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Plan vélo à 2 milliards d’euros : tout savoir de ce programme colossal et ambitieux

La pratique du vélo et du vélo électrique va-t-elle prendre un nouveau tournant en France, elle qui a déjà explosé dans les grandes villes depuis la fin du premier confinement ? C’est en tout cas les ambitions du gouvernement, qui présente un plan d’investissement colossal de 2 milliards d’euros d’ici 2027. Du jamais-vu, tout simplement.

Le projet a été présenté en exclusivité par Le Parisien, qui a pu consulter en détail les tenants et les aboutissants de cette feuille de route. Le journal rappelle au passage que cette somme est quatre fois plus élevée au montant investi lors du dernier quinquennat – qui s’était limité à 500 millions d’euros, donc.

100 000 km d'aménagements en 2027

Que contient ce plan vélo inédit ? Il repose tout d’abord sur trois principaux axes, que sont les infrastructures cyclables, les primes à l’achat et la formation des élèves de primaire. Pour débuter, le gouvernement souhaite doubler de manière progressive le nombre de kilomètres de pistes : 80 000 km en 2027, 100 000 km en 2030.

En se basant sur ces chiffres, l’État estime donc à 50 000 km la longueur des pistes actuelles. Or, il ne faut pas confondre piste cyclable, voie cyclable, voie verte ou encore double sens cyclable. Le site Aménagements cyclables recense de son côté 80 000 km d’aménagements. En réalité, les 50 000 km évoqués par l'exécutif correspondent aux pistes et voies cyclables réunies.

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, tient de suite à rassurer les usagers : « On ne financera pas de la peinture, mais de vraies pistes cyclables sécurisées et séparées du trafic automobile ». Autrement dit, les voies cyclables ne devraient pas être la priorité du gouvernement. C’est une excellente chose.

Pour ce faire, 250 millions d’euros seront attribués chaque année pour aider les mairies à hauteur de 25 à 30 %, pour chaque projet. Ici, la cible est principalement les zones périurbaines et surtout les campagnes, qui manquent aujourd’hui de pistes et accusent un certain retard face aux grandes villes.

Le vélo d'occasion éligible à une prime

Bonne nouvelle : les aides à l’achat actuelles seront maintenues jusqu’en 2027. Le vélo d’occasion va même intégrer ce programme à partir de l’automne prochain, sans que l’on connaisse les montants maximums alloués et les conditions pour les toucher. Cela reste une idée pertinente en faveur de l’environnement.

L’État précise au passage que 300 000 Français ont profité d’aides diverses entre 2017 et 2022, soit 76 millions d’euros au total.

Pour renforcer l’attractivité du vélo, le gouvernement souhaite aussi multiplier les parkings sécurisés, box à vélo et zones de stationnements surveillés, poursuit Le Parisien, au travers d’aides au financement. Dans les gares, on espère comptabiliser jusqu’à 90 000 places sécurisées à l’orée de 2027.

La dernière piste de réflexion revêt une dimension pédagogique intéressante. Elle souhaite former jusqu’à 800 000 enfants de primaire chaque année au savoir-vivre en vélo, à travers le programme « Savoir rouler en vélo ». L’idée est bien évidemment d’éduquer les jeunes à la pratique et de les sensibiliser écologiquement parlant. Au total, 6000 nouveaux intervenants doivent être formés.

Que pense Frandroid de ce plan vélo ?

Cet investissement massif de 2 milliards d’euros est une excellente nouvelle pour la filière. Le développement des infrastructures cyclables est probablement l’une des clés pour toujours plus démocratiser le cycle. Donner un cadre sûr aux usagers, c’est leur donner envie d’enfourcher leur monture pour se déplacer en toute sécurité. C'est un point essentiel.

L’exemple de Paris est probant : depuis la multiplication des pistes et la pérennisation des coronapistes, la capitale s’est transformée en une véritable ville cyclable. L’arrivée prochaine des Jeux olympiques de 2024 favorise aussi cette dynamique.

En se focalisant aussi sur les zones rurales, le gouvernement vise juste. Les derniers rapports montrent bien que la campagne ne connaît pas d’engouement aussi fort que dans les grandes villes, avec une pratique stagnante, la faute notamment au manque d’aménagements. Cette piste nous semble donc légitime.

Évidemment, les aides à l’achat constituent un coup de pouce toujours bienvenu au moment de franchir le cap. Le maintenir était une évidence. Il permet parfois de passer sous le seuil symbolique de tel ou tel montant, rendant certains investissements conséquents plus acceptables psychologiquement parlant.

Si les promesses du gouvernement sont belles, il conviendra toutefois de les respecter en temps et en heure, ce qui n’est toujours pas le cas. Dans la filière automobile, les fameuses 100 000 bornes de recharge pour voitures électriques ont par exemple souffert d’un sacré retard.