Heureusement, cette option peut être désactivée. Notons également la présence de pléthore de bloatwares avec rien de moins que trois navigateurs par défaut (Navigateur Mi, Chrome et Opera) et des jeux que vous n'ouvrirez sans doute jamais (Block Puzzle Guardian, Bubble Shooter with Friends, Bubble Story, Crazy Juicer, Dust Settle). Heureusement, ils peuvent être désinstallés.

Notons également que comme sur les derniers smartphones haut de gamme de la marque, Xiaomi a intégré nombre d'applications Google à son Redmi 9. Outre Gmail, Google Maps ou YouTube Music, on retrouve également des applications qui ne sont pas imposées par Google. C'est le cas de Google Discover, présent à gauche de l'écran d'accueil, mais également de Messages et Téléphone, qui font office d'applications de SMS et d'appels par défaut.

Pour la sécurité biométrique, le Xiaomi Redmi 9 profite d'une reconnaissance faciale assez rapide, mais basée sur une reconnaissance 2D moins sécurisée que les systèmes d'Apple, Google ou Huawei. Le lecteur d'empreintes digitales est également présent et plutôt rapide, à défaut d'être bien placé comme on l'a vu plus tôt.

Concernant la lecture de vidéos en streaming, le Redmi 9 est compatible avec le système de gestion des DRM Widevine au niveau L1. Il est donc capable de lire des vidéos Netflix, Molotov ou Disney Plus en haute définition.

Performances

Alors que le Xiaomi Redmi 8 était équipé d'une puce Qualcomm d'entrée de gamme, le Snapdragon 439, Xiaomi a décidé de changer de fournisseur pour son Redmi 9. C'est ici une puce MediaTek milieu de gamme, l'Helio G80, qui est embarquée dans le smartphone du constructeur. Il est ici adossé à 3 ou 4 Go de RAM et 32 ou 64 Go de stockage -- extensible par carte microSD -- selon la version choisie.

Au quotidien, le Xiaomi Redmi 9 n'est certes pas un foudre de guerre, mais le smartphone s'en sort correctement. Durant ma semaine de test, je n'ai eu à constater aucun ralentissement majeur et, si le smartphone peut être un peu long à l'ouverture des applications, ça ne m'a pas particulièrement dérangé. L'expérience s'est révélée autrement plus fluide que sur certains appareils concurrents lancés au même prix ou même sur son prédécesseur.

Concernant les jeux mobiles également, le Redmi 9 s'en sort convenablement... mais pas avec tous. Du côté de Fortnite par exemple, il n'est tout simplement pas possible de télécharger le jeu sur le smartphone, Epic Games considérant qu'il n'est pas assez puissant pour faire tourner son jeu phare. J'ai cependant pu lancer Call of Duty Mobile sans aucun souci. Le jeu se paramètre par défaut avec des graphismes faibles et une fréquence d'images moyenne. Néanmoins, il m'a été possible de passer les graphismes en moyen et la fréquence d'image en élevée. Même avec ces paramètres graphiques -- les plus élevés proposés sur le Redmi 9 -- le jeu a répondu de manière fluide. Je n'ai connu aucun ralentissement.

Afin de comparer le Redmi 9 à certains smartphones concurrents, je l'ai également soumis aux benchmarks proposés par AnTuTu v8. J'ai ensuite pu comparer les résultats avec le Xiaomi Redmi Note 9. Sur le score global, le Redmi 9 parvient à faire mieux que son grand frère, puisqu'il atteint le score de 200 740. À titre de comparaison, le Wiko View4, proposé à un prix similaire, n'arrive même pas à faire tourner entière AnTuTu v8.

On a donc bel et bien droit à un smartphone aux performances solides avec ce Redmi 9. Évidemment, les performances pourront être un peu faiblardes comparées à celles d'un smartphone à plus de 250 euros, mais pour son prix, le smartphone de Xiaomi s'en sort avec les honneurs.

Photo

Le Xiaomi Redmi 9 est équipé d'un module avec quatre appareils photo au dos : trois alignés verticalement, et un positionné sur le côté. Ainsi, on va retrouver de haut en bas, puis sur le côté :

Grand-angle et ultra grand-angle

Comme bien souvent sur des appareils d'entrée ou de milieu de gamme, Xiaomi a fait le choix de proposer quatre appareils photo, mais seulement deux qui s'avéreront utiles. On a ici un module grand-angle principal et un ultra grand-angle -- mais pas de téléobjectif -- ainsi que deux modules photo secondaires qui semblent surtout là pour augmenter le nombre d'appareils photo au dos. Pour les photos ci-dessous, j'ai d'abord pris une scène en photo avec l'ultra grand-angle, puis avec le module principal :

Globalement, l'appareil photo du Redmi 9 ne séduit pas particulièrement par ses performances. Le module ultra grand-angle propose une couleur bien différente du grand-angle et, dans les deux cas, on a droit à une gestion assez moyenne des hautes plages dynamiques et de la lumière. On aurait pu s'attendre à avoir un appareil principal plus lumineux que l'ultra grand-angle, ce n'est étonnamment pas le cas. Il faut dire que les deux appareils sont dotés d'objectifs avec une ouverture particulièrement faible de seulement f/2,2. Sur la scène à l'intérieur du Palais Garnier, on constate à quel point aucun des deux modules ne parvient à prendre le parterre avec une bonne lumière.

