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Voiture électrique : pourquoi la pompe à chaleur est inutile sur ces petits trajets

L'autonomie des voitures électriques reste encore un frein à l'achat pour de nombreux automobilistes. Et ce même si le réseau de bornes de recharge rapides se développe et qu'il n'est plus nécéssaire d'avoir un véhicule pouvant parcourir de très longues distances sans le moindre arrêt. Contrairement à ce que certains constructeurs comme Lucid ou Zeekr pensent.

Un système de plus en plus répandu

Les marques ont tout de même à coeur de proposer de grandes autonomies, afin de séduire les clients les plus réticents, comme Tesla avec sa Model S pouvant parcourir jusqu'à 723 kilomètres en une seule charge selon le cycle WLTP. Si la valeur annoncée par les constructeur se veut proche de la réalité, c'est un peu différent en hiver, puisque le froid a un impact sur la consommation. Notamment en raison de l'utilisation du chauffage.

C'est pour cela que de nombreuses voitures électriques se dotent désormais d'une pompe à chaleur. C'est par exemple le cas des Hyundai Ioniq 6, Kia EV6 et autres Renault Mégane E-Tech et Audi Q4 e-tron, qui a dû s'en passer en raison de la pénurie de semi-conducteurs. Contrairement au chauffage à résistance, ce système permet de réduire la consommation électrique du chauffage.

Pour cela, il utilise les calories présentes dans l'air pour le rendre plus chaud ou plus froid selon les besoins et la température ambiante. Cela permet de réduire de 3 à 4 fois la consommation par rapport à un système classique, qui nécessite entre 2 000 à 3 000 watts. À titre de comparaison, la pompe à chaleur demande moins de 500 watts.

Cependant, ce système a des limites et est loin d'être une solution miracle, comme le rappellent les journalistes du site Automobile Propre. Ces derniers ont voulu savoir si ce système, qui représente généralement un surcoût à l'achat, en tant qu'option, est réellement utile et pertinent. Et vous verrez que ce n'est pas toujours le cas.

Utile dans certaines situations

Pour cela, ces derniers ont utilisé une Hyundai Ioniq 6 équipée d'une pompe à chaleur et qui affiche avec précision la consommation des différents systèmes embarqués, dont la climatisation. Les journalistes ont ensuite laissé le véhicule garé dehors toute la nuit et à l'ombre afin que le soleil n'influe pas sur les capteurs. Ils ont ensuite allumé le chauffage et réglé la température sur 20 degrés.

Là, la puissance grimpe en flèche, affichée à 5,92 kW avant de baisser à 4 kW puis à 1,5 kW tandis que la température dans l'habitacle était de 22,5 degrés. Moins de quinze minutes plus tard, la puissance était sous les 1,0 kW, avant d'osciller entre 0,6 et 0,5 kW au bout de 45 minutes. Une fois la voiture en route, la puissance est légèrement remontée avant de chuter à nouveau.

Ces chiffres prouvent que lors des premiers kilomètres parcourus en hiver, la pompe à chaleur ne parvient pas à réchauffer l'habitacle toute seule de manière assez rapide. Elle est alors assistée par une résistance... qui consomme énormément d'énergie. Mais attention, cet essai a été réalisé avec une température extérieure de 0 °C. Une situation particulière, puisque c'est vers cette température que la plupart des pompes à chaleur ne parviennent plus à fonctionner seule et ont besoin d'une résistance.

Avec une température extérieure un peu plus clémente, les résultats auraient sans doute été différents. En fait, dès que la pompe à chaleur peut fonctionner d'elle-même, on voit que la consommation chute drastiquement : d'environ 6 000 watts à 1 000 voire 500 watts.

Selon les calculs d'Automobile Propre, le système de chauffage d'une Hyundai Ioniq 6 équipée d'une pompe à chaleur consomme en moyenne 1,7 kWh pour 30 minutes avec une température extérieure glaciale. Un chiffre qui chute ensuite au fil du temps. Les résultats sont donc sans équivoque : la pompe à chaleur est réellement intéressante en termes de consommation, mais seulement pour les longs trajets. Si vous roulez moins d'une demi-heure, il n'est pas forcément nécessaire d'opter pour cette option.

Si ce système permet de moins tirer sur la batterie de la voiture, et donc de réduire la consommation et le coût de la recharge, il faut plusieurs années pour la rentabiliser. Elle ne sera donc pertinente que dans certains cas, d'autant plus que les automobilistes effectuant de longs trajets possèdent souvent déjà une grande batterie. La pompe à chaleur aura donc un impact négligeable, d'autant plus qu'elle est aussi plus lourde qu'un chauffage classique. Et le poids est l'ennemi de l'autonomie.