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Test du Meizu MX4, le smartphone du compromis

Entrée par la petite porte en France, avec un MX3 aux caractéristiques malheureusement datées à l'heure de sa sortie - il faisait alors l'impasse sur la 4G malgré son prix relativement élevé - la marque Meizu n'abandonne pas l'Hexagone. Elle revient avec un MX4, dont une version pro a également été présentée, et qui vise à combler les lacunes de son aîné. L'essai est-il transformé ? La réponse dans notre test.

Meizu MX4

Un goût de déjà vu

Un petit goût de déjà vu pour ce MX4 qui ressemble à s'y méprendre au MX3 sorti il y a près d'un an. Ce n'est toutefois pas une mauvaise affaire, puisque l'appareil avait pour lui une très agréable prise en main, des bordures d'écran fines et un poids très convenable. Le MX4 ne change pas réellement la recette du succès, puisqu'il arbore toujours l'unique bouton rond servant à la navigation (touche Home) en façade. Mais cette fois, adieu au total-look plastique : notre MX4 dispose d'un pourtour en aluminium qui ajoute un peu d'élégance - et de solidité - à l'ensemble. Ne comptez toutefois pas sur une conception entièrement métallique, la coque dorsale étant en plastique dont l'avantage tient au fait qu'elle peut ainsi être séparée du corps de l'appareil. C'est donc en-dessous que l'on trouvera le logement dédié à une carte micro-SIM et... c'est tout. La mémoire de ce téléphone n'est pas extensible - malheur - et la batterie que l'on peut voir ne saurait être ôtée de l'appareil.

Meizu MX4

 

Meizu MX4

Si l'on apprécie la finesse du téléphone, qui n'excède pas les 5,67 mm au niveau des tranches et monte jusqu'à 8,9 mm au centre de la coque, ainsi sa finition bombée assurant une bonne prise en main, on regrettera que sa touche power se trouve au-dessus du téléphone. Avec son écran de 5,36 pouces, il mesure en effet 14,4 cm de hauteur : difficile pour une main de taille moyenne d'atteindre ledit bouton en tenant normalement le MX4. La prise jack se trouve quant à elle au-dessus du téléphone et le haut-parleur, en bas, est percé à même la coque. La touche de réglage du volume est située sur le côté gauche du téléphone.

Meizu MX4

Le MX4 est convaincant d'un point de vue design. Il n'est pas trop grand, d'un poids correct pour son format et seul l'emplacement de son bouton d'allumage laisse à désirer. Il manque certes d'originalité, avec ses allures d'iPhone 3G(S), mais l'espace occupé par son écran sur sa face avant est proprement excellent : la dalle représente 75,5 % de la façade, et les bordures d'écran sont particulièrement minces. C'est certainement l'atout maître de ce téléphone.

Meizu MX4

Meizu MX4

Écran

Le MX3 jouissait déjà d'un très bon écran, à la définition originale pour un smartphone : il s'agissait alors d'une dalle LCD de 5,1 pouces et de 1080 x 1800 pixels. Le MX4 ne rentre pas plus dans le rang, avec sa définition atypique de 1152 x 1920 pixels sur une diagonale de 5,36 pouces. Un peu plus large que la moyenne mais franchement agréable à l'œil comme sous le doigt, il bénéficie d'un traitement Gorilla Glass 3 comme son prédécesseur, avec des bordures d'écran minimes. Sur ce point, c'est excellent.

Meizu MX4

En termes de rendu des couleurs, l'IPS LCD pour lequel a opté Meizu fait du bon travail. Les angles de vision sont bons, les noirs très convaincants et les couleurs sont vives. Tout juste pourrait-on regretter un blanc un peu terne et, sur notre exemplaire de test, de la lumière qui bave légèrement en bas de l'écran. Rien de notable en usage normal, d'autant plus que cette dalle est réactive. Un vrai détail chiffonnera les puristes : pour qui souhaite s'appuyer sur le réglage automatique de la luminosité, impossible de choisir l'option depuis les raccourcis présents dans la barre de notifications. Elle se cache au fond des paramètres de l'écran.

Logiciel

Comme les autres smartphones de Meizu, ce MX4 s'appuie sur la ROM maison de la marque, Flyme OS (4.0.3). On aimera ou détestera au choix, mais elle ne laissera pas indifférente. On remarquera qu'elle s'appuie sur la version 4.4.2 d'Android, sans date de mise à jour vers Lollipop encore officialisée.

