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Test du Xiaomi Poco M3 : le marathonien de l'année 2020

La sous-marque de Xiaomi connue sous le nom de Poco n’a pas chômé en cette année 2020. Outre les Poco F2 Pro et Poco X3 officialisés en mai et septembre, respectivement, le fabricant boucle le millésime avec un nouveau smartphone au tarif très attractif : le Poco M3, qui se démarque aussi et surtout par sa gargantuesque batterie de 6000 mAh.

Poco promet une autonomie de 5 jours en usage léger, trois jours en usage modéré 1 jour et demi en usage ultra intensif. Qu’en est-il dans la réalité ? Voici notre test complet.

Notre avis en vidéo sur le Xiaomi Poco M3

https://www.youtube.com/watch?v=aa6R7RnNtNQ

Fiche technique du Xiaomi Poco M3

Ce test a été réalisé à partir d’un exemple prêté par Xiaomi.

Un poco grande (avec l'accent espagnol)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Poco M3 est un beau bébé en main : nos amis hispaniques le qualifieraient même d’« un poco grande ». C’est donc par là que nous allons commencer la description de ce téléphone long de 162,3 mm et large de 77,3 mm. Son épaisseur tutoie quant à elle les 9,6 mm, soit une mensuration somme toute élevée pour un smartphone.

Si son poids de 196 grammes peur paraître soutenu, il est en fait plutôt bien contenu au regard de la batterie de 6000 mAh présente sous son capot. De par sa taille, ce composant impacte forcément le poids d’un produit… mais aussi son épaisseur. Le fait est que les petites menottes comme les miennes n’apprécieront pas forcément la prise en main du terminal, car son aspect massif ne rend pas l’expérience optimale.

La face avant du Xiaomi Poco M3 reprend les codes esthétiques classiques de son segment : un écran plat, une encoche centrale en forme de goutte d’eau et des bordures de taille modeste (sauf pour le menton). À l’arrière, la marque chinoise a joué la carte de l’originalité et de l’extravagance… pour un résultat mitigé.

La partie supérieure du dos arbore en effet un imposant rectangle placé à l’horizontale : cet emplacement en verre accueille un module photo (triple capteur et flash) lui aussi rectangulaire, mais apposé verticalement. Clou du spectacle : un logo « Poco » écrit en lettres capitales est ostensiblement inscrit à droite du module.

À chacun désormais de se forger sa propre opinion. Mais on ne peut pas jeter la pierre à Xiaomi d’avoir essayé de proposer quelque chose de nouveau. À titre personnel, je trouve que ce rendu manque de finesse et d’harmonie pour vraiment me conquérir. Mais ce n’est que mon humble avis, totalement subjectif.

Pour finir, la façade arrière profite d’une coque texturée normalement parée contre les traces de doigts disgracieuses. Dans les faits, ce n’est pas tout à fait vrai. Quelques marques apparaissent çà et là lorsque le téléphone est orienté vers une source lumineuse.

Les boutons de volume s’invitent quant à eux sur la tranche droite (mais ne tombe pas naturellement sous le pouce pour les petits doigts), et surplombent le bouton d’alimentation sous lequel vient se nicher le capteur d’empreintes digitales. Sur la tranche inférieure, on retrouve la prise USB-C et une grille de haut-parleur, complétée par une seconde grille placée sur la tranche supérieure.

Pour les afficionados du filaire, une prise jack 3,5 mm est de mise, tout comme un emplacement pour une carte MicroSD (extension de stockage jusqu’à 512 Go) et une double SIM sur la tranche gauche. Un verre de protection Gorilla Glass 3 est indiqué sur sa fiche technique… soit le même qui équipait le Samsung Galaxy S4 en 2013. Aucune étanchéité n’est mentionnée.

Un écran qui propose le strict minimum

Si vous cherchez un téléphone abordable avec un excellent taux de rafraîchissement ou des contrastes infinis grâce à l’OLED, alors passez votre chemin. Car le Xiaomi Poco M3 n’appartient à aucune de ces catégories avec sa dalle LCD de 6,53 pouces et sa fréquence de 60 Hz. Soit le strict minimum en 2020. En même temps, difficile de lui en demander plus pour 159 euros.

