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Test du Meizu M2, le petit jeune de la famille

De moins en moins en retard sur les sorties chinoises de ses smartphones, Meizu insiste sur la commercialisation européenne de ses produits, que l'on trouve désormais moins de trois mois après leur présentation dans sa boutique officielle. L'occasion pour nous de découvrir le dernier-né de la gamme Mx, ces smartphones à bas prix avant tout destinés aux plus jeunes, avec le Meizu M2. Une bonne affaire pour ses clients français ?

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Caractéristiques techniques

Positionné en entrée de gamme, le M2 affiche un ensemble de caractéristiques très correct. On compte donc sur un écran IPS 720p dans un smartphone au format 5 pouces, sur 2 Go de RAM, un MT6735 vu et revu chez Meizu, et 2 Go de RAM quand les terminaux situés autour de 150 euros se contentent souvent d'un seul Go. Sa mémoire interne est extensible via une carte micro-SD, et sa batterie de 2500 mAh semble très correcte. On apprécie en outre de retrouver Android en version 5.1, même s'il est habillé d'un Flyme OS qui peut plaire... ou irriter.

Design

Meizu est connu pour ses inspirations souvent piochées du côté de la marque à la pomme croquée, et nous livre ici un M2 à l'allure juvénile, comme promis, mais surtout ressemblant fort à un iPhone 5c, notamment dans son coloris bleu. Dommage d'ailleurs que manquent pour la France les autres coloris pastels initialement présentés en Chine (rose, jaune, vert) et que ne subsistent que ce bleu ciel associé à une version blanche et à une dernière, grise. Coloris bleu donc, design tout en rondeurs, plastique glossy, bouton presque rond sous son écran : tout y est, et de loin, on s'y trompera sans peine.

Qu'importe pourtant, puisque la conception est bonne. L'appareil fait la taille idéale pour être utilisé à une main sans pour autant ne plus pouvoir être transporté dans une poche de pantalon, avec ses 140,1 × 68,9 × 8,7 mm. Il est un peu épais au regard de la concurrence, mais cela contribue à son look juvénile, mais se tient bien en main, quoi qu'un peu glissant, la faute probablement à son plastique brillant - qui accroche non pas tellement les traces de doigts, mais les poussières. Les boutons de réglage (power et volume sur la tranche droite) tombent bien sous le doigt, la prise USB se situe sur la tranche inférieure, au centre des orifices dédiés au haut-parleur. La prise jack se situe quant à elle au-dessus du téléphone.

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Dommage pour ceux qui craignent pour la durée de vie de leur batterie, la coque du téléphone n'est pas amovible. Pour accéder au port pour carte SIM et microSD, il faut donc ôter un chariot situé sur la tranche gauche du M2, lequel peut accueillir deux cartes SIM. Attention, le deuxième port SIM ne peut être utilisé qu'en l'absence de carte microSD. Bref, entre plusieurs numéros et des contenus enregistrés en grand nombre, il faudra choisir. Notez que ledit chariot, surmonté d'une bande de plastique, ne respire pas vraiment la qualité et se replace mal dans le boîtier du téléphone.

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Détail à noter, Meizu  ne fournit aucun bouton logiciel intégré à l'écran ou situé en dessous. Aucun ou presque, puisque la touche située sous cette même dalle fonctionne de deux manières. Si l'on clique dessus, elle permettra de revenir à la page d'accueil, mais si l'on pose le doigt dessus, un retour haptique signale son fonctionnement tactile, affecté à la tâche "Retour". Il faut simplement s'habituer à ne pas cliquer "fort" sur la touche, après quoi l'idée ne semble est pas mauvaise. Pour le multitâche, il faudra en revanche passer par un balayage du bas vers le haut de l'écran, qui n'est pas des plus intuitifs.

Écran

Doté d'un écran 720p sur une diagonale de 5 pouces, le M2 de Meizu présente une résolution correcte, qui s'établit à 294 ppp. Rien de bien folichon évidemment, mais compte tenu de son positionnement tarifaire - 169 euros - ce M2 fait un peu mieux que nombre de ses concurrents. À moins de 200 euros, nombreux sont encore les constructeurs qui osent le 720p sur du 5,5 pouces. Il faut dépenser 200 euros tout ronds pour trouver un smartphone Full HD sur une dalle de 5 pouces, avec l'Archos 50 Diamond. C'est bien peu.

