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Test de la trottinette électrique Segway Ninebot G30 LE II : elle coche toutes les cases, mais il y a un mais

Ninebot et Xiaomi se taillent depuis presque 10 ans déjà une belle part du gâteau sur le marché de la trottinette électrique grand public. D’ailleurs Ninebot appartient à Xiaomi « indirectement » depuis 2015, ce qui implique un partage des composants, mais également des coûts.

Avec la G30 Max, Ninebot proposait une trottinette qui sortait officiellement du cadre du loisir, en assurant un usage intensif régulier sans sourciller. Seul bémol : le poids élevé de presque 20 kg et le prix officiel de 799 euros (mais officieux de 500 euros en import).

La marque a donc ajouté une autre proposition : la G30 LE.

Ces deux versions ont connu récemment une sorte de léger restylage comme on dirait en automobile.

Fiche technique

La trottinette testée est la propriété du testeur et non un prêt de la marque.

Design

Une excellente finition

La G30 LE devient la G30 Max LE II. Ninebot Segway fait du Xiaomi avec des noms totalement obscurs qui induisent en erreur. On retrouve le design de la G30 Max II qui lui-même reprend celui de la G30 Max première du nom. Vous suivez ? Non, ce n’est pas grave.

On retrouve donc des pneus tubeless (sans chambre à air) de 10 pouces. Nous en reparlerons, mais c’est un régal.

Un deck épais est de la partie et donne une impression de robustesse. Une impression vérifiée par l’assemblage général : rien ne bouge et je n’ai constaté aucun jeun même après plusieurs centaines de kilomètres.

Le matériau utilisé est excellent. Si la peinture se raye facilement, les chocs et coups du quotidien sont bien encaissés. Détail et non des moindres, le deck est également assez facile à nettoyer.

Un système de fixation revu à double sécurité

C’est la grande nouveauté de cette trottinette. Ninebot a repensé le système de fixation de la G30 première du nom. Au programme, un système de loquet à deux crans. On ne gagne pas de temps : plier et déplier la trottinette prend toujours 3 secondes. En revanche, il faut faire glisser le loquet sur deux crans pour verrouiller et déverrouiller la potence.

C’est franchement mieux. Si l’attache du premier modèle était robuste, son système de protection (sécurité supplémentaire) était assez lâche (un anneau en plastique).

Toujours trop lourde pour l'intermodal

La G30 Max est trop lourde (19,1 kg) pour être supportable au quotidien en intermodal, c’est-à-dire comme véhicule de mobilité pour rejoindre les transports en commun. La G30 LE vient initialement pallier le problème en réduisant le poids. Pour la G30 LE II, rien n’a changé : elle pèse toujours 17,5 kg. C’est encore très lourd, le prix à payer pour une telle construction.

Honnêtement, c’est à prendre en compte, surtout si vous avez pléthore de marches à monter et descendre dans les transports.

Le deck de la G30 LE II est identique à la Max. Un grip qui ne glisse pas même mouillé, de la place pour deux pieds chaussant du 45. Côté largeur, on ne peut pas coller les deux pieds. Cela nous incite à nous positionner de profil comme sur un skate, qui est la position naturelle que l’on adopte de toutes façons. Le dessous du deck est protégé par une épaisse plaque que polycarbonate (oui, du plastique).

Nervurée, elle permet de grapiller un peu de matière sans rogner sur la résistance. C’est solide, mais un peu délicat à nettoyer. Enfin, une béquille rétractable mais à la hauteur fixe située à l’avant fait le job, sans plus. Autrement dit, la trottinette peut chuter facilement si on la touche.

La G30 LE II et la première G30 Max modifiée selon le cahier des charges de Seat (Vmax à 20 km/h, couleurs et palette de frein magnétique)

La G30 LE II ne permet pas de rétracter les poignées. D’ailleurs, lorsqu’elle est pliée, elle reste volumineuse. Cela implique qu’elle prendra beaucoup de place dans le coffre d’une voiture avec 1m10 de long et presque 50 cm de large (47 cm exactement). Cette largeur est due aux poignées. Pour en mettre deux dans un coffre assez vaste, il a fallu baisser les sièges à l'arrière.

Notre véhicule du jour ne craint pas la pluie. En tout cas moins que la personne dessus. Les garde-boues font le travail, à l’avant comme à l’arrière. Ce dernier a d’ailleurs été revu dans cette nouvelle version. Il englobe mieux la roue arrière et offre même un petit carénage du plus bel effet.

Un affichage sommaire mais utile

L’affichage n’a pas changé. Il rappelle fortement les Xiaomi. Une pression longue permet d’allumer la trottinette. Un appui simple allume les feux. Un double appui rapide permet de changer de mode. Nous y reviendrons dans la partie « conduite ». L’écran est parfaitement lisible en plein soleil comme en pleine nuit.