On conserve ici quelques éléments qui chatouillaient certainement déjà les amateurs d'Android Stock. Comme sur iOS, et comme chez certaines ROM chinoises (Huawei, c'est toi que nous regardons), il n'existe pas ici de tiroir d'applications. Comprenez que tout, absolument tout ce que vous téléchargez prendra place sur les panneaux d'accueil. À charge de l'utilisateur de prendre la peine de ranger ses applications dans des dossiers appropriés ; pour les allergiques au rangement, autant dire qu'il faut passer son chemin. Autre point agaçant qui n'a pas été résolu : pour accéder aux paramètres du téléphone, inutile de passer par la barre de notifications, puisqu'il n'y existe aucun renvoi vers lesdits paramètres.

Interface MX4

Concernant l'offre logicielle à proprement parler, Meizu fait simple. Et inspiré... De fait, l'icône située en bas, au milieu, renvoie vers le navigateur. Et pour mieux le matérialiser, la marque a remplacé le "M" de son logo par l'aiguille d'une petite boussole (vous ne pensez pas à Safari ? Nous, si). Les autres icônes ont été légèrement revues, notamment dans la barre de notifications, où les réglages rapides s'affichent notamment sous forme de bulles, comme cela se fait désormais de plus en plus. Mais Meizu, présent depuis finalement moins d'un an en France, a encore quelques efforts à fournir du côté de la traduction de son interface, et parfois simplement au niveau de son affichage. Entre des textes qui se chevauchent, des traductions pour le moins étranges (qu'est-ce que ce mode "soldes" en matière de consommation d'énergie, renvoyant à un mode "normal" ? On cherche encore une réponse). Dans la même veine, "Gestion de l'application" renvoie à un gestionnaire "des" applications, malgré une traduction hasardeuse. Toujours dans cet esprit, dans les paramètres, les sous-menus au titre un peu long ne peuvent être affichés en entier... Pas toujours pratique pour comprendre ce qu'il se trame.

Quelques gestes rapides sont en outre au programme. Eux-aussi souffrent d'un intitulé affiché en partie seulement (il faut juste deviner de quoi il s'agit) et permettent d'ouvrir une app ou de déverrouiller l'appareil d'un mouvement de glissement vers le haut, le bas ou le côté. Les applications sont paramétrables et le tout fonctionne très bien.

MX4

Si l'on peut parler de légèreté, c'est bien que le MX4 dispose du Play Store mais d'une seule autre application Google : Maps, dont l'icône a d'ailleurs été revue à la sauce Meizu. Encore plus sportif : pour accéder à Google Now, il faudra passer par le dossier "Outils Système" bien caché sur le panneau de gauche, tandis que la recherche vocale se trouve dans cette même section. Petite blague tout de même : les deux apps s'appellent Google et "Recherch", avec le même logo. Débrouillez-vous avec ça. Et pour utiliser Gmail et consorts, il vous faudra télécharger lesdites apps sur le Play Store. Heureusement pour Meizu, son interface logicielle reste simple et efficace, malgré ses défauts de traduction et ses manques en apps. Au moins, elle évite de surcharger l'utilisateur.

 

Performances

Tandis que le MX3 était allé piocher chez Samsung côté SoC (un Exynos 5 Octa 5410), le MX4 fait un peu plus classique. Meizu s'est approvisionné chez le très en vogue MediaTek, à qui il a acheté la fameuse puce MT6595, octo-core (quatre Cortex-A17 à 2,2 GHz) et quatre Cortex-A7 à 1,7 GHz), couplée au GPU PowerVR G6200 MP4. Son premier atout : la puce est compatible avec la 4G.

Globalement, l'expérience est très convaincante... pour qui ne jouera pas. Si l'on ne remarque pas de ralentissement particulier à l'usage global du téléphone, on constate que GFX Bench affiche un score tombant à moins de 5 fps en moyenne, ce qui est bien peu. Pire, en jouant à NOVA 3, on constate que les textures des éléments d'arrière-plan son totalement lissées, pour une expérience de jeu totalement dégradée. Pourtant, le MX4 se comporte très correctement dans le cadre d'un Real Racing 3, le jeu s'affichant avec une fluidité correcte et les décors étant correctement affichés.

