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Test du BQ Aquaris X5, design racé et autonomie au programme

Depuis son entrée sur le marché français, BQ montre régulièrement de nouveaux appareils, et varie les plaisirs. Après des mobiles sous Cyanogen ou Firefox OS, des appareils tout de plastique vêtus, l'Espagnol propose cette fois un smartphone où le design a été pensé avec soin, lui donnant un argument de poids sur un segment des smartphones à moins de 300 euros. Mais cet aspect est-il suffisant pour séduire ? 

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Fiche technique

Design, le bond qualitatif

Ce qui frappe dès qu'on sort le BQ Aquaris 5X de sa boîte, c'est le sentiment de qualité qui s'en dégage. Quand on voit le positionnement tarifaire du smartphone - voire ses caractéristiques techniques - on ne s'attend clairement pas à y trouver une tranche en aluminium. Bon, d'accord, la surprise n'était que minime pour nous, le smartphone nous ayant déjà été présenté par BQ il y a quelques semaines.

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Ce cerclage en aluminium nous fait d'ailleurs pas mal penser à celui du Samsung Galaxy S6 edge puisqu'il s'affine très légèrement au niveau des tranches. Cela permet au constructeur de proposer un très léger arrondi de chaque côté de la coque, certainement pour faciliter la prise en main. Techniquement, cela ne change pas grand-chose, l'effet n'étant pas assez prononcé pour qu'on sente la différence. C'est d'autant plus vrai que le choix de BQ de ne pas fournir un mobile lisse, puisqu'il a une coque décalée par rapport au cerclage, ne joue pas en bien sur la prise en main. On ne peut toutefois dire que du bien de ce cerclage, qui intègre habilement boutons physiques, ports SIM et autre éléments habituels.

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Si la face avant est banale au possible, montrant simplement un flash peu ordinaire accolé à la caméra frontale, BQ tente bien de se démarquer sur la face arrière grâce à un module photo, situé dans le coin gauche, qui donne un look un peu unique au terminal et rompt avec le plastique mat de la coque. Étrangement, BQ intègre un flash double pour aller avec l'appareil photo (IMX 214), mais sans double ton.

 

Écran, c'est froid

Pour rentrer directement dans les données techniques, l'écran du BQ Aquaris X5 a une luminosité maximale de 383 cd/m2, possède un contraste de 1261:1 mais affiche des couleurs bien trop froides avec une température des couleurs située entre 8500 et 9000 K. Ce n'est vraiment pas génial, et on remarque facilement que le rendu des couleurs est faussé, tirant beaucoup sur le rose.

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En ce qui concerne les impressions laissées par cet écran, elles sont assez mitigées. Ce rendu des couleurs ne nous aurait peut-être pas choqué quand nous n'avions encore pas de sonde pour analyser l'écran, mais une fois ce test fait, on a tendance à ne voir que ça. Avec un mobile aussi bien conçu, qui sent le haut de gamme, on s'attendait également à avoir un écran Full HD sous les yeux. Ce n'est pas le cas, et on est un poil déçu, bien que la HD soit largement suffisante tant qu'on ne regarde pas l'écran à moins de 30 centimètres des yeux.

Pour le reste, les angles de vision sont plutôt bons, même si la vitre a tendance à laisser apparaitre beaucoup de reflets. D'un autre côté, BQ a le mérite d'intégrer sa technologie Quantum Color pour afficher "plus de couleurs", un peu à la façon de l'AMOLED, ainsi que la technologie OGS pour supprimer la couche d'air entre la dalle et la vitre, et un traitement pour que la vitre se salisse moins.

 

Logiciel : des ralentissements

Avec le constructeur espagnol, on le sait, l’interface du mobile est proche de ce que l’on trouve sur Android Stock, un peu à la manière des smartphones estampillés Motorola. Pour les éléments de base, on a donc un app drawer, permettant d’accéder à la liste complète des applications, une barre de notifications similaire à Android Stock, tout comme le multifenêtre ou le menu des paramètres. Bref, on a donc une charte graphique semblable à AOSP, mais BQ intègre quelques applications développées en interne.

C’est par exemple le cas de l’application appareil photo, d’ailleurs assez brouillonne - mais on reviendra dessus plus tard, ou l’application BQ Plus qui permet d’accéder à des services de la marque. C'est aussi le cas d'une application SMS développée par le constructeur qui ne se trouve étrangement pas sur la home, mais qu'il faut aller chercher dans les applications. Étrange. On y trouve également l’application Amazon Kindle préinstallée, pour les rares personnes qui en auront besoin.

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On trouve aussi une fonctionnalité proposée par BQ, s'appelant «écran réactif », et qui permet de sortir le mobile de veille quand on le saisit dans la main. On a beau chercher, il n’y a rien d’autre à se mettre sous la dent.

