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Essai du scooter électrique Super Soco CPx : l'excellente référence pour les trajets urbains à deux

La marque australo-chinoise Super Soco est principalement connue pour ses motos électriques, bien qu’elle propose également des scooters électriques. Nous testons aujourd’hui le CPx, équivalent 125 cc de la marque, accessible avec un permis B et une formation de 7 heures. Il est disponible en deux versions avec une seule ou deux batteries amovibles, allant jusqu’à 140 km d’autonomie. Il se distingue de la concurrence grâce à son rapport qualité-prix qui est l’un des meilleurs de sa catégorie.

Fiche technique

Ce test a été effectué à partir d'un modèle prêté par Go2roues.

Design

Le design du CPx se veut sportif, tout en restant conventionnel et très proche de celui d’un scooter thermique. Ses courbes racées laissent clairement entendre qu’il s’agit ici d’un équivalent 125 cc, voire même d’un GT. Malgré sa longueur de 1978 mm et ses 720 mm de large, le deux-roues reste léger, affichant 95 kg sur la balance sans batterie.

Sa signature lumineuse full LED et ses coloris foncés (noir ou gris), combinés aux jantes de 16 et 14 pouces lui confèrent une apparence féroce, mais nous verrons plus tard s’il tient cette promesse. La finition reste très bonne, avec des matériaux de qualité qui semblent durables et solides.

L'un des principaux points forts du scooter est le confort d’assise qu’il propose : la selle est accueillante, car elle offre deux vraies places qui permettant de se déplacer avec un passager en étant à l’aise. Le conducteur dispose également d’un espace suffisant pour ses jambes et le passager appréciera la taille généreuse des barres d’appui, lui permettant de se tenir de manière sûre sans se fatiguer les bras.

Cependant, malgré sa grande taille, la selle ne permet pas d’accueillir un casque standard même avec la configuration une batterie. On nous a assuré qu'un casque Jet rentrait, sans succès -- ou alors il faut vraiment forcer. Privilégiez donc un casque semi jet. Sinon, l'espace vous permettra tout juste d’y ranger le chargeur et peut-être un sac de petite taille.

La bonne nouvelle est que le scooter est livré de serié avec un porte-paquet, permettant d’y poser un top-case grand format ou même un cube de livraison, qui se révélera particulièrement utile pour y ranger deux casques ou vos emplettes. Enfin, le crochet installé par défaut permettra de facilement accrocher un sac sans encombrer les autres espaces de rangement.

Le guidon est relativement bien pensé, bien qu’il soit un peu haut. On s’adapte toutefois rapidement à sa position, malgré le fait que les leviers de freins puissent paraître trop éloignés au premier abord. L’ergonomie est bien pensée et ne dépaysera pas les habitués du deux-roues, grâce à la disposition reprenant les réglages des feux, les clignotants et le klaxon sur la gauche, ainsi que le coupe-circuit, le mode de conduite et la marche arrière sur la droite.

J’ai toutefois trouvé le commutateur des clignotants beaucoup trop sensible, ce qui est aggravé par l’absence de bouton central pour les désactiver. Il m'est arrivé plusieurs d'enclencher le clignotant dans l’autre sens en voulant l’éteindre. De même, l’absence de bouton warning déplaira à ceux qui pratiquent fréquemment le périphérique parisien.

L’écran LCD est très lisible, à la fois en plein soleil et de nuit, avec un affichage clair de la vitesse, des modes de conduite et de l’odomètre. Bien évidemment, il indique également le niveau de batterie restant, sans pour autant afficher l’autonomie exacte restante en nombre de kilomètres.

On apprécie cependant le fait d’y voir la température extérieure ainsi que l’heure, très utile pour rester vigilant durant la conduite. Enfin, la présence d’un port USB-A ainsi que d’un petit vide-poche ouvert permettent de recharger votre téléphone ou d’y déposer votre portefeuille lors d’un trajet.

Conduite

Avant de prendre le guidon, commençons par démarrer l’engin : le contact peut être mis à l’ancienne, en utilisant la clé, ou simplement en utilisant la télécommande sans avoir à l’introduire physiquement. En revanche, le Super Soco CPx ne propose pas de mode mains libres et il vous faudra nécessairement sortir le porte-clés de votre poche ou sac. Une fois installé, on apprécie particulièrement le silence du deux-roues, dont l’accélération est presque imperceptible et procure un réel plaisir de conduite.

Le Super Soco CPx étant un équivalent 125cc au look relativement sportif, nous attendions de lui qu’il offre une accélération digne de ce nom. Malheureusement, il nous a déçus sur ce point, notamment quand il s’agit d’accélérer au départ d’un feu rouge, puisqu’il manque sensiblement de punch. Au point où j’étais quelque peu dégoûté de me faire dépasser par des 125cc thermiques…

Il n'empêche, les accélérations plus douces peuvent aussi plaire à certains utilisateurs et utilisatrices. C'est donc selon vos préférences. Il aurait juste été préférable d'avoir le choix entre un démarrage véloce et un autre plus tempéré, selon un mode utilisé par exemple.

