L’entreprise italienne Campagnolo, fondée en 1933 et connue pour sa fabrication de composants haut de gamme pour vélos de route, gravel et compétition (notamment groupes et roues), a officialisé fin novembre une réduction drastique de ses effectifs, nous apprend le journal italien Il Gazzettino.
La direction a en effet annoncé la suppression de 40 % des postes, expliquant que « la réduction de 40 % du coût de la main-d’œuvre permettra de maintenir l’emploi sur le site de Vicence même à l’avenir, bien que réduit ».
120 employés sur le carreau
Au total, 120 employés sur les 300 que compte la marque transalpine ont été remerciés. Le fabricant affirme qu’il n’existait, selon lui, « pas d’autre solution », estimant que toute alternative aurait eu des « conséquences dramatiques pour l’entreprise et pour la ville de Vicence », là où est basée la société.
Cette restructuration est présentée comme une condition nécessaire pour préserver durablement la présence industrielle locale.
L’annonce intervient après trois exercices déficitaires consécutifs. Le communiqué apporte des détails forcément alarmants : « les données du bilan au 31 mai 2025 montrent que, pour les exercices 2023, 2024 et 2025, la perte dépasse 24 millions d’euros ».
Et le communiqué de rappeler : « Face à ces chiffres difficiles, dus principalement à une situation sectorielle très difficile qui touche Campagnolo comme ses concurrents dans le monde entier, l’actionnaire a signé un financement, entre novembre 2024 et décembre 2025, de 10 millions d’euros ».
Mais malgré ce soutien financier de l’actionnaire, la direction indique que cet apport n’a pas permis de stabiliser la situation.
Un nouveau plan financier élaboré
La marque précise qu’ « aujourd’hui, la liquidité ne peut garantir la continuité des activités dans le contexte actuel. Par conséquent, outre un plan de développement produit indispensable, une relance est impossible sans une profonde remise en question des coûts, à tous les niveaux ».
Campagnolo assure, en parallèle, avoir « élaboré un plan financier destiné aux institutions et aux partenaires potentiels afin d’inverser la tendance et de redonner à la communauté de Vicence une entreprise non seulement techniquement excellente, mais aussi capable de s’autofinancer ».
Tout ceci résonne bien évidemment avec les difficultés financières rencontrées au cours des derniers mois par beaucoup d’entreprises spécialisées dans le vélo électriques. Parmi elles, citons Olimpia Bicycle Ltd, M1-Sporttechnik après 36 ans d’activité, Sushi Bikes, YT Industries, qui a tout récemment été repris, le fabricant bulgare Leader96, la start-up danoise Pentalock et son antivol intégré au pédalier, la société française Cyclik ou encore Fuell, entreprise franco-américaine.
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