Est-ce que l’interface, au passage sous Android 5.1.1 Lollipop, est fluide et réactive ? Pas vraiment, et on a bien du mal à attribuer cela au Snapdragon 412 qui se comporte plutôt bien lors de sessions de jeu. Il faut parfois quelques secondes pour que la page se charge lorsqu’on lance une application ou qu’on essaie de revenir en arrière. Et c’est assez désagréable au quotidien.

 

Un renouveau marketing

Avec ses nouveaux SoCs d'entrée ou milieu de gamme, Qualcomm n'innove pas vraiment. Il s'agit surtout de donner un nouveau nom au processeur, histoire de le vendre comme le dernier modèle en date. Parce que dans les faits, il est simplement cadencé à 1,4 GHz, comme certaines versions du Snapdragon 410 et embarque le même GPU : un Adreno 306. D'après le constructeur, ce CPU offre "16,67 % de puissance en plus, et 14% d’amélioration sur le temps d’ouverture des applications et le temps de chargement par rapport aux temps précédemment enregistrés sur le E5 LTE".

Si l'on a pu faire tourner des benchmarks classiques, témoignant de performances tout à fait classiques, quoique légèrement améliorées sur les tests graphiques, il faudra malheureusement se passer de tests plus poussés puisqu'il nous a été impossible de faire tourner Real Racing 3 avec GameBench pour analyser le comportement des CPU et GPU sur des jeux gourmands. Toutefois, en utilisation quotidienne, il n'y a vraiment pas à se plaindre de ce X5, qui propose une expérience fluide sur les jeux.

 

Connectivités

Aucun problème à déplorer au niveau de l'accroche réseau (4G catégorie 4), irréprochable, ni en ce qui concerne le GPS (GPS + GLONASS). Le mobile est également compatible avec le Wi-Fi 802.11 b/g/n, et le Bluetooth® 4.0.

 

Multimédia

Photographie

Parlons d'abord de l'application Appareil Photo de BQ. Elle est insupportable à utiliser, avec ce besoin de glisser sur une surface très réduite (environ 2 centimètres) pour afficher les options, et ce système de glissement de gauche à droite, seulement sur la partie basse de l'application, pour passer du mode photo au mode vidéo, ou de haut en bas pour lancer la galerie photo. Et en essayant d'agrandir une photo dans cette galerie, on revient une fois sur deux à la prise de vue.

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En plus de cela, l'aperçu des photographies dans la galerie est vraiment mauvais, et il faut zoomer un minimum pour que la définition de l'image se mette à la normale. Encore une fois, c'est plutôt étrange. Quant à l'image affichée à l'écran lorsqu'on prend un cliché, elle semble également très mauvaise, ce qui ne rend pas hommage à un appareil photo qui de toute façon n'a rien d'extraordinaire.

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En effet, l'IMX214 et l'intégration logicielle faite par BQ s'inscrit dans un milieu de gamme assez moyen, avec une mise au point souvent difficile (et lente), un déclenchement assez lent (surtout en HDR), et une gestion de la luminosité très moyenne. Même avec une lumière tout à fait correcte en extérieur, on peut se retrouver avec des zones floues, ou beaucoup de grain. C'est tout juste passable.

 

Son

L’un des arguments de vente de l’Aquaris X5 est la présence d’un son Dolby Suround, qui rend il est vrai plutôt bien avec un bon casque. Avec son simple haut-parleur mono par contre, il ne surprend pas particulièrement lors de la simple écoute sur le téléphone, et on a de toute façon la même chose que sur l'Aquaris M5.

 

Autonomie, l'atout maître de BQ

Le BQ Aquaris X5 est une bonne surprise en matière d'autonomie, avec des résultats plutôt flatteurs obtenus lors de notre test habituel. Sur une heure de vidéo HD sur l'application YouTube, en mode avion avec seulement le Wi-Fi d'activé et la luminosité réglée sur 200 cd/m2, on obtient une perte de charge de seulement 11 %. En veille, le mobile ne consomme pas non plus grand-chose. Quant aux usages quotidiens, ils semblent également bien gérés. On ne perd que peu d'énergie en jouant ou en regardant des vidéos, d'autant que la consommation énergétique de ce mobile - et de cette nouvelle puce - semble faible, le mobile ne chauffant pratiquement pas. Il faudra évidemment confirmer ces observations lorsqu'on aura d'autres mobiles équipés de ce processeur à tester.

 

Prix et disponibilité

Le BQ Aquaris X5 est disponible au tarif de 249 euros. On peut le trouver sur le site de BQ ou chez des e-commerçants comme LDLC.