C'est encore pire de nuit comme on le voit sur la dernière séquence photo. Aucun des deux modules ne parvient à prendre des clichés suffisamment éclairés. Notons également que Xiaomi n'a prévu aucun mode nuit pour son Redmi 9.

Mode portrait

Le smartphone s'en sort un peu mieux pour les portraits avec un mode dédié. Pour les photos ci-dessous, j'ai pu prendre mon collègue Jérôme en photo dans deux cadres différents, d'abord en mode automatique, puis en mode portrait.

Sans surprise, le Redmi 9 a là encore du mal à proposer une luminosité convenable malgré le léger contre-jour sur la deuxième photo. Notons néanmoins que le mode automatique s'en sort légèrement mieux que le mode portrait. Pour le détourage de la silhouette, même si quelques mèches de cheveux passent à l'as, le smartphone s'en sort cette fois convenablement, notamment pour son prix.

Selfies

Pour les selfies, c'est un appareil photo de 8 mégapixels, avec un objectif équivalent 26 mm (f/2,0) qui est intégré dans la fine encoche en haut de l'écran du Redmi 9.

Notons avant tout que, par défaut, Xiaomi intègre des filtres beauté pour les selfies du Redmi 9. Il conviendra donc de les désactiver si vous souhaitez une image fidèle et non pas une peau toute lissée. Dans l'ensemble, l'appareil photo frontal s'en sort relativement bien. Si la teinte de la peau tend un peu trop vers le rouge en mode automatique, le mode portrait est assez efficace, même si, là encore, le smartphone a parfois du mal à gérer les mèches de cheveux.

Pour la vidéo enfin, le Redmi 9 est capable de tourner des séquences en Full HD à 30 FPS avec l'appareil photo arrière, tout comme avec la caméra selfie.

Batterie

Le Xiaomi Redmi 9 est doté d'une batterie pour le moins impressionnante avec sa capacité de 5020 mAh. De quoi permettre allègrement de dépasser la journée d'utilisation. Dans mon cas, il m'aura fallu plus de 46 heures avant de passer de 100 à 10 % de batterie. Sur ces deux jours d'utilisation, je n'ai cependant pas chômé. L'écran est ainsi resté allumé pendant 7h55, dont 10 minutes sur YouTube, 40 minutes sur Twitter, 33 minutes sur Messenger ou 30 minutes sur Chrome. C'est également pendant ce cycle de batterie que j'ai fait tourner AnTuTu pour les benchmarks, une tâche plutôt gourmande en énergie.

Si on a droit à une autonomie longue durée, on peut en dire de même pour la recharge. Il faut dire que le Xiaomi Redmi 9 est fourni avec un chargeur de 10 W (5V, 2A) que l'on qualifiera de tranquille. Il faut savoir prendre son temps et ne pas être pressé. En partant d'une charge à 10 %, j'ai pu récupérer un smartphone chargé à 50 % en une heure, à 88 % en deux heures et il aura fallu patienter un total de 2h43 pour une charge complète. Notons cependant que le smartphone est compatible avec une charge 18 W, mais que Xiaomi ne propose pas de chargeur de cette puissance dans la boîte.

Bien évidemment, le Redmi 9 n'est pas compatible avec la charge sans fil, mais difficile de lui reprocher à ce segment de prix.

Réseau & communication

Le Xiaomi Redmi 9 est un smartphone doté de deux emplacements pour cartes nano-SIM. Il est compatible avec l'ensemble des fréquences 4G disponibles en France et ne posera donc aucun problème pour capter, quel que soit votre opérateur.

Concernant le Wi-Fi, le smartphone est compatible avec le 802,11 a/b/g/n/ac (Wi-Fi 5). Il profite également du Bluetooth 5.0 avec l'ensemble des codecs Bluetooth audio disponibles : SBC, AAC, aptX, aptX HD et LDAC. Le smartphone intègre également une puce NFC, bien pratique pour le paiement sans contact, l'appairage Bluetooth ou les titres de transport dématérialisés.

Pour la géolocalisation, le Redmi 9 est capable d'être détecté aussi bien par le GPS que les satellites Glonass ou Beidou. La fixation a su se faire rapidement à chaque fois, en moins de cinq secondes.

Concernant la qualité d'appel, le Xiaomi Redmi 9 s'en sort très bien pour réduire les bruits ambiants, même les sons de klaxon ou de circulation. Il aura cependant tendance à compresser largement votre voix pour votre interlocuteur. On pourra également regretter tendance du microphone à saturer sur les consonnes occlusives comme les p, b, t ou d.

Prix et disponibilité

Le Xiaomi Redmi 9 a été lancé en France au milieu du mois de juin. Proposé initialement à 160 euros, on peut désormais le trouver à 130 euros en version 3/32 Go et à 140 euros pour la déclinaison 4/64 Go. Trois coloris sont proposés : vert, noir et violet.

À ce prix-là, on trouve assez peu de smartphones performants. On pourra cependant citer le Xiaomi Redmi Note 8T, à 160 euros, mais aussi le Wiko View 4, à 150 euros.