Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test de l'Eovolt Afternoon (2023) : le vélo électrique qui veut plier le game

Près de Lyon, à Genas, Eovolt a vu le jour en 2019 grâce à Luca Chevalier et Baptiste Fullen, sur la niche des vélos pliants électriques. Car c’est là qu’elle y assemble ses VAE, après avoir logé à Bourges, avec toutefois des composants venant principalement d’Asie.

En très peu de temps, la marque française s’est fait un nom, spécialement dans les grandes villes. Elle continue d’améliorer ses produits, avec aujourd’hui trois modèles distincts : le petit Morning avec des roues de 16 pouces, l’Afternoon en 20 pouces et le compact Evening en 24 pouces à potence pliante.

La gamme 2023 accueillera bientôt une mise à jour de l’Afternoon que nous testons ici en avant-première, ainsi qu’une évolution de l’ancien « Confort ». Avec un nouvel écran, un capteur de couple, mais une suspension avant retirée, ce pliant polyvalent veut tout de même devenir une référence.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d'un modèle prêté par la marque.

Design soigné et grosse originalité

Le format 20 pouces attise toujours la curiosité, et l’Eovolt Afternoon n’y déroge pas. Ce n’est ni un mini-vélo, ni un vélo compact. Ce modèle soigne le dessin du cadre - très facile à enjamber au demeurant - avec une peinture mat disponible en 5 couleurs. De taille unique, il promet une compatibilité avec des tailles oscillant entre 1,50 à 1,90 mètre, grâce à une selle et une potence réglables en hauteur.

Notre grand gabarit d’environ 1,85 mètre n’a aucun mal à trouver sa position de conduite, de nature droite, sans avoir les genoux dans le menton. L’esprit de cet Afternoon est donc axé autour du confort, pour tous âges et morphologies.

Le vélo pliant Eovolt intègre d’office les garde-boue tubulaires en aluminium, assez larges et bien fixés. Il est toutefois trop court à l’avant, entraînant des projections sur le pédalier et les chaussures. La béquille en position arrière est solide, supportant bien le vélo avec une surface plate inférieure. Hélas, oubliez le mode furtif quand vous vous garez, son pliage et repliage est très bruyant.

Malheureusement, le vélo n’a pas de porte-bagages arrière, il faut le sélectionner en option (50 euros), supportant 25 kg. L’éclairage passe par un projecteur avant Spanninga Kendo+, inclinable, puissant (30 Lux), mais très bas. Il est donc à doubler d’un second phare à l’avant pour une meilleure visibilité. Il est aussi connecté à la batterie, contrairement au feu arrière fonctionnant à pile LR44, situé sous la selle.

Un pliage intuitif mais à peaufiner

Assez simple, le système de pliage est en 3 étapes :

Le plier et le déplier demande entre 20 et 25 secondes, si l’on intègre les pédales pliables. On exclut ici la manipulation de la batterie amovible. L’Eovolt Afternoon mesure ainsi 85 cm de long, 46 cm de large et 75 cm de haut une fois replié, la hauteur dépendant du réglage de selle. Ces dimensions sont suffisantes pour l’emmener dans un ascenseur, le mettre dans un coffre de voiture ou dans un coin d’une pièce, mais trop haut pour loger sous un bureau ou dans un train.

Le poids de 22 kg limite le transport à la main : ce n’est pas sa vocation, surtout en l’absence de prise facile et d’un déséquilibre observé sur sa partie droite. On peut tout de même le faire rouler en remontant la selle, seulement vers l’avant à cause des pédales n’autorisant pas le recul.

Attention toutefois à l’aimant liant les deux roues, trop faible pour justement lier les deux roues en toutes situations. Idem pour la potence ballante, sans aimant, et venant taper contre le garde-boue à chaque pliage. Autre point à surveiller, le gainage du câblage s’accroche dans la charnière de la potence et s’abîme rapidement.

