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Test du Meizu Pro 7 : le téléphone qui a vraiment un œil derrière la tête

Meizu n'est pas le constructeur chinois le plus connu à l'international. Au sein même de son pays d'origine, il ne rayonne pas autant que Huawei et Xiaomi. La marque n'est pourtant pas à négliger, depuis le Meizu Pro 6 sorti en 2016, elle a prouvé qu'elle était capable de proposer un smartphone haut de gamme, avec un design irréprochable et quelques features intéressantes. Le Pro 7 semble suivre le même chemin que son prédécesseur avec un second écran OLED placé à l'arrière. Mais est-ce que cette originalité en vaut vraiment la chandelle ?

 

Fiche technique

Un beau design et une bonne ergonomie

À première vue, le Meizu Pro 7 ne fait pas dans l’originalité. Un rectangle noir, un bouton à la fois physique et tactile en dessous de l’écran en guise de capteur d’empreintes, des boutons verrouiller / déverrouiller et volume + et - sur les tranches gauche et droite… Non, a priori le Meizu se contente d’un design des plus traditionnels, certes maîtrisé, mais classique.

Le constructeur chinois a choisis le tout métal mat (sauvé des traces de doigts) pour proposer une sensation des plus agréables à la fois pour les mains et les yeux. C’est vrai, il n’y a rien à reprocher à ce Pro 7, c’est un très joli smartphone de 2017, aux finitions travaillées et qui ne fait absolument pas cheap. Son ergonomie apparaît sans défaut, notamment grâce à sa coque légèrement bombée qui offre une excellente prise en main.

Il serait dommage de s’arrêter à cette première impression satisfaisante, mais déjà vue. Les fabricants chinois ne se contentent plus de simplement copier ce qui se fait ailleurs pour tenter de convenir au plus grand nombre. De plus en plus, ils proposent leur propre vision du smartphone comme nous l’a prouvé il y a encore peu Xiaomi et son Mi Mix 2. Pour le Meizu Pro 7, il suffit de retourner l’objet pour se rendre compte que le smartphone réussit à se démarquer.

En dessous du désormais incontournable double capteur photo, surprise, un petit écran OLED ! Idéalement placé, il ne gêne absolument pas lors de la prise en main et mieux encore, on ne le sent pas. Après, peut-être que certains seront choqués de voir un écran venir dénaturer cette coque de métal, mais personnellement, cela m’a plus amusé que rebuté et je salue la prouesse.

Un bel écran OLED

J'ai d'abord mal jugé cet écran quand je l'ai pris en main. Malgré l'écran OLED, les couleurs me paraissaient vraiment fades sur l'écran d'accueil. Il s'agissait en réalité du style des icônes de Meizu, d'un ton pastel, comme si elles étaient délavées. Mais lorsque j'ai installé le Play Store, j'ai vu la différence, cela s'est confirmé dans la navigation par la suite.

Les couleurs sont profondes et la température de 7 500 K ce qui n'est pas si éloigné du fameux et idéal 7 000 K. Le contraste fort presque infini et l'écran est assez lumineux et toujours très lisible, même en plein soleil... Même si notre sonde n'affiche "seulement" qu'une luminosité maximale d'environ 370 cd/m². Globalement, nous avons affaire à un bel écran OLED, très agréable au quotidien.

Le deuxième écran : quelle utilité ?

La particularité du Meizu Pro 7, c'est la présence de deux écrans. À l'heure où les smartphones se ressemblent tous plus ou moins, les constructeurs tentent à leur manière de se démarquer. Contrairement à ce qu'on a pu voir sur un YotaPhone qui affichait un deuxième écran e-Ink comme celui que l'on retrouve sur une liseuse et recouvrant la totalité de la surface, le Pro 7 intègre un second écran OLED de 1,9 pouce et d'une résolution de de 240 x 536 pixels. En plus de l'avantage qu'il propose pour réaliser des selfies de très haute qualité -- nous y reviendrons plus tard dans la partie dédiée à la photo -- il apporte quelques petites fonctionnalités plus ou moins bienvenues.

Tout d'abord, il s'allume tout seul quand vous le retournez. L'écran est tactile, et il est facile de swiper d’un écran à l’autre pour consulter les différentes fonctionnalités et pour le réveiller ou bien le quitter, l'écran bénéficie de la fonction double tape. Il affiche ainsi l'heure, votre nombre de pas dans la journée, la météo et les notifications. Vous pouvez aussi choisir de remplacer le fond principal avec l'heure en un autre papier peint animé comme une jolie méduse bleue ou un colibri... mais vous pouvez tout aussi bien préférer une photo ou image qui vous appartient, qu’elle soit statique ou animée. C'est gadget, oui.

