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Voiture électrique : les défis d'une nouvelle ère - Francfort 2017

La voiture électrique était omniprésente au salon de Francfort 2017. Nous sommes partis à la recherche des bonnes ondes électriques, sur ce salon qui donne le coup d'envoi d'une nouvelle ère automobile, avec ses opportunités et ses défis.

Tous les deux ans, le salon de Francfort (IAA en VO) est le grand rendez-vous du monde de l'automobile mondiale, et bien sûr allemande avant tout. Un événement plus politique que jamais aussi, sur fond de rechutes de dieselgate et juste avant des élections qui devraient confirmer A. Merkel à la tête du pays. Alors pour se refaire une virginité environnementale tout en plaçant ses pions dans le marché croissant des énergies alternatives, tous les constructeurs montrent « patte verte » avec les 3 piliers que sont la conduite autonome, l'électrique et la connectivité.

De Volkswagen à… Nvidia

Les équipementiers s’en frottent les mains, car c’est eux qui vont fournir les capteurs pour la conduite autonome, les moyens de connexion aux autres véhicules et aux infrastructures, les batteries, les moteurs électriques, les écrans, les processeurs… De Bosch ou Valeo à Qualcomm ou Nvidia, tous sont sur les rangs.

Des équipementiers du sérail automobile ou venus en droite ligne du monde de la tech, un phénomène que l’on observe en parallèle chez les constructeurs automobiles eux-mêmes, les marques établies voyant débarquer des startups cherchant à s’implanter via l’électrification. La plupart d’ailleurs sont chinoises (Faraday Future, Lucid Motors, Nio…) et ce n’est pas un hasard. Le gouvernement local a fixé un programme d’électrification très (trop ?) ambitieux : 8 % des voitures commercialisées doivent être électriques dès 2018, 12 % en 2020 ! En parallèle, l’effet d’annonce de la fin programmée des moteurs à combustion pour 2040 en France rajoute de l’électricité ambiante.

Ainsi, de Volkswagen et toutes ses marques (VW, Audi, Skoda, Porsche…) à Mercedes, en passant par BMW, tous les allemands proposent leurs concepts électriques, plus ou moins proches d’un stade de production annoncé au plus tôt pour 2020. Et les autres ne sont pas en reste (du moins ceux qui sont là, car Nissan, Peugeot ou Fiat ont séché le salon), avec des concepts plus ou moins réalistes.

Une nouvelle ère sous le feu des projecteurs

L’IAA a également voulu se montrer aussi tech que peut l’être la partie dédiée à l’automobile au CES de Las Vegas. C’est un peu exagéré, mais il faut saluer l’effort d’avoir créé un hall entier nommé New Mobility World (on note des stands Facebook, Qualcomm, Sony…) avec des thèmes de mobilité, connectivité et (devinez quoi ?)… électrification. Une aire de démos avec de la conduite autonome et des aides à la conduite est bien située au cœur du salon, tandis que des navettes pour aider les journalistes à passer d’un hall à l’autre (les distances sont vraiment énormes) sont effectuées presque uniquement par des autos avec des motorisations alternatives.

Alors, ça y est, tous en électrique ? La réponse n’est évidemment pas si simple. Et quelques voix se font entendre pour relativiser les choses. Rappelons d’abord que le marché des EVs (voitures électriques) en Europe est encore de… 0,7 % ! La présence médiatique des EVs à Francfort est donc inversement proportionnelle à leur existence sur la route. Est-ce une raison pour ne pas en parler ? Certainement pas, car non seulement ces chiffres sont appelés à évoluer mais en plus, les modèles présentés offrent un potentiel particulièrement séduisant.

Conséquences de l'électrification

Mais leur succès représente paradoxalement aussi un danger écologique. La patron de PSA, Carlos Tavares, a tout récemment exprimé ses craintes face à une explosion d’usage de batteries dont les matières premières pourraient venir à manquer et dont le recyclage est complexe et surtout, pas garanti, notamment dans des pays émergents moins stricts en la matière.

Et même concernant les émissions de CO2 (qui contribuent à l’effet de serre) et les polluants directs, il faut prendre en compte le cycle complet, « du puits à la roue », et pas juste les (non) émissions à l’échappement. Un gros équipementier comme l’allemand Schaeffler, très impliqué en Formula E, explique qu’il cherche à maîtriser tous les aspects de la mobilité verte, de la production d’électricité renouvelable (et pas au charbon comme c’est beaucoup le cas en Allemagne !) à celle de carburants combustibles renouvelables, en passant par les batteries et les moteurs.

Et un constructeur comme Mazda, associé avec Toyota pour les motorisations hybrides et électriques, insiste sur le potentiel de progression du moteur à combustion interne classique. Les ingénieurs japonais développent ainsi un moteur essence au fonctionnement proche d’un diesel, le Skyactiv-X, promettant jusqu’à 30 % de consommation en moins. Ce qui est autant de CO2 en moins rejeté dans l’atmosphère. De quoi assurer une transition optimisée vers, à terme, la propulsion électrique. Mais il faudra plusieurs générations de voitures avant d’en arriver là à 100 %.

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