Un écran et c’est tout

Pour 2023, l’Eovolt Afternoon change d’écran. Auparavant large et commun au Shiftbikes par exemple, il passe à un format riquiqui. Allumer l’assistance du vélo est simple, en appuyant quelques secondes sur le bouton sous l’écran, même chanson pour l’éteindre.

Ici, le VAE français mise sur l’essentiel, avec un affichage basique monochrome. Il est facilement lisible de jour, et possède un rétroéclairage en faible luminosité, lié à l’allumage du feu avant. Il expose en gros caractères la vitesse en nombre décimal et le niveau d’assistance de 1 à 5, que l’on change via des boutons, qui semblent un peu petits si vous êtes munis de gants.

Tout en haut, la jauge de batterie est constituée de 4 barres, ce qui est un peu vague pour déterminer l’autonomie exacte du vélo électrique. Nous avons aussi noté un petit lors de la recharge : la jauge ne se remplit pas à 4 barres, mais à 3, malgré une charge complète. Il suffit ensuite de rouler quelques mètres avec le vélo pour le problème d’affiche soit rectifié.

En bas, l’écran du vélo pliant affiche le kilométrage total ou celui du trajet en appuyant brièvement sur le bouton allumage, puis la vitesse maximale en pressant une seconde fois.

Cela s’arrête là, l’Evolot Afternoon n’incluant aucune application, connectivité ou systèmes de sécurité (alarme, GPS, notifications en cas de mouvement suspect).

Confort et maniabilité au rendez-vous

Avec sa position de conduite plutôt droite, l’Eovolt Afternoon joue la carte du confort plutôt que l’esprit sport d’un Brompton ou d’un Vello. Il est donc à privilégier en ville. Ce modèle reste très maniable en toutes occasions, combiné à un guidon étroit avec des poignées ergonomiques. Se faufiler entre les voitures y est ainsi aisé. Les larges pneus lui confèrent une bonne adhérence, bien qu’il faille garder à l’esprit que l’on reste sur un vélo pliant au centre de gravité assez haut.

L’abandon des suspensions à l’avant va-t-il pénaliser ce millésime 2023 ? Et bien pas du tout, puisque les pneus ballon CST - en 20 x 2,4" - excellent dans l’absorption des bosses, pavés et trous des chaussées parisiennes. On irait même s’inviter sur des chemins sans être secoué par les vibrations. Par contre, la potence a tendance à grincer lors de la torsion avant-arrière, peu importe la hauteur de réglage.

La selle est de type mousse, suffisamment large pour les courts trajets. Pour des distances supérieures à 10 km, elle est ferme et manque un poil de rembourrage, demandant une sur-selle.

Une assistance au bon répondant

L’assistance électrique passe par cinq niveaux. C’est accessoire : trois auraient suffit. En effet, le moteur arrière Eovolt ne livre qu’un couple de 40 Nm : il y a donc peu de différences entre chaque mode. Malgré un couple modeste sur le papier, l’Afternoon pousse fort en mode 5, un régal sur le plat et même les pentes légères.

Par ailleurs, la réactivité est appréciable, au démarrage comme en reprises. On dit merci au nouveau capteur de couple, remplaçant celui au pédalage installé auparavant, envoyant l’assistance dès la pression sur la pédale. Enfin, en théorie, car on note une petite latence entre la pression et le déclenchement de l’assistance.

Pour les montées plus soutenues, l’Eovolt Afternoon requiert bien plus d’effort musculaire, le capteur de couple demandant une forte pression sur les pédales. Mais le vélo pliant électrique grimpe sans trop de soucis à sa vitesse maximale de 25 km/h. Pas besoin d’avoir le maillot à pois au Tour de France, la transmission par chaîne à dérailleur 7 vitesses Shimano Tourney permet également d’étaler l’effort selon le rapport utilisé.