Pire encore, le scooter n’était tout simplement pas capable de démarrer sur une forte côte de parking avec un passager. Fort heureusement, ce défaut reste mineur au quotidien et le scooter demeure particulièrement agréable et confortable à conduire. Il faut dire que son moteur de 4000 W reste correct et il serait déraisonnable d’attendre de lui qu’il fasse beaucoup plus, surtout à ce prix.

Trois niveaux de puissance sont proposés, numérotés de 1 à 3, bridant ainsi la vitesse maximale à 45, 65 et 90 km/h. Ce dernier chiffre est d’ailleurs quelque peu décevant, limitant fortement l’usage en autoroute. En effet, un équivalent 125 cc limité à 90 km/h est trop juste et le Super Soco CPx est surtout prévu pour des trajets urbains et périurbains de relativement courte distance. Étrangement, le mode de conduite ne change d’ailleurs pas les performances du deux-roues et n’a d’impact que sur la vitesse maximale.

Ceci dit, il offre une très bonne tenue de route, ainsi qu’une stabilité et un freinage rassurants, couplés à une position de conduite relativement élevée, procurant une sensation de sécurité et de confiance, même sur chaussée mouillée. Les trajets sont également très confortables, notamment grâce aux amortisseurs hydrauliques qui savent absorber la plupart des défauts de la route, malgré une sensation désagréable sur pavés ou route dégradée.

En revanche, il n’est pas simple de se faufiler en ville avec le Super Soco CPx. En effet, son faible rayon de braquage et la position haute le rendent moins maniable en interfile dans le trafic parisien. De même, il n’est pas si simple à garer de par sa taille et cette limite, bien que la marche arrière aide grandement à s’introduire dans une place étroite.

Autonomie et recharge

Selon le modèle choisi, le scooter est livré avec une ou deux batteries de 60V chacune. Malgré leur poids de 18 kg, elles sont amovibles et faciles à recharger à la maison ou au bureau. Leur recharge complète dure environ trois heures chacune sur secteur, pour environ 60 à 70 km d’autonomie. Si nous devions pinailler, nous pourrions reprocher le bruit du chargeur quand il est branché ainsi que l’absence de roulettes qui faciliteraient le transport de celles-ci.

La jauge intégrée aux batteries permet de consulter facilement l’état de charge, sans avoir à les replacer dans le scooter. Il est également possible de recharger le deux-roues en le branchant directement à un chargeur, grâce à la prise placée entre les jambes du conducteur. À noter qu’en termes de rangement, la deuxième batterie réduira à néant l’espace disponible sous la selle, puisque celui-ci est entièrement dédié aux accumulateurs et au rangement du chargeur fourni en standard.

Maintenant que la batterie est chargée, voyons l’autonomie qu’elles nous confèrent. Comme mentionné précédemment, le mode de conduite n’a pas d’impact sur la puissance d’accélération, mais uniquement sur la vitesse maximum. Il n’aura donc pas d’impact direct sur l’autonomie, sauf si vous roulez à haute vitesse évidemment.

En moyenne, nous avons constaté une autonomie moyenne d’environ 65 km pour des trajets quotidiens, qui peut bien sûr varier selon votre usage. Nous sommes donc très proches des 70 km annoncés par le constructeur par batterie, ce qui est respectable pour un tel produit. En revanche, le CPx limite la vitesse de pointe dès lors qu’il lui reste moins de 20 % de batterie, le rendant beaucoup moins agréable à utiliser.

Prix et disponibilité

Comme mentionné ci-dessus, le CPx est proposé en deux versions, l’une avec une seule batterie et l’autre avec un deuxième accumulateur, proposant une autonomie maximale de 140 km. Il est bien entendu possible de racheter une batterie supplémentaire, mais celle-ci vous reviendra bien plus cher que d’acheter directement le deux-roues avec les deux accumulateurs.

En termes de prix, la version mono batterie coûte 3 890 euros et celle avec 140 km d’autonomie revient à 5 590 euros, hors promotions. Certes, 1 700 euros pour une batterie peuvent paraître chers, mais celle-ci vous coûtera plus de 2 000 euros achetés seule. Vous pourrez également déduire un bonus écologique de 675 euros, abaissant quelque peu le prix d’achat final.

En termes d’équipements, le scooter est livré de série avec une béquille centrale et une d’appoint, ainsi qu’une bulle, certes améliorable de par sa demi-hauteur, mais qui a au moins le mérite d’être fournie sans surcoût. Enfin, le porte-paquet est également fourni de série, facilitant l’installation d’un top-case ou d’un cube.