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Comment réparer les vélos et trottinettes en libre-service ? On a visité l’entrepôt de Lime à Paris

A Paris, trois opérateurs se font concurrence sur la micromobilité en libre-service. Si chacun propose 5 000 trottinettes bientôt interdites, Lime se revendique leader sur le vélo électrique avec 10 000 engins. Mais comment gérer une telle flotte, et surtout l'usure, voire les casses ?

Pour mieux comprendre cette gestion, Frandroid a pu visiter l'entrepôt du service parisien, l’un des nombreux présents en Europe. Ce site est relativement nouveau pour l’entreprise, ayant déménagé de Paris Bercy vers l’autre côté du périphérique, à Charenton-le-Pont (94). Un choix de place, de logistique (proche de grands axes), plus aux normes et utilisant moins d’énergie qu’auparavant. De quoi baisser l’empreinte environnementale.

Comment Lime répare ses vélos et trottinettes ?

De haut, le lieu donne l’impression d’une grande fourmilière, l’espace étant compté. Or tout est soigneusement orchestré : véhicules en rang, armoires de batteries, mini ateliers, caisses de pièces et étagères de composants. Car parmi les 15 000 vélos et trottinettes, environ 1 % est en phase de réparation, précise Lime. Cela représente 150 véhicules environ, bien que nous ayons pu en compter davantage à première vue. Tout est pris en charge, de la petite étiquette ou graffiti au démontage total.

Pour réparer un vélo, Lime a choisi de tout concevoir en interne. Si une roue est abîmée ou le moteur est défaillant, la marque dispose de toutes les pièces et du savoir-faire pour les remettre en état. Tout est donc potentiellement réparable ou remplaçable. Exemple pour un cadre rompu : il deviendrait "donneur d'organes" pour les autres cycles. Et ça marche même avec un vélo brûlé nous assure-t-on.

Dans le cas où une pièce est trop fortement endommagée, Lime recycle quasi intégralement les matériaux, au travers de partenaires locaux. On nous a précisé un taux de 97 %, et Lime s’efforce d’approcher les 100 %.

Lime indique disposer d’un stock suffisant pour pouvoir absorber de nombreuses dégradations simultanées. L’entreprise anticipe aussi tout événement pouvant augmenter les dégâts, comme des manifestations, en retirant les engins situés sur les parcours.

Des batteries réparables et recyclables

Beaucoup d’utilisateurs et acheteurs de vélos ou trottinettes électriques sont soucieux de leur batterie. Bien que leur durée de vie soit de plusieurs années, une seule cellule défaillante peut la mettre en défaut. Mais ce n’est pas une fatalité pour autant. Lime travaille avec Gouach (fournisseur de Jean Fourche ou Gaya), entreprise française spécialisée dans la batterie réparable, et qui donc remettre en service des batteries en remplaçant les cellules.

De plus, les batteries utilisent à l’origine des cellules reconditionnées : elles sont sont recyclables en fin de vie, chez Gouach. Rappelons que les batteries sont amovibles. Il suffit de quelques secondes pour remplacer une vide par une pleine. Leur recharge a lieu dans l'entrepôt, dans les armoires ci-dessus.

Pour le transport (ainsi que celui des véhicules), Lime utilise des fourgons électriques, des Mercedes-Benz eSprinter ou Man TGE. Une autre solution pour abaisser le bilan des émissions de CO2.

Des équipes Lime flexibles

L’entreprise s’appuie sur des équipes formées sur tous les processus du vélo comme sur la trottinette électrique, Malgré l’interdiction de ces dernières au 1er septembre, tous les mécaniciens pourront s’affairer sur les vélos. En effet, Lime a promis d'investir sur le vélo, et sans suppression de poste. “Suite à la votation citoyenne du 2 avril dernier, nous mettons tout en place pour conserver les emplois”, déclare Hadi Karam, Directeur général Lime France. “Nous souhaitons que tous nos employés puissent basculer sur l’activité vélo qui est en plein essor.”

Dans l’entrepôt de Charenton, des dizaines de mécaniciens peuvent donc corriger n’importe quel élément des vélos, avant de rouler rapidement pour vérifier le bon fonctionnement des éléments et équipements. En plus d’assurer les emplois, Lime a noué un partenariat avec Génération France, employant ainsi “une première cohorte de 12 personnes étant éloignées du monde du travail”, ayant suivi une formation gratuite de 3 semaines.