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Test du Wiko WiM : de la bonne volonté et un peu trop d'ambition

Le Wiko WiM est une tentative audacieuse de Wiko d'aller titiller des segments du marché un peu plus élevés que ceux qu'il a l'habitude d'occuper. Le smartphone est notamment le premier de la marque à embarquer un double capteur photo. Nous avons eu l'occasion de le tester.

Le Wiko WiM est un téléphone très important dans l'histoire de son constructeur. Ce dernier a réussi à se construire un nom en France et en Europe en occupant massivement le marché des smartphones d'entrée de gamme. Mais avec ce produit, l'entreprise française a l'ambition de proposer plus de qualité pour toucher un public plus exigeant.

Une étape ô combien cruciale donc pour Wiko. Et, dans ce test, nous allons notamment essayer de savoir si le firme de Marseille a réussi sa mission.

Fiche technique

Ce test a été réalisé sur un smartphone nous ayant été donné par Wiko.

Un design convaincant

Le design du Wiko WiM est très classique. Dans le creux de la main, il n'est pas particulièrement confortable, mais il n'est pas désagréable non plus pour autant. En fait, après une petite réflexion, on se dit qu'il s'agit d'un beau produit Wiko. Autrement dit, la montée en gamme du WiM sur le plan du design est réussie quand on le compare aux autres produits de la marque.

L'esthétique du Wiko WiM n'a donc rien de transcendant, mais on peut saluer le fait qu'il traduit une belle évolution pour la marque marseillaise. Il profite en effet de finitions correctement travaillées. Les bordures en métal sont joliment ouvragées, même si on sent le tranchant qui les démarque de l'écran. Cela n'est cependant pas dérangeant du tout.

Notons que le lecteur d'empreintes est situé à l'avant, sous l'écran, mais qu'il faut tout de même utiliser des boutons logiciels pour naviguer dans l'interface. Le capteur d'empreintes peut servir la navigation comme on le verra plus tard dans ce test.

Le dos du Wiko WiM est en plastique. Un matériau qui n'est, certes, pas aussi noble que le verre ou l'aluminium, mais grâce aux trois coloris dans lesquels il se décline — bleen (bleu-vert), noir et doré — le téléphone réussit à grandement minimiser l'effet plastique. Toutefois, ce n'est pas suffisant pour qu'on l'oublie... Tant pis ! Au toucher, cela reste appréciable. Des traces de doigts peuvent rapidement apparaitre sans que le téléphone paraisse particulièrement sale pour autant.

Le module photo, quant à lui, ne dépasse que très peu en relief. Les deux objectifs sont disposés l'un au-dessus de l'autre. C'est plutôt bien intégré et discret. Pour le reste, on remarque que le haut-parleur et la prise jack sont tous les deux placés en dessous, de part et d'autre du port micro USB (pas d'USB-C malheureusement !). Le bouton de déverrouillage est à droite, ainsi que le tiroir microSD tandis que les contrôles du volume et le slot double nano SIM est à gauche.

Plus de luminosité pour l'écran !

L'écran du Wiko WiM a une diagonale de 5,5 pouces pour une définition Full HD. Son affichage AMOLED lui permet d'atteindre d'excellents contrastes avec de vrais noirs. Un détail toujours très appréciable pour bien profiter des photos et vidéos. Quant à la température des couleurs, elle se situe aux alentours de 7 700 K. Autrement dit, le bleu est un peu trop marqué. Cela se ressent un peu dans l'expérience utilisateur, mais on s'y fait.

Là où j'ai été vraiment surpris, c'est au niveau de la luminosité maximale. Celle-ci ne dépasse pas les 365 cd/m². C'est largement suffisant pour un grand nombre d'usages, mais si vous utilisez le téléphone sous les rayons du soleil, vous risquerez d'avoir du mal à voir la page que vous consultez. Il s'agit là d'un défaut assez important.

Une interface toujours plus sobre et agréable

Le Wiko WiM tourne sous Android 7.1.1 Nougat et bénéficie du patch de sécurité du mois de juillet au moment où ces mots sont écrits. L'interface proposée est très proche d'Android Stock et on s'y retrouve donc très facilement, même si on regrette que certaines transitions ont un peu de mal. Quelques fonctionnalités intéressantes sont à observer telles que la possibilité de transformer le lecteur d'empreintes en trackpad. Quelque chose dans la forme du téléphone m'incitait à chercher des boutons de navigation capacitifs, alors j'ai été ravi de switcher vers ce mode 3-en-1 où un clic ramène à l'écran d'Accueil, un swipe permet de revenir en arrière et appui long ouvre le multitâches. Par contre, pour activer cette option, il faut se rendre dans Affichage depuis les paramètres et sélectionner « Paramètres de la barre de navigation ». Ce n'est pas forcément le nom idoine pour décrire cette fonctionnalité.

Le Wiko WiM propose également quelques options intéressantes qu'il faut prendre le soin d'activer dans « Smart Action ». Celles-ci permettent de réveiller l'écran avec une Double Tape. Vous pouvez aussi décider de ne pas afficher les appels entrants quand le téléphone est dans votre poche pour ne pas décrocher par erreur ou encore de répondre à un appel juste en plaçant l'appareil près de votre oreille.

Ce n'est rien de bien exceptionnel, mais force est d'admettre que l'on est très heureux de voir que le Wiko WiM ne souffre pas de l'interface bariolée que la marque marseillaise infligeait au début à ses modèles. Sobriété est ici le maître-mot et c'est une qualité fort appréciable malgré quelques légers moments de latence sur certaines transitions entre deux écrans.