L'affichage des notifications ne vient pas vraiment sauver ce côté bling-bling. Elles s'affichent, mais ne restent visibles que très peu de temps et il est impossible de connaître le nombre en attente ou la nature de celles-ci. C’est sur le moment, et puis c’est tout. Tant pis si vous avez loupé la dernière, il faudra faire avec l’écran principal, comme d’habitude. C’est assez triste quand on sait que même certains petits bracelets connectés sont capables de bien plus de ce côté là. Reste à voir ce que pourraient donner les prochaines mises à jour logicielles de Meizu pour ce Pro 7. Enfin, on peut même se demander quel est l'intérêt d'avoir placé cette fonctionnalité sur ce second écran. L'écran principal est lui-même capable de les afficher, en permanence et la façade avant bénéficie même d'un voyant lumineux pour avertir d'une nouvelle notification.

Pour résumer, on a rapidement fait le tour et oui, c’est plus un effet wahou qu’une réelle feature pratique.

FlyMe loin d'Android

Dans sa communication, Meizu reste très clair à ce sujet : « le logiciel aussi est dans l'ADN de Meizu ». Il fallait donc s'attendre à une partie interface très développée. Car en plus d'intégrer Android 7.0 Nougat, la marque a ajouté son logiciel maison, FlyMe 6.1.3. Que nous aimions ou pas, cette interface est très simplifiée. Si vous ne pouvez pas changer les icônes de base, il est possible tout de même de se débarrasser du style FlyMe qui vient se poser sur les icônes des applications tierces. Mais avant ça, il convient d'installer le Play Store et ses Services, en passant par l'App Store de Meizu.

Bouton unique et physique : un véritable appui sur la touche permet de revenir à l'écran d'accueil. Alors que le simple fait de passer son doigt enclenche l'action retour en arrière. Pour afficher le multitâche, il convient de caresser l'écran du bas vers le haut. Une navigation éloignée d’Android, qui fonctionne plus dans une logique gestuelle. C'est déroutant, mais c'est comme le reste... on finit par s’habituer.

Meizu met en avant aussi son intelligence artificielle One Mind, qui permet de choisir automatiquement le meilleur moment pour, par exemple, faire un coup de nettoyage de la mémoire vive. Nous retrouvons quelques autres petites features sympas comme le convertisseur de monnaies avec la calculatrice ou encore la possibilité d'effectuer un test de vitesse de sa connexion Wi-Fi.

Il existe un mode facile, encore plus simplifié que la couche de base, qui est assez bienvenue pour ceux qui en sont à leur premier smartphone, qu'il s'agisse des enfants ou des personnes d'un certain âge. Les icônes ainsi que la police d'écriture sont plus grandes, permettant de repérer rapidement les différentes actions et applications disponibles. L'écran d'accueil est lui aussi drastiquement simplifié.

Certes, il n'y a pas d'Always on Display qui permet de visionner l'heure sans avoir besoin de réveiller l'écran, ce qui est pourtant techniquement possible sur un écran OLED comme celui-ci. Mais pour économiser sa batterie, Meizu a pensé à une autre fonctionnalité particulièrement intéressante. Lorsque vous appuyez longuement sur le bouton déverrouiller sur la tranche droite de l'appareil, en plus des classiques éteindre et redémarrer il vous est proposé "Musique seule". Cela permet de mettre en suspens toutes les fonctionnalités du téléphone pour le transformer en simple baladeur MP3, l'idéal quand on souhaite préserver l'autonomie de l'appareil et que nous n'en avons pas d'autre utilisation. Après tout, Meizu s'est fait connaître comme fabricant de lecteurs MP3.

Meizu mise sur ses capteurs photos

Le Meizu Pro 7 compose avec un double capteur photo Sony IMX386 de 12 mégapixels. En général, les photos ne sont pas mauvaises, sans être pour autant être vraiment exceptionnelle. Les couleurs sont assez contrastées, mais pas trop non plus. La lumière est souvent mal gérée et tend vers la surexposition, pour un résultat cramé.

En basse luminosité, ce n'est pas fameux et le flash ne rend pas honneur au modèle.

