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Test du Meizu MX5, l'exemple même du produit au mauvais prix

En attendant la sortie du Pro 5, dont la date est encore indéterminée, les fans de Meizu peuvent toujours profiter du MX5, le haut de gamme actuel du constructeur, officialisé en juin dernier. Cette gamme vise avant tout un public exigeant, réclamant les dernières technologies disponibles, tout en conservant un prix abordable pour toutes les bourses. Le rapport qualité/prix est-il pour autant avantageux ?

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Des caractéristiques gonflées

En début d'année, nous essayions le MX4, un smartphone au rapport qualité/prix correct, mais aux caractéristiques ne pouvant clairement pas tenter d'égaler les téléphones haut de gamme du marché. Depuis, les composants de milieu de gamme se sont améliorés et le MX5 embarque à son bord des specs qui promettent déjà un peu plus de potentiel. Heureusement d'ailleurs, sachant que Meizu en a profité pour gonfler son prix d'une cinquantaine d'euros depuis sa dernière itération.

 

Une montée en gamme visuelle

Alors que le Meizu MX4 arborait une coque en plastique cerclée d'un pourtour en aluminium, son successeur opte quant à lui pour le tout métallique et le fait bien. Le constructeur chinois semble d'ailleurs très fier de sa prouesse et le souligne sur son site internet, évoquant "un nouveau procédé de moulage et de coloration par injection qui sublime le métal et affine ses lignes".

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Et dans les faits, le résultat est plutôt probant. Non seulement le design est une réussite, offrant à la fois un téléphone très esthétique et respirant la solidité, mais l'ensemble est particulièrement fin (7,6 mm) et léger (149 grammes) en plus de ne pas marquer les traces de doigts. Tant pis si pour cela, c'est l'originalité qui a été sacrifiée, donnant à ce MX5 des airs de parenté avec celui-dont-il-ne- faut-pas-prononcer-le-nom, la pomme croquée sur la coque arrière en moins. Les finitions sont également soignées dans l'ensemble, à l'exception du tiroir pour cartes SIM qui cliquette lorsqu'on appuie dessus.

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À l'avant, Meizu a particulièrement travaillé sur la dimension des bords, dont la finesse est exemplaire, tant sur les côtés qu'au-dessus et au-dessous de l'écran. La partie inférieure de l'appareil est, comme toujours avec les téléphones de la marque, marquée d'un bouton physique à tout faire cerclé d'un liseré argenté.

Un passage réussi à l'AMOLED

Depuis plusieurs générations, Meizu équipe ses smartphones d'écrans LCD de très bonne facture. Pour le MX5, le constructeur a "amélioré l'écran LCD en adoptant la technologie OLED". Oui, vous avez bien lu, pour Meizu, le meilleur moyen d'améliorer une technologie est de ne plus l'utiliser. Malin !

Le passage à l'AMOLED s'accompagne de toutes les qualités et les défauts découlant de cette technologie. L'écran est assez lumineux pour une utilisation dans plus ou moins n'importe quelles conditions (350 cd/m2 mesurés) et affiche surtout un très fort taux de contraste et des noirs intenses, ce qui rend l'image très agréable à regarder. Les couleurs sont également très vives, au détriment malheureusement des blancs, qui tirent sur le jaune. Ceux qui souhaitent régler cela peuvent tenter d'influer sur la température des couleurs dans le menu dédié situé dans les paramètres, sans qu'un réglage parfait soit réellement possible. Enfin, AMOLED oblige, les angles de vision marqués ternissent l'écran et lui donnent une teinte bleutée, mais on a vu pire. En dehors de ce détail, la visibilité reste très bonne.

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La dalle Full HD de 5,5 pouces du Meizu MX5 possède une définition de 401 PPP, ce qui le positionne parfaitement dans la moyenne actuelle. Par ailleurs, le Full HD est désormais adopté aussi bien sur des téléphones d'entrée de gamme (comme le Meizu M2 Note) que sur des appareils premium (Sony Xperia Z5), et pour cause, puisqu'il s'agit du meilleur compromis entre finesse d'image et autonomie correcte.

