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Test du LG K10 : le design à défaut de la puissance

Après une année 2015 en demi-teinte pour LG, le constructeur coréen a décidé de revoir ses gammes de smartphones en 2016. Cela passe non seulement par une remise en question totale de son smartphone haut de gamme, le surprenant LG G5, mais aussi l’arrivée d’une nouvelle gamme d’entrée et de milieu de gamme, les LG K. Le K10 est le premier d’entre eux au grill de nos tests. Un smartphone, comme on va le voir, aussi beau gosse que feignant quand il s’agit de performances.

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Fiche technique

Quelques rappels avant de commencer. LG n’a qu’un objectif avec sa gamme K : concurrencer la myriade d’appareils à moins de 250 euros sortis ces derniers mois. Pour ce faire, le Coréen a donc repris les vieilles ficelles de son ennemi de toujours, Samsung. Le LG K10 bénéficie donc d’un design travaillé, mais d’une fiche technique discutable. Ce qui se voit très rapidement dans le tableau ci-dessus.

En effet, LG ne s’est pas montré particulièrement généreux avec son K10. On y trouve un écran de 5,3 pouces en HD, un Snapdragon 410, 1,5 Go de RAM et 16 Go de mémoire interne. Pour 230 euros, on a déjà vu bien mieux ailleurs. Notre petit doigt nous dit qu’on s’approche d’un smartphone d’entrée de gamme enfermé dans un design de milieu de gamme.

 

Le test vidéo de la rédaction

https://www.youtube.com/watch?v=lY1_gCCt2Iw

 

Design : une prise en main très confortable

Alors que LG a annoncé lors du MWC 2016 qu’il allait abandonner le célèbre design des LG GX sur ses prochains smartphones haut de gamme, le LG K10, lui, le reprend sans scrupule. Il faut comprendre par là que le K10 ne dispose d’aucun bouton en façade ou sur ses tranches et que ces derniers se trouvent au dos de l’appareil et sont directement accessibles avec l’index.

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Ce qui étonne, surtout, lors de la prise en main de l’appareil, c’est son confort. LG a admirablement travaillé la prise en main de son K10, que ce soit en façade ou sur la coque. Sur la façade, le Coréen a opté pour un verre 2,5 D, légèrement bombé aux extrémités. Une courbe prolongée par les tranches chromées et également arrondies du téléphone. Au toucher, cette façade est un régal : les bords de l’écran ne coupent pas, l’espace entre les tranches et l’écran ne se sent pas et le verre semble avoir bénéficié d’un bon traitement tant sa glisse et son toucher sont impeccables.

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À l’arrière, on trouve une coque en plastique avec un motif en mailles, elle aussi légèrement bombée. Une coque au plastique assez agréable au toucher et à la prise en main également très confortable. Elle comprend les trois boutons physiques du téléphone - qui tombent parfaitement sous l’index - un capteur photo, un flash et un petit haut-parleur, situé en bas à gauche. Sur sa tranche gauche se trouve une encoche qui permet d’accéder à la batterie et au port carte microSD/SIM.

Sous la coque, pas de surprise. La batterie est amovible. Cela ne se voit pas forcément sur les photos, mais le port carte microSD et le port carte SIM sont étagés. La carte microSD se trouve au-dessus, la carte nano-SIM en dessous.

Un écran très terne

Le K10 dispose d’un écran de 5,3 pouces IPS LCD. Sa définition est de 1280 × 720 (HD 720p) et sa résolution est de 277 pixels par pouce. C’est acceptable, mais pas non plus exceptionnel pour un appareil vendu plus de 200 euros.

Cet écran est décevant. Passe encore sa dalle, très proche de l’écran, son excellent contraste de 1:1623 ou sa luminosité, tout juste correcte, de 354 cd/m². Ce sont surtout ses couleurs, délavées au possible, qui rendent cet écran médiocre. Pas besoin de sonde pour comprendre qu’il y a un problème. Il suffit d’ouvrir Chrome, de se rendre sur FrAndroid et de constater que la couleur verte affichée sur le LG K10 n’est pas la même que celle d’un Galaxy S6 ou même d’un vieillissant OnePlus One.

Notre sonde nous confirme que cet écran a bien un problème de couleur. Le bleu est présent, bien trop présent et les couleurs sont aussi saturées que ce que l’on retrouve sur un écran AMOLED. Le résultat est forcément très inégal et très éloigné de ce que l’on peut trouver chez la concurrence.

Logiciel : Android Lollipop, que l’on connaît maintenant très (trop) bien

Malgré sa sortie en début d’année, LG n’a pas jugé bon d’installer son appareil sous Android Marshmallow. On doit donc encore se contenter d’Android Lollipop en version 5.1.1 surmonté de la traditionnelle interface de LG, la LG UX. Une interface qui n’a pratiquement pas changé en un an, par rapport à celle du LG Leon ou du LG Spirit, les grands frères du K10.