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Quoi qu'il en soit, si l'on doit faire un reproche à l'écran de ce M2, ce ne sera pas au sujet de sa résolution, somme toute correcte, et affichant avec une netteté très satisfaisante les détails. On regrettera plutôt que la dalle soit un peu éloignée de la vitre, ce qui diminue le confort d'utilisation et que les reflets soient trop présents, malgré une luminosité maximale de 460 cd/m2, dans la moyenne haute des smartphones du moment. Ces réserves sont néanmoins compensées par les angles de vision confortables qu'offre cet écran IPS, qui ne fait pas (trop) varier les couleurs. Couleurs qui d'ailleurs sont vives et contrastées, quand bien même l'affichage du blanc tourne un peu trop à la grisaille.

Détail à noter : si Meizu communique peu au sujet du traitement anti-rayures de son téléphone, c'est que son DragonTrail est peu efficace. Une matinée dans un sac à main innocent l'aura affublé d'une jolie rayure, quand les téléphones dotés d'écrans Gorilla Glass 3 en ressortent indemnes.

Logiciel

Ah, Meizu. Si l'on pardonnait aisément ses imperfections logicielles lorsqu'il fallait importer ses produits, on est nettement moins enclin à l'être alors même que la marque fournit ses appareils par la voie de revendeurs très officiels depuis 2013, et propose sa propre boutique européenne depuis cette année. Elle précise bien travailler à la résolution des défauts que nous épinglons régulièrement, mais pour l'heure, rien n'est encore venu, et c'est bien dommage.

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En soi, l'interface proposée par Meizu est assez correcte. On retrouve ainsi un Flyme, la surcouche de Meizu, en version 4.5 basé sur Android 5.1 Lollipop, mais toujours sans certification Google. Comme chez nombre de marques chinoises, le traditionnel tiroir d'applications laisse sa place à de multiples panneaux d'accueil sur lesquels il faudra créer des dossiers. De base, le téléphone n'est d'ailleurs pas encombré par les applications, puisqu'au rayon des Google Apps, seuls le Play Store et Maps bénéficient d'une installation d'office, quand il est nécessaire de télécharger manuellement Gmail ou Chrome si l'on souhaite aller un peu plus loin.

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Quelques applications sont préinstallées sur le téléphone, à l'image d'une boutique de thèmes uniquement affichée en chinois, et que Meizu confirme chercher à supprimer. Mais la question de la date envisagée reste en suspens... Même combat pour l'AppCenter, qui ne fonctionne qu'en chinois. D'autres titres sont présents, en faible nombre (et c'est tant mieux) : un gestionnaire de sécurité plutôt bien conçu, incluant notamment un gestionnaire de permissions, un enregistreur vocal, un outil de prise de notes, un calendrier, une calculatrice, des lecteurs vidéo et audio et un explorateur de fichiers. Pas de jeux encombrants ni d'outils incongrus à noter, et il vaut mieux, puisque les apps préinstallées ne peuvent être supprimées...

Performances

En théorie, le Meizu M2 est assez modestement équipé, bien que le SoC qu'il embarque se trouve généralement dans des terminaux à 200 euros (l'Acer Liquid Z630 ou le Wiko Selfy). C'est donc à un MediaTek MT6735 à quatre cœurs, combiné à 2 Go de RAM, que nous avons affaire. Un lointain cousin du Snapdragon 410 omniprésent chez les smarphones de l'entrée au milieu de gamme, et qui permet d'obtenir des performances correctes, même si elles pèchent quand on les sollicite trop.

