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Fin des trottinettes électriques en libre-service à Paris : quelle est la suite ?

Un résultat sans appel : 89 % des votants ayant participé au vote citoyen du dimanche 2 avril concernant le maintien, ou non, des trottinettes électriques en libre-service à Paris ont glissé le bulletin « contre » dans les urnes. Un chiffre à mettre en perspective avec un taux d’abstention affolant, 92 % au total, pour 8 % de participation.

Dire que ce vote reflète la volonté globale des Parisiens et Parisiennes est probablement un raccourci facile, eu égard à la forte abstention observée. D’autant plus que Lime, Dott et Tier, les trois opérateurs privés, ont rapidement critiqué les conditions d’organisation : un bureau de vote par arrondissement, procuration interdite et aucun vote électronique.

Fin des contrats le 31 août

Pour les trois entreprises, « cela a conduit à creuser un fossé entre le pour et le contre, d’une amplitude rarement observée dans un vote en France qui reflète des conditions asymétriques », peut-on lire dans un communiqué de presse commun envoyé à la rédaction. Pour eux, « la mobilisation aurait pu être plus large et représentative si les modalités de la votation avaient été différentes ».

Le fait est que la maire de Paris, en la personne d’Anne Hidalgo, martèle depuis plusieurs mois vouloir respecter l’issue de cette consultation citoyenne. L’intéressée s’est de son côté explicitement positionnée contre le maintien des trottinettes électriques. En clair : il n’y a pas de raison à ce que les flottes perdurent.

Les trottinettes électriques de Dott, Lime et Tier ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Le trio a en effet signé un contrat jusqu’au 31 août : d’ici-là, les engins devraient progressivement être retirés de la circulation. Le 1er septembre 2023, il ne devrait donc rester plus aucune trottinette en libre-service dans Paris. En parallèle, les 800 personnes employées par les opérateurs sont menacées de perdre leur emploi.

Un responsable des ressources humaines a indiqué au Parisien que des « plans de sauvegarde » seront mis sur la table. Mais selon l’intéressé, « les possibilités de reclassement en Île-de-France sont limitées ». « À partir de maintenant, notre priorité en tant qu’employeurs responsables est d’assurer l’avenir de nos salariés », assure le trio dans le communiqué.

Et de poursuivre : « Le résultat de cette votation aura un impact direct sur les déplacements de 400 000 personnes par mois ». Pour Dott, Lime et Tier, la fin de leurs opérations à Paris constituerait aussi et surtout un coup dur pour leurs finances : la capitale française représente 15 % de leur chiffre d’affaires.

Quid des 2500 zones de stationnement ?

Les trois sociétés espèrent « à présent une reprise rapide du dialogue avec la Mairie afin de discuter des prochaines étapes ». Il y a peu d’espoir à ce que Anne Hidalgo ne respecte pas l’issue du vote citoyen : d’un côté, elle se décrédibiliserait, d’un autre, elle récolterait la grogne des personnes ayant voté « contre ».

De leur côté, Dott, Lime et Tier ne disparaîtront pas totalement du paysage, puisque leurs vélos électriques en libre-service ont toujours leur place à Paris. À voir aussi comment les 2500 zones de stationnement pour trottinettes électriques seront réorganisées dans l’espace public.

Frandroid a contacté Dott, Lime, Tier ainsi que l’attaché de presse de David Belliard, adjoint à la mairie de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Nous n’avons pour le moment reçu aucune réponse de leur part.