Ajoutez à cela une intéressante définition de 2340 x 1080 pixels (Full HD+) et une résolution de 449 pixels par pouce, le tout au format 19,5:9. Sa luminosité maximale culmine à 393 cd/m², ce qui est un peu juste. En extérieur en plein soleil, vous rencontrerez peut-être quelques difficultés à distinguer ce qui s’affiche sur l’écran.

D’après nos mesures, son contraste tutoie les 1650:1, soit un bon taux qui apportera un noir correctement contrasté. La température de la dalle atteint quant à elle les 6870 K en mode saturé, tirant donc un poil trop vers le bleu. Un score qui chute à 5960K en mode standard, qui tend cette fois-ci légèrement vers le rouge.

Xiaomi propose depuis MIUI 12 un mode Auto qui adapte les couleurs de l’écran à la luminosité ambiante. Une sorte de True Tone à la Apple.

MIUI, statu quo

Pour sa sortie, le Xiaomi Poco M3 tourne sous MIUI 12 basé sur Android 10. En allumant le téléphone, vous tomberez sur quelques applications tierces préinstallées, comme Facebook, et quelques apps de la suite Google (Google One, YouTube, Maps, Lens, Gmail, pour ne citer qu’elles).

Plus globalement, Xiaomi n’a pas apporté de grands changements, même si les problèmes de traduction se font de plus en plus rares. À une exception, près : le fameux « transporter l’icône pour ouvrir la caméra », au lieu du mot « déplacer ».

Le degré de personnalisation et l’ergonomie globale sont toujours au rendez-vous, avec notamment un mode sombre natif et la navigation par gestes, pour citer les deux fonctionnalités incontournables. Bref, les fonctions ne manquent pas pour customiser votre expérience logicielle : vous ne serez clairement pas déçus.

J’ai cependant rencontré des difficultés à dénicher la navigation par gestes, rangée dans l’onglet Affichage plein écran. Pas très intuitif, d’autant plus que les paramètres proposent une option Mode plein écran. Ce n’est que des détails, certes, mais des détails qui comptent pour véritablement se démarquer de la concurrence.

Aussi, on regrette encore et toujours l’activation de l’antivirus Xiaomi au moment de télécharger une application, même quand elle provient du Play Store. Pour couronner le tout, la marque en profite pour afficher de la publicité. « Tu pousses le bouchon à peu trop loin » Xiaomi, comme dirait l’autre. Heureusement, il est possible de le désactiver en appuyant sur l’engrenage cranté situé en haut à droite.

Pour les fans de contenus audiovisuels sur les plateformes SVOD comme Netflix ou Disney+, vous aurez accès aux vidéos en qualité HD grâce au DRM Widevine L1.Vidéo HD (plus haut niveau de sécurité).

Enfin, le lecteur d’empreintes placé sous le bouton d’alimentation n’a rencontré aucun bug, mais il aurait juste mérité un poil plus de rapidité pour déverrouiller le téléphone. De la reconnaissance faciale 2D est aussi disponible.

Des photos correctes pour sa gamme de prix

Avec son Poco M3, Xiaomi n’a pas changé de philosophie en multipliant le nombre de capteurs photo arrière : trois au total, complétés par une seule et unique caméra frontale. Voici leurs caractéristiques :

En premier lieu, sachez que le Poco M3 n’a pas réitéré la même erreur que ses prédécesseurs en insérant par défaut un filigrane (watermark) en bas à gauche de chaque image. Une mauvaise manie qui polluait tout bonnement vos clichés. Xiaomi a donc bien retenu la leçon.

Débutons comme à l’accoutumée par le capteur principal, qui offre des clichés corrects lorsque les conditions sont bonnes. On aurait peut-être aimé voir un poil plus de piqué et de contraste dans les photos, mais le rendu final reste tout de même agréable à l’œil et plutôt fidèle à la réalité. Aucun zoom optique n'est cependant de mise.

