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Test de l'Oppo F1, en pole position du milieu de gamme ?

Oppo a passé une très bonne année 2015, merci pour lui. Pour nous, pauvres Européens, son actualité a été pour le moins chiche l’année dernière, avec tout juste une poignée d’appareils sortis sur le territoire. On pensait qu’Oppo ne s’intéressait plus à l’Occident et ne le comprenait plus. Mais ça, c’était avant l’annonce de nouvelle gamme F, dont le Oppo F1 est le premier représentant. Alors ? Retour en grâce de la marque ou énième smartphone sans âme ?

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Fiche technique

Retenez bien cette fiche technique puisqu’on devrait la retrouver souvent cette année sur les smartphones vendus entre 200 et 300 euros. Il s’agit en effet d’un téléphone typique de milieu de gamme de 2016. Il dispose d’un écran de 5 pouces en HD, d’un Snapdragon 616 (en fait, un Snapdragon 615 légèrement surcadencé), de 3 Go de RAM et d’une coque intégralement en métal. Est-ce suffisant pour faire oublier la concurrence ? Réponse dans ce test.

 

Un smartphone au design soigné, à défaut d’être original

Nous sommes en 2016 et les constructeurs de smartphone veulent faire passer un message : le plastique, c’est désormais réservé aux téléphones d’entrée de gamme. Il n’est donc pas étonnant de voir ce Oppo F1 être intégralement — ou presque — entouré d’aluminium. Et il faut bien admettre que l’effet est assez réussi. Le métal brossé présent sur la coque du téléphone rend l’Oppo F1 à la fois très agréable à prendre en main en plus de lui conférer un aspect premium très satisfaisant. Pour un smartphone à moins de 250 euros, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on en a pour son argent.

Si le F1 est presque intégralement composé de métal, les tranches du téléphone sont en fait en plastique. Très honnêtement, j’aurais été incapable de les différencier du métal si on ne me l’avait pas dit. Ces tranches en plastique, denses et arrondies, rendent la prise en main confortable. À aucun moment les bords du téléphone ne viennent trancher les mains. Un bon point.

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Design tout en métal obligé, ni la coque ni la batterie ne sont amovibles. On trouve donc sur le côté droit un tiroir pouvant embarquer soit une carte nano-SIM et une carte micro-SIM, soit une carte nano-SIM et une carte microSD. Du classique. Le bouton de mise en marche est situé sur la droite et tombe parfaitement sous le pouce (si l’on est droitier) tandis que les boutons de réglages du volume se contrôlent avec le majeur. Quant au port jack, situé au sommet du Oppo F1, son cercle n’est pas totalement fermé du fait de la faible épaisseur de l’appareil (7,25 mm).

Si les finitions sont plutôt bonnes, il faut toutefois bien admettre que la façade du téléphone est terriblement banale. Il n’y aurait pas les boutons tactiles (aux icônes complètement démodées pour un téléphone sous Android Lollipop, soit dit en passant), il serait impossible de le différencier d’un smartphone récent de Xiaomi ou d’une autre marque chinoise. Même d’un point de vue général, le design du téléphone n’est pas ce qu’on a vu de plus inspiré. Mais pour moins de 250 euros, est-ce vraiment l’originalité qui prime ?

 

 

Un écran honorable

Oppo a intégré un écran IPS LCD de définition (1280 × 720 pixels) sur une dalle de 5 pouces, soit une résolution de 294 ppp. C’est tout à fait acceptable même si on aurait peut-être apprécié un écran Full HD. L’avantage, évidemment, c’est que cet écran HD est moins gourmand qu’un écran Full HD.

