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Pourquoi les batteries des voitures électriques européennes pourraient être produites aux USA

L'actu en bref


Depuis quelques temps, les constructeurs asiatiques ne cessent de monter en puissance, inondant le marché mondial avec leurs voitures, au grand dam des spécialistes du secteur. C'est pour cela que le gouvernement américain a décidé en août dernier de mettre en place des mesures afin de favoriser son industrie, dans le cadre de l'IRA, abréviation d'Inflation Reduction Act. Ce lot de nouvelles lois comporte notamment un volet sur les voitures électriques.

Des conditions plus larges

Depuis le 1er janvier dernier, toutes les voitures électriques sont éligibles à un crédit d'impôt de 7 500 euros, comparable à notre bonus écologique. Jusqu'alors, seuls les constructeurs ayant vendu moins de 200 000 véhicules électriques y avaient droit. Ce qui avait exclu Tesla. Mais attention, car il existe une condition pour pouvoir profiter de ce nouveau petit coup de pouce. Les autos doivent impérativement être fabriquées aux États-Unis.

De plus, les batteries doivent également êtres sourcées sur le sol américain, ce qui oblige donc les constructeurs à installer des usines outre-Atlantique plutôt qu'en Chine ou en Europe. C'est notamment le cas de Ford pour ses futures batteries au cobalt. Mais cela est en train de changer, comme l'annonce un article de l'agence française AFP relayée par le site Connaissance des Énergies. En effet, le gouvernement américain est en train de revoir sa position sur le sujet.

Le département du Trésor, en charge de répondre aux besoins fiscaux et monétaires des États-Unis comme la gestion des impôts ou la fabrication des billets de banque a dévoilé plusieurs propositions pour faire évoluer l'IRA. Ce dernier veut notamment revoir les conditions d'attribution du bonus de 7 500 dollars. Bien sûr, pas question d'inclure les modèles thermiques, mais plutôt d'élargir cette aide à d'autres pays.

L'organisme fédéral américain souhaite que ce petit coup de pouce financier soit également attribué aux voitures dont les matériaux composant les batteries proviennent de pays alliés, comme le Japon. Plus tard, il se pourrait que l'Europe soit également concernée par cette mesure, qui serait évidemment bénéfique pour notre industrie. Celle-ci serait à l'inverse mise en péril par la première version de l'IRA et l'invasion chinoise.

21 nouveaux pays

C'est notamment pour cela que l'Union européenne a dévoilé une série de mesures visant à inciter les entreprises et les constructeurs automobiles à fabriquer leurs véhicules sur le territoire. Car les subventions offertes par les États-Unis incitent de nombreuses marques à délaisser le Vieux Continent, comme Volkswagen ou encore Tesla. Ce qui risque de menacer des emplois, mais également d'accroître la pollution liée à la logistique.

Au total, 21 pays sont concernés par cette nouvelle proposition comme l'explique le communiqué du département du Trésor. Parmi eux, Singapour, la Colombie, la Corée, le Costa-Rica ou encore le Pérou, le Maroc et le Panama. Ce qui signifie que les matériaux provenant de ces pays pour produire des batteries permettront aux voitures les utilisant d'être éligibles au crédit d'impôt. Mais attention, il semblerait que pour obtenir le bonus maximal, les batteries devront être en majorité assemblées sur le territoire américain à terme.

Rappelons que produire une batterie aux États-Unis permet en plus pour le constructeur de récupérer un crédit d'environ 45 dollars par kWh. De quoi diviser le coût de production des batteries par trois !

En 2023, 40 % des minéraux "critiques" servant à la fabrication des accumulateurs devront venir de l'un de ses pays, contre 80 % en 2027. La Chine est donc exclue de cette liste, alors que les entreprises venant de ce pays sont considérées comme des "entités suspectes" par le gouvernement américain. De son côté, la Commission européenne pourrait également envisager d'élargir l'attribution des subventions dans le cadre des Critical Raw Materials Act et Net-Zero Industry Act.

Les pays en-dehors du G7 pourraient donc être concernés, comme les États-Unis par exemple. Une manière pour les différentes nations de lutter contre l'invasion massive de la Chine. Néanmoins, la proposition du Trésor américain n'a pas encore été officiellement validée par le gouvernement, tandis que le Congrès ne semble pas encore très enclin à voter en sa faveur.