 

Flyme OS : à l'Est, rien de nouveau

Le Meizu MX5 tourne sous Android 5.0.1 Lollipop surmonté d'une surcouche Flyme OS dans sa version 4.5.2.7. D'aucuns seront satisfaits par cette version d'Android, connaissant le mal que peuvent avoir les constructeurs pour sortir des smartphones tournant sous la dernière version en date. Néanmoins, il est hallucinant de voir que le flagship d'un constructeur n'est pas à jour alors qu'un de ses premiers prix, le M2, tourne quant à lui sous Android 5.1 et une version plus avancée de Flyme OS (4.5.3). En outre, 4 des 8 failles Stagefright sont encore présentes ici.

En dehors de ce point de détail frustrant, l'interface ne présente rien de nouveau par rapport aux habitudes du constructeur. Même en comparaison avec le MX4, pourtant sous Android 4.4.2 à sa sortie, les changements sont minimes.

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En résumé pour ceux qui ne connaîtraient pas FlymeOS, il s'agit de la ROM chinoise par excellence, sans tiroir d'applications, avec comme seule application Google préinstallée le Play Store, et avec une traduction parfois plus qu'approximative - quand traduction il y a. Le multitâche ne permet pas de fermer toutes les applications en arrière-plan et n'affiche pas les différents onglets de Chrome, les différentes sources de son (multimédia, sonnerie, notifications) ne peuvent pas être réglées facilement, les notifications en forme de bulle laissent penser que l'on a reçu un message alors qu'il n'en est rien et il est plus simple de s'y retrouver dans un dédale que dans les paramètres de Flyme OS. Bref, passer par la case launcher alternatif ou Custom ROM ne peut pas être un mal pour réellement apprécier l'expérience Meizu MX5.

 

Des performances en dessous des attentes

Dans les faits, le Meizu MX5 n'est pas mal loti pour un smartphone de milieu de gamme avec son processeur Helio X10 Turbo et ses 3 Go de RAM, d'autant plus qu'il possède un mode d'alimentation dit "haute performance" qui ne bride pas les possibilités de l'appareil, même en cas d'utilisation prolongée (et donc de chauffe). Pour autant, il peine même comme cela à égaler des appareils pourtant moins chers de près de 100 euros, comme le OnePlus 2 et le ZenFone 2 ZE551ML.

À l'utilisation, il s'en sort globalement bien, notamment grâce à son interface légère qui lui permet d'être relativement fluide… tant qu'il n'y a pas trop d'applications lancées simultanément, sans quoi les ralentissements commencent à se faire ressentir. Sur des jeux, il en va de même et l'expérience est satisfaisante dans l'ensemble, même si les chargements peuvent parfois saccader, notamment dans les menus.

Que ce soit dans les benchmarks ou à l'utilisation, le Meizu MX5 se révèle être un très bon téléphone d'entrée de gamme. Malheureusement, il s'agit là du flagship de la marque, qui entre donc en compétition avec des milieux de gamme, tout du moins sur le plan tarifaire. À ce niveau, il n'est pas totalement à la ramasse, c'est certain, mais il manque cruellement de punch pour vraiment nous éblouir.

Concernant son lecteur d'empreintes, situé sur le bouton principal sous l'écran, le temps de réaction est convaincant et rivalise sans problème avec un Galaxy S6.

 

Réseau et GPS

Qui dit smartphone chinois dit quasi obligatoirement absence des fréquences sur la bande des 800 MHz, et c'est sans surprise le cas sur ce MX5. Chez certains opérateurs, cela ne posera pas de problème (notamment Free), mais pour d'autres, capter la 4G risque d'être difficile. En outre, même sans avoir recours à la bande des 800 MHz, la 4G est beaucoup moins sensible que sur d'autres téléphones. Depuis notre rédaction, il ne capte par exemple que du H+ là où le Xiaomi Redmi Note 2 (dépourvu également de 800 MHz) arrive à recevoir de la 4G.

Ceux qui ne misent pas tout sur la vitesse seront néanmoins satisfaits de l'accroche réseau, souvent au maximum, et de la qualité des communications. Le son comme l'isolation des bruits alentour sont tout à fait acceptables.

Niveau WiFi, le MX5 est compatible avec les réseaux 5 GHz. Néanmoins, son accroche est très erratique et il est beaucoup trop fréquent de devoir se rendre dans les paramètres pour désactiver et réactiver le WiFi afin qu'il fonctionne. Pire encore, il arrive de lancer un téléchargement sans se rendre compte que le WiFi a planté… le meilleur moyen de dépasser les limites de son forfait.

