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Vous n'avez plus besoin de dépenser une fortune pour de bons écouteurs sans fil

Il y a cinq ans, en 2016, Apple posait les fondements d'une petite révolution en lançant les AirPods, ses premiers écouteurs sans fil. Certes, il ne s'agissait pas des premiers modèles du genre puisque ce titre revient aux Dash de Bragi deux ans plus tôt. Même des marques plus connues comme Samsung (Gear IconX) ou Jabra (Elite Sport) ont damé le pion à Apple. Mais force est de constater que c'est bien la firme de Cupertino qui a popularisé ce format d'écouteurs… et leur prix.

Pendant cinq ans, les écouteurs sans fil ont rimé avec des budgets conséquents. Si les premiers AirPods avaient été lancés à 179 euros, les AirPods 2 et les AirPods Pro, tous deux lancés en 2019, étaient proposés respectivement à 229 et à 279 euros. Or, Apple étant largement majoritaire sur le marché des écouteurs sans fil avec plus de 50 % de parts de marché cette année-là, il n'y avait pas de raison pour les concurrents de lancer des écouteurs à un prix bien plus accessible. Les écouteurs sans fil étaient un produit de luxe et s'assumaient comme tels. Certes, on trouvait bien des modèles à des tarifs moins élevés, mais les défauts étaient encore nombreux : qualité sonore médiocre, confort inexistant et, surtout, stabilité de connexion désastreuse.

https://www.youtube.com/watch?v=e6u5qVBp8t0

Il y a encore quelques mois, lors du test en vidéo des Sony WF-1000XM4, je cherchais à définir le marché des écouteurs sans fil. Pour ce faire, je partais du principe que les modèles à moins de 100 euros proposaient une qualité audio « plutôt bof », un confort « plutôt bof », des fonctions « parfois inexistantes » et rarement de la réduction de bruit. Trois mois plus tard, je me dois de battre ma coulpe.

Apple perd de sa superbe

Durant cet été 2021, les constructeurs n'ont eu de cesse de lancer des écouteurs sans fil. Il faut dire qu'il s'agit de l'un des types de produit audio les plus porteurs du moment. Les instituts d'analyse du marché ont conclu que 74 % des produits Bluetooth stéréo achetés en 2021 seront des écouteurs sans fil. Autant dire que chacun veut prendre sa part du gâteau. Surtout qu'Apple, longtemps en situation hégémonique sur ce marché commence peu à peu à battre de l'aile. On l'a vu, la firme américaine avait plus de 50 % de parts de marché en 2019. L'an dernier, ce chiffre est tombé à 31 % et l'institut Couterpoint Research prévoit une baisse supplémentaire de 4 points en 2021, à 27 % de parts de marché. Une baisse alors même que le nombre d'écouteurs vendus cette année devrait augmenter de 33 %, passant de 233 millions à 310 millions d'unités.

Ce qui expliquerait cette baisse, c'est avant tout la montée en puissance des autres constructeurs et surtout une offre de plus en plus alléchante, notamment sur l'entrée et le milieu de gamme. « Apple va maintenir sa première place grâce à ses clients fidèles, mais ses parts de marché vont inévitablement chuter avec une concurrence de plus en plus intensive », analyse ainsi Counterpoint Research.

Et cette concurrence intensive, elle a plusieurs noms. On pense par exemple à Xiaomi, Samsung et JBL, respectivement 2e, 3e et 4e acteurs du marché, mais aussi à des constructeurs qui semblent avoir trouvé une formule qui marche pour proposer des écouteurs accessibles avec un son plus que correct, un excellent confort et même une réduction de bruit efficace.

J'ai passé les deux derniers mois à tester nombre d'écouteurs true wireless venus de tous les horizons, mais essentiellement des modèles à moins de 150 euros. Et c'est peu dire que j'ai eu du mal à les départager. Qu'il s'agisse des Nothing ear (1) (99 euros), des OnePlus Buds Pro (149 euros), des Samsung Galaxy Buds 2 (149 euros), des Huawei FreeBuds 4i (79 euros), des Honor Earbuds 2 Lite (99 euros) ou des Beats Studio Buds (149 euros), tous ont de très forts arguments à faire valoir. Et ce n'est pas fini. Sur ce marché des écouteurs à moins de 150 euros, on peut même compter Xiaomi avec ses Redmi Buds 3 Pro -- dont le test arrivera ce week-end -- et même Jabra. Le constructeur danois, habitué jusqu'à présent à proposer uniquement des écouteurs sans fil haut de gamme -- avant que leur tarif ne chute lors de la sortie de la génération suivante -- a pris les devants en lançant ses Elite 3, des écouteurs sans fil à 79 euros.

