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Test du Wiko Ridge 4G : un milieu de gamme convaincant

Nouvelle année et nouveaux téléphones pour Wiko. Le Wiko Ridge 4G incarne un changement de ligne important pour le constructeur sino-français qui, après avoir inondé le marché de smartphones d’entrée de gamme, s’attaque maintenant au milieu de gamme. Le Ridge 4G n’est que le premier d’une longue série et apporte avec lui design, nouvelle interface et la promesse d’un téléphone de qualité. Ce pari est-il réussi ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.

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Fiche technique

Écran de 5 pouces en HD, processeur récent (à défaut d’être vraiment puissant) issu de chez Qualcomm, 2 Go de RAM, appareil photo dorsal de 13 MP (de chez Sony) dimensions réduites et poids plume, voilà beaucoup d’indices qui laissent penser que ce nouveau téléphone Wiko est bien différent de ce à quoi nous a habitué le constructeur l’année dernière. Cette fiche technique est bien celle d’un smartphone milieu de gamme. Son prix trahit d’ailleurs cette ambition : 229 euros, ce qui le place en face de smartphones tels que l’Archos 50 Diamond, l’Acer Jade S ou encore le Moto G 4G. Notons pour terminer qu’il s’agit bien d’un smartphone compatible avec la 4G de catégorie 4 et qu’il est double SIM. C’est également l’un des premiers téléphones de la marque à arborer la Wiko UI, la surcouche d’Android de Wiko.

 

Un design travaillé qui s’insipre de la concurrence

C’est suffisamment rare pour qu’on le dise, alors soulignons-le, le Ridge 4G est un téléphone au design réussi. Pour son téléphone milieu de gamme, Wiko a fait un véritable effort de design à défaut d’être un véritable effort d’originalité. Comment en effet ne pas penser au OnePlus One en voyant la coque grise et feutrée du Ridge 4G dont l’aspect et le toucher sont pratiquement identiques (bien qu’un peu plus doux sur le Ridge 4G). Sa face avant possède également un petit air de One avec un cadre très légèrement bombé qui n’est pour nous déplaire.

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La ressemblance s’arrête toutefois ici. Pour les arêtes du téléphone, par exemple, Wiko a opté pour une bande de métal au rendu très réussi qui lui confère un aspect haut de gamme. On apprécie particulièrement que les boutons de mise en marche et de réglage du volume soient également en métal, ce qui les rend agréables à l'utilisation, en plus d'être d’apparence très solide.

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Le sommet et la partie basse du téléphone sont en forme de demi-cylindre et laissent apparaître une fine rainure. La coque arrière est en effet détachable. Assez difficilement d’ailleurs, peut-être même trop puisqu’il n’y a pas d’encoche pour la soulever. Il faut donc passer son ongle (et j’espère que vous en avez des longs) dans le port USB pour enlever la coque. Et j’ai très peur qu’avec le temps la rainure se transforme en véritable sillon et que le trou du port USB s’abîme facilement. Cette coque est mince, très mince, et d’apparence fragile.

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C’est peut-être l’un des rares points faibles du design de ce smartphone. Car dans l’ensemble les finitions sont très bonnes et le téléphone respire la solidité et la qualité. On apprécie tout particulièrement la finesse de l’appareil (7,5 mm, du jamais vu sur un appareil Wiko) et surtout sa surprenante légèreté : 125 grammes ! À l’instar du Galaxy Alpha, son poids donne l’impression de tenir quelque chose de plus léger que ce à quoi on s’attendait. Et, de notre point de vue, c’est un point fort.

 

 

Un bel écran mais des diagonales perfectibles

L’affichage du Ridge 4G consiste en un écran de 5 pouces en définition HD et d’une résolution d’environ 293 PPP. Il s’agit d’une dalle IPS avec une technologie OGS (pour One Glass Solution, que Oppo a fort bien illustrée avec cette vidéo) ce qui lui confère à la fois d’excellents angles de visions et surtout l’impression que l’affichage affleure sous le verre. L’effet est superbe en tout cas.