De nuit, l’appareil ne fait pas de miracle. Hormis la photo n°1 à peu près exploitable, le reste n’atteint pas les sommets. L’intensité lumineuse des lampadaires crée un halo très prononcé qui vient littéralement gâcher la photo, lorsque la gestion dynamique laisse à désirer sur la photo n°2 : plongée dans l’obscurité, la partie supérieure de l’image reste bouchée, quand le premier plan capte énormément de lumière.

Les utilisateurs cherchant à pousser la luminosité dans un environnement nocturne pourront toujours se servir du mode nuit, pour un résultat satisfaisant, même si le cliché ne respire pas la qualité.

Le Poco M3 propose un mode 48 mégapixels censé apporter plus de détail et de finesse à vos images. Pour en avoir le cœur net, nous avons pris la même scène avec le mode classique et la fonctionnalité 48 mégapixels, avant de zoomer dans chaque photo. Le système s’en sort avec les honneurs, puisque l’image apporte bien plus de netteté qu’avant.

Le mode portrait parvient quant à lui à bien mettre en valeur le sujet visé, sans pour autant ajouter un effet bokeh n’importe où. Même les mèches de cheveux un peu virevoltantes semblent être bien gérées sur la photo n° 1. On regrette cependant le manque de flou sur le premier plan de la photo n° 2. Sur les deux autres images, l’ensemble de la scène profite du bokeh. Rappelons une nouvelle fois que le Poco M3 ne coûte que 159 euros. À ce prix-là, il s’en sort donc bien.

Un mode portrait est aussi disponible en selfie. Comme vous pouvez le constater, l’effet bokeh par défaut est très prononcé : vous pouvez heureusement le régler en un clic. Sur un sujet simple (photo n°1), le rendu est bon. Ça se complique en revanche sur les scènes plus complexes, avec quelques mèches floutées çà et là sans qu’elles n’aient rien demandé.

En environnement extérieur, l'appareil capture des selfies de bonne qualité, avec un niveau de détails satisfaisant. En intérieur, les photos souffrent cependant d'un petit manque de netteté. La gestion du contre-jour n'est également pas son point fort.

À noter enfin que le Poco M3 est en mesure de filmer en 1080p à 30 FPS.

Des performances dignes d'un entrée de gamme

Le Xiaomi Poco M3 embarque à son bord un processeur Qualcomm Snapdragon 662 officialisé en janvier 2020, épaulé par 4 Go de RAM. Ce n’est pas énorme. Destinée aux téléphones d'entrée de gamme, cette puce a le mérite de bien faire fonctionner le téléphone au quotidien pour des tâches simples et du multitâche.

Quelques petits ralentissements au moment d’ouvrir une application ou pendant une navigation quelconque se font cependant régulièrement ressentir En choisissant un appareil mobile vendu moins de 200 euros, il ne faut évidemment pas s’attendre à un SoC dernier cri ultra puissant. Le niveau d’exigence en matière de performances est donc forcément limité. Pour autant, le Poco M3 se débrouille plutôt bien.

Pour le pousser dans ses retranchements, rien de mieux qu’un petit tour sur Fortnite. L’installation s’est effectuée avec une surprenante rapidité. Les paramètres du jeu limitent par ailleurs la qualité graphique au rang « moyen ». J’ai tenté de pousser la résolution 3D à son maximum (100 %), mais les lags et les chutes de FPS rendent l’expérience très désagréable.

C’est en revanche mieux avec une résolution de 75 %, mais pas encore parfait. Dans tous les cas, le jeu a crashé au bout d’une session de 17 minutes. En clair, ce Poco M3 n’est pas vraiment fait pour des jeux 3D demandant beaucoup de ressources. J’ai aussi noté une chauffe rapide et moyennement intense à l’arrière du téléphone.

Vous pourrez toujours vous tourner vers des titres moins gourmands comme Among Us, qui ne rencontre aucun problème pour fonctionner.