Par contre, j'ai observé un bug du côté de l'adaptation de la luminosité. Celle-ci ne fonctionne pas correctement. Si vous vous amusez à bouger la jauge quand la luminosité est en automatique, que vous switchez en manuel et que vous repassez en automatique, le niveau de luminosité reste au niveau auquel vous l'avez laissé, au lieu de se réadapter. Nous avons contacté Wiko pour en savoir plus sur ce problème bien gênant. Notre contact nous a affirmé qu'il n'avait jamais rencontré ce problème et nous sommes dans l'attente d'une réponse plus complète.

Photo : pas au niveau des attentes

Le Wiko WiM profite d'un double capteur photo et il s'agit du tout premier téléphone de la marque à y avoir droit. Avec deux modules de 13 mégapixels ouvrant à f/2,0 — le premier est RVB et le second est monochrome —, on pouvait s'attendre à de belles prouesses. D'autant plus qu'il profite de l'ISP Clear Sight de Qualcomm et de l'expertise de DXO Mark. Autant dire que Wiko a beaucoup communiqué à ce sujet.

Verdict ? Il est difficile d'être concis puisque la réponse est nuancée. On retient deux choses : le Wiko WiM est sans doute le meilleur smartphone de Wiko pour la photo, mais cela ne l'empêche pas d'être assez décevant. En mode classique (où seul le capteur RVB est sollicité), les photos ne sont pas franchement de bonne qualité. Sans être laides, les photos manquent souvent de finesse dans les détails et se bruitent trop facilement, surtout (sans surprise) en faible luminosité. Les couleurs ressortent plus ou moins bien, mais l'appareil a parfois du mal les dynamiques.

Quand on opte pour le double capteur, l'objectif noir et blanc entre dans la danse et cela se ressent avec une hausse de la qualité de l'image, permettant de s'approcher un peu plus des promesses faites par Wiko. Ci-dessous, les images à gauche sont capturées avec un seul capteur contre deux pour celles de droite. À chaque fois, le bugdroid est moins bruité à droite.

Par contre, je doute que beaucoup de personnes se laissent convaincre par cet argument pour une seule et bonne raison : la lenteur du traitement. En effet, quand on combine les deux capteurs, le téléphone a besoin d'un temps fou — près de quatre secondes — pour enregistrer l'image.

Cela est sans doute dû au fait que le SoC du Wiko WiM n'est pas vraiment adapté à ce genre d'opérations. On notera tout de même que cela n'empêche pas l'appareil de capturer la photo au bon moment (le cliché réalisé correspond bien au moment où l'on appuie sur le bouton). Comme souvent sur ce genre de produits, le double capteur permet de jouer avec la profondeur de champ après la prise de vue.

Quant au mode noir et blanc, il s'en sort relativement bien. On est loin d'atteindre la qualité proposée par les gammes P et Mate de Huawei en la matière, mais les tons sont correctement nuancés.

Finalement, on sait que l'on a affaire à un smartphone dont la partie photo a été l'objet d'un gros travail et on peut saluer les ambitions de Wiko sur ce plan-là. Mais la copie rendue n'est pas au niveau des attentes malheureusement et il reste encore un peu de chemin à parcourir.

Performances : une belle montée en gamme

Si on s'intéresse un peu à Wiko, on remarque que l'entreprise a souvent eu tendance à s'orienter vers MediaTek pour fournir les puces de ses produits. Le WiM, lui, se démarque avec un Snapdragon 626 de Qualcomm couplé à 4 Go de RAM. Il faut voir ce SoC comme un solide milieu de gamme. Aucune prouesse, pas de folie, mais une fiabilité indéniable. La série 600 de Snapdragon marque vraiment une montée en gamme appréciable pour Wiko.

Cela ne l'empêche pas de s'essouffler par moments sur certains jeux gourmands. Quand le décor change ou que le mouvement s'accélère, on peut ressentir de légères baisses au niveau du nombre d'images affichées par seconde. Personnellement, cela n'a pas gâché mon expérience en tant que joueur, donc je ne saurais lui en tenir rigueur.

Une autonomie correcte

Le Wiko WiM dispose d'une batterie de 3 200 mAh. Au quotidien, celle-ci ne m'a pas paru incroyable, mais elle m'a paru assez fiable. Je n'ai jamais vraiment ressenti ce sentiment désagréable de voir la batterie fondre dès qu'on utilise l'appareil pendant un certain temps. De même, je n'ai pas non plus été particulièrement impressionné par l'autonomie du téléphone qui m'a paru finalement s'inscrire dans une bonne moyenne par rapport aux autres produits du marché.

Lors de notre protocole d'autonomie Smart Viser 2.0, basé sur une utilisation continue imaginée à partir des habitudes de notre communauté, le Wiko WiM a tenu 8h47, ce qui est un score dans la moyenne. À titre de comparaison, les LG Q6 et Samsung Galaxy S8 ne tiennent respectivement que 7h21 et 8h24, mais les meilleurs du marché en la matière (comme le OnePlus 5) dépassent facilement les 11h.

 

Réseau et communication

Je n'ai pas rencontré de problème particulier avec le GPS ni avec le réseau 4G — j'ai toujours réussi à me connecter très facilement au réseau Orange. Par contre, lors de mes conversations téléphoniques, mes interlocuteurs trouvaient que ma voix était un peu « étouffée » sans être camouflée par le bruit ambiant pour autant.

Photos du Wiko WiM

 

Prix et disponibilité

Le Wiko WiM est vendu au prix public de 399 euros et on peut notamment le trouver sur Amazon.

 

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