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L’écran du F1 est au demeurant assez bon avec une bonne luminosité et des couleurs fidèles, à condition de ne pas trop regarder dans les angles. Comme souvent sur les smartphones d’entrée et de milieu de gamme, l’une des diagonales rend l’écran bleu tandis que l’autre a tendance à le virer au jaune. Ce n’est pas particulièrement fort, mais c’est visible à l’œil nu. Deuxième reproche que l’on pourrait adresser à cet écran : un film protecteur est posé d’office sur la vitre, ce qui est assez laid. On aurait préféré qu’Oppo le mette dans la boîte du téléphone et laisse l’utilisateur le laisser poser s’il le désire.

Notre passage par la sonde nous confirme une bonne luminosité évaluée à 420 cd/m² au maximum (dans la moyenne), un contraste médiocre de  1:925 et surtout une tendance de l'écran à trop tirer vers le bleu. Une tendance qui ne se remarque pas vraiment au quotidien, mais qui rend de fait l'affichage très froid par rapport à un écran bien équilibré.

 

 

Logiciel : ColorOS, encore lui

Le Oppo F1 est installé sous Android Lollipop en version 5.1.1 avec la traditionnelle interface propriétaire d’Oppo : ColorOS, dans sa version 2.1. Pas d’Android 6.0 Marshmallow, donc, ce qui commence à être regrettable alors que la dernière version de l’OS de Google est sortie depuis maintenant quatre mois environ. Un défaut pardonnable quand on sait que peu de smartphones l’adoptent actuellement.

ColorOS, justement n’est pas un mauvais bougre. Évidemment, c’est une interface tout ce qu’il y a de plus chinois. Le tiroir d’application n’existe plus (toutes les icônes se retrouvent sur le bureau) et la traduction des menus des paramètres est on ne peut plus approximative. À ces modifications d’Android s’ajoutent aussi un mode multitâche peu pratique tout droit issu d’Android KitKat (un appui sur le bouton multitâche ouvre les options et non le mode multitâche) et la barre de raccourcis qui comprend une quinzaine de raccourcis plus ou moins utiles.

Mais l’essentiel est là : l’interface est facile à prendre en main et toutes les fonctionnalités que l’on attend d’Android Lollipop répondent bien présentes. Oppo a ajouté ici et là quelques améliorations, comme la possibilité de s’abonner à des chaînes de fond d’écran pour l’écran de verrouillage, d’accepter ou de refuser des permissions d’applications, quelques gestures et raccourcis ou encore la possibilité d’afficher la vitesse du réseau. Autant d’options cachées un peu partout dans les sous-menus, qui plairont autant aux utilisateurs intransigeants qu’ils seront ignorés par madame Michu (même si je doute un peu du fait que Madame Michu achète de l'Oppo).

Concernant les applications préinstallées, Oppo a inséré de nombreuses applications de son cru. On trouve donc aussi bien un carnet de contacts, un calendrier, une application météo, une galerie, un lecteur vidéo, mais aussi un magasin de thème et quelques outils pour lire des fichiers .doc ou .pdf ainsi qu’un utilitaire pour « nettoyer et accélérer » la mémoire du téléphone. Une fois déballée et les mises à jour effectuées, il ne reste plus que 7,84 Go d’espace libre sur les 16 Go de mémoire interne que comprend le téléphone. Bien, mais peut mieux faire.

 

 

Performances : un smartphone gâté

C’est un Snapdragon 616 associé à 3 Go de RAM qui anime l’Oppo F1. Comme son nom le laisse penser, le Snapdragon 616 n’est qu’une évolution mineure sur Snapdragon 615. On y retrouve ainsi les huit cœurs Cortex A53 du Snapdragon 615 à ceci près que les quatre derniers cœurs sont cadencés à 1,2 GHz au lieu de 1 GHz. Son GPU en revanche, ne change pas, il s’agit toujours d’un Adreno 405. Place aux benchmarks.

Sans véritable surprise, l’Oppo F1 est devant tous les autres smartphones de milieu de gamme présents dans ce tableau. Il se montre ainsi supérieur au Snapdragon 615 de l’Archos 50 Diamond (qui utilise un écran Full HD ceci dit) et aux SoC du Blade V6 et de l’Aquaris X5, que ce soit en termes de puissance brute ou graphique.