Pas de surprise à avoir de ce côté-là, donc. Cette interface est assez éloignée de celle que l’on connaît sur Android Stock. La barre de raccourcis et de notification contient donc deux jauges, l’une pour la luminosité et l’autre pour le son, que l’on ne peut pas retirer pour gagner de la place. Le menu des paramètres est quant à lui séparé en quatre onglets distincts et très pratiques au sein desquels se trouve une foule de petites fonctionnalités bienvenues. Knock Code, création d’icônes personnalisables, double tape pour réveiller l’écran ou encore personnalisation des touches rapides du clavier répondent présentes.

Quant aux applications préinstallées, elles sont assez peu nombreuses. LG a intégré un agenda, une application de transfert de données, un lecteur musical, une application de prise de note ou de liste de tâche et un gestionnaire de fichiers. Le téléphone a beau disposer de 16 Go de mémoire interne, une fois les mises à jour effectuées, il reste un peu moins de 9,8 Go d’espace libre sur le téléphone.

Performances : un appareil bien mal loti

On le disait un peu plus haut, le LG K10 a été mal pourvu par LG. En 2016, vendre un smartphone avec un écran HD, un “petit” Snapdragon 410 et 1,5 Go de RAM, c’est juste, très juste. Et la comparaison avec la concurrence est cruelle.

Tous les smartphones de ce tableau avec lequel nous avons comparé le LG K10 sont des appareils sortis récemment et dont le prix tourne autour de 220 euros. Seule exception, le Samsung Galaxy A5, dont le prix est proche des 400 euros, mais dont le LG K10 se veut un concurrent plus ou moins direct.

La comparaison est évidemment douloureuse puisque la majorité des fabricants de ce tableau a opté pour des puces de milieu de gamme, comme le Snapdragon 616 ou le MT 6753. En termes de puissance brute, le Snapdragon 410 se débrouille plutôt bien et se montre presque aussi réactif que ses concurrents. Mais pour ce qui concerne la partie graphique, le LG K10 est un bon cran en dessous.

Au quotidien, il faut toutefois reconnaître que le téléphone s’en sort plutôt bien. L’interface est fluide et, à condition de ne pas lancer 50 applications en même temps, le mode multitâche permet de passer aisément d’une application à une autre. C’est surtout dans les jeux gourmands graphiquement que le LG K10 tire la langue. D’une manière générale, les 1,5 Go de RAM me semblent un peu juste pour un smartphone qui doit tenir deux ans ou plus.

Communication et GPS

Le LG K10 est un smartphone compatible avec la 4G française (toutes bandes de fréquence) et de catégorie 4. C’est un smartphone simple SIM (nano-SIM) qui est également capable d’embarquer une petite carte microSD de 32 Go maximum.

La qualité des appels est correcte, d’un côté comme de l’autre du fil. Les conversations sont claires, même si on a déjà vu des sons plus propres sur des smartphones haut de gamme. Rien de scandaleux pour autant.

Enfin, niveau connectivité, le K10 est encore un peu limité. Si l’on apprécie sa compatibilité avec le NFC, le smartphone ne supporte pas le WiFi double bande. Dommage. Quant au GPS, il est correct, il a fixé ma position, à froid, en une vingtaine de secondes.

Photo

Le K10 est équipé d’un capteur de 13 MP à l’arrière et d’un capteur de 5 MP à l’avant. Une application photo très basique vient épauler le tout. Et par basique, je n’exagère pas, puisqu’il n’y a pas un seul menu. C’est tout juste si l’on peut afficher une grille, mettre en place un retardateur, activer le flash ou changer le ratio de l’image. Pas de mode de prises de vue, pas de HDR et encore moins de balance des blancs ou de réglages avancés. C’est très pauvre. LG met bien en avant le fait que l’écran peut servir de flash pour la caméra frontale, mais cela tient plus du gadget logiciel que d’une réelle nouveauté.

L’appareil photo, pour autant, n’est mauvais. À condition de ne pas y regarder de trop près, le rendu global est bon, avec des couleurs plutôt bien respectées et une gestion de la lumière honorable. Le rendu est d’ailleurs assez précis. Sur notre traditionnelle photo du boulevard Saint-Denis, il est possible de lire les panneaux de signalisation, même éloignés, assez facilement.

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Pas de surprise lorsque les photos sont prises de nuit, le bruit est omniprésent et le rendu médiocre.

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Une autonomie très moyenne

Faire un téléphone avec un beau design, mais des composants au rabais est quelque chose de finalement assez commun dans le monde des smartphones. Mais rogner sur la batterie est une très mauvaise idée. Le K10 intègre ainsi une batterie de 2300 mAh, amovible. Une batterie franchement limite, puisque le téléphone dépasse rarement la journée sans avoir besoin d’être rechargé. On s’attendait à beaucoup mieux de la part de LG.

Notre classique test d’autonomie (une heure de vidéo en streaming et en HD avec la luminosité réglée à 200 cd/m²) a ainsi fait perdre 14 % au K10. Justement, la moyenne se situe généralement aux alentours de 14 %.

Prix et disponibilité :

Disponible depuis le début du mois de février 2016, le LG K10 est vendu environ 220 euros dans diverses boutiques en ligne. À noter que le téléphone n’est disponible qu’en noir ou en blanc et uniquement en version simple SIM.