Une autonomie débordante

Avec une batterie de 6000 mAh, le Poco M3 est l’un des smartphones, si ce n’est le smartphone, profitant du plus gros accumulateur actuellement intégré à un appareil mobile. Au moment d’introniser son appareil, la marque promettait ainsi cinq jours d’autonomie en utilisation légère, à peine trois jours en utilisation modérée et un jour et demi en utilisation intensive.

Dans les faits, le Poco M3 tient très bien la marrée en utilisation intensive : il m’a fallu deux bonnes journées pour faire chuter la batterie à moins de 10 %. Le seuil des 40 % a été atteint après 3h30 de Netflix, 6h de YouTube, des tests de Benchmarks généralement gourmands et quelques installations d’applications. Soit environ 10h d’écran d’allumé : un très bon score.

L’installation de Fortnite lui a coûté 5 % de batterie, lorsqu’une session de 17 minutes lui a prélevé 5 % d’autonomie. Là encore, c’est très satisfaisant. Le mode économie d’énergie a été activé à partir de 20 % restants, à partir desquels je me suis lancé dans une session photos extérieurs durant 45 minutes environ. Ajoutez à cela une dizaine d’applications téléchargées pour descendre à 12 %.

Pour pousser l’expérience encore plus loin, un mode économiseur d’énergie ultra est même proposé : cette fonction limite l’interface à neuf applications maximum, et garantit selon ses estimations 57 h de batterie supplémentaires à 12 % restants. Anecdote rigolote : la première nuit, le téléphone n’a perdu aucun pourcentage de batterie. La deuxième, un seul petit pourcent a disparu.

En clair, le Poco M3 peut largement tenir deux journées en utilisation intensive. La promesse des trois journées en usage modéré semble être tenue au regard des observations présentées ici même. Pour les utilisateurs moins connectés, le téléphone pourrait même leur servir pendant quatre jours.

Le terminal de Xiaomi est par ailleurs livré avec un chargeur de 22,5 W. Mais attention, il ne supporte qu’une puissance maximale de 18 W. Le moins que l’on puisse dire, c’est que recharger une batterie de 6000 mAh prend du temps, beaucoup de temps : comptez 2h51 pour grimper de 2 à 100 %. Il m’a aussi fallu 26 minutes pour tutoyer les 25 %, une heure pour atteindre les 50 % et 1h43 pour dépasser les 80 %.

Réseau et communication du Xiaomi Poco M3

Le Xiaomi Poco M3 n’embarque aucun modem compatible avec la 5G. Il faudra se contenter de toutes les bandes de fréquences 4G de France, ce qui est déjà somme toute très bien. Ajoutez à cela du Wi-Fi 5 et Bluetooth 5.0, mais aucune puce NFC nécessaire pour les paiements sans contact et les titres de transport dématérialisés.

Au niveau des appels, le téléphone tire son épingle du jeu, avec une voix intelligible et une bonne filtration des nuisances sonores ambiantes. Seuls un klaxon et un bruit de scooter ont été entendus par mon interlocuteur. Votre voix est quant à elle légèrement compressée, mais ne gêne pas à l’extrême l’échange téléphonique. Bref, le résultat est globalement satisfaisant pour un appareil mobile de cette gamme.

Petit dernier mot sur le GPS, qui a au départ rencontré de grandes difficultés à bien s’orienter en se trompant très régulièrement de sens. Sans comprendre comment et pourquoi, tout est rentré dans l’ordre après de multiples essais.

Prix et disponibilité du Xiaomi Poco M3

Le Xiaomi Pomo M3 est disponible sur le site officiel du constructeur pour des livraisons partant le 15 décembre 2020. Le prix conseillé est de 159,90 euros dans la configuration 4 Go de RAM et 64 Go de stockage, ou de 179,90 euros avec 4 Go de RAM et 128 Go de stockage. Trois coloris composent l’offre : Jaune Poco, Bleu Glacier et Noir Intense.