Si l’on s’en tient uniquement à la puissance, Oppo a gâté son smartphone. Les 3 Go de RAM sont assez rares sur les appareils de cette gamme de prix et, associé à un « petit » écran 720p, assurent au quotidien une fluidité irréprochable. Mieux, le téléphone chauffe assez peu avec des jeux gourmands. Après un quart d’heure de HearthStone (qui tourne admirablement bien sur le F1), l’arrière du téléphone était tout juste tiède. Un très bon point.

 

 

Communication et GPS

Sans surprise, l’Oppo F1 est un téléphone 4G de catégorie 4 tout ce qu’il y a de plus classique (jusqu’à 150 Mb/s en téléchargement). C’est également un téléphone double SIM avec un chariot permettant soit de mettre deux cartes SIM (une micro et une nano) soit une micro carte SIM et une carte microSD, pour le stockage.

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Il n’y a rien à signaler concernant la réception du réseau — du moins en région parisienne et en plein Paris. Quant à la qualité des appels, elle est bonne. Le haut-parleur est suffisamment puissant pour qu’on entende très bien son interlocuteur en dépit d’un son un peu trop étouffé.

Difficile toutefois de ne pas être déçu par les connexions WiFi puisque le F1 ne supporte que les normes 802.11 b/g/n sur la bande 2,4 GHz. Pas de bande 5 GHz au programme. Quant au GPS, il n'y a rien à signaler, GPS Data a retrouvé la position du téléphone, à froid, en moins de 10 secondes.

 

 

L’un des meilleurs photophones de milieu de gamme du moment

Oppo décrit son F1 comme « Selfie Expert ». À vrai dire, je serais bien incapable de dire ce qu’est réellement un smartphone expert en selfie. Du point de vue technique, on constate simplement que le capteur arrière compte 13 millions de pixels, contre 8 millions sur celui de la façade.

Du point de vue logiciel, l’application appareil photo est à la fois simple à prendre en main et plutôt complète. On y trouve aussi bien la possibilité de prendre des photos panoramique, en HDR, de ralentir la vitesse d’obturation (pour faire du Light painting), de créer des GIF à la volée ou encore de prendre des vidéos en 720p ou 1080p (maximum). En mode selfie, l’Oppo F1 utilise l’écran du téléphone pour faire office de flash. Original à défaut d’être vraiment efficace.

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Les clichés pris avec le capteur dorsal sont de très bonne qualité. Les photos sont détaillées — même si, capteur de 13 MP oblige, on est encore loin des cadors du genre — et le rendu des couleurs est vraiment précis. Associé à une bonne vitesse de prise de vue, cet appareil photo est un véritable plaisir à utiliser. En intérieur, le capteur du F1 se révèle également très bon.

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Concernant les selfies, je suis un peu plus partagé. Les photos sont correctes et assez détaillées et le capteur ne déforme pas le visage. Il semble toutefois qu’il ait un peu de mal quand la luminosité est élevée.

 

Une autonomie décevante

Le F1 a beau avoir un écran 720p et un écran de 5 pouces, il semble que sa batterie de 2500 mAh ait du mal à tenir le coup. C’est sûrement l’un des aspects les plus décevants du téléphone : il ne dépasse jamais la journée sans avoir besoin d’être rechargé. Il suffit de lancer un jeu quelques minutes pour voir la batterie fondre à vue d’œil.

C’est ce qu’a confirmé notre habituel test d’autonomie. Après une heure de vidéo YouTube avec la luminosité réglée à 200 cd/m² et le son au maximum légal, le Oppo F1 a perdu 19 %. C’est mauvais quand on sait que la moyenne se situe aux alentours de 14 %.

 

 

Prix et disponibilité

Le Oppo F1 est disponible uniquement en ligne, pour l’instant chez Amazon.fr au prix de 229 euros.