Et comme chez le Liquid Z630 que nous avons testé récemment, les résultats théoriques comme pratiques fournis par le M2 sont très convaincants. Sur cet appareil, nous avons fait tourner sans peine (et surtout sans fermeture inopinée ni problème particulier) des jeux de type Real Racing 3, pourtant gourmands en ressources. La chauffe reste d'ailleurs contenue, après une dizaine de minutes de jeu. Malgré des résultats théoriques en deçà de puces concurrentes (framerate modeste sur GFX Bench), l'appareil convainc à l'usage. Il offre d'ailleurs sensiblement les mêmes performances que son concurrent chez Acer, lui aussi doté d'un écran 720p et de 2 Go de RAM. On sent que sur ses SoC d'entrée de gamme, MediaTek a fait de nets progrès qu'il convient de saluer.

Appareil photo

Les téléphones d'entrée de gamme se suivent et se ressemblent, proposant tous plus ou moins des capteurs de 13 mégapixels, associés à un flash LED et à un autofocus. Même combat donc chez Meizu, qui livre ici un appareil photo d'une qualité plus que correcte, du moins pour le prix de son téléphone. Il est associé à une application Appareil Photo pas toujours très bien traduite, dont les différents éléments ne peuvent pas toujours être affichés à l'écran, et donc certains modes laissent franchement à désirer (ah, cette option "Beauté" proposant de blanchir votre peau, dans un élan de bon goût...). Hormis ce point de détail, on apprécie la gestion des modes de prise de vue par balayage, parmi lesquels apparaissent notamment un mode Panorama et un mode Slow-Motion. Dommage en revanche que le HDR soit caché au sein des paramètres, accessibles sur le côté de l'écran (via l'icône affichant trois petits points). On a vu plus pratique pour prendre rapidement une photo.

Dans l'ensemble, le M2 livre des résultats très corrects. En conditions de bonne luminosité, il n'est pas bien difficile de réussir des clichés convaincants, notamment pour des photos prises de près. En revanche, en extérieur, les choses se corsent rapidement. Si les détails sont là, la gestion de la luminosité laisse clairement à désirer. Le mode HDR, s'il a le mérite de faire ressortir des détails invisibles sur un cliché standard, rattrapera tout cela, mais en conférant aux clichés un effet tout sauf naturel. On vous épargnera nos essais de photographies de nuit : ce n'est absolument pas le rayon de ce M2, qui peine à capter un brin de luminosité lorsque la lumière vient à manquer.

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Réseaux et communications

Avant toute chose, un premier constat : comme la grande majorité des smartphones importés depuis la Chine, et notamment chez Meizu, le M2 n'est pas compatible avec toutes les bandes de fréquences 4G utilisées en France. S'il supporte les 1800 et 2600 MHz, les 800 MHz manquent à l'appel, eux qui pourtant offrent une meilleure pénétration à l'intérieur des bâtiments. C'est d'autant plus regrettable que sur son site de vente officiel, Meizu se contente d'indiquer qu'il est "compatible 4G", sans précision supplémentaire.

Pour le reste, l'accroche réseau se fait sans encombre, mais les appels, eux, ne sont pas parfaits. Du côté M2, le son est parfois étouffé, même si le rendu est bon à l'autre bout de la ligne.

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Côté GPS, on a vu plus rapide, mais ce M2 s'en sort correctement, et avec une bonne précision. Il parvient à réaliser un premier fix à froid en une trentaine de secondes, quand d'anciennes puces MTK demandaient plus d'une minute, pour des résultats parfois plus aléatoires.

Autonomie

Le Meizu M2 est doté d'une batterie de 2500 mAh, plutôt conséquente pour son petit format. On peut espérer, du moins en usage modéré, dépasser sans problème la journée d'utilisation, mais les deux jours resteront difficiles à atteindre. Lors de notre test habituel consistant à lire une vidéo YouTube HD (mode avion activé) avec un écran réglé sur une luminosité de 200 cd/m2, l'appareil a ainsi perdu 13 % de batterie. Il se situe dans la moyenne des appareils de sa catégorie, sans plus.

Prix et disponibilité

Le Meizu M2 est disponible au même prix de 169 euros, quel que soit le revendeur chez qui on l'acquiert. On pourra donc se tourner vers MeizuMobiles pour sa version grise, blanche ou bleue, ou bien regarder du côté d'Amazon, qui en propose les trois coloris, ainsi qu'une mouture rose.