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Ces élus et ces habitants qui bloquent le déploiement de la 4G et de la fibre optique

Il ne se passe pas une semaine sans qu'une affaire entre des élus et un des opérateurs se retrouve dans l'actualité de médias locaux. Dernièrement, il était question de la commune de Villette dans les Yvelines. Free Mobile comptait déployer un pylône de 30 mètres de haut. Le dossier a fait couler beaucoup d'encre : le conseil municipal a donné un avis défavorable, puis un avis favorable, mais certains élus ont continué de négocier avec l'opérateur pour installer un “rideau d’arbres” en guise de camouflage. Si on vous donne cet exemple, c'est que ce n'est pas qu'un fait-divers quelconque.

Le déploiement de la 4G continue, et ce n'est pas mince chose à faire : quand on consulte la carte sur www.monreseaumobile.fr (Arcep), on s'aperçoit qu'il y a encore de nombreuses zones blanches partout en France. Le régulateur impose un calendrier aux opérateurs mobiles.

Même si la 4G est disponible dans la plupart des agglomérations en cette fin d'année 2019, ce n'est pas le cas dans toutes les zones peu denses qui représentent environ 22 500 communes rurales, soit 18 % de la population et 63 % du territoire.

L'Arcep et le Gouvernement ont donc annoncé le « New Deal mobile » : ce sont des engagements des opérateurs pour accélérer la couverture mobile des territoires métropolitains, et cela a permis à l'Arcep d'imposer le planning ci-dessous avec un cahier des charges précis.

Les opérateurs sont tous conscients que l'objectif ne sera pas simple à atteindre, surtout qu'ils redoutent d'être sanctionnés en cas de retard comme ce qui est prévu par l'Arcep et le Gouvernement.

Le choix de la position d'une antenne 4G n'a rien du hasard : il tient compte de la topographie, des obstacles, des bandes de fréquences utilisées, de la structure du réseau télécom, de l'accès à l'électricité… ce qui n'est pas toujours au goût des élus et des habitants. Certains préfèrent des antennes dans les bois environnants, quand d'autres aimeraient des antennes complètement cachées… il y a plus d'une centaine de cas différents de litiges.

Les opérateurs en profitent pour évoquer quelques dossiers litigieux, soit 20 et 30 % des dossiers actuels d’après Le Figaro. C'est énorme ! Et l'approche des élections municipales contribue au blocage, les candidats ne veulent pas se mettre à dos une partie de leurs électeurs. Le Figaro évoque un casse-tête pour les opérateurs. Évidemment, la 5G va également être source de nombreux dossiers, étant donné que les opérateurs doivent changer une partie de l'équipement et installer de nouvelles antennes de toutes les tailles.

Pour la fibre optique, les fournisseurs d'accès internet rencontrent des problèmes similaires. Orange a annoncé la fin du réseau cuivré d'ici 2030, cela représente 16 millions de poteaux et environ 110 millions de kilomètres de câbles en cuivre sur tout le territoire. Ces poteaux relient 14 000 sous répartiteurs aux 32 millions de domiciles des abonnés. Certains élus et habitants ne veulent pas de la fibre optique, l'ADSL convient à leur usage, et surtout ils ne veulent pas de l'augmentation de prix des offres liées à la fibre optique. 

Les opérateurs pourraient donc égaliser le prix des offres… ce qui devrait avoir comme conséquence l'augmentation des tarifs des abonnements ADSL.

De plus, Orange songe même à ne plus réparer le réseau cuivré quand il est endommagé pour favoriser l'adoption de la fibre optique : « Quand la fibre sera complètement déployée sur une zone, faudra-t-il réparer le réseau cuivre en cas de panne chez un client éligible à la fibre ? Peut-être pas. C'est un scénario à explorer » annonce Marc Blanchet, Directeur Technique et SI chez Orange, à Les Echos.