L'effet bokeh est permis grâce à un mode tout spécialement dédié. Il suffit de choisir du bout du doigt la cible que l'on souhaite capturer pour que le flou artistique s'opère tout autour de celle-ci. Si parfois cela fait son petit effet, les résultats ne sont pas toujours très pertinents, notamment pour les scènes extérieures. Cela n'apparaît absolument pas naturel et on ne peut s'empêcher d'y voir un effet un peu hasardeux et cheap. Enfin, cela n'est pas arrangé par le focus qui a du mal à trouver une stabilité.

Intéressons-nous maintenant à la partie autoportrait. Le capteur frontal, car il y en a un, est de 16 mégapixels avec une ouverture f/2.0. Il détecte automatiquement le visage. Le résultat n'est pas mauvais, il est même assez bon et il existe bien entendu un mode beauté, normal et flou.

Si vous décidez de capturer un autoportrait avec le double capteur dorsal et profiter du second écran, vous allez devoir réveiller ce dernier et swiper vers le haut ou le bas pour activer l’appareil photo. Il existe trois modes différents pour les selfies : "Beauté" pour un effet lisse, "Flou" pour l'effet flou détouré autour du portrait et enfin "Original" pour le mode normal. Et même s'il est fort pratique d'utiliser ce second écran et qu'il y a l'avantage d'un double capteur photo pour plus d'effets, les résultats ne sont pas foncièrement plus intéressants qu'avec la caméra avant.

Enfin, dernière petite feature sympa, c'est la possibilité de créer directement et en temps réel des gifs.

Performances en demi-teinte

Le Meizu Pro 7 Plus intègre une puce MediaTtek octo-core Helio P25 dont quatre cœurs cadencés à 2,6 GHz et quatre autres à 1,6 GHz. Il compose avec 4 Go de RAM et 64 Go d'espace de stockage et, dommage, l'appareil n'a pas de slot microSD

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Il fait en général mieux que le Pro 6, et heureusement, car ce dernier souffrait d'une forte baisse de performances par rapport au Meizu Pro 5 de l'année 2015. Difficile de bien situer ce Pro 7, ses performances ne sont pas si mauvaises pour son prix, mais d'autres smartphones de la même gamme de prix sont bien plus puissants.

Ce n'est pas un smartphone capable de plaire aux plus gamers d'entre nous, il manque à la fois de puissance de fluidité. Cependant au quotidien, la navigation est bonne, l'interface de Meizu, FlyMe, est aussi très bien optimisée pour éviter justement le moindre couac. Bref, il ne s'agit pas d'un smartphone vraiment tourné vers les loisirs, mais idéal pour les tâches quotidiennes et la photo.

Endurant, mais pas trop

Le Meizu Pro 7 permet de charger en USB Typce-C et a une batterie de 3 000 mAh. Il bénéficie également de la charge rapide.

Avec un écran OLED, on pouvait s'attendre à une bonne autonomie. En effet, l'écran étant OLED, l'énergie est moins sollicitée puisque les pixels noirs sont éteints. Au quotidien, l'appareil réussit à tenir une journée entière avec une utilisation normale. Il est nécessaire de le recharger le soir si vous ne voulez pas vous retrouver à sec le lendemain matin. Mais lorsque l'appareil est vraiment sollicité, il perd rapidement en autonomie. En visionnant une vidéo HD pendant une heure sur YouTube, il a perdu 13 % de batterie ce qui n'est pas un score très glorieux et se rapproche davantage des appareils de 2016.

Réseaux et communication

Le smartphone venu de l’Empire du Milieu est compatible avec nos bandes de fréquences nationales, mis à part celle de 700 MHz, mais ce n’est pas grave en soi puisqu'elle reste encore peu utilisée. La qualité des communications est bonne, nous avons testé avec le réseau Orange en Île-de-France. La puce GPS s'en sort très bien et ne présente pas de soucis particuliers.

Date et prix

Le Meizu Pro 7 a d'abord été distribué dans la grande surface Auchan, puis Leclerc, Cora, Casino, etc. Cet été, il a ensuite été commercialisé dans des enseignes spécialisées dans l'électronique comme Darty et Fnac. Il faut souligner le fait que c'est le premier modèle de la gamme Pro a être vendu dans une boutique physique en France. Il est déjà disponible au prix de lancement de 450 euros. La version Pro 7 Plus, dotée d'un écran plus grand de 5,7 pouces, d'un SoC MediaTek Helio X30 avec 6 Go de RAM, 64 Go d'espace de stockage et une batterie de 3 500 mAh, est quant à lui vendu au tarif de 550 euros.