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D’une manière générale, c’est un bon écran. Sa luminosité, mesurée à 554 cd/m² sur notre sonde, est tout simplement excellente, voire proche des ténors du genre qui généralement au-dessus des 600 cd/m². Comprenez par là qu’il est tout à fait possible de le laisser en luminosité automatique sans avoir besoin de plisser les yeux pour apercevoir quelque chose. Les couleurs sont également très bien rendues sur cet écran. J’ai eu du mal à le départager avec mon OnePlus One, par exemple. Son seul et principal défaut vient de ses angles de vision lorsqu’on regarde l’écran sous l’angle des diagonales. Regarder l’écran depuis la diagonale droite du téléphone jaunit l’écran tandis que le regarder depuis l’angle gauche le bleuitLe genre de détail imperceptible lors des premières prises en main mais qui s’avère très désagréable au quotidien. Surtout, son inconstance à afficher de bonnes couleurs saute aux yeux quand on commence à le comparer avec un appareil doté d’un bon écran comme le Moto G.

Wiko a toutefois encore fait des efforts sur la protection de l’écran du Ridge 4G puisqu’il est recouvert de Corning Gorilla Glass 3. Les traces de doigts sont donc assez peu visibles et les reflets sont peu présents. Ça n’a l’air de rien, mais c’est généralement le point faible de la majorité des smartphones de Wiko !

 

Logiciel : que vaut la Wiko UI ?

Le Ridge 4G est le premier téléphone de Wiko à disposer de la surcouche Wiko UI. Il est installé sur une version 4.4.4 d’Android KitKat. Auparavant, Wiko ne s’embarrassait pas de surcouche sur ses téléphones et se contentait d’Android Stock. Selon ses propres termes, Wiko UI est destinée à un public pour qui le fonctionnement d’Android Stock n’est pas naturel. Concrètement, cette surcouche modifie essentiellement le launcher. Celui intègre à la fois le tiroir d’application et le bureau. À la manière d’iOS, toutes les applications se retrouvent sur le bureau et sur l’un des 12 volets (maximum) qu’il peut comprendre. Sur le fond, c’est d’ailleurs à peu près tout ce que modifie cette Wiko UI puisque les paramètres, les applications préinstallées et les widgets ne changent pas et restent similaires à Android Stock. Un bon compromis pour les nouveaux venus et les habitués d’Android.

 

Sur la forme, Wiko a bien touché à deux ou trois choses. Les icônes — rondes pour les préinstallées et carrés sur fond blanc pour les autres — tout d’abord ont été retravaillées et arborent un design flat aux légers accents d’iOS. Ce n’est pas ce qu’on a vu de plus inspiré mais ce n’est pas laid. Surtout, on s’aperçoit que ces icônes cachent toutes des Google Apps. Le menu des paramètres en profite pour gagner au passage quelques couleurs (il faut dire que celui de base de KitKat est particulièrement terne), ce qui le rend plus facile à utiliser au quotidien.

Au niveau des applications préinstallées, on trouve surtout un clavier, TouchPal. Si ce clavier est assez joli et propose deux tonnes d’options et de thèmes (payant via une boutique), il est nécessaire de bien le configurer pour qu’il devienne réellement exploitable. La barre d’espace est par exemple très mal prise en compte et ne s’enclenche pas une fois sur deux. On trouve en outre une application de lampe de poche, une application météo, une Radio FM, un anti-virus pénible (CleanMaster) et un lecteur musical.

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Ce qu’il faut retenir de cette interface, c’est qu’à l’exception du tiroir d’applications et de quelques modifications esthétiques ici et là, elle ne modifie pas grand-chose par rapport à Android Stock. On ne va pas s’en plaindre. En revanche, on regrette que Wiko n’ait pas fait l’effort d’installer sous téléphone sous Lollipop. Le constructeur a promis que la mise à jour sera faite avant la fin de l’année et on espère qu’elle arrivera dans les semaines à venir plutôt qu’au mois de décembre. Connaissant Wiko, il vaut toutefois mieux s’attendre au pire.

 

Des performances médiocres

Pour un smartphone annoncé comme un milieu de gamme, on pouvait s’attendre à mieux qu’au Qualcomm Snapdragon 410 qu’embarque le Ridge 4G. Certes, c’est un processeur de Qualcomm, mais il est désormais considéré comme un processeur d’entrée de gamme. Rappelons qu’il s’agit d’un processeur à quatre cœurs cadencés à 1,2 GHz épaulé par un GPU Adreno 306 et que le couple se montre à peine plus performant que l’ancien Snapdragon 400. Ce que confirment d’ailleurs les benchmarks.

