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La Nintendo Switch Pro : trois raisons qui expliquent son absence

Hier, Nintendo a annoncé sa nouvelle Nintendo Switch OLED. Ce que l'on retiendra de cette annonce est évidemment le nouvel écran OLED de 7 pouces. Nintendo a fait le choix de ne pas changer la puce Nvidia qui l'anime avec la même quantité de mémoire vive. Pourquoi un tel choix ? Il y a plusieurs explications.

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La Switch fonctionne

Avec la Switch, la Switch Lite et désormais la Switch OLED, on peut dire que Nintendo a clairement donné ses lettres de noblesse à la puce Nvidia Tegra X1.

C'est la même puce qui équipe trois générations de box Shield TV. Pour rappel, c'est un SoC ARM gravé en 20 nm avec du quad-core ARM Cortex A57 en big.LITTLE, couplé à un quad-core Cortex A53, le tout cadencé à 2,0 GHz. Graphiquement, on retrouve une puce graphique Maxwell de 2 SMM, avec une nouvelle technique de traitement, permettant aux 256 cœurs CUDA de traiter les informations en FP16. Notez qu'il y a eu un passage au 16 nm en 2019 qui entraîné une baisse notable de la consommation : de 13,3 W à 7 désormais, soit presque la moitié. C'est ce qui explique que l'autonomie a augmenté. Dans tous les cas, techniquement, c'est une ancienne génération de puce, les puces actuelles sont gravées en 7 et 5 nm.

En 2015, c'était clairement un SoC avant-gardiste, tel que l'est l'Apple M1 qui équipe les nouveaux Mac Apple Silicon depuis 2020. Six ans plus tard, ce Tegra X1 est encore capable de prouesses, il gère le HDR et la définition 4K sur une Shield TV. Mais pour la Switch, c'est toujours du 720p HD en mode portable et du 1080p Full HD en mode TV.

La Switch OLED n'intègre pas le HDR. Elle ne fait pas non plus de 4K ou de 120 images par seconde. Sur le papier, c'est fou, un smartphone à 200 euros propose une meilleure densité de pixels. Nintendo a décidé de ne pas répondre aux attentes des technophiles. Rivaliser avec Sony ou Microsoft n'intéresse pas le groupe japonais, la Switch se vend très bien sans avoir à se lancer dans cette course à la technologie.

De plus, Nintendo n'aura pas à expliquer les différences de performances entre ses consoles, comme ils ont dû le faire par le passé lorsque la DSi ou la New 3DS ont été commercialisées. C'est un choix pragmatique et raisonnable qui va dans le sens du positionnement historique de la marque japonaise.

Les pénuries globales

Le monde de l'électronique connaît depuis le début de la pandémie une pénurie globale. PS5, Xbox Series X, GeForce RTX, automobile, smartphone Samsung… il est impossible de cartographier la pénurie qui touche actuellement ce secteur. 2021 est la pire année pour construire ou acheter un nouveau PC. C'est également très difficile de mettre la main sur une PS5 ou une Xbox Series X. Cette pénurie touche même le secteur du smartphone, ce qui pousse des constructeurs à retarder et même annuler des lancements de nouveaux produits.

La crise du silicium est née d’une erreur de calcul lorsque la pandémie du coronavirus a frappé le monde entier en 2020. Quand le Covid-19 a commencé à se propager de la Chine au reste du monde, de nombreuses entreprises ont prévu que les gens feraient des économies. Elles ont utilisé la crise financière comme modèle. Néanmoins, ce n'est pas ce qui s'est passé. Les gens ont voulu s'équiper en TV, en ordinateurs, en consoles de jeux, en vélo électrique

Même si Nvidia a conçu un nouveau processeur Tegra, certainement mis au point des prototypes de Nintendo Switch Pro, cela ne signifie pas que les fournisseurs de Nintendo pourraient nécessairement produire les puces – en particulier pas dans les quantités dont Nintendo aurait besoin pour répondre à la demande et remplir les étagères des magasins.

Le Tegra X1 reste une puce gravée en 20 nm, les lignes de production sont déjà en place pour répondre à la demande. C'est ce que nous avons pu voir ces derniers mois, les Switch et Switch Lite ont connu très peu de problèmes d'approvisionnement. Clairement, Nintendo a surfé sur la vague de la pandémie. Comme nous ne savons pas quand sera terminée cette crise, pourquoi prendre le risque de ne pas pouvoir répondre à la demande des prochains mois ? Encore une fois, c'est un choix pragmatique.

Le cloud gaming ?

Le cloud gaming va connaître son heure de gloire à partir de 2021. C'est Microsoft qui a désormais le meilleur produit du secteur avec le Game Pass. On peut désormais y jouer depuis Android, iOS, Windows, macOS… en Full HD jusqu'à 60 IPS. Théoriquement, Microsoft pourra même proposer de la définition, 4K car ils installent désormais des Series X personnalisées dans leurs centres de données.

Sachant que la puce Tegra X1 a été conçue pour le streaming, c'est en tout cas le produit historique pour promouvoir le service GeForce Now de Nvidia, la Switch peut théoriquement être une plateforme ultime pour un service de cloud gaming. De plus, la nouvelle station d'accueil de la Switch OLED est équipée d'un port Ethernet. Nintendo pourrait lancer son service de streaming maison dans de bonnes conditions. Techniquement, rien ne l'empêche sur les terminaux des joueurs.