Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Voici la condition qui permettraient aux voitures de polluer inutilement après 2035

 

Dès 2035, il ne sera plus possible d'acheter la moindre voiture thermique, qu'elle fonctionne à l'essence ou au diesel. C'est en tout cas ce que souhaite l'Union européenne depuis plusieurs années. Une mesure déjà votée par la Commission ainsi que par le Parlement, mais qui n'a pas encore été actée de manière définitive. Car neuf pays, dont l'Allemagne, l'Italie et la Pologne s'y opposent encore.

Une porte ouverte

Nos voisins d'outre-Rhin refusent de se plier aux exigences de l'Union européenne, car celle-ci n'inclut pas les carburants synthétiques dans les exemptions concernant cette interdiction. Or, le gouvernement allemand croit beaucoup à cette alternative, sur laquelle travaille Porsche depuis de nombreuses années. Le constructeur a même récemment inauguré une usine au Chili afin de débuter la production.

Si la position de l'Europe était un peu floue sur le sujet, voilà que celle-ci a finalement décidé d'ouvrir la porte à cette alternative, comme l'annonce l'agence américaine Reuters. Cette dernière a pu jeter un œil au brouillon du projet d'exemption rédigé par Bruxelles afin de répondre à la demande de l'Allemagne. Mais pour l'heure, rien n'est définitif puisqu'il s'agit seulement d'un projet.

De plus, les conditions seront très strictes pour les marques voulant utiliser ce combustible. En effet, seules les voitures thermiques pouvant rouler uniquement avec du carburant synthétique seraient autorisées à la vente. Les constructeurs devront donc trouver un moyen d'empêcher les conducteurs de remplir le réservoir avec de l'essence classique.

Or, cela obligera les marques à concevoir de nouveaux moteurs qui ne seraient capables de fonctionner que lorsqu'ils seraient alimentés par un carburant de synthèse. Ce qui devrait représenter d'importants coûts de développement pour ces derniers. Alors que l'intérêt de l'e-fuel est justement de pouvoir conserver des motorisations déjà existantes.

Un non-sens écologique ?

Le ministre des Transports allemand, Volker Wissing souhaite désormais apporter quelques modifications à ce projet, tandis des discussions sont actuellement en cours avec la Commission européenne. Un accord pourrait être trouvé d'ici à jeudi selon Reuters. Quoi qu'il en soit, le chef de la politique climatique de l'UE, Frans Timmermans rappelle que toute solution doit être conforme à la loi de réduction des émissions pour 2035.

Pour mémoire, l'Union européenne prévoit de faire chuter de 100 % celles issues de l'industrie automobile à cette échéance. Sauf que les carburants de synthèse ne sont peut-être pas la solution la plus efficace. En effet, si leur fabrication ne nécessite effectivement l'usage d'aucune matière fossile comme le pétrole, elle consomme tout de même beaucoup d'énergie et notamment d'électricité.

Et celle-ci doit être d'origine verte pour que l'e-fuel soit véritablement intéressant sur le plan environnemental. Sauf qu'il n'évite pas les émissions de gaz polluant à l'échappement, contrairement aux voitures électriques. La seule solution serait la capture en amont du CO2, qui sera recyclé pour produire à nouveau du carburant de synthèse. Mais cette technologie n'est pas encore assez développée et disponible en masse à l'heure actuelle.

Par ailleurs, cette alternative, qui ne change absolument rien à la conduite comme nous avons pu le tester avec Porsche a un autre inconvénient : son prix. L'entreprise Zero Petroleum commercialise en effet un bidon de 20 litres pour la coquette somme de 50 000 livres (environ 56 542 euros), soit 2 825 euros du litre. De son côté, la marque allemande espère pouvoir atteindre les deux euros au litre dans les prochaines années, mais compte sur les aides publiques pour y arriver.