Une réduction de bruit active généralisée

Tous ces écouteurs sans exception proposent de la réduction active du bruit. Cette fonction qui était encore l'apanage des modèles les plus premium il y a encore deux ans est désormais rentrée dans les mœurs et a pénétré l'ensemble du marché. Tant et si bien que lorsque Qualcomm -- qui fabrique les puces Bluetooth équipant nombre de ses écouteurs -- fait un sondage pour demander aux consommateurs quels sont les critères d'achat importants à leurs yeux, 71 % répondent la réduction de bruit. Un critère qui arrive en tête, devant la haute définition (68 %), le lossless (64 %) et l'audio 3D (57 %). Aujourd'hui, la réduction de bruit active est omniprésente sur les écouteurs true wireless. Et ce n'était pas le cas il y a encore six mois.

Difficile d'évaluer le rôle de Qualcomm dans cette généralisation de la réduction de bruit sur les écouteurs sans fil. Mais il est indéniable que la firme américaine a joué un rôle en proposant aux différents constructeurs ses propres solutions de réduction de bruit. Ce n'est pas un hasard si ces écouteurs ont été lancés en ce début d'année alors même que Qualcomm présentait, en septembre dernier, sa solution Adaptive ANC, une formule clé en main pour que les constructeurs ajoutent de la réduction de bruit active à leurs écouteurs. C'est justement cet Adaptive ANC qui a permis à Jabra de mettre à jour ses Elite 75T pour ajouter de la réduction de bruit active.

Des écouteurs pas toujours conçus par les marques

Cette hausse de la qualité sur l'entrée et le milieu de gamme pourrait également s'expliquer par des frais de recherche et développement réduits. Un constructeur m'indiquait récemment qu'il était compliqué de lutter sur ce marché de plus en plus saturé en raison du nombre de produits lancés par certaines marques, suggérant que certains constructeurs se contentaient d'acheter des écouteurs en marque blanche auprès des usines, de modifier le logiciel pour l'adapter à leur application et d'y accoler leur logo.

Si l'affirmation est compliquée à vérifier, il n'en demeure pas moins que les Huawei FreeBuds 4i et les Honor Earbuds 2 Lite se ressemblent étrangement -- alors même que les deux entreprises sont désormais distinctes -- que rien ne semble aussi différent d'une paire d'écouteurs Xiaomi qu'une autre paire d'écouteurs Xiaomi et que les OnePlus Buds Pro n'ont quasiment rien en commun avec les précédents OnePlus Buds et OnePlus Buds Z. Ou les constructeurs changent de langage de design tous les six mois… ou ils se fournissent ailleurs.

Une qualité audio suffisante pour le grand public

Reste un critère de taille sur des écouteurs sans fil : ils sont destinés à écouter de la musique et la qualité audio a donc un rôle primordial. Seulement, là aussi les constructeurs ont largement progressé. Alors qu'ils se sont longtemps inspirés du design ouvert des AirPods, la plupart d'entre eux ont compris que les écouteurs d'Apple sont uniques en leur genre. Aucun concurrent ne parvient à proposer une telle qualité audio sans embout. Dès lors, ils se sont pour la plupart repliés vers des modèles intra-auriculaires, souvent avec un son plus que correct.

Entendons-nous bien, la qualité audio est souvent le parent pauvre de ces écouteurs à moins de 150 euros, à quelques exceptions près -- on pense par exemple aux Sennheiser CX True Wireless ou aux Divacore AntiPods 2 -- mais elle reste largement acceptable compte tenu de la gamme de prix. Les écouteurs sans fil sont par définition Bluetooth et, jusqu'à ce que Qualcomm ne commercialise son nouveau codec aptX Lossless, le Bluetooth ne permet pas d'écouter des fichiers en qualité CD. Par ailleurs, ils sont souvent utilisés en vadrouille, la musique servant surtout à accompagner l'utilisateur. La qualité audio est importante, mais il faut bien l'admettre, parler de signature sonore, de dynamique, de scène ou de réponse en fréquence ne concerne qu'un faible nombre d'utilisateurs sensibles à ces qualités. Dans l'étude State of Sound de 2021, Qualcomm a ainsi découvert que la qualité audio n'était l'un des principaux critères que de 51 % des utilisateurs d'écouteurs sans fil, à égalité avec l'autonomie et seulement à trois points devant le prix (48 %) et à six points devant le confort (45 %).

Les constructeurs l'ont compris. Désormais ils proposent pour la plupart une qualité audio qui, à défaut d'être époustouflante, s'avère convenable et sans défaut aberrant.

La vérité, c’est que ces écouteurs entre 70 et 150 euros sont largement suffisants pour le grand public. Certes, tous ne se valent pas, certains peuvent avoir de gros soucis de réduction active du bruit, d'autres des problèmes de connectivité et les modèles à 250 euros de Sony, Bose, Jabra ou Apple restent des références grâce à leur maîtrise de bout en bout du confort, de la qualité sonore, de la réduction de bruit ou de l'autonomie. Mais aujourd'hui, on peut sans crainte acquérir une paire d'écouteurs à 90 euros sans finir déçu.

https://www.frandroid.com/guide-dachat/guide-audio/1042881_meilleurs-ecouteurs-sans-fil-pas-cher