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Voici pourquoi les prix de vos forfaits mobiles et fixes pourraient augmenter en France

Les différents opérateurs télécoms français seraient tentés de faire augmenter le prix de leurs forfaits mobiles et de leurs forfaits fixes. C'est en effet ce qu'indique Le Monde en soulignant le fait que les revenus stagnent depuis plusieurs années dans le secteur. Il faut dire que les investissements coûtent cher -- notamment en ce qui concerne le déploiement de la 5G -- et que les tarifs pratiqués dans l'Hexagone par Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free restent très bas par rapport au reste de l'Europe.

Le Monde cite en effet une étude (PDF) de la FFT, la Fédération française des télécoms, affirmant que les opérateurs ont investi plus de 11,5 milliards d'euros dans le développement de leurs réseaux fixes et mobiles en 2020. Cette somme n'a cessée de croître au cours des années et, depuis 2011, ce sont 88 milliards d'euros qui ont été dépensés dans ce cadre-là -- ce total passe à 97,3 milliards si on prend en compte l'acquisition de fréquences. Tout cela fait beaucoup d'argent.

Des prix bas pratiqués en France

Et pourtant, grâce à la concurrence exacerbée que se portent Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free depuis l'arrivée de ce dernier sur le marché a permis aux consommateurs français de payer des prix relativement bas par rapport au reste de l'Europe pour leurs abonnements télécoms.

Dans son étude, la FFT explique par exemple qu'en octobre 2021, une personne en France pouvait souscrire une offre triple play (internet fixe, box TV et téléphone fixe) pour 22 euros auprès du fournisseur d'accès jugé le plus compétitif. En comparaison, ce tarif montait à 45 euros pour l'Allemagne.

Même tendance pour les offres mobiles. Un forfait 50 Go/mois était disponible sur cette période à 13 euros, contre 47 euros au moins en Allemagne. Ici, seule l'Italie profitait d'une offre moins chère selon la FFT.

Nul doute que les opérateurs français souhaiteraient faire plus de marge en répercutant davantage les coûts de leurs investissements sur les prix proposés aux clients particuliers. D'ailleurs, d'après l'Insee, les tarifs des forfaits fixes ont déjà connu une hausse de 6,2 % en juillet 2021 par rapport à l'année précédente.

Abonnements télécoms et... pizza ?

Et les hausses de prix pourraient devenir plus régulières au fil du temps. Du moins, c'est ce que laisse entendre Arthur Dreyfuss, à la fois président de la FFT et secrétaire général de SFR. « Il faut que les Français paient le juste prix pour un service exceptionnel qui leur est offert », explique-t-il au journal Le Monde. Il s'essaie même à une comparaison incongrue pour appuyer son propos : « est-ce normal qu’un abonnement télécoms mensuel coûte le même prix qu’une pizza, alors que, dans le même temps, les prix augmentent sur toute la chaîne de valeur ? »

Autre argument avancé : le caractère indispensable du marché des télécoms qui représente « la colonne vertébrale de l'économie numérique » selon Arthur Dreyfuss. En d'autres termes, pas de service SVoD, de plateforme de streaming musical, de cloud gaming ou de télétravail possible sans les opérateurs télécoms.

Une augmentation des prix progressive

Vous l'aurez compris, la FFT semble très encline à rehausser les tarifs à un niveau qu'elle considère plus juste. Il faut dire que la fédération, créée en 2007, réunit plusieurs opérateurs différents qui cherchent à défendre leurs intérêts économiques. Notez cependant que Free, pourtant membre fondateur de l'organisation, ne figure plus dans la gouvernance de la FFT.

Ainsi, si Orange, Bouygues Telecom et SFR se mettent bel et bien à augmenter les prix de leurs forfaits fixes et mobiles, ils ne pourront pas le faire trop brusquement, car on peut supposer que Free opposerait une concurrence agressive. Néanmoins, sur un plus long terme, la firme de Xavier Niel pourrait aussi faire augmenter ses prix, tout en restant plus accessible que les autres acteurs. Cela lui permettrait de rester compétitif, mais d'augmenter ses marges malgré tout.

Enfin, il faut aussi savoir que la FFT pointe du doigt une fiscalité qu'elle juge trop élevée sur son secteur d'activité alors que des géants américains comme Google, Apple, Facebook ou Microsoft ne sont que faiblement imposés en France -- souvent en raison des systèmes d'optimisation fiscale qu'ils mettent en place.

La FFT ne cache ainsi pas son ambition de profiter de la présidence française de l'Union européenne (à partir du 1er janvier 2022) pour discuter de ces sujets.