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Test de la Crystalsound Infinity : une enceinte séparable pour un vrai son stéréo

Basée en Espagne, la marque Crystalsound développe des écouteurs, des casques, des enceintes Bluetooth et même des montres et des bracelets connectés. Dans sa gamme, l’enceinte Infinity est certainement celle qui présente le concept le plus attrayant, puisqu’elle peut être divisée en deux mini-enceintes pour une écoute en vraie stéréo True Wireless. Le principe est le même que celui des écouteurs Bluetooth TWS : chaque mini-enceinte dispose de son amplificateur (10 W) et de sa batterie (1500 maH).

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par le fabricant.

Design

Crystalsound n’a pas joué les cartes de la fantaisie et du raffinement pour dessiner l’Infinity. L’enceinte bénéficie d’un look sobre, dépouillé de tout artifice esthétique. Malgré une certaine compacité, l’enceinte semble massive : un paradoxe qui tient certainement à l’absence du moindre logo ou bouton sur trois de ses quatre faces, recouvertes d’un tissu à maille très fine.

Étrangement, la face avant n’abrite aucun haut-parleur et ne diffuse donc aucun son. Ce sont les faces latérales de l’enceinte qui hébergent chacune un transducteur, pour une diffusion latérale du son. La face arrière intègre les boutons de contrôle de l’enceinte, qui se résument au contrôle du volume et à la mise sous tension. Comme l’enceinte peut être divisée en deux parties, les boutons de contrôle sont présents sur chacune. Idem pour les prises de charge micro-USB.

Les extrémités de l’enceinte abritent les radiateurs passifs, réalisés en plastique brillant et flanqués du logo de la marque. Leurs suspensions cachent des LED qui s’allument en blanc au gré de la musique jouée.

La partie gauche de l’enceinte est équipée d’une petite boucle en silicone pour suspendre l’enceinte, tandis que la partie opposée possède un piètement pour un positionnement vertical. La Crystalsound Infinity est certifiée IPX7 et résiste donc aux projections d’eau ainsi qu’à l’immersion. Lorsque l’enceinte est divisée en deux parties (par simple mouvement de dévissage), chaque module présente une base inclinée avec revêtement antidérapant.

Enfin, la qualité perçue n’est pas exceptionnelle. D’ailleurs, l’un des radiateurs passifs de notre exemplaire de test était un peu désaxé.

Usage et application

Ne tournons pas autour du pot, l’ergonomie de cette enceinte est très en deçà des appareils concurrents. Sa prise en main est peu agréable, en partie parce que l’enceinte est lourde pour sa taille (860 grammes) et que son revêtement est peu adhérent. La sangle de transport est bien trop petite pour espérer y passer plus qu’un doigt, ce qui conjugué aux 860 g de l’enceinte, la rend pénible à transporter ou à suspendre. Déception aussi avec l’éclairage d’ambiance, qui se limite à la couleur blanche, et encore à condition d’écouter fort. Sinon, les LED ne s’allument pas. La séparation et l’arrimage des deux parties de l’enceinte ne posent en revanche pas de difficulté.

La gestion du volume est assez fine, avec de multiples incréments pour ajuster précisément le volume. Malheureusement, le volume ne peut être mis à zéro avec un iPhone et il faut l’ajuster à la fois au niveau du smartphone et de l’enceinte.

La connexion Bluetooth est stable jusqu’à 10 mètres de distance et même au travers d’un plancher. Cependant, des coupures interviennent parfois, probablement dues à la transmission TWS entre les deux enceintes. Bref, la musique se coupe parfois quelques secondes.

Aucune application mobile n’est proposée pour gérer l’enceinte, ce qui empêche l’utilisateur de désactiver, par exemple, les sons de démarrage et d’extinction (accord de guitare) ou de modifier la signature sonore avec un égaliseur.

Audio

L’enceinte Crystalsound Infinity est équipée d’une paire de haut-parleurs large-bande (5 cm de diamètre environ), assistés chacun par un radiateur passif (5 cm de diamètre également). Ce montage confère aux haut-parleurs actifs un meilleur rendement dans les basses fréquences et une moindre excursion de leur membrane, les plus basses fréquences étant restituées uniquement par les radiateurs passifs.