Application : indispensable uniquement au démarrage

L’application vous demandera un enregistrement et un déblocage de la trottinette à la première utilisation. C’est un peu fastidieux, mais qu’importe. Vous aurez ensuite accès à différents paramètres de réglage évidemment non accessibles via l’écran de l’engin.

Cette application apporte des petites fonctionnalités utiles, comme régler l'intensité du freinage électromagnétique, verrouiller et déverrouiller la trottinette, la géolocalisation via GPS, les mises à jour, un suivi des kilomètres parcourus (de quoi vérifier l'historique de la trottinette) ou l'activation ou non du régulateur de vitesse.

On accède également à des choses moins utiles comme un petit réseau social interne, des challenge journaliers, des tâches à accomplir et des points pour remporter des défis façon jeu vidéo.

Conduite

On arrive au point intéressant : la conduite. Commençons directement par le confort. Les pneus 10 pouces Tubeless CST V3 sont un régal. L’absence de chambre à air permet de réduire la pression de gonflage (3,5 bars). On y gagne en confort. Le grip est excellent y compris sur sol mouillé. J’ai malmené la trottinette pour en tester les limites, étant donné que je ne suis pas le seul à l’utiliser.

L’évacuation de l’eau se fait très bien, et le garde-boue avant, pourtant proche, n’engendre pas d’accumulation d’eau. Pour résumé, ça accroche, on peut prendre de l’angle, slalomer, sans déraper.

La puissance de la trottinette est de 350W mais atteint 700W en crête. Le démarrage se fait en douceur, en lançant la trottinette avec le pied. C’est une volonté de Ninebot pour éviter les démarrages incontrôlés. On a donc parfois envie que ça parte plus fort. En revanche, lancée, la G30 LE II ne craint rien et avale les kilomètres sans frémir en plafonnant à 25 km/h.

D’ailleurs, à la différence de plusieurs modèles bas de gamme, elle maintient la vitesse sans osciller entre 24 et 26 km/h. La conduite qui en découle est fluide et reposante. Mais on sent un petit manque de pêche au démarrage.

L'éclairage est correcte mais un second phare ne serait pas de trop

L'éclairage de le G30LE II a deux problèmes :

L'éclairage est orienté vers le bas, ce qui évite d'aveugler les automobilistes roulant face à vous

Un frein avant efficace et pas piégeur

Le freinage est confié à un tambour aidé par la résistance électromagnétique. Comparé à un frein à disque à câbles (et non hydraulique), un frein à tambour est plus efficace, résistant, endurant et plus facile à entretenir qu’un système à disque.

Le freinage à l’avant équilibre le poids du moteur sur le moyeu arrière. L’intensité du freinage électromagnétique est réglable depuis l’application. Pour résumer : c’est puissant, progressif et ce n’est pas piégeur.

La G30 LE II est profite d'une transmission dite propulsion : le moteur est placé dans le moyeu de la roue arrière. Avec le couple libéré de façon très progressive, on ne peut pas déraper. Conduire la trottinette est un régal. Autre avantage et non des moindres, cette transmission permet de lever la roue avant pour franchir des petits obstacles. Action qui engendre un « burn » quasi systématique sur les trottinettes à traction.

La G30 LE II est donc une trottinette très grand public, facile à utiliser. Idéale pour les personnes débutantes et pour le quotidien.

Autonomie

Les 40 kilomètres annoncés par Ninebot sont utopiques et impliquent de conduire à 5km/h (soit 1 km/h de moins que la marche) avec une personne bien loin de mes 100 kg. Dans la réalité, vous aurez maximum 20 kilomètres de réserve à pleine puissant. Ensuite, la vitesse diminue à 20km/h pour très vite se stabiliser à 15 km/h. Vous peinerez à atteindre les 30 kilomètres d'autonomie.

On ne peut pas vraiment inclure les 10 derniers kilomètres dans l'autonomie globale. On estime donc son rayon d'action réel à 20 kilomètres en roulant à une vitesse de 25 km/h. C’est d'ailleurs tout le problème : la distance est trop faible pour s’affranchir des transports avec une seule charge dans de nombreux cas de figure.

Aussi, la batterie ne peut se charger indépendamment de la trottinette. Cela reste un détail car la batterie est aisément remplaçable. D'ailleurs, de nombreux groupes Facebook et Telegram existent pour réparer et bidouiller son jouet qui n'en est finalement pas vraiment un.

La recharge prend 4 heures et il n'y a pas de charge rapide, dommage.

Prix et disponibilité

La trottinette électrique Segway Ninebot G30 LE II est disponible sur le site officiel de la marque au prix de 699 euros, mais se trouve également sur diverses plateformes marchandes tierces. Ces derniers temps, elle tombe régulièrement sous les 500 euros.