Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Voiture électrique à 100 euros par mois : elle arrive, mais il va encore falloir patienter

Rappelez-vous, c'était en mars 2022. A cette époque, Emmanuel Macron était déjà lancé dans la course à sa réélection aux élections présidentielles. Et parmi les nombreuses promesses faites aux Français, le chef de l'Etat annonçait notamment la mise en place d'un leasing social, afin d'inciter les automobilistes à passer à l'électrique. Une mesure qui s'ajoute à celles déjà existantes comme le bonus et le malus écologique, et qui doit aider les Français au faible pouvoir d'achat. Le tout avec l'échéance de 2035 en tête, année à partir de laquelle les voitures thermiques seront interdites à la vente en Europe.

Enfin des nouvelles

Mais si l'annonce du président de la République avait alors fait grand bruit à l'époque, le gouvernement semblait finalement avoir mis cette mesure de côté. En juin dernier, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher avait affirmé que la mise en place de cette aide n'était "pas pour tout de suite". Elle expliquait alors devoir faire en sorte que toutes les parties impliquées se mettent d'accord.

Plusieurs mois plus tard, où en est-on de cette mesure, alors que les ventes de voitures électriques ont dépassé celles des diesel au mois de décembre ? Et bien voilà que l'on a enfin des nouvelles après de longs mois, mais il vaudra mieux ne pas être pressé. En effet, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu s'est exprimé au micro de France Info.

https://twitter.com/franceinfo/status/1628302786243842050

Ce dernier n'a pas donné beaucoup de nouvelles informations, mais a simplement affirmé que "les réservations seront possibles d’ici la fin d’année". Une date plus lointaine que celle annoncée au début par Emmanuel Macron, qui évoquait également l'année 2023, sans donner plus de détails. Désormais, il faudra donc plutôt tabler sur des livraisons dans le courant de l'année prochaine.

D'autant plus que les conditions ne sont pas encore très claires, alors que le gouvernement ne semble pas avoir pris de décision. On ne sait par exemple pas si le loyer à 100 euros sera valable durant toute la détention du véhicule ou sur une période définie, par exemple la première année uniquement. Il n'a pas été précisé non plus s'il sera obligatoire de mettre son ancienne voiture thermique à la casse comme pour la prime à la conversion. De nombreuses zones d'ombre subsistent donc encore.

Des difficultés de financement

Mais ce n'est pas tout. Car le gouvernement va également devoir trouver une solution pour financer ces voitures à 100 euros. Car comme le rappelle le site Automobile Propre, le prix des véhicules électriques a fortement grimpé en 2022, que ce soit à l'achat ou à la location. Par exemple, il faut compter 139 euros par mois pour une Dacia Spring en LLD sur 49 mois, après un premier apport de 2 500 euros et en prenant en compte le bonus écologique de 5 000 euros.

Et la citadine est l'une des moins chères du marché et est fabriquée en Chine. Or, le gouvernement souhaite favoriser les voitures fabriquées en Europe, alors qu'il envisage de retirer le bonus pour celles qui ne le sont pas. Ce sera alors le cas de la Spring, mais également des Tesla Model 3 et autres MG 4. Par exemple, une Renault Zoé fabriquée en France coûte alors 263 euros par mois en LDD 37 mois avec un apport de 7 500 euros.

Pour l'heure, le gouvernement n'a pas encore donné de détails sur la manière dont sera financé ce projet, qui s'adressera notamment aux foyers les plus modestes, qui profitent également d'un bonus plus généreux de 7 000 euros. Mais on ne sait pas encore quelles seront les conditions d'obtention de cette aide et si elle sera par exemple conditionnée au revenu imposable.

Il y a quelques mois, le gouvernement évoquait deux catégories de personnes éligibles à ce dispositif "qui paraissent incontestables : ceux pour qui le véhicule est un outil de travail" et "ceux qui n’ont pas les moyens de passer à un véhicule propre parce qu’il est trop cher aujourd’hui sur le marché". Il faudra également faire face aux délais de livraisons allongés, en raison de la pénurie de semi-conducteurs, qui devrait se prolonger jusqu'à l'année prochaine.