Côté GPS, son fonctionnement est également assez étrange. Lors de l'activation du GPS, il met un certain temps à être reconnu comme tel par le système. Une fois réellement activé, il fixe néanmoins en quelques secondes assez de satellites pour obtenir une localisation assez proche. Celle-ci prendra néanmoins une dizaine à une vingtaine de secondes supplémentaires avant d'être parfaitement précise. La boussole nous a également joué de drôles de tours, en restant pointée dans la même direction malgré une rotation à 180° du téléphone.

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Un appareil photo moyen

Comme les meilleurs smartphones de sa génération, le MX5 est équipé d'un capteur de 20,7 Mégapixels. Contrairement à eux néanmoins, il le gère plutôt mal, ce qui donne des photos très moyennes. Le grain est très présent sur les images, que ce soit en intérieur, même dans de bonnes conditions de luminosité, ou sur les scènes de nuit (ou même de crépuscule). En outre, son autofocus laser est également très décevant.

La mise au point comme la gestion de la lumière est très difficile, ce qui oblige régulièrement à s'y reprendre à plusieurs fois avant d'obtenir un cliché satisfaisant. Ce n'est pas non plus le mode HDR qui viendra sauver la mise, car n'apportant que très peu de différences avec le mode normal. Une fois de temps en temps il arrivera à récupérer un ciel nuageux cramé, mais ça ne casse pas trois pattes à un iPhone 6 Plus. On appréciera en revanche sa bonne définition lorsque tous les astres sont alignés et que la photo est bonne.

Son flash en revanche, bien que pas exceptionnel, est tout à fait acceptable. Il n'illumine pas le blanc comme un phare en pleine nuit et conserve de bonnes couleurs, ce qui permet de ne pas donner un teint trop blafard aux portraits. La mise au point reste néanmoins hasardeuse, ce qui ne permet pas d'avoir des photos toujours nettes.

Le meilleur point reste certainement l'interface photo, à la fois complète et simple d'accès. En glissant son doigt sur l'écran, il est possible de changer de mode (macro, ralenti, panorama, champ lumineux…) ou d'ajouter un filtre (sépia, noir et blanc…). Son mode manuel est également très complet et, téléphone asiatique oblige, son mode beauté est amusant à utiliser, donnant l'impression d'être dans un purikura japonais.

Son

Le haut-parleur (mono) du MX5 est situé sur la tranche inférieure de l'appareil, à un endroit où il n'est bouché ni lorsque le téléphone est posé sur une surface plane, ni lorsqu'il est tenu fermement en mains. Le son pourrait être plus fort à son maximum, mais reste dans l'ensemble suffisant pour la plupart des utilisations, d'autant que son spectre est assez régulier, tant dans les mediums que les aigus. Il pèche cependant dans les basses, qui grésillent légèrement à plein volume et qui manquent de puissance.

 

Une batterie à ne pas trop solliciter

Niveau autonomie, le Meizu MX5 est plutôt étrange et assez inégal. Pour qui se sert relativement peu de son smartphone, le Meizu MX5 arrive à très bien tenir la charge et sa batterie n'est que très peu sollicitée lorsqu'il est en veille. En revanche, la moindre utilisation de son écran le vide assez rapidement. Cela s'est d'ailleurs ressenti lors de notre test de lecture vidéo (1 heure de vidéo sur YouTube en WiFi avec l'écran réglé à 200 cd/m²) avec une perte de 18 % de batterie, ce qui est, disons-le clairement, un mauvais résultat, même s'il reste au-dessus de celui du MX4.

Pour autant, en utilisation modérée, il n'est pas catastrophique et tient la journée, contrairement à d'autres qui se déchargent quoi qu'il advienne. L'absence de batterie amovible et son temps de chargement plutôt moyen n'aident pas à relever l'ensemble.

 

Prix et disponibilité

Le Meizu MX5 est d'ores et déjà officiellement disponible sur le site du constructeur à partir de 399 euros pour la version 32 Go. Il est néanmoins possible d'en trouver moins cher chez d'autres revendeurs, notamment dans une version 16 Go à 330 euros environ chez Amazon.