Ces impressions sont notamment confirmées par nos tests, réalisés avec PCMark, qui nous offre un score de 2675, quand les bons scores démarrent généralement vers les 3000 points. On remarque en outre une tendance à la chauffe marquée, notamment lorsqu'il s'agit de jouer à des titres gourmands.

Réseau et GPS

Le MX4 est compatible avec toutes les bandes de fréquences utilisées par la 3G française. En revanche, côté 4G, mauvaise surprise : seules les bandes 1800 et 2600 MHz sont de la partie. Comme un OnePlus One, par exemple, il fait donc l'impasse sur la 4G en 800 MHz, ces "fréquences en or" pénétrant le mieux dans les bâtiments. Comprenez que vous ne bénéficierez pas de l'ensemble du réseau 4G d'Orange, SFR ou Free Mobile, mais que vous serez à peu près satisfaits si vous êtes abonnés chez Bouygues Telecom, grand utilisateur de fréquences 1800 MHz. En termes d'appels, nous n'avons pas rencontré de problème particulier.

GPS

En matière de GPS, pas de problème non plus. Nous avons recouru à ses services à plusieurs reprises et, en mode avion, l'appareil réalise un premier fixe à froid en une dizaine de secondes avec GPS data. Autant dire que c'est très correct.

Photographie, multimédia

Le MX4 est équipé d'un capteur photo de type Sony Exmor RS IMX220, au format 1/2,3", avec une ouverture f/2.2 et un autofocus à 0,3 seconde. En somme, un capteur de bonne qualité qui, bien utilisé, peut faire des merveilles.

Meizu MX4

On découvre cet appareil photo par le biais d'une application revue par Meizu et qui simplifie l'expérience utilisateur. Balayer l'écran vers le haut ou vers le bas permettra en effet de changer de mode scène (on applaudira au "macro" traduit par un "macrospur" énigmatique), tandis qu'un clic sur le côté de l'écran permet d'ouvrir l'ensemble des options. Notez que selon le mode choisi (affiché à gauche de l'écran, en mode paysage), les options relatives au mode (par exemple, pour le mode manuel, l'exposition, la balance des blancs...) s'affichent sur le côté droit. Dommage que les informations affichées sous forme de texte soient affichées pour un téléphone tenu en mode portrait. On retrouve, tout à droite de l'écran tenu en mode paysage, les options permettant de basculer sur le capteur frontal (2 mégapixels, rien de bien folichon) ou de passer en mode vidéo. S'ajoute à cela une baguette magique permettant d'ajouter un filtre aux images avant même leur capture.Côté résultats alors ? Passée l'étape classique du "oups, j'ai oublié de modifier la définition par défaut" (12 mégapixels), on pourra obtenir des clichés de 20,7 millions de points autorisant de zoomer un à l'intérieur des clichés. Le MX4 ne délivre pas des clichés fous mais, en intérieur et en basses luminosités, s'en sort très correctement. On peut espérer réaliser des photos de cocktail (photo ci-dessous, en 12 MP et mode automatique) dignes de ce nom, sans user du flash. Ce dernier se montre assez doux, du fait qu'il est en réalité un flash à deux tons.

 

Globalement, les couleurs sont contrastées et les résultats convaincants. En basse luminosité, le MX4 s'en sort correctement, notamment grâce à son flash à deux tons qui épargne à l'utilisateur des clichés (trop) brûlés. Toutefois en plein jour, le mode HDR demandera aux photographes en herbe un peu d'expérience : il faut en effet être beaucoup plus stables que chez les concurrents et maintenir la pose pendant quelques secondes. Sans quoi, comme lors de nos premiers essais, vous obtiendrez des clichés dédoublés.

Autonomie

Doté d'une batterie de 3100 mAh, le MX4 se présente plutôt bien en apparence. Ceci dit, à l'usage, il a tendance à se montrer gourmand. Son bel écran semble y être pour beaucoup et lors de notre test d'autonomie, sur une heure de vidéo HD en streaming (WiFi) avec luminosité et volume au maximum, il a perdu 23 % de sa batterie. C'est beaucoup et à l'usage, si l'on tient la journée, on aura du mal à la dépasser.