Il faut parfois un peu de patience en poussant les manettes de la commande, car ce dérailleur un peu bas de gamme manque de réactivité et rate quelques vitesses. Il est tout de même peu bruyant, à l’instar du moteur. Autre point perfectible : si l’on peut aisément filer à 30 km/h par la force des jambes, on se trouve vite à pédaler dans la semoule. Une 8e vitesse n’aurait pas été de trop.

Des bons freins à disque hydrauliques

Le freinage de l’Afternoon passe par des disques avant et arrière de diamètre 160 mm, à commandes hydrauliques Nutt. Précisons que nous avons écopé d’un modèle totalement neuf, ce qui demande un rodage. Les freins manquaient un peu de mordant au départ. À la longue, ils se sont montrés plus performants et rassurants. Bien qu’autorisant un bon dosage, le système bloque la roue arrière lors des freinages intenses. À prendre en compte pour ne pas trop chasser de l’arrière-train surtout sur sol mouillé.

Une belle autonomie

La batterie s’invite dans le gros tube de selle, comme sur un Fiido D11. Avec 378 Wh (ou 10,5 Ah), la capacité énergétique est moyenne. Sauf que l’autonomie enregistrée lors de notre essai demeurait excellente. L’Eovolt promet jusqu’à 80 km par charge en conditions idéales, ce que nous avons voulu vérifier en pratique. Avec plus de 50 km en mode 5, c’est dans le haut du panier, permettant du vélotaf sans angoisse de la panne électrique.

La perte est par ailleurs progressive : la troisième barre disparaît au bout de 25 km, sans que le couple moteur ne diminue ensuite. Les conditions étaient pourtant en défaveur du vélo, par temps frais (10 °C), un vent fort, et notre poids de 85 kg (avec un sac).

La batterie est de son côté amovible, mais il faut prendre le coup de main : débrancher la prise en bas de tube, avant de desserrer le tube, puis de l’extraire du cadre en tirant-tournant plusieurs fois (le jeu est faible).

L’inconvénient de cette solution est double : les dimensions (11 cm de diamètre et surtout longs de 70 cm) et le fait de se salir les mains de poussière voire de graisse en touchant la chaîne. Impossible donc de la ranger dans un sac, au risque de tout tacher à l’intérieur : cela réduit donc l’intérêt de l’aspect amovible. Pour la sécuriser, un bouton existe au niveau du collier, à déverrouiller via une clé.

La recharge est possible directement sur le vélo ou avec batterie seule. La prise se situe en tête de tige sous la selle, peu accessible, mais protégée par un cache. Via le chargeur de 2A, il faut 6 heures de charge pour un plein d’électricité. Petit bémol : il n’y a pas de voyant sur la batterie. Il faut se fier à la jauge sur l’écran - et donc allumer le vélo - ou au voyant rouge du chargeur, qui opte pour une couleur verte en fin de charge.

Prix et disponibilité

L’Eovolt Afternoon (2023) sera disponible à partir de septembre à 2 199 euros sur le site d’Eovolt, soit une hausse de 100 euros par rapport à l’ancienne génération. Un tarif que l’on considère légitime du fait des qualités du vélo, assemblé en France à Genas (Rhône). Il vient affronter le NCM Paris Max testé en 2021 (2 300 euros aujourd’hui), ou encore le Legend Monza à 1 899 euros.

La marque propose l’assurance casse et vol en option, en partenariat avec Estaly à partir de 17,99 €/mois sur ce modèle, dégressif (209 euros pour 1 an, 409 euros pour 2 ans et 539 euros sur 3 ans). Côté SAV, l’équipe Eovolt est à contacter via téléphone, chat ou message sur le site, ou encore via les réseaux sociaux.

L’Eovolt Afternoon (2022) est disponible dans les nombreux revendeurs partout en France, visibles sur le site officiel. La marque ouvre des essais de son vélo électrique pliant, via un formulaire en enregistrant son nom, ville, numéro de téléphone et adresse email. Des aides à l’achat sont aussi disponibles selon votre région, département ou ville.