Contrairement aux autres enceintes Bluetooth utilisant ce montage acoustique, les haut-parleurs actifs ne partagent ici pas le même volume de charge (d’air), puisque l’enceinte est en pratique composée de deux mini-enceintes distinctes. Chacune embarque ainsi son propre amplificateur de 10 W et sa batterie.

Conditions de test

J’ai écouté l’enceinte Crystalsound Infinity associée à un iPhone 13 Pro Max, un Xiaomi Mi 11 Lite 5G et un MacBook Air M1, depuis Apple Music.

Signature sonore

L’enceinte Crystalsound Infinity pâtit d’un manque d’équilibre tonal, qui voit le médium et l’aigu dominer la réponse en fréquence. Le grave manque cruellement de volume et, malheureusement aussi d’extension. Cette enceinte n’est ainsi pas généreuse dans sa restitution, mais fait preuve d’une certaine douceur dans le haut du spectre. Seul point positif, sa signature tonale ne varie pas en fonction du volume, bien qu’au-delà de 50 % du volume le son souffre de distorsion. Clairement, cette enceinte n’est pas conçue pour jouer fort.

Comportement dynamique et scène sonore

La scène sonore est le point fort de la Crystalsound Infinity. Dès lors qu’elle se dédouble, les mini-enceintes peuvent être positionnées librement et l'on obtient une scène sonore d’une ampleur tout à fait exceptionnelle. De plus, les possibilités de placement sont infinies.

En revanche, lorsque l’enceinte est en mode monobloc, le son n’a rien de convaincant, car chaque mini-enceinte diffuse dans un sens opposé à l'autre. De fait, on écoute toujours la moitié du message sonore et, en l’absence de mode mono, cela pose problème avec certains titres à la stéréo très marquée. Prenez le répertoire des Beatles, des Rolling Stones ou des Doors à leurs débuts, composés de titres à la stéréo surexploitée (voix d’un côté, instruments de l’autre) : eh bien ces titres-là sont difficilement écoutables lorsque l’enceinte n’est pas divisée.

Si la vaste scène sonore est l’atout de la Crystalsound Infinity, son comportement dynamique est tout à fait quelconque. Les transducteurs employés manquent de jus et peinent à produire un son entraînant. Du grave à l’aigu, c’est mou du genou et on est loin du comportement dynamique des références de la catégorie (JBL Flip 6 ou Huawei SoundJoy).

Performances en plein air

Sans surprise, la faiblesse de l'enceinte dans les basses fréquences la rend difficilement exploitable en extérieur, où elle peine à produire autre chose que du médium et de l'aigu.

Micro

La Crystalsound Infinity propose une fonction mains libres pour passer des appels téléphoniques. Le microphone est installé dans l'une des mini-enceintes et c’est aussi uniquement celle-ci qui diffuse la voix de l’interlocuteur. La captation de la voix manque de sensibilité et il faut s’approcher à une dizaine de centimètres de l’enceinte pour être bien entendu. Qui plus est, le son est étouffé et donc peu intelligible. Mieux vaut donc utiliser son téléphone dans un cadre bruyant, même si la présence d'un microphone est toujours bonne à prendre.

Autonomie

Le fabricant annonce jusqu’à 7 heures d’autonomie, sans toutefois préciser à quel volume d’écoute. À 50 % du volume d’un iPhone (et au maximum de celui de l’enceinte), l’Infinity a tenu seulement 5 heures dans le cadre de ce test. C’est assez peu et bien moins que ce que propose la concurrence.

Enfin, la charge est lente — 5 V/0,8 A, soit 4 Watts seulement — et puisque deux batteries sont présentes, il est nécessaire d’utiliser deux prises USB. Comptez deux bonnes heures pour refaire le plein.

Prix et date de sortie

L’enceinte Crystalsound Infinity est disponible en coloris noir ou rouge, au prix de 79,99 € TTC. À ce tarif, elle entre en concurrence avec la petite Sony SRS-XB23, plus ergonomique et musicale.