Le tableau ci-dessus n’est pas vraiment à l’avantage du Ridge 4G. On y trouve notamment deux téléphones de milieu de gamme vendus au même prix (à une vingtaine d’euros près) mais disposant de SoC différent. L’Archos 50 Diamond dispose en effet d’un Snapdragon 615 tandis que le Acer Liquid Jade S est équipé d’une puce Meditatek MT6752. Deux processeurs qui sont un bon cran au-dessus du Ridge 4G, que ce soit en termes de puissance brute du processeur ou en termes de performance graphique. Le Samsung Galaxy A5 est quant à lui équipé d’un Snapdragon 410 — le même processeur que le Ridge 4G — mais il est vendu au moins 150 euros plus cher que le téléphone de Wiko. Enfin, le Moto G 2014 est équipé d’un Snapdragon 400. En termes de performances du processeur, on tombe sur des résultats presque identiques mais son GPU est bien inférieur.

Au quotidien, il faut admettre que le Ridge 4G est d’une fluidité irréprochable. Le mode multitâche répond immédiatement et la très grande majorité des applications se lancent sans aucun problème. Merci aux 2 Go de RAM présents dans la téléphone. Mais ne comptez pas sur ce téléphone pour jouer. S’il chauffe assez peu, il est très mal à l’aise avec les jeux gourmands (un NOVA 3 par exemple).

 

Communications et GPS

Le Ridge 4G est un smartphone double SIM et compatible avec la 4G de catégorie 4. En fait de double SIM, il faut bien préciser qu’il est nécessaire de faire un choix. Le téléphone est en effet double SIM, avec un carte micro-SIM en 4G/3G et une nano-SIM en 2G. Toutefois, le second port carte SIM fait également office de port carte micro-SD. Si vous en utilisez une, le téléphone n’est alors qu’un simple SIM. Pour gérer tout cela, une boîte à outils SIM permet de modifier les sonneries, les alertes et les cartes utilisées par défaut. Du classique. Puisque l’on parle de l’aspect téléphonie, il faut savoir que la qualité d’appel est plutôt bonne avec un son clair et distinct. Du côté de l’interlocuteur le son chuintait légèrement mais restait audible malgré la forte circulation dans laquelle je me trouvais.

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Enfin, rien à dire pour le GPS puisque GPS Data a pu fixer la position du téléphone en 17 secondes, ce qui est excellent.

 

Un appareil photo convaincant

L’appareil photo du Ridge 4G est une petite surprise. Wiko a opté pour un capteur Sony de 13 mégapixels (un IMX 214 ?) pour le dos et un capteur de 5 MP pour la façade. L’application appareil photo est de conception Wiko. Elle est simple à prendre en main, comprend un mode HDR et quelques filtres mais se montre assez pauvre en mode de prise de vue. Impossible de réaliser des panoramas, par exemple.

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La qualité des photos nous a agréablement surpris. Les clichés réalisés avec le capteur dorsal sont de qualité. Les photos sont bien détaillées et les couleurs sont fidèles. Mieux, le mode HDR est de grande qualité et s’avère très exploitable. Le principal problème tient à la luminosité des photos qui sont toujours un peu plus sombres que la réalité. Et s’il y a un mode balance des blancs qui permet de parfaire ce défaut, il n’y a aucun réglage des ISO.

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Autonomie : une bonne surprise

L'autonomie du Ridge 4G nous a beaucoup surpris. Les résultats de nos benchmarks sont en tout cas très surprenant. Sur le test d'autonomie de PC Mark, il affiche une estimation de 7 h 01, ce qui est par exemple bien supérieur au Moto G 4G de seconde génération qui affiche un score de 6 h 16. Notre test d'autonomie sur YouTube (une heure de vidéo YouTube avec le son au maximum réglementaire (85 dB) et la luminosité réglée sur 200 cd/m²) a fait baisser le pourcentage de batterie de 10 %. Sur le papier, c'est tout simplement excellent.

Dans la pratique, il faut bien admettre que ce Ridge 4G est également intéressant. Le téléphone tient souvent plus d'une journée sans être rechargé. Pourquoi ? C'est difficile à expliquer. Il semble que Wiko a bien optimisé la consommation d'énergie de l'écran du Ridge 4G. Un économiseur d'énergie est également intégré au téléphone via Clean Master. Mais j'avoue ne pas vraiment savoir s'il a un impact ou